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Rubrique santé : Le rhume ou la grippe

Le rhume ou la grippe disparaissent presque toujours tout seuls, sans qu’il y ait besoin de médicament. La pénicilline et d’autres antibiotiques ne font aucun bien. Des calmants comme l’aspirine font baisser la fièvre et calment les maux de tête et les courbatures.

  • On doit boire beaucoup d’eau et bien se reposer.
  • Il faut rester au lit tant que la fièvre dure.
  • Afin d’éviter de passer la maladie aux autres, il faut manger et dormir à part.
  • Il n’y a pas de régime alimentaire à observer, mais les jus de fruits, surtout les jus d’orange ou de citron, font beaucoup de bien.

Si le rhume ou la grippe durent plus de 8 jours, s’il y a de la fièvre et de la toux grasse, et si le malade a mal à la poitrine, on doit soupçonner une bronchite ou une pneumonie. Une pneumonie est redoutable chez les personnes âgées et les tuberculeux ; il faut consulter le médecin.

David WERNER, Là où il n’y a pas de docteur, pp. 265,266
(Dans Vol. 3, No. 2)

La grâce s’en occupera-t-elle?

Il y a quelques années je connaissais un ancien de l’Église qui était franchement inexcusable. C’était un homme instruit, très doué dans sa profession. On lui faisait appel de partout ; on l’engageait pour des projets que lui seul était capable de réaliser. Il gagnait un salaire extraordinaire. Voilà pourquoi j’ai été si étonné le jour où, par hasard, j’ai appris qu’il ne donnait à Dieu que $10 (entre 7 et 10 euros ou entre 4500 et 6500 francs CFA) par semaine.

Étant l’un de ses amis, je l’ai rencontré chez lui pour parler de ce qui me semblait être de l’avarice. J’ai présenté des excuses pour l’avoir découvert, et je lui ai dit que je supposais qu’il faisait du bien ailleurs avec son argent. Mais je l’ai informé que dix dollars était une somme chiche, et un mauvais exemple au troupeau (si jamais la chose venait à jour). Il m’a écouté patiemment, puis il a confessé qu’en effet il ne donnait pas comme il fallait (il ne contribuait à aucune bonne cause quelconque) et que l’avarice avait toujours été l’une de ses faiblesses. « Mais David », ajouta-t-il, « à mon avis, je suis sauvé par la grâce, et la grâce de Dieu devra tout simplement couvrir de tels défauts. »

Un autre homme abandonna sa femme pour en prendre une autre. Il expliqua plus tard : « Nous avons tous des péchés. Je ferai confiance au Seigneur de me sauver par sa grâce. »

Il y a toujours eu deux fausses idées concernant la grâce : (1) Certains n’y croient pas, donc, ils pensent que ce n’est pas spirituel de prétendre être sauvé. (2) D’autres en abusent et se servent de la grâce comme excuse pour continuer dans le péché. Les deux idées sont erronées, dangereusement erronées.

La grâce n’est pas une « indulgence » qui permet à une personne de demeurer dans le péché :

« Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? Loin de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. » (Romains 6.1-4)

La grâce devait nous libérer du péché, mais ce pardon « nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété » (Tite 2.12). Nous excuser dans le péché c’est essayer d’accepter le pardon sans la repentance. Dans de tels cas, la grâce n’est pas la grâce. C’est se tromper soi-même. Vous vous séduisez vous-même si vous excusez votre péché – la chose même que Christ est venu enlever. C’est de la trahison et de l’infidélité à l’égard de l’alliance.

Oui, Dieu est bon, Dieu est bienveillant et il nous sauve par sa grâce. Mais le même Dieu dit à tous ceux qui sont sauvés : « Recherchez… la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Hébreux 12.14). Si vous refusez de vous repentir d’un péché, Dieu refusera de le pardonner (1 Jean 5.16).

David LUSK
(Dans Vol. 3, No. 2)

Les titres religieux

Nombreux sont les titres que les hommes portent dans la religion. Selon la dénomination on peut trouver « père », « pasteur », « devancier », « président », « apôtre », « diacre », « président de la jeunesse », « évangéliste suprême », « monseigneur » et bien d’autres. Pour celui qui veut suivre la Bible ces titres posent au moins trois sortes de problèmes : 1) Il s’agit souvent de titres et de rôles qui ne sont pas autorisés par la Parole de Dieu ; 2) quand il s’agit de titres ou de rôles bibliques, beaucoup de ceux à qui l’on donne les titres de nos jours n’ont pas les qualifications exigées par la Bible ; 3) ces titres sont généralement employés en violation de l’enseignement de Jésus en Matthieu 23 au sujet des honneurs.

I. La question de l’autorité biblique

Quand Jésus avait chassé ceux qui faisaient du commerce dans le temple de Dieu à Jérusalem, les responsables juifs vinrent à lui « et lui dirent : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné l’autorité de les faire ? Jésus leur répondit : Je vous adresserai aussi une question ; répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais ces choses. Le baptême de Jean venait-il du ciel, ou des hommes ? » (Marc 11.28-30). Bien que les chefs juifs soient des hypocrites, leur question était valable. On devrait évaluer tout acte dans la religion pour savoir par quelle autorité il est fait. La réponse de Jésus identifie les seules réponses possibles à la question : Dieu ou les hommes. Tout acte, toute pratique, tout enseignement dans la religion sont autorisés soit par Dieu soit par des hommes.

Ce qui est basé sur des commandements humains rend notre adoration vaine. Dieu dit par le prophète Ésaïe : « C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes » (Matthieu 15.9). Voilà pourquoi Dieu nous a donné tant d’avertissements concernant le danger d’aller plus loin que ce qui est enseigné dans les Écritures. « Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu » (2 Jean 9). « J’ai fait de ces choses une application à ma personne et à celle d’Apollos, afin que vous appreniez en nos personnes à ne pas aller au-delà de ce qui est écrit » (1 Corinthiens 4.6). « Vous n’ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n’en retrancherez rien. Mais vous observerez les commandements de l’Éternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris » (Deutéronome 4.2).

À l’exception des termes, « pasteur », « diacre », et « apôtre », tous les titres que nous avons mentionnés plus haut sont étrangers à la Bible. Quelques-uns désignent des postes qui donnent aux hommes de l’autorité sur plusieurs assemblées locales de l’Église. Cela est contraire à l’autonomie des assemblées enseignée dans le Nouveau Testament. Jésus est le seul chef sur toute l’Église (Éphésiens 1.22; 5.23). Il a délégué de l’autorité aux anciens en ce qui concerne les affaires de leurs assemblées locales respectives. Il n’y a pas de position intermédiaire, pas de poste qui supervise plusieurs Églises. C’est Jésus qui a dit : « Je bâtirai mon Église » (Matthieu 16.18), et c’est lui qui a donc déterminé l’organisation de cette Église. Nous n’avons pas le droit de modifier cette organisation à notre goût.

II. La question des qualifications

Pour ce qui concerne les positions de responsabilité dans l’Église qui sont nommées dans la Bible, le Seigneur a défini les qualifications qu’il faut posséder pour remplir ces positions. Beaucoup de ceux qui portent les titres aujourd’hui ne possèdent pas les qualifications requises par l’Écriture.

Prenons, par exemple, le rôle d’ancien. (Il faudrait noter en passant que la Bible emploie les termes « anciens », « évêques », et « pasteurs », pour parler du même groupe d’hommes. En Actes 20.17 il est dit que « Paul envoya chercher à Éphèse les anciens de l’Église ». Lorsqu’ils furent arrivés, Paul leur adressa le discours qui est contenu dans les versets 18 à 35 du même chapitre. Au cours de ce discours aux anciens, Paul leur dit au verset 28 : « Prenez donc garde à vous-même et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église du Seigneur. » Les anciens étaient des évêques et devaient faire le travail de pasteurs.) Paul écrivit à Timothée (1 Tim. 3.1-7) et à Tite (Tite 1.5-9) les critères auxquels un homme devait satisfaire pour devenir ancien (évêque ou pasteur). Rien n’est dit au sujet de diplômes, de séminaires ou d’écoles de théologie. Il est vrai que l’évêque doit être « propre à l’enseignement » et « attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs ». Mais il doit aussi être un exemple pour les fidèles dans son caractère et sa vie chrétienne. Il doit être hospitalier, modéré, juste, désintéressé. Il ne doit être ni adonné au vin, ni violent, ni arrogant. En plus, il doit être marié. « Il faut que l’évêque soit… mari d’une seule femme » (1 Timothée 3.2). Il faut aussi que l’ancien ou le pasteur ait des enfants fidèles, ce qui implique qu’ils sont assez âgés pour être chrétiens (Tite 1.6). La raison pour cette exigence est apparemment que le foyer sert de terrain d’apprentissage pour l’ancien. « Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Église de Dieu ? » (1 Timothée 3.4,5).

Évidemment, beaucoup de ceux qui portent le titre d’évêque sont célibataires. Beaucoup de ceux qu’on appelle « pasteur » n’ont pas d’enfants croyants. Soit ils n’ont pas encore d’enfants, soit leurs enfants ne sont pas encore assez âgés pour obéir à l’Évangile.

Un homme qui est sans enfants ou qui est célibataire peut certainement prêcher l’Évangile. Paul se disait prédicateur, et il n’avait pas de femme, mais il ne s’est jamais appelé ancien, pasteur ou évêque. Attribuer ces titres à ceux qui ne sont pas qualifiés, c’est mal employer le vocabulaire de la Bible et ne pas se soumettre à son enseignement.

Quant au titre d’apôtre, Actes 1.15-26 enseigne que les apôtres furent choisis, par le Seigneur, parmi ceux qui avaient été avec Jésus de son vivant et qui étaient témoins oculaires de sa résurrection. Même Paul remplit cette qualification. Il demande en 1 Corinthiens 9.1 : « Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? » Les apôtres étaient essentiellement des témoins. Or un témoin n’a pas de successeur. Il ne suffit pas de se dire apôtre pour l’être. Jésus félicita l’Église d’Éphèse en disant : « Tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et… tu les as trouvés menteurs » (Apocalypse 2.2).

III. La question des honneurs

Enfin, il y a le problème posé par l’enseignement de Jésus en Matthieu 23. Il est vrai que la Bible nous encourage à garder un certain respect pour ceux qui conduisent l’Église spirituellement et qui nous enseignent la Parole de Dieu. 1 Thessaloniciens 5.12,13 dit : « Nous vous prions, frères, d’avoir de la considération pour ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent dans le Seigneur, et qui vous exhortent. Ayez pour eux beaucoup d’affection, à cause de leur œuvre. » Hébreux 13.17 ajoute : « Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte. » Et en 1 Timothée 5.17 nous lisons : « Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement. » Il est normal que les chrétiens aient un respect particulier pour ceux qui les conduisent et enseignent dans l’Église. Il y a, pourtant, des honneurs que Jésus nous dit de ne ni rechercher ni accepter.

En Matthieu 23, Jésus condamne et met en garde contre plusieurs fautes de la secte des Pharisiens de son temps. Les versets 5 à 12 parlent spécialement de leur amour de la gloire des hommes et de leur habitude de se faire honorer et distinguer par rapport aux autres. Ses remarques sont très à propos pour les dirigeants religieux de nos jours aussi.

« Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements ; ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues ; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi ; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père, car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeur ; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé. »

En citant les Pharisiens comme un mauvais exemple, Jésus nous enseigne ici de nous méfier du désir de nous distinguer de nos frères et de recevoir des honneurs de la part des hommes. Les Pharisiens se distinguaient dans leur habillement en portant de larges phylactères (petites boîtes contenant des versets bibliques et portés sur le front) et de longues franges à leurs vêtements. Beaucoup de chefs religieux de nos jours se distinguent soit par une soutane soit par un col blanc renversé. Les Pharisiens aimaient les salutations respectueuses en public. Certains chefs religieux de nos jours apprennent aux gens de les saluer de manière particulière, parfois en baisant une bague, parfois même en se prosternant. Les Pharisiens aimaient les titres d’honneur, tels que Rabbi. Les hommes d’aujourd’hui ont le même amour des titres honorifiques. Ils se donnent des titres tels que Révérend, Éminence ou Monseigneur. Même la description biblique, pasteur, est changée par certains en titre d’honneur à employer dans les salutations. On apprend aux fidèles et même aux non-croyants à saluer en disant : « Bonjour, mon Pasteur », ou « je vous présente Monsieur le Pasteur. »

Jésus nous enseigne de ne pas créer une classe plus élevée dans l’Église, comme les Rabbis. Il dit : « … car vous êtes tous frères. » Dans beaucoup de religions, on crée une distinction très nette entre « le clergé » – les responsables dans la religion, et « les laïques » – le peuple. Cette distinction n’existait pas dans l’Église au temps des apôtres et ne devrait donc pas exister de nos jours. Tous les chrétiens font partie du sacerdoce et sont donc prêtres (1 Pierre 2.9), et nous sommes tous frères.

Jésus nous dit clairement qu’il y a des honneurs et des titres qui ne nous appartiennent pas et que nous ne devons ni accorder aux hommes ni accepter de leur part. « Ne vous faites pas appeler Rabbi… N’appelez personne sur la terre votre père… Ne vous faites pas appeler directeurs. » Dans le livre des Actes nous voyons un exemple positif et un exemple négatif en ce qui concerne les honneurs. Au chapitre 12.20-23 le roi Hérode Agrippa 1 est frappé par Dieu et il meurt. Pourquoi ? Parce que, lorsque le peuple acclamait son discours en disant : « Voix d’un dieu et non d’un homme », il ne l’a pas repris. Il n’a pas corrigé le peuple, mais accepta par son silence qu’on lui accorde un honneur qui ne lui revenait pas. Au chapitre 10.24-26 l’apôtre Pierre va chez un non-Juif nommé Corneille pour lui prêcher l’Évangile. « Lorsque Pierre entra, Corneille, qui était allé au-devant de lui, tomba à ses pieds et se prosterna. Mais Pierre le releva, en disant, Lève-toi ; moi aussi, je suis un homme. »

Témoigner du respect pour ceux qui nous enseignent la Parole ou qui conduisent l’Église, c’est selon la volonté de Dieu. Établir une classe distincte au sein de l’Église, se faire désigner par des titres d’honneur et accepter des honneurs auxquels nous n’avons pas droit, c’est violer la Parole.

Faisons seulement ce que la Bible nous autorise de faire. Employons le vocabulaire biblique de la manière que la Bible l’emploie. Gardons-nous du désir de nous faire honorer par les hommes. « Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé. »

B. B.
(Dans Vol. 3, No. 2)

L’autonomie des Églises

Les Églises du Christ cherchent de toute leur force à retrouver le christianisme des débuts. Elles désirent se libérer des traditions des hommes et des divisions afin de vivre leur foi dans la simplicité et la pureté, prenant pour seul guide les Saintes Écritures.

Un principe essentiel dans cet effort de restaurer l’Église telle qu’elle était aux temps des apôtres a toujours été le respect de l’autonomie des assemblées locales. Ce principe fut reconnu très tôt dans les efforts de restauration aux États-Unis. Le conseil régional qui gouvernait une dénomination dans l’état du Kentucky (USA), reconnaissant que sa propre existence était contraire aux principes bibliques, a même rédigé en 1804 son « Testament », un document par lequel le conseil s’est dissous lui-même (The Last Will and Testament of the Springfield Presbytery). Ses membres voyaient que le conseil était en lui-même un obstacle au but de retrouver le christianisme des débuts. Les Églises qui avaient été gouvernées par ce conseil devinrent indépendantes, liées seulement par l’amour fraternel, la foi, et le même désir de suivre la Bible seule.

Plus tard, quelques-unes de ces mêmes Églises ont compromis le principe de l’autonomie par la création d’une organisation, appelée « Société Missionnaire », pour diriger l’œuvre missionnaire de toutes les Églises. Les assemblées affiliées à cette organisation perdirent de plus en plus leur indépendance sur d’autres plans aussi et finirent par se retrouver avec les mêmes structures, pratiques, et croyances que les dénominations qu’elles avaient abandonnées. Cela démontre clairement, en effet, qu’il ne faut pas cesser d’enseigner un principe biblique en supposant qu’il est accepté de tous. L’Écriture nous avertit : « Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber » (1 Corinthiens 10.12).

Dans cette étude nous voulons examiner la question de l’autonomie des assemblées pour mieux comprendre les raisons et mieux apprécier l’importance du principe.

I. Définition de l’autonomie

Que signifie l’autonomie des Églises ? L’expression se réfère surtout au droit de chaque Église locale de s’autogouverner. Une assemblée autonome est une unité qui se gouverne elle-même. Elle n’est assujettie ni à une « Église mère » ni à un conseil régional, national ou mondial, ni à une assemblée générale composée de délégués de toutes les Églises locales. Elle gère ses propres finances, choisit ses propres conducteurs et fixe son propre programme de travail. De même, elle n’a aucun droit sur d’autres assemblées locales se trouvant ailleurs.

Des assemblées autonomes ont des relations fraternelles entre elles et peuvent s’entraider et coopérer ensemble pour avancer la cause du Christ tant que leur indépendance est respectée.

Il ne s’agit pas bien sûr d’être autonome ou indépendant de l’autorité du Christ, mais par rapport à d’autres assemblées ou organisations.

II. Pourquoi les assemblées locales doivent-elles être autonomes ?

A. L’autonomie est biblique.

1. L’autonomie vue par l’autorité limitée des anciens

Les Églises, comment étaient-elles gouvernées ? Au niveau des Églises locales, on constate l’autorité d’un groupe d’hommes appelés anciens, évêques ou pasteurs. Actes 14.23 nous dit que Paul et Barnabas « firent nommer des anciens dans chaque Église ». L’Église à Philippes avait ses évêques et ses diacres (serviteurs) (Philippiens 1.1). Paul détailla pour Tite les qualifications requises pour être ancien, afin qu’il « établisse des anciens dans chaque ville, s’il s’y trouve quelque homme irréprochable » (Tite 1.5,6). En Actes 20.17,28 nous lisons que « de Milet Paul envoya chercher à Éphèse les anciens de l’Église ». Quand ils furent arrivés, il leur dit : « Prenez garde à vous-mêmes et à tout le troupeau sur lequel [selon la version Colombe, “au sein duquel”] le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang. » Ces hommes exerçaient leur ministère d’évêque au sein d’un troupeau, c’est-à-dire d’une seule Église locale, celle d’Éphèse.

En 1 Pierre 5.1-4, nous voyons deux niveaux d’autorité. Il adresse des exhortations aux anciens qui doivent paître le troupeau de Dieu, ce qui laisse entendre qu’ils étaient des pasteurs, ou bergers. Il leur promet une récompense quand le souverain pasteur apparaîtrait. Le souverain pasteur est, bien sûr, Jésus, celui qui est établi sur l’Église entière. Les pasteurs qui travaillent sous son autorité sont les anciens qui servent dans les Églises locales. Plusieurs choses dans ce passage indiquent que la surveillance d’un ancien est limitée à sa seule Église locale :

« Faites paître le troupeau de Dieu qui est sous votre garde » (selon la Colombe, « qui est avec vous ») : Un berger ne peut prendre soin que du troupeau avec lequel il est.

« Ceux qui vous sont échus en partage » : L’autorité d’un ancien ne s’étendait pas sur tous les chrétiens, mais seulement sur ceux qui lui étaient échus en partage, c’est-à-dire son Église locale.

« Étant les modèles du troupeau » : Par ses anciens, une Église avait ceux qui lui servaient d’exemples au milieu d’elle, là où leur vie quotidienne pouvait être constamment observée. Un évêque ne peut pas être un exemple direct et efficace pour une Église où il n’est pas en contact constant avec les membres.

Établir un homme comme pasteur ou évêque ayant la surveillance de toutes les Églises locales dans un secteur donné serait violer le modèle donné dans le Nouveau Testament et tordre le sens des mots bibliques. Celui que la Bible charge de surveiller l’Église ne peut exercer sa fonction que dans l’Église locale où il est lui-même membre.

2. L’autonomie vue par l’existence de seulement deux niveaux d’organisation dans l’Église

Quand on considère l’organisation de l’Église du Seigneur, on s’aperçoit que le mot Église est employé principalement dans deux sens. Selon le premier sens, l’Église est unique. Jésus dit : « Sur ce roc je bâtirai mon Église » (Matthieu 16.18). Dieu a tout mis sous les pieds de Jésus et « l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps » (Éphésiens 1.22,23). Or, « il y a un seul corps » (Éphésiens 4.4). Cette unique Église est composée de tous les chrétiens. « Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés » (Actes 2.47).

Au premier siècle, ces chrétiens ou sauvés étaient regroupés en Églises, désignées, non par leurs croyances distinctives, mais par le nom de leur localité ou même de leur lieu de réunion. Là nous trouvons le deuxième sens du mot Église, celui d’une assemblée locale. Voyons des exemples : « Il y avait dans l’Église d’Antioche des prophètes et des docteurs… » (Actes 13.1). « Il parcourut la Syrie et la Cilicie fortifiant les Églises » (Actes 15.41). « Toutes les Églises de Christ vous saluent » (Romains 16.16). « Paul, […] à l’Église de Dieu qui est à Corinthe » (1 Corinthiens 1.1,2). « Timothée […] vous rappellera […] quelle est la manière dont j’enseigne partout dans toutes les Églises » (1 Corinthiens 4.17). « Agissez, vous aussi, comme je l’ai ordonné aux Églises de la Galatie » (1 Corinthiens 16.1). « Les Églises d’Asie vous saluent. Aquilas et Priscille, avec l’Église qui est dans leur maison, vous saluent beaucoup dans le Seigneur » (1 Corinthiens 16.19). « Paul, […] à Philémon, […] et à l’Église qui est dans ta maison » (Philémon 1,2). Le mot « Église » est parfois employé pour désigner une réunion de l’Église d’une localité : « Dans l’Église j’aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d’instruire aussi les autres » (1 Corinthiens 14.19).

Ces Églises locales sont les seules unités d’organisation mentionnées dans le Nouveau Testament.

Nous avons déjà vu que Jésus « est la tête du corps de l’Église » (Colossiens 1.18) et « chef suprême à l’Église » (Éphésiens 1.22). Il est d’ailleurs le seul chef de l’Église connu par la Bible. On peut dire, donc, que le seul siège de l’Église, c’est le ciel, là où se trouve ce chef. Jésus règne sur son Église à travers sa Parole, transmise par des hommes inspirés. Les apôtres ne parlaient pas de leur propre chef. Paul dit aux Corinthiens : « Si quelqu’un croit être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur » (1 Corinthiens 14.37). Aux Galates il écrit : « Je vous déclare, frères, que l’Évangile qui a été annoncé par moi n’est pas de l’homme ; car je ne l’ai reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ » (Galates 1.11,12).

Nous voyons donc deux niveaux d’organisation dans l’Église : l’Église entière, sur laquelle préside le souverain pasteur (Jésus), et les Églises de chaque localité au sein desquelles travaillent les autres pasteurs (les anciens). La Bible ne parle pas d’autre unité d’organisation.

Créer un autre niveau serait aller au-delà de ce qui est écrit, faire ce qui n’est pas autorisé (1 Corinthiens 4.6; 2 Jean 9-11). Ce serait commettre un péché au même titre que le fait d’incorporer dans l’adoration de Dieu des actes que le Nouveau Testament ne recommande pas, tels que les instruments de musique, les bougies, la danse, les statues, etc.

3. L’autonomie vue par la responsabilité des Églises locales de maintenir la pureté de doctrine et de vie

En Apocalypse chapitres 2 et 3, Jésus passe en revue les cas des sept Églises de l’Asie auxquelles s’adresse la lettre. Il devient évident par la lecture que chaque assemblée est tenue responsable pour son comportement et pour ce qu’elle permet d’être enseigné en son sein. Par exemple, le Seigneur félicite l’Église d’Éphèse d’avoir éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas et de les avoir trouvés menteurs (Apoc. 2.2). Il reproche l’Église de Pergame ainsi : « Mais, j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam » (Apoc. 2.14). Elle est donc appelée à se repentir (Apoc. 2.16). À l’Église de Thyatire, il dit : « Ce que j’ai contre toi, c’est que tu laisses la femme Jézabel […] enseigner et séduire mes serviteurs » (Apoc. 2.20). Par contre, à l’Église de Philadelphie, il dit : « Tu as gardé la parole de la persévérance en moi » (Apoc. 3.10).

De même, Paul accuse les Églises de la Galatie de s’être détournées pour passer à un autre évangile (Gal. 1.6) et félicite l’Église de Thessalonique d’être devenue un modèle pour tous (1 Thessaloniciens 1.7). Chaque Église était indépendamment responsable de maintenir son propre respect de la Parole de Dieu. Une assemblée qui est sous les ordres d’une hiérarchie quelconque n’est plus responsable tant qu’elle se soumet à ses supérieurs hiérarchiques. Le fait que les Églises locales étaient considérées dans le Nouveau Testament comme étant responsables confirme donc le fait qu’elles étaient autonomes.

Si la Bible enseigne donc que les Églises locales sont autonomes et que Dieu n’a pas pourvu d’autre forme d’organisation pour l’Église, cela doit nous suffire. S’éloigner du modèle biblique pour l’organisation de l’Église serait être infidèle envers la Parole de Dieu.

B. L’autonomie est efficace.

L’autonomie des Églises n’est pas seulement biblique, elle est efficace. Jésus dit : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » (Marc 16.15). Trente-quatre ans plus tard, l’apôtre Paul dit en Colossiens 1.23 que l’Évangile avait été prêché à toute créature sous le ciel. Ce succès extraordinaire fut atteint sans autre organisation que celle des Églises locales. Pourquoi n’arrivons-nous pas à faire la même chose de nos jours ? Le problème n’est pas un manque de structures d’organisation, mais le fait que nous négligeons de nous servir pleinement de l’organisation que le Seigneur a pourvue.

Le travail d’évangélisation fut entrepris et financé sans la création de « missions », de « sociétés missionnaires », ou d’autres institutions. Quand Paul évangélisait à Corinthe, par exemple, il recevait de la part d’autres Églises un salaire (2 Corinthiens 11.8). Quand il était à Thessalonique, il recevait de l’aide de l’Église à Philippes (Philippiens 4.16). Ce soutien venait de la part des Églises locales et non pas d’une organisation d’origine humaine.

Les œuvres de bienfaisance étaient également entreprises par les Églises locales de manière très simple et directe. Par exemple, en Actes 11.27-30, nous voyons que l’Église d’Antioche fut mise au courant d’un besoin en Judée. « Les disciples résolurent d’envoyer, chacun selon ses moyens, un secours aux frères qui habitaient la Judée. Ils le firent parvenir aux anciens par les mains de Barnabas et de Saul. »

Ce que Dieu veut que son Église fasse, elle peut le faire par le moyen des Églises locales. Ce que des Églises locales ne peuvent pas être capables de faire n’est pas une œuvre que l’Église est chargée de faire, car l’Église du Seigneur n’a pas d’autre organisation que les assemblées.

C. L’autonomie est une sécurité contre l’apostasie.

L’abandon de l’autonomie des Églises représente déjà une apostasie, mais elle facilite l’apostasie sur d’autres plans. Quand toutes les Églises sont indépendantes et qu’une Église locale s’égare par une erreur doctrinale, les autres Églises peuvent rester dans la vérité. Elles ne seront pas forcément contaminées par la fausse doctrine. Par contre, quand les Églises sont soumises à une direction régionale ou nationale et qu’une erreur s’introduit au niveau de la direction, la fausse doctrine s’étend rapidement sur toute l’Église. La hiérarchie est presque toujours dotée de certains moyens pour assurer la conformité des Églises locales, que ce soit des pressions sociales ou des pressions financières.

L’apostasie se produit presque toujours de manière progressive, petit à petit. L’organisation centrale adopte une pratique ou prend une mesure qu’une Église locale n’approuve pas vraiment. Même quand l’affiliation au siège est volontaire, l’assemblée ne veut pas tellement se faire remarquer de manière négative par le fait de protester. Elle se dit que l’action en question n’est pas suffisamment sérieuse pour qu’elle se retire de l’association, et elle finit par s’habituer à la nouvelle pratique. Ensuite vient un autre petit changement de la part du siège ou de l’assemblée générale, et le même processus se répète où l’Église finit par accepter les erreurs malgré elle-même. La création d’une forme d’organisation non biblique permet d’accélérer l’apostasie et de contaminer toutes les Églises du haut en bas. L’autonomie des Églises est un moyen pourvu par Dieu pour limiter la progression de l’erreur.

Les Églises de Christ ne constituent pas une dénomination de plus qui vient s’ajouter à la confusion du monde dit « chrétien ». Elles cherchent à se conformer en toutes choses à la Parole du Seigneur. Elles prêchent les mêmes conditions de salut que celles prêchées par les hommes inspirés du premier siècle. Elles adorent Dieu en esprit et en vérité en observant tout simplement ce qui est indiqué dans le Nouveau Testament. Elles respectent aussi les choix de Dieu pour l’organisation de l’Église. Dans la mesure où un groupe de croyants s’éloigne du modèle biblique en ce qui concerne l’un ou plusieurs de ces aspects de la vie de l’Église, ce groupe cesse d’être l’Église du Seigneur et se redéfinit comme une création des hommes.

Une revue chrétienne portait auparavant le nom « Découvrons, restaurons ». L’appel était de découvrir par la Bible la nature de l’Église que Jésus a bâtie, et de la restaurer. C’est un défi digne d’être relevé et une œuvre que Dieu bénira.

B. B.
(Dans Vol. 3, No. 1)

Rubrique santé : Lorsqu’on ne voit pas bien

Les enfants qui ne voient pas bien ou qui se plaignent d’avoir mal à la tête à l’école ou lorsqu’ils font un effort visuel, doivent être emmenés chez l’ophtalmologue (spécialiste des yeux), car ils peuvent avoir besoin de porter des lunettes.

Chez les adultes, il est tout à fait normal qu’en prenant de l’âge on voit moins bien de près. Des lunettes peuvent aider à mieux voir, mais elles doivent être adaptées par l’oculiste.

ATTENTION : Des lunettes mal adaptées peuvent causer les maux de tête ou abîmer davantage la vue. Ne portez pas de lunettes achetées au marché à titre « esthétique ».

Les « étincelles » ou « mouches volantes »

Certaines personnes âgées se plaignent de voir des « étincelles ». Il n’y a pas de médicament qui les fasse disparaître. Mais si elles surviennent trop souvent, il vaut mieux aller en consultation.

Vue double ou trouble

Voir double après avoir reçu un coup sur la tête peut indiquer une atteinte au cerveau. Il faut aller chez le docteur. Si par moments on a la vue trouble, c’est probablement un signe d’affaiblissement, dû souvent à la malnutrition.

David WERNER, Là où il n’y a pas de docteur. p. 361
(Dans Vol. 2, No. 6)

Le soutien des évangélistes

L’œuvre du Seigneur a besoin d’hommes qui sont prêts à se consacrer pleinement à la proclamation de l’évangile et besoin d’assemblées prêtes à donner généreusement afin de soutenir matériellement des hommes dans ce ministère. Bien sûr, tous les chrétiens sont appelés à évangéliser tout en travaillant pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Mais quand l’Église pourvoit un salaire à un frère capable de prêcher et enseigner pour qu’il n’ait pas besoin d’exercer un autre métier, il dispose de plus de temps et cela lui permet de répandre la bonne nouvelle plus loin et plus rapidement.

Malheureusement, on constate parfois des cas où les faiblesses de l’homme en ce qui concerne l’argent créent des situations qui ne font pas honneur au christianisme. Dans certaines dénominations on entend les membres se plaindre souvent à cause des abus de leurs dirigeants qui ne semblent penser qu’à l’argent : à chaque réunion on fait une collecte, même jusqu’à 4 ou 5 fois par semaine ; on prêche sans cesse sur les dîmes et les offrandes, tout en négligeant d’autres sujets importants ; on impose des cotisations à tout moment ; on gronde sévèrement des membres qui font quand même de leur mieux. Les « pasteurs » pourtant, vivent mieux sur le plan financier que la plupart de leurs membres et ont le rang social de cadres. Tout cela tend à dégoûter beaucoup de fidèles qui se voient comme exploités et qui voient leurs dirigeants comme possédés de cupidité.

Ailleurs on remarque des hommes courageux qui font de leur mieux pour propager la Parole de Dieu et édifier des assemblées, mais qui ne reçoivent aucune aide de la part de ceux qu’ils cherchent à servir spirituellement. Ils sont obligés non seulement de travailler pour s’occuper de leurs familles, mais aussi de préparer des leçons et se déplacer (et parfois se loger et se nourrir) à leurs propres frais afin d’enseigner. Parfois on leur demande même de trouver des fonds ailleurs pour financer des œuvres de l’assemblée, telle que la construction d’un lieu de culte. Ces deux extrêmes sont contraires à l’enseignement biblique.

Voyons les attitudes et les comportements que la Bible recommande aux assemblées et aux prédicateurs en ce qui concerne la question de soutien.

Des attitudes à cultiver dans l’assemblée

1. Reconnaître sa responsabilité

Déjà dans les Évangiles nous voyons Jésus affirmer que ses envoyés devaient être assistés par ceux à qui ils prêchaient. Après leur avoir dit de ne pas partir avec de l’argent et des provisions superflues, il dit : « Car l’ouvrier mérite son salaire » (Luc 10.7). Paul enseigna le même principe aux Églises de la Galatie : « Que celui à qui l’on enseigne la parole fasse part de tous ses biens à celui qui l’enseigne » (Galates 6.6). Cela est suivi d’une assurance que nous moissonnerons selon ce que nous aurons semé, c’est-à-dire, Dieu récompensera nos efforts dans ce domaine.

La discussion la plus longue de ce principe se trouve en 1 Corinthiens 9.1-18. Dans ce passage l’apôtre Paul affirme son droit en tant que prédicateur de l’évangile de recevoir un soutien de la part de ceux qu’il enseignait. (En même temps il explique pourquoi il n’avait pas demandé aux Corinthiens de lui donner ce soutien quand il travaillait parmi eux.) À partir du verset 7 il donne plusieurs illustrations : un homme ne fait pas le service militaire à ses propres frais – il est soutenu par le gouvernement qu’il sert. Un homme qui plante une vigne a droit de manger de ses raisins. Un berger boit du lait du troupeau dont il prend soin. On ne muselle pas le bœuf qui foule le grain. Et dans le système mosaïque les sacrificateurs qui passaient leur temps à servir auprès de l’autel avaient le droit de manger de certains sacrifices qu’ils présentaient en faveur des adorateurs. Sa conclusion : « De même le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’évangile de vivre de l’évangile » (1 Corinthiens 9.14).

Il est donc tout à fait juste aux yeux de Dieu qu’un prédicateur reçoive un salaire de la part de ceux qu’il enseigne. L’assemblée ne devrait pas contester, mais plutôt accepter ce devoir.

2. Donner généreusement et de bon cœur

Que ce soit un don fait pour une œuvre bénévole, pour la construction d’un lieu de culte ou pour le soutien d’un prédicateur, un principe s’applique à tout ce que nous offrons dans le service de Dieu : « Que chacun donne comme il a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Corinthiens 9.7). L’Église ne doit pas faire ressentir à l’évangéliste qu’il est un fardeau lourd à supporter. Elle doit croire réellement qu’« il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20.35).

3. Considérer les dons comme une participation dans la prédication

Dans la troisième épître de Jean, l’apôtre félicite un chrétien du nom de Gaïus d’avoir aidé des frères qui œuvraient pour la vérité. Il dit en plus : « Tu feras bien de pourvoir à leur voyage d’une manière digne de Dieu. Car c’est pour le nom de Jésus-Christ qu’ils sont partis, sans rien recevoir des païens. Nous devons donc accueillir de tels hommes, afin d’être ouvriers avec eux pour la vérité » (3 Jean 6-8). De même, Paul considérait que les Philippiens participaient avec lui dans la prédication par le fait de l’aider financièrement (Phil. 1.5; 4.14-16).

Quand nous donnons de l’aide financière à un frère qui prêche la parole, nous aussi, nous sommes en train de propager la parole de Dieu, et cela devrait nous réjouir et nous motiver à donner toujours davantage.

Tous ces conseils s’appliquent, qu’il s’agisse d’un prédicateur qui va travailler à plein temps avec une seule assemblée, d’un prédicateur qui passe dans plusieurs assemblées à tour de rôle pour les fortifier, ou d’un frère qui suit une formation biblique pour mieux prêcher. Les Églises doivent apprendre à les assister et à faciliter leur tâche.

Des attitudes à cultiver chez le prédicateur

1. Se garder de la cupidité et de l’apparence de cupidité

La Bible contient de nombreux avertissements contre le danger de l’amour de l’argent, et ils s’appliquent tous au prédicateur comme à tout autre chrétien (Héb. 13.5; Col. 3.5; Luc 16.13; Marc 10.24; Phil. 3.19; 1 Tim. 6.6-10, etc.) Le prédicateur fidèle ne met pas son intérêt financier en premier lieu. Comme Paul, il ne murmure pas au sujet de son état financier (Phil. 4.10-13). Il n’est pas jaloux d’un autre prédicateur qui reçoit plus que lui. Il ne favorise pas les membres les plus riches afin d’obtenir leur faveur (Jacques 2.1-4).

2. Travailler avec zèle pour le Seigneur, qu’il y ait un salaire en argent ou pas

L’apôtre Paul exerçait le métier de faiseur de tentes tout en prêchant (Actes 18.1-5). Par contre, quand il avait l’occasion de prêcher en plein temps, il le saisissait. Comme Paul, on peut exercer un autre métier si nécessaire tout en étant un modèle de diligence dans l’œuvre du Seigneur. Celui qui s’intéresse à la prédication uniquement quand il y a un soutien en vue montre que ses motifs ne sont pas purs.

3. Ne pas chercher des offrandes auprès de ceux qui ne sont pas encore chrétiens

Paul se gardait toujours de demander de l’argent auprès des non-chrétiens. À Corinthe, Éphèse et Thessalonique, il préférait soit travailler de ses propres mains soit être assisté d’une Église déjà établie dans une autre ville afin d’offrir l’évangile gratuitement à ceux qui ne l’avaient pas encore entendu.

B. B.
(Dans Vol. 2, No. 6)

Êtes-vous troublé par des péchés sexuels?

Solange est une jeune collégienne. Pendant les vacances scolaires, elle a du mal à trouver de l’argent pour acheter la nourriture et les articles dont elle a besoin pour la rentrée. Elle n’arrive pas à trouver du travail, mais elle a découvert que les jeunes hommes lui donnent de l’argent et des habits si elle couche avec eux. Quand elle couche avec les hommes, ils lui donnent ce qu’elle veut. Bientôt Solange se trouve enceinte. Que fera-t-elle ? Elle a peur d’en parler à ses parents. Elle fait des rêves terrifiants et se sent très coupable.

Richard est un homme marié qui a un bon emploi et de beaux enfants. Au service il y a une jolie jeune femme qui travaille comme secrétaire. Richard aime la femme et lui fait des cadeaux. Elle devient sa camarade. Richard se croit heureux jusqu’au jour où sa femme apprend qu’il a cette amie. Il revient du travail un jour et trouve que la maison est vide. Sa femme a pris les enfants, et elle est partie au village. L’affaire se termine par un divorce très désagréable, et Richard en est abattu.

Anne-Marie n’a pas de mari, mais elle a des amis qui lui donnent de l’argent, des pagnes et beaucoup d’autres choses. Un jour elle fait la connaissance d’un homme bien et les deux se marient. Au départ ils sont très heureux ensemble, mais le temps passe et Anne-Marie ne prend jamais de grossesse. Elle consulte un médecin qui lui dit qu’elle a une maladie vénérienne (maladie sexuellement transmissible) que ses amis lui ont transmise. Il dit qu’elle n’enfantera jamais. Anne-Marie se sent seule, et son existence devient toute triste.

Serge est un étudiant qui aime les soirées et qui aime coucher avec les filles. Finalement, il se marie, et sa femme et lui désirent faire des enfants. La femme fait un petit garçon, mais ce fils est aveugle et handicapé mentalement. Pourquoi ? Parce que l’une des camarades de Serge lui a passé une maladie sexuelle, et Serge l’a communiquée à son épouse. L’enfant a contracté la maladie de sa mère. Serge a rendu aveugle son propre fils.

Mes amis, de telles choses se produisent dans la vie plusieurs fois chaque jour. Ni ces comportements ni leurs conséquences ne sont nouveaux. La Bible parle de la débauche ou fornication, de l’adultère, de la lasciveté et d’autres formes de péché sexuel. Dans sa parole Dieu nous met en garde contre le mal que produit le péché sexuel :

Osée 4.1-11 les péchés sexuels détruisent le pays
Proverbes 6.32 l’adultère détruit l’âme
Proverbes 29.3 les péchés sexuels nous rendent pauvres
Proverbes 30.20 les péchés sexuels endurcissent le cœur

Au commencement, Dieu créa l’homme et la femme pour qu’ils soient ensemble et deviennent « une seule chair ». Les relations sexuelles entre le mari et sa femme sont saintes et bonnes (Genèse 2.21-25; 1 Corinthiens 7.2-5; Hébreux 13.4). Cependant, les relations sexuelles ne doivent avoir lieu qu’entre deux époux. Dieu nous dit clairement que les rapports sexuels en dehors du mariage constituent un péché – ils font perdre l’âme. Les passages suivants soulignent cette idée et valent la peine d’être lus : Matthieu 5.27,28,32; Galates 5.19-21; 1 Corinthiens 6.9,10,18-20; 1 Thessaloniciens 4.3-5. Si nous désobéissons à la loi de Dieu, nous serons séparés de Dieu par le péché et nos vies seront remplies de confusion.

Mais certains disent qu’il faut exercer notre corps sexuellement même si nous ne sommes pas mariés, sinon nous tomberons malades. Qui vous a créé ? N’est-ce pas Dieu ? Puisque c’est Dieu qui nous a créés, c’est lui qui sait ce qui est mieux pour nous – Jérémie 10.23; 1 Corinthiens 6.13. Le corps est pour le Seigneur et non pour le péché. Nous ne devons pas nous laisser diriger par les convoitises de la chair (1 Jean 2.15,16).

Certains disent qu’il faut être sûr que la fille que l’on se propose d’épouser n’est pas stérile, sinon, le mariage sera un échec. Mes amis, les enfants sont une bénédiction de la part de Dieu (Psaume 127.3), mais faire des enfants n’est pas ce qui est le plus important dans le mariage. Adam et Ève ont été faits l’un pour l’autre, et non seulement pour se reproduire (Genèse 2). La Bible nous parle de plusieurs mariages sans enfants qui étaient pourtant de bons et solides mariages (Genèse 17.15-19; 29.30,31; 1 Samuel 1.4-8; Luc 1.5-7). Dieu a donné des enfants à ces couples par la suite, mais leurs mariages étaient complets sans enfants. Jésus n’a jamais admis la stérilité comme cause valable du divorce (Matthieu 19.9). Il nous faut comprendre que Dieu veut que l’on se marie afin de jouir de la compagnie et l’amour l’un de l’autre même sans enfants. En Éphésiens 5.22-31, l’apôtre Paul nous a laissé l’un des plus beaux passages portant sur l’union merveilleuse du mari et de la femme, mais il ne dit rien des enfants. Les enfants n’assurent pas la réussite d’un mariage. Nous sommes bénis d’avoir des enfants, mais nous ne pouvons ni chercher une grossesse avant le mariage ni rompre les liens du mariage à cause de l’absence d’enfants. Si nous faisons ainsi, nous n’aurons pas la faveur de Dieu.

D’autres disent : « Si j’aime vraiment mon ami ou fiancé, je dois le démontrer en lui faisant l’amour. » Ou bien : « J’ai besoin de savoir si cette fille peut me plaire sexuellement. » Les amis et frères, les rapports sexuels n’égalent pas l’amour. L’amour entre un homme et une femme devrait croître progressivement ; il comportera un jour les rapports sexuels dans le mariage. Mais coucher ensemble n’est pas une preuve de l’amour. Si vous voulez vraiment plaire à votre futur mari, étudiez les Écritures avec lui pour l’aider à s’approcher de Dieu. Alors vous pourrez construire votre relation sur le fondement spirituel de respect mutuel. Aucun homme ne devrait s’attendre à ce qu’une fille lui « prouve » son amour par les rapports sexuels. En quoi cela constitue-t-il une preuve ? C’est de l’égoïsme de la part de l’homme. Des liens basés sur la seule satisfaction de la chair ne sont pas forts et sont capables de disparaître en peu de temps. Quand un homme désire beaucoup le foufou, il ne pense qu’au foufou et au fait qu’il a faim. Dès qu’il a mangé et qu’il est satisfait, il ne veut plus de foufou. Ne bâtissez pas votre mariage sur les rapports sexuels, car il s’écroulera. (Un exemple de ce principe concernant l’appétit sexuel se trouve en 2 Samuel 13.1-18.)

De nos jours il semble que les gens se servent librement des rapports sexuels pour obtenir des choses ou juste pour se satisfaire eux-mêmes. Ils sont donc pris au piège de Satan. Considérons quelques-uns des problèmes occasionnés par le péché sexuel :

1. Le péché sexuel attriste l’Esprit de Dieu. En effet, le corps du chrétien est le temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 6.19). Quand nous abusons de notre corps par les péchés sexuels, nous attristons l’Esprit Saint (Éphésiens 4.30).

2. Les péchés sexuels détruisent les mariages et d’autres relations personnelles. Les foyers sont brisés et ruinés. Les enfants sont blessés et confus. Il y a des grossesses non voulues et des divorces. L’avortement (le meurtre des bébés pas encore nés) peut détruire la vie des parents aussi.

3. Le péché sexuel peut provoquer des maladies telles que le SIDA et la gonorrhée. On peut attraper ces maladies après s’être couché une seule fois avec une personne contaminée. Souvent on ne sait pas que l’on est atteint de la maladie. Ces maladies causent beaucoup de souffrances, la cécité, la folie, et même la mort. Très souvent, de telles maladies provoquent la stérilité. Il est un fait établi qu’en Afrique de l’Ouest la maladie vénérienne fait que 10 à 15 % des femmes sont frappées de stérilité ou éprouvent de grandes difficultés à devenir enceintes.

4. Les péchés sexuels nous font perdre notre dignité et éprouver des sentiments de culpabilité. Ceci est dû au fait que nous faisons ce qui n’est pas juste et que Dieu ne nous a pas créés pour vivre de cette manière-là.

Il faut nous décider de vivre dans la pureté et de ne pas participer aux activités sexuelles avant le mariage ; ainsi nous serons en conformité avec le dessein de Dieu. Alors nous pourrons entrer dans le mariage avec un cœur et un corps purs. Ainsi pourrons-nous nous donner complètement à notre mari ou à notre femme. Maîtrisons-nous et abstenons-nous d’activité sexuelle jusqu’à ce que les démarches pour notre mariage soient achevées. Ne négligeons pas les rites coutumiers exigés dans nos communautés. Alors nous aurons l’assurance que nous sommes purs et que l’acte sexuel est saint et acceptable. N’ayons pas peur d’enseigner à nos enfants la voie de pureté que Dieu recommande à tous et de les avertir des tentations auxquelles ils feront face. Dieu parle de la sexualité dans la Bible (Lévitique 18-20, Proverbes 7, Cantiques des Cantiques, 1 Corinthiens 7) ; ne craignons donc pas d’en parler dans nos familles. Donnons l’instruction qui convient (Deutéronome 6.7). Rappelez-vous aussi que si les péchés sexuels vous ont posé un problème, vous pouvez vous détourner de ces péchés et demander pardon à Dieu. Le Seigneur peut et veut pardonner (Éphésiens 4.32; 1 Corinthiens 6.9-11).

Le monde entier semble marcher au rythme des désirs charnels, mais nous ne devons pas suivre cette mauvaise voie. Nous devons nous détourner du péché et marcher dans la voie de pureté. Vivons selon la parole de Dieu. Gardons les rapports sexuels dans le mariage comme Dieu le demande. Si vous avez des problèmes, priez, et Dieu vous aidera (Philippiens 4.6). Fuyez la tentation (1 Corinthiens 10.13; 2 Timothée 2.22). Consacrez-vous à ce qui est pur (Philippiens 4.8; 2 Corinthiens 7.1).

Dan McVEY
(Dans Vol. 2, No. 6)

Rubrique santé : Bilharziose urinaire (Schistosomiase)

Cette infection urinaire causée par une sorte de ver qui entre dans le sang n’existe que dans certaines parties du monde. Elle est plus fréquente en Afrique, au Moyen-Orient et dans certaines parties d’Amérique latine. Dans des zones où la maladie existe, toute personne qui a du sang dans les urines devrait les faire examiner au microscope pour voir s’il y a des œufs. Dans certaines régions la maladie est si fréquente que les familles pensent qu’un jeune garçon qui a du sang dans les urines présente simplement l’équivalent des règles de la jeune fille.

La bilharziose urinaire évolue ainsi :

  1. Une personne atteinte urine dans l’eau.
  2. Les urines contiennent des œufs du ver.
  3. Les œufs éclosent et vont dans une espèce d’escargot.
  4. Les jeunes vers quittent l’escargot et infectent une personne qui nage ou se lave dans l’eau contaminée. TOUS DOIVENT APPRENDRE À NE JAMAIS URINER DANS L’EAU OU À PROXIMITÉ DE L’EAU.

Signes de la maladie :

  • Le signe le plus fréquent est l’apparition de sang dans les urines, spécialement dans les dernières gouttes.
  • On peut avoir mal dans le bas ventre et entre les jambes ; d’habitude ce mal augmente quand on finit d’uriner. On peut avoir un peu de température et des démangeaisons.
  • Après quelques mois ou quelques années, les reins peuvent être gravement atteints, causant ainsi une tuméfaction générale et la mort.

Traitement :

Une bonne nutrition est indispensable. Le médicament prescrit pour cette maladie, le niridazole, est dangereux et doit être administré par un agent sanitaire expérimenté.

Prévention :

La bilharziose n’est pas contagieuse. Le germe, pour une partie de sa vie, doit évoluer à l’intérieur d’un certain genre de petits limaçons.

David WERNER, Là où il n’y a pas de médecin
(Dans Vol. 2, No. 5)

Les baals

Les Baals étaient des dieux adorés par les habitants du pays de Canaan que l’Éternel donna à la nation d’Israël. Ils étaient adorés par les peuples voisins également. Le nom « baal » veut dire « maître » ou « propriétaire ». En effet, Baal était considéré comme maître de la nature. (Dans certains cas, le nom indique un dieu local, le maître de telle ville, telle montagne ou telle rivière.) Baal était souvent associé à Achéra, une déesse de la fécondité. (Le mot achéra peut aussi désigner le tronc d’arbre ou le poteau sacré qui représentait la déesse.) Les temples ou lieux d’adoration de ces deux divinités étaient souvent côte à côte.

Deux aspects très répréhensibles de ce culte idolâtre étaient la débauche et les sacrifices humains. Pour pousser Baal à agir et rendre fertiles les champs et fécond le bétail, on commettait des actes d’immoralité sexuelle dans son temple. Les prêtresses étaient toutes des prostituées. Nombres 25.1-3 décrit comment les Israélites provoquèrent la colère de Dieu en participant à cette forme d’idolâtrie.

On croyait que Baal pouvait donner ou détruire la vie. Pour l’apaiser, des sacrifices lui étaient offerts, même des enfants qui étaient brûlés au feu. Les Israélites se rendirent coupables de ces actes criminels aussi (Jérémie 19.5), et cela malgré des avertissements très clairs de la part de Dieu, tels que Deutéronome 12.29-31.

Depuis le temps des juges (Juges 2.11-13) jusqu’à ce que les Israélites soient emportés en captivité par les Babyloniens (2 Chroniques 36.14-17), soit pendant plus de 700 ans, les prophètes de Dieu luttèrent contre l’adoration de Baal. Par moment le peuple était plus ou moins fidèle à l’Éternel, mais Baal était pour eux un piège toujours présent. Ce conflit entre l’Éternel et Baal se voit à travers la plus grande partie de l’Ancien Testament.

Peu avant l’invasion de Nebucadnetsar, roi des baByloniens, Dieu promit en Sophonie 1.4 : « J’étendrai ma main sur Juda, et sur tous les habitants de Jérusalem ; j’exterminerai de ce lieu les restes de Baal, le nom de ses ministres et les prêtres avec eux. »

Effectivement, après le retour des Juifs dans leur pays à l’issue des 70 ans de captivité en Babylonie, on n’entendit plus parler de Baal. Les Juifs cessèrent définitivement de lui rendre un culte.

Le dieu Baal n’est donc plus adoré, et rares de nos jours sont ceux qui servent leurs dieux par la prostitution. Les sacrifices humains aussi sont devenus moins fréquents que dans le passé. Et pourtant, les hommes tombent toujours dans les mêmes péchés que les Israélites d’autrefois :

1. Ils attribuent à leurs faux dieux ce qui se fait en réalité par l’Éternel. Israël a dit : « J’irai après mes amants, qui me donnent mon pain et mon eau, ma laine et mon lin, mon huile et ma boisson. » L’Éternel a répondu : « Elle n’a pas reconnu que c’est moi qui lui donnais le blé, le moût, et l’huile ; et l’on a consacré au service de Baal l’argent et l’or que je lui prodiguais. » (Osée 2.7,10). Nombreux sont ceux qui remercient un fétiche, un esprit ou un charlatan pour les bienfaits que Dieu seul accorde.

2. Ils cherchent à introduire dans le culte de l’Éternel des pratiques employées par les voisins païens dans le service de leurs idoles. Dieu dit à Israël :

« Garde-toi de te laisser prendre au piège en les imitant… Garde-toi de rechercher leurs dieux et de dire : Comment ces nations servaient-elles leurs dieux ? Moi aussi, je veux faire de même. Tu n’agiras pas ainsi à l’égard de l’Éternel, ton Dieu […] Vous observerez et vous mettrez en pratique toutes les choses que je vous ordonne ; vous n’y ajouterez rien, et vous n’en retrancherez rien. » (Deutéronome 12.30-32)

De même aujourd’hui, Dieu conseille à son peuple de ne pas aller plus loin que le Nouveau Testament pour chercher les moyens de lui plaire (2 Jean 9; 2 Pierre 1.3,4; Apocalypse 22.18,19).

Ne soyons pas comme Israël infidèle. Celui qui connaît le seul vrai Dieu et sa Parole a tout ce qu’il lui faut.

B. B.
(Dans Vol. 2, No. 5)

Un seul baptême

« … vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. » (Éphésiens 4.3-6)

Ce passage bien connu parle de sept choses que tous les chrétiens ont en commun. Le fait de penser à ces choses et de les accentuer pourrait promouvoir l’unité parmi les chrétiens. Malheureusement, tous ceux qui se disent chrétiens ne sont pas du même avis sur tous ces points fondamentaux. Un exemple frappant est le baptême, dont il ne devrait exister qu’un seul. Au temps où Paul écrivait ces mots, il n’existait en fait qu’un seul baptême. De nos jours les baptêmes sont variés et se distinguent nettement du baptême enseigné par les apôtres et auquel Paul se réfère dans ce passage.

Dans cet article nous voulons mentionner deux égarements communs qui changent la nature du baptême et créent, en réalité, d’autres baptêmes que le « seul baptême » que tous devraient recevoir.

1. Sa forme

Plusieurs rites différents sont appelés « baptême » aujourd’hui. Les deux formes les plus répandues sont l’aspersion et l’immersion. Quand il s’agit de l’aspersion, on applique un peu d’eau (quelques gouttes) sur la tête ou le front du candidat. Quand il s’agit de l’immersion, on plonge ou submerge la personne entièrement dans l’eau ; son corps est complètement immergé.

Trois sortes de preuves nous montrent que le baptême biblique est l’immersion :

A. Les descriptions de baptêmes dans la Bible

Plusieurs passages nous révèlent des détails concernant la manière dont le baptême fut pratiqué aux temps bibliques.

Jean 3.23 : « Jean (-Baptiste) aussi baptisait à Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on y venait pour être baptisé. »

Matthieu 3.16 : « Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. »

Actes 8.38,39 : « Il fit arrêter le char ; Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque. Quand ils furent sortis de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe. »

Évidemment, l’aspersion ne demande pas beaucoup d’eau, et l’on n’a nullement besoin de descendre dans l’eau pour la recevoir ou l’administrer. Par contre, ces détails s’accordent parfaitement avec la pratique de l’immersion.

B. Ce que le baptême symbolise ou évoque

Colossiens 2.12 : « Ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. »

Romains 6.3-5 : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection. »

Dans le baptême le croyant est enseveli, ou enterré, dans l’eau. Cette action fait penser à la mort et l’ensevelissement de Jésus. Le croyant ressort de son tombeau symbolique, c’est-à-dire de l’eau, ce qui fait penser au fait que Jésus, ressuscité, est sorti de son tombeau taillé dans le roc. L’action d’immerger un croyant évoque les vérités fondamentales de l’Évangile : la mort, l’ensevelissement et la résurrection du Christ. En même temps elle représente pour le converti sa mort au péché et sa « résurrection » pour une nouvelle vie en Christ.

Ces images très significatives sont complètement perdues si l’aspersion est mise à la place de l’immersion. On n’enterre pas en mettant un peu de poussière sur la tête du cadavre. Et l’action d’asperger de l’eau sur une personne ne pourrait jamais suggérer une mort et une résurrection comme c’est le cas pour le baptême biblique, selon les passages en haut.

C. Le sens du mot grec traduit par baptiser

Le mot baptiser est un mot emprunté du grec, baptizo. Au lieu de traduire le mot baptizo en français, on lui a donné une forme française, « baptiser ». Le mot grec n’était pas un mot religieux, mais un verbe ordinaire employé tous les jours. Il signifiait (et signifie toujours en grec moderne) : immerger, plonger, submerger. Le Nouveau Testament fut écrit, bien sûr, en grec, et traduit par la suite en d’autres langues, y compris le français. Si l’on avait traduit le mot au lieu de le franciser, le sens du baptême serait clair pour tous. On lirait alors : « Celui qui croira et qui sera immergé sera sauvé » (Marc 16.16), et : « Il y a un seul Seigneur, une seule foi, une seule immersion » (Éphésiens 4.5). « Le seul baptême » est, par définition, une immersion. On doit descendre dans l’eau pour le recevoir. Il symbolise la mort, l’ensevelissement et la résurrection du Christ.

2. Son but

Après l’erreur qui accepte que le baptême puisse se faire par aspersion et puisse être administré même aux nouveau-nés, l’erreur la plus répandue au sujet du baptême concerne son but et sa nécessité pour le salut. Tandis que presque tous ceux qui se disent chrétiens affirment que la foi (et généralement la repentance) est nécessaire pour le salut, la majorité écarte l’idée que le pécheur doit recevoir le baptême avant d’être sauvé (ou afin d’être sauvé). De nombreux passages bibliques montrent le contraire :

Marc 16.16 : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné. »

Jean 3.5 : « Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

Actes 2.38 : « Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit. »

Actes 22.16 : « Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur. »

Galates 3.27 : « Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. »

1 Pierre 3.21 : « Cette eau était une figure du baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ. » etc.

Le baptême est le moment où le croyant pénitent reçoit comme grâce de Dieu le pardon de ses péchés. Tant qu’un pécheur n’a pas obéi à ce commandement du Seigneur, il n’est pas encore sauvé, pas encore prêt pour le jugement dernier.

La pratique de demander aux nouveaux croyants d’attendre un certain temps (quelques mois ou même des années) avant de recevoir le baptême trahit un manque d’urgence en ce qui concerne le baptême. Les nouveaux croyants eux-mêmes ne s’alarment pas devant ce temps d’attente puisqu’on leur a enseigné que depuis le moment où ils ont cru ils sont des chrétiens, des sauvés. En réalité, ils n’ont pas encore reçu le pardon des péchés qui les séparent de Dieu. Même quand ils seront baptisés dans de telles circonstances, la validité de ce baptême devra être mise en doute, puisque le sens de cet acte n’est plus ce que la Bible décrit. Au lieu d’être l’acte d’obéissance par lequel le croyant pénitent demande à Dieu le pardon de ses péchés, le baptême est, pour ces gens, une sorte de témoignage qu’ils sont déjà sauvés par leur foi seule. Du moment où ils pensent être sauvés par la foi seule et sans le baptême, ils ne peuvent plus se faire baptiser « pour le pardon des péchés » (Actes 2.38) comme la Bible l’ordonne.

Si vous avez été immergé dans l’eau avec une compréhension correcte du baptême, je vous félicite. Si par contre, vous avez été aspergé ou que vous aviez l’idée erronée d’être déjà sauvé avant de descendre dans l’eau pour l’immersion, je vous exhorte à vous faire baptiser d’une manière qui soit conforme à l’enseignement biblique – dans la forme (immersion) ET dans la signification aussi (dans le but d’obtenir le pardon.)

Ne permettez pas à une mauvaise compréhension de la phrase « il y a un seul baptême » (Éphésiens 4.4) de vous empêcher d’agir, comme si Paul voulait dire que l’on ne peut en aucun cas être baptisé plus d’une fois. En Éphésiens 4 Paul souligne des choses que tous les chrétiens devaient avoir en commun et qui appuyaient leur unité. L’une de ces choses est le fait que tous avaient reçu la même sorte de baptême, celle qui avait été ordonnée par le Seigneur. Jésus n’a pas autorisé différents baptêmes, l’un par immersion et l’autre par aspersion, l’un pour le pardon et l’autre pour témoigner du pardon que le baptisé avait déjà reçu. D’ailleurs, cela ne servirait pas à appuyer l’unité des croyants, mais à créer des distinctions entre ceux qui auraient reçu ces différents baptêmes. Au lieu de soutenir toute sorte de baptême, l’expression « un seul baptême » accentue l’importance d’être baptisé de la manière biblique et pour la raison biblique.

Un exemple tiré du livre des Actes confirme qu’il est bien possible d’être baptisé une deuxième fois si son baptême précédent n’était pas « le seul baptême ». En Actes 19.1-5 Paul rencontre à Éphèse des hommes qui avaient reçu le baptême de Jean-Baptiste. Nous savons que le baptême de Jean était l’immersion dans l’eau (Jean 3.23; Matthieu 3.13-17). Dans sa forme, il n’y avait pas de différence entre ce baptême et celui administré par Paul au nom de Jésus. Mais dans sa signification il y avait des différences. Le baptême au nom de Jésus comportait la promesse du don du Saint-Esprit (Actes 2.38), symbolisait la mort et la résurrection de Jésus qui n’avait pas encore eu lieu quand Jean baptisait (Romains 6.2-7), ajoutait le baptisé au corps de Christ qui est l’Église (1 Corinthiens 12.13, Éphésiens 1.22,23), et exigeait la foi, non seulement en quelqu’un « qui devait venir », mais en Jésus comme le Fils de Dieu (Actes 8.36,37). Ayant été enseignés plus amplement par Paul, ces douze hommes à Éphèse, qui avaient déjà reçu un baptême, « furent baptisés » (Actes 19.5).

Avez-vous reçu le « seul baptême » enseigné dans le Nouveau Testament ?

B. B.
(Dans Vol. 2, No. 5)