N’allez pas en enfer !

Le Seigneur Jésus a souvent exhorté les hommes à mesurer les conséquences éternelles de leurs choix.

« Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? ou que donnerait un homme en échange de son âme ? » (Matthieu 16.26)

« Si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. » (Jean 8.24)

« Si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. » (Luc 13.3)

« Quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. » (Matt. 10.32,33)

« Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » (Marc 16.16)

« Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs ; et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde… Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. » (Matthieu 25.31-34,41)

Jésus rappelait toujours à ces auditeurs qu’il y aurait un jour de jugement où serait prononcé le sort éternel de chaque personne. Considérez combien de ses paraboles se portent sur le thème du jugement dernier : Matt. 7.17-19 (l’arbre qui porte de mauvais fruits) ; 13.24-30 (l’ivraie) ; 13.47-49 (le filet) ; 18.21-35 (le serviteur impitoyable) ; 24.45-51 (le serviteur infidèle) ; 25.1-13 (les dix vierges) ; 25.14-30 (les talents) ; etc. Rien n’est plus urgent que de se préparer pour ce jour.

Pour ceux qui font la volonté de Dieu, Jésus promet une place dans le royaume des cieux, la miséricorde, la consolation, le privilège de voir Dieu, une « grande récompense dans les cieux », et bien sûr, la vie éternelle (Matt. 5.3-12; 7.14,21; Jean 3.16; 14.2,3; etc.). Ceux qui n’auront pas fait la volonté de Dieu seront exclus, privés de toutes ces bonnes choses, rejetés par le Dieu à qui ils ne se sont pas soumis.

Jésus dit à ceux qui n’avaient pas cru en lui :

« Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, et que vous, étant dehors, vous commencerez à frapper à la porte, en disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! Il vous répondra : Je ne sais d’où vous êtes. Alors vous vous mettrez à dire : Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné dans nos rues. Et il répondra : Je vous le dis, je ne sais d’où vous êtes ; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers de l’iniquité. C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. » (Luc 13.25-28)

Mais Jésus ne présente pas le sort des condamnés comme étant le simple fait de se voir exclure du « festin ». Il a souvent parlé du châtiment (Matt. 25.46), des ténèbres du dehors où il y aura des pleurs et des grincements des dents (Matt. 8.12; 22.13; 25.30), d’une fournaise et du feu éternel (Matt. 13.42,50; 25.41; etc.). En Marc 9, en parlant du danger des « occasions de chute » (c’est-à-dire les choses qui nous feraient tomber dans le péché), il dit :

« Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le ; mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu n’ayant qu’un œil, que d’avoir les deux yeux et d’être jeté dans la géhenne, où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s’éteint point. » (Marc 9.47,48)

Une dizaine de fois, Jésus se réfère à un endroit appelé la géhenne comme étant la destination des hommes perdus.

Comme Charles White écrit :

« Devant l’hypocrisie des Pharisiens, son indignation est telle qu’il les interroge avec véhémence : “Serpents, race de vipères ! Comment fuirez-vous la condamnation de la géhenne ?” » (Matt. 23.33). Le mot traduit par « géhenne » est le mot grec gehenna, référence à la vallée de Hinnom et donc sans aucun doute à la décharge publique de Jérusalem. Mais ceci ne doit pas nous empêcher de croire que Jésus désigne un endroit réel. »

White continue en citant Stanley C. Baldwin :

« Que gehenna soit une décharge publique explique pourquoi Jésus la décrivit comme un endroit où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint jamais. On jetait continuellement sur les déchets brûlants des carcasses d’animaux et toutes sortes d’autres détritus. Le feu perpétuel, la fumée âcre, la puanteur de la chair en décomposition, les carcasses grouillantes d’asticots — tout cela forme pour nous l’image entre toutes la plus immonde imaginable. Quelle doit être l’horreur de la géhenne pour que Jésus choisisse de la décrire de cette façon ? » (Charles White, Le sang d’Abel)

Dieu veut que tous soient sauvés

Il est très important de comprendre que Dieu ne veut absolument pas que vous alliez dans ce lieu horrible qu’est l’enfer. Non seulement il nous donne de nombreux avertissements dans sa Parole pour que chacun se prépare au jour du jugement, mais il a fait ce que nous ne pouvions pas faire : par la mort de son Fils unique, il a payé le prix de nos péchés, ces péchés qui souillent chaque personne responsable de ses actes.

« Car nous aussi, nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, asservis à toute espèce de convoitises et de plaisirs, vivant dans la méchanceté et dans l’envie, digne d’être haïs, et nous haïssant les uns les autres. Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions, en espérance, héritiers de la vie éternelle. » (Tite 3.3-7)

« Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5.8)

Non, Dieu ne veut pas qu’on aille en enfer. Au contraire, il plaide avec nous de ne pas y aller, car le choix nous appartient. Comme il dit aux Israélites par la bouche du prophète Ézéchiel :

« Rejetez loin de vous toutes les transgressions par lesquelles vous avez péché ; faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. Pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l’Éternel. Convertissez-vous donc, et vivez. » (Ézé. 18.31,32)

On retrouve le même sentiment dans le Nouveau Testament : le Seigneur « use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3.9). Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim. 2.4). Jésus a même versé des larmes sur les habitants de Jérusalem à cause leur incrédulité (Luc 19.41,42). Il les aimait malgré leur rébellion meurtrière :

« Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » (Luc 13.34)

Les conditions pour en être sauvé

La condamnation de Jérusalem n’était pas due à la haine et la cruauté du Seigneur. Au contraire, c’est Jérusalem qui « n’a pas voulu » accepter le salut que Jésus annonçait.

Aujourd’hui Dieu invite les hommes à se sauver des flammes de l’enfer : « Il n’y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu’ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Romains 10.12,13). Si vous croyez au Fils de Dieu, si vous vous détournez de vos péchés, si vous dites aux autres que vous croyez en Jésus, et si vous vous faites baptiser (immerger) en Christ pour le pardon de vos péchés, vous serez désormais sur le chemin du ciel plutôt que celui qui mène à l’enfer. « Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur » (Actes 22.16).

Pourquoi certains rejettent l’idée de l’enfer

Beaucoup de gens ne croient pas à l’enfer, ou ne croient pas que ce sera le lieu de tourment éternel décrit dans les passages cités plus haut.

L’idée que l’homme n’a pas d’âme

Certains n’y croient pas à cause de leur conception de la nature de l’homme. Ils ne croient pas qu’il y ait une partie de l’homme qui continue d’exister après la mort. Qu’on l’appelle esprit ou âme, ils l’interprètent comme le souffle ou le principe de vie, ce qui anime tous les êtres sur terre, y compris les animaux. Pour eux, qu’on parle de la mort d’un homme ou la mort d’un poulet, c’est la même chose qui se passe. Le corps pourrit ; l’homme cesse d’exister quand il meurt.

Les sadducéens au temps de Jésus étaient de cet avis. Ils ne croyaient pas à une existence après la mort. « Car les sadducéens disent qu’il n’y a point de résurrection, et qu’il n’existe ni ange ni esprit, tandis que les pharisiens affirment les deux choses » (Actes 23.8). Un jour quelques sadducéens posèrent une question à Jésus concernant une femme qui avait eu sept maris au cours de sa vie sans faire d’enfants avec aucun d’eux. La question était : « À la résurrection, duquel de ces hommes sera-t-elle la femme ? Car tous l’ont eue. » Les sadducéens pensaient apparemment qu’une résurrection des morts créerait trop de problèmes à résoudre. Jésus leur dit :

« Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu… Pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ? Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants. » (Matthieu 22.29-32)

Dans le passage parallèle dans l’Évangile de Luc, Jésus ajoute : « car pour lui tous sont vivants » (Luc 20.38). Dieu avait prononcé ces mots concernant Abraham, Isaac et Jacob des centaines d’années après leurs morts, et pourtant, au lieu de dire, « J’étais leur Dieu », il dit à Moïse : « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. » Ils n’avaient pas cessé d’exister. Ils se trouvaient dans le séjour des morts, et Dieu les voyait toujours.

Peut-être que les sadducéens avaient basé leur raisonnement sur des passages de l’Ancien Testament, tel qu’Ecclésiaste 3.19,21 :

« Car le sort des fils de l’homme et celui de la bête sont pour eux un même sort ; comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre… qui sait si le souffle des fils de l’homme monte en haut, et si le souffle de la bête descend en bas dans la terre ? »

Malgré la conclusion du livre qui assure le lecteur que Dieu, après tout, « amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal » (Eccl. 12.16), ceux qui vivaient avant le temps de Jésus avaient moins de renseignements de la part de Dieu concernant ce qui arrive après la mort. Mais Jésus a enlevé les doutes qui pouvaient rester. Selon l’apôtre Paul, Dieu nous a appelés « selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant les temps éternels, et qui a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile » (2 Tim. 1.9,10).

D’autres personnes se basent sur le sens des mots grecs ou hébreux pour « esprit » et « âme » pour dire que l’homme cesse d’exister lors de sa mort physique. En effet, ces mots signifient souvent « souffle » ou se réfèrent simplement à une personne. Il est vrai que le mot traduit « esprit » signifie parfois souffle, mais essayez de remplacer le mot « esprit » par « souffle » dans les passages suivants : « qu’un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit (le souffle ??) soit sauvé au jour du Seigneur Jésus » (1 Cor. 5.5) ; « … purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit (du souffle ??) en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu » (2 Cor. 7.1) ; « Frères, que la grâce de notre seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit ! (avec votre souffle ??) » (Gal. 6.18). Pareillement, les mots traduits par « âme » peuvent désigner une personne tout entière, comme dans Actes 2.41, 43; 1 Pierre 3.20. Mais il est clair qu’ils n’ont pas toujours ce sens. Quand Élie a ressuscité le fils de la veuve qui le logeait, il pria : « Éternel, mon Dieu, je t’en prie, que l’âme de cet enfant revienne au-dedans de lui ! » (1 Rois 17.21). Son âme avait quitté son corps, mais elle existait toujours. Et il est évident que le mot « âme » ne se réfère pas simplement à l’enfant en tant que personne. En Matthieu 10.28 Jésus dit : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. » Si l’âme signifie simplement la vie animale, comment pourrait-on tuer le corps sans tuer l’âme ? Il faut donc toujours regarder le contexte pour déterminer le sens d’un mot. Dans tous les cas, il est clair que l’homme n’est pas simplement un être physique, comme les animaux ; il a aussi une partie spirituelle, « l’homme intérieur » selon 2 Corinthiens 4.16–5.1, qui est invisible. Or, « les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. »

L’idée du châtiment par « désintégration »

D’autres personnes ne s’opposent pas forcément à l’idée que l’être humain est doté d’une âme mais rejettent l’idée que cette âme pourrait subir un châtiment éternel.

Il y en a qui pensent que les mots « faire périr » ou « détruire » signifient toujours « anéantir ». Quand ils lisent qu’il faut craindre « Celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne » (Matt. 10.28), ils tirent la conclusion qu’une personne est consumée en quelque sorte dans le feu de l’enfer et finit par ne plus exister. Mais le mot grec apollumi traduit « périr » dans ce verset est traduit « perdre » en Luc 15.4,6 et 24 en parlant de la brebis, la pièce d’argent et le fils prodigue : tous les trois ont été retrouvés – ils n’avaient pas cessé d’exister. Ce même mot est employé pour parler de nourriture qui « périt » (Jean 6.27), des outres « perdues » ou « ruinées » parce qu’éclatées (Luc 5.37), et des marins en danger de se noyer (périr) (Matt. 8.25). Le sens n’est jamais « anéantir ». Les démons que Jésus chassait lui demandaient tantôt s’il est venu pour les « perdre » (apollumi) (Marc 1.24), tantôt s’il est venu les « tourmenter » (kolasis) (Matt. 8.29). Ils pensaient au même sort, et ce n’était pas l’anéantissement.

Plusieurs passages seraient difficiles à concilier avec l’idée que la personne condamnée à l’enfer est simplement anéantie ou volatilisée. Après avoir dit que ceux qui avaient violé la loi de Moïse pouvaient être condamnés à la mort, l’auteur de l’Épître aux Hébreux demande : « De quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu ? » (Héb. 10.29). Il y a donc un châtiment pire que la mort.

Jésus dit en Matthieu 26.24 concernant celui qui le trahissait : « Mieux vaudrait pour cet homme qu’il ne fût pas né. » S’il n’était pas né, il aurait été inexistant. Mais l’inexistence serait préférable au sort qui attendait Judas.

Plusieurs passages affirment clairement que certaines personnes seront châtiées plus sévèrement que d’autres (Matt. 10.15; 11.22-24; Luc 12.46-48). Comment peut-il y avoir de degrés d’anéantissement ?

Qu’il soit plus sévère ou moins sévère, le châtiment des réprouvés est décrit par le même mot que celui qui décrit le bonheur des justes : tous les deux seront « éternels » (Matthieu 25.46).

Enfin, tandis que la Bible dit « Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur… afin qu’ils se reposent de leurs travaux » (Apoc. 14.13), voici la description du sort de celui qui n’est pas sauvé par Jésus : « Il sera tourmenté dans le feu et le soufre… et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont de repos ni jour ni nuit » (Apoc. 14.10,11). Apocalypse 20.10 dit que le diable sera « jeté dans l’étang de feu et de soufre » où il sera « tourmenté jour et nuit, aux siècles des siècles ». Les hommes et les femmes qui se seront laissés séduire par Satan partageront ce sort. Le Juge leur dira : « Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges » (Matthieu 25.41).

Le besoin de prêcher sur l’enfer

Que cette doctrine nous plaise ou pas importe très peu. Nous avons besoin de l’enseigner pour plusieurs raisons. D’abord, parce que, étant donné que le Fils de Dieu lui-même l’a enseignée, elle doit être vraie. Les apôtres inspirés l’ont enseignée également. La réalité du châtiment éternel qui attend les hommes perdus nous fait apprécier davantage le salut que Jésus nous donne. On néglige trop souvent la bonne nouvelle quand on ne saisit pas la mauvaise nouvelle de notre condition en tant que pécheurs. La doctrine de l’enfer motive très souvent à l’obéissance à la loi de Dieu. Il peut être vrai que l’amour soit une motivation plus noble que la crainte de la punition, mais Jésus lui-même n’a pas hésité de motiver les hommes en leur parlant du jugement à venir. Cette doctrine doit nous donner plus de zèle et de l’urgence dans la prédication de l’Évangile. « Connaissant donc la crainte du Seigneur, nous cherchons à convaincre les hommes » (2 Cor. 5.11).

Conclusion

Pour être honnête, beaucoup ne rejettent pas la doctrine de l’enfer parce qu’elle n’est pas biblique. C’est plutôt parce que la simple idée leur paraît trop injuste et contraire à la nature d’un Dieu qui aime ses créatures. Mais le Dieu d’amour est aussi un Dieu de justice. Sa parole nous dit : « Considère la bonté ET la sévérité de Dieu » (Rom. 11.22). Ces deux qualités se confondent dans la croix de Christ, là où Dieu a puni nos péchés et « prouvé son amour envers nous » (Rom. 5.8). Quelle tragédie que tant de personnes auront à subir la punition dans l’enfer alors que Jésus l’a déjà subie pour eux au Calvaire !

S’il nous semble que le châtiment de l’enfer est trop grand par rapport à la faute, il se peut que nous ne saisissions ni la sainteté et la justice de Dieu, ni la gravité du péché et le bien-fondé de sa colère. Quoi qu’il en soit, acceptez que Dieu sait mieux que les hommes ce qui est juste, et saisissez le salut qu’il vous offre avant que ce ne soit trop tard.

B. B.
(Dans Vol. 14, No. 1)