Le féminisme : que dit la Bible ?

Ceux qui connaissent la Bible savent bien que Dieu aime les femmes autant que les hommes. Pour ce qui concerne le salut, l’apôtre Paul écrit en Galates 3.28 : « Il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » Dieu a donné pour chaque femme le même prix inimaginable qu’il a donné pour chaque homme : le sang de son Fils, Jésus-Christ. L’apôtre Pierre aussi, compte tenu de cette réalité, a insisté sur la manière dont les hommes devraient traiter leurs femmes : « Honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières » (1 Pierre 3.7).

Cela n’empêche pas que les hommes et les femmes, tout en ayant la même valeur infinie aux yeux de Dieu, ont dans le plan de Dieu des rôles différents à jouer. Les hommes et les femmes ont généralement des qualités différentes, tant sur le plan physique que sur les plans émotionnels et intellectuels. Il n’est donc pas surprenant que Dieu, qui les a créés, ait choisi pour eux des responsabilités qui ne sont pas les mêmes. Malheureusement, ni les hommes ni les femmes ne veulent parfois jouer leurs rôles respectifs dans le foyer, dans l’Église et dans la société.

Le féminisme comme rejet des rôles tels que définis par Dieu

Ces derniers temps, j’ai entendu plusieurs jeunes hommes dire que le féminisme a fait en sorte qu’il est devenu beaucoup plus difficile aujourd’hui de trouver une femme avec qui l’on peut créer un foyer stable et heureux. Ils disent que les mentalités féministes ont infecté, non seulement les femmes non croyantes, mais les jeunes femmes chrétiennes aussi.

Qu’est-ce que c’est que le féminisme ? Y a-t‑il un conflit réel entre le féminisme et le christianisme biblique ? Quels sont les principes féministes dont le chrétien, et surtout la femme chrétienne, devrait se méfier ? Quels sont les principes bibliques que les chrétiens doivent observer à cet égard, quelle que soit l’attitude du monde ?

Selon un article dans l’encyclopédie en ligne, www.wikipedia.fr :

« Le féminisme est un ensemble de mouvements et d’idées politiques, sociales et culturelles ayant pour objectif de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes en militant pour les droits des femmes, et ce, sur le principe fondamental que les hommes et les femmes sont égaux et doivent être considérés comme tels dans la société. »

L’article poursuit en décrivant différentes vagues du féminisme qui se sont succédé. « L’objectif principal de la première vague féministe qui débute au milieu du 19e siècle est que les hommes et les femmes deviennent égaux devant la loi. » Les activistes de cette époque réclamaient, par exemple, le droit de voter. La deuxième vague intervient à la fin des années 1960 avec la naissance du Mouvement de libération des femmes (MLF), qui a fait des revendications pour faciliter l’accès à l’avortement, à la contraception et au divorce, et à tous les débouchés professionnels qui existent pour les hommes.

Pour atteindre ses objectifs, pour que les femmes ne soient exclues d’aucun rôle dans la société, le féminisme a cherché à accentuer des aspects de la vie des femmes qu’il trouve oppressifs et à minimiser toutes les différences innées entre les sexes (d’où le mouvement transgenre que l’on voit aujourd’hui dans les pays occidentaux).

Dans un discours qu’il fit à l’Université de Buffalo le 9 mars 2023, Michael Knowles dit ceci :

« La plupart des gens comprennent que les hommes et les femmes sont différents. La plupart des gens considèrent que ces différences font partie des joies de la vie. Ainsi, pour que les idéologues du genre puissent imposer leur point de vue dans la vie publique, ils reconnaissent que les gens ne peuvent pas avoir le choix. Simone de Beauvoir, l’une des féministes les plus influentes du 20e siècle, a tenté d’expliquer ce fait à Betty Friedan, une autre féministe dont le livre, The Feminine Mystique, a lancé la deuxième vague du féminisme en Amérique. Beauvoir a déclaré : « Aucune femme ne devrait être autorisée à rester à la maison pour élever ses enfants. La société devrait être complètement différente. Les femmes ne devraient pas avoir cette option, précisément parce que s’il y a une telle option, trop de femmes la prendront. […] Tant que la famille, le mythe de la famille, le mythe de la maternité et de l’instinct maternel ne seront pas détruits, les femmes continueront d’être opprimées. » En d’autres termes, les femmes devaient être forcées à être « libres, » contre leur volonté. »

Dans la vaste majorité des pays, les femmes n’ont pas été contraintes par des lois à travailler en dehors de la maison au lieu de se consacrer pleinement à leurs maris et leurs enfants. Par contre, depuis leur enfance les filles apprennent, grâce à une attitude à peine verbalisée, mais bien communiquée à l’école, dans les médias et par l’entourage, ce qu’on attend d’elles. On leur inculque l’idée qu’il est plus désirable et gratifiant de poursuivre une carrière professionnelle que de rester à la maison afin de créer un bon cadre domestique pour un mari et d’élever des enfants. En plus, la fille, ses parents et souvent son futur mari sont séduits par les avantages matériels d’un deuxième salaire qui permettra à la famille de mener une vie plus aisée. Beaucoup de jeunes femmes reportent le mariage et les enfants et finissent par s’en priver dans la poursuite de la liberté et le succès. En fin de compte, contrairement à ce que pensait Simone de Beauvoir, la majorité de femmes dans beaucoup de pays choisissent d’elles-mêmes de poursuivre des rôles dans la vie qui les éloignent de la maison et les obligent à reléguer les besoins du mari et des enfants au second plan.

Elles ne sont pas pour autant plus heureuses que leurs grand-mères qui étaient supposées être opprimées. De nombreuses études ont montré que, non seulement le féminisme n’a pas rendu les femmes plus heureuses, mais qu’il les a même rendues bien plus malheureuses qu’elles ne l’étaient. L’étude la plus importante parut dans American Economic Journal, dans un article intitulé « Le paradoxe du déclin du bonheur féminin », qui dit :

« Malgré les prétendues améliorations objectives de la vie des femmes depuis les années 1970, le bien-être subjectif des femmes a diminué en termes absolus et relatifs par rapport à celui des hommes. »

Voyons donc quelques principes bibliques dont les féministes ne reconnaissent pas la valeur, mais qui sont nécessaires soit pour plaire à Dieu soit pour rendre heureux les hommes et les femmes.

La beauté dans la soumission

Pour beaucoup, la soumission et l’autorité sont de sales mots. Ils réagissent instinctivement contre la suggestion qu’ils doivent se soumettre à l’autorité d’un autre. Mais ce n’est pas l’esprit du chrétien.

La soumission nous est recommandée dans nos rapports avec les autorités civiles (Romains 13.5; Tite 3.1; 1 Pierre 2.13), avec les maîtres ou patrons (Tite 2.9; 1 Pierre 2.18), avec les conducteurs dans l’Église (Hébreux 13.17), avec ceux qui sont plus âgés que nous (1 Pierre 5.5), et bien sûr, avec Dieu (Jacques 4.7).

Jésus, notre Seigneur, par sa propre soumission, nous a donné un modèle à suivre. En tant qu’enfant, il s’était soumis à ses parents terrestres (Luc 2.51), mais sa soumission allait beaucoup plus loin. Philippiens 2.5-9 nous enseigne que le Christ ne s’accrocha pas à son égalité avec Dieu, mais il devint un serviteur, démontra l’humilité et obéit jusqu’à la mort de la croix. Il se soumit au Père en disant : « Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Matthieu 26.39).

La personne qui se soumet n’indique pas forcément par là qu’elle se voit comme inférieure ou sans valeur. Il y a des situations où l’on doit se soumettre à une personne indigne simplement parce qu’elle est dotée d’une autorité légitime. Mais la soumission est souvent plus qu’un devoir ; elle peut être une preuve d’amour, de respect ou de confiance (pour la personne à qui l’on se soumet, ou pour Dieu qui nous demande de nous soumettre).

Il est impossible de nier que la Bible insiste sur le besoin des femmes d’être soumises envers leurs maris. De nombreux passages en parlent, et nous n’avons pas besoin d’en avoir honte :

Tite 2.3-5 : « Dis que les femmes âgées doivent […] donner de bonnes instructions, dans le but d’apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs maris et leurs enfants, à être retenues, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises à leurs maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée. »

1 Pierre 3.1-4 : « Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, en voyant votre manière de vivre chaste et réservée. Ayez […] la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. »

Éphésiens 5.22-24 : « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église, qui est son corps et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. »

Colossiens 3.18 : « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. »

La soumission n’est pas mauvaise en soi. Pareillement, l’autorité n’est pas une mauvaise chose, et ceux qui l’exercent peuvent le faire de façon honorable et avec amour envers les personnes pour lesquelles ils sont responsables. Ainsi, les maris chrétiens, que Dieu a établis chefs de la famille, doivent s’inspirer encore de leur modèle, le Seigneur Jésus :

« Car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église. […] Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle. […] C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. » (Éphésiens 5.23-28)

La relation d’autorité/soumission entre le mari et la femme n’est pas simplement une tradition culturelle qui peut s’abandonner avec le temps. Selon la Parole de Dieu, elle remonte à la création et à la chute de l’homme dans le jardin d’Éden. Après avoir affirmé en 1 Corinthiens 11.3 que « l’homme est le chef de la femme », l’apôtre Paul donne ce rappel :

« L’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme ; et l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l’homme. » (1 Corinthiens 11.8,9)

Adam fut créé le premier. La femme fut créée comme « une aide semblable à lui » (Genèse 2.18), une aide et non pas une patronne, mais semblable à lui et non pas une bête de somme. Le mot « aide » ne suggère rien de dégradant ou d’humiliant, et la réaction d’Adam indique qu’il se réjouit de pouvoir partager tous les aspects de son existence avec celle qui était « os de ses os et chair de sa chair ». La Bible dit à plusieurs reprises : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Genèse 2.24).

La soumission de la femme est liée également au premier péché. La Bible dit en 1 Timothée 2.12-14 qu’il n’est pas permis à la femme « de prendre de l’autorité sur l’homme. […] Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite ; et ce n’est pas Adam qui a été séduit, c’est la femme qui, séduite, s’est rendue coupable de transgression. » Suite à ce péché, il y eut des conséquences pour l’homme (« Le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie » – Genèse 3.17), et pour la femme aussi : « J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi » (Genèse 3.16). La femme rebelle qui rejette l’autorité de son mari n’est pas moins condamnable que l’homme paresseux qui évite de travailler pour subvenir à ses besoins et ceux de sa famille.

Aucune profession n’est plus noble que le rôle d’une épouse et mère

L’amour du mari et la soumission volontaire de la femme rendent possible le bonheur de tous les membres du foyer. En plus, le travail de la femme en s’occupant du foyer et des enfants a une grande valeur pour ceux qu’elle aime et lui donne une influence énorme sur l’avenir de la société. Il ne faudrait pas qu’une femme fuie ce travail parce qu’on l’a dévalorisé à tort. Ce rôle est bien recommandé dans les Écritures :

En parlant de jeunes veuves, 1 Timothée 5.14 dit : « Je veux donc que les jeunes se marient, qu’elles aient des enfants, qu’elles dirigent leur maison. »

Tite 2.3-5 recommande aux femmes âgées de :

« …donner de bonnes instructions, dans le but d’apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs maris et leurs enfants, à être retenues, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises à leurs maris. »

Une phrase curieuse paraît en 1 Timothée 2.15, après une recommandation à la femme de ne pas prendre de l’autorité sur l’homme dans l’Église : « Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans l’amour et dans la sainteté. » Les mots « en devenant mère » servent à évoquer tout le rôle traditionnel de la femme. Paul ne veut pas dire qu’une femme célibataire ou stérile ne peut pas être sauvée. (Au contraire, il reconnaît ailleurs qu’il est possible pour une femme non mariée de se consacrer pleinement au service du Seigneur, alors que sa sœur mariée « s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari » – 1 Corinthiens 7.34.) Mais au lieu de vouloir usurper le rôle de l’homme dans l’Église, ce qui serait un péché, une femme peut plaire à Dieu et le servir utilement dans le rôle qu’il a prévu pour elle dans le foyer. Il est très dommage que le féminisme ait réussi à dévaloriser des femmes qui montrent de l’amour pour leurs maris et leurs enfants en s’occupant des soins domestiques.

La responsabilité des hommes d’être les leaders spirituels dans l’Église

Comme nous l’avons vu, les féministes veulent que les femmes ne soient exclues d’aucun rôle dans la société. Cette ambition les met en conflit avec le Seigneur, qui seul a le droit de décider ce qui doit se faire dans son Église. Et le Seigneur fait une distinction très nette entre les hommes et les femmes. Non seulement la Bible ordonne qu’un ancien (évêque ou pasteur) soit « mari d’une seule femme » et qu’il « dirige bien sa propre maison » (1 Timothée 3.2,4), mais elle enseigne que les hommes doivent conduire les prières en public (1 Timothée 2.8) et que les femmes ne doivent pas prendre la direction de l’adoration :

« Que la femme écoute l’instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence. » (1 Timothée 2.11,12)

La même restriction est énoncée en 1 Corinthiens 14.33-37 et montre qu’elle ne s’appliquait pas seulement dans l’Église locale où Timothée servait, mais dans toutes les Églises :

« Comme dans toutes les Églises des saints, que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d’y parler ; mais qu’elles soient soumises, selon que le dit aussi la loi. Si elles veulent s’instruire sur quelque chose, qu’elles interrogent leurs maris à la maison ; car il est malséant à une femme de parler dans l’Église. […] Si quelqu’un croit être prophète ou inspiré, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur. »

Quelle que soit la volonté des hommes (ou, dans ce cas, des femmes), « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5.29).

Une certaine femme chrétienne, qui avait accepté des principes féministes depuis sa jeunesse et avait été parfois troublée par des passages comme ceux que nous venons de citer, a fini par raisonner ainsi :

« Dieu sait mieux que quiconque, et si nous avons foi en lui, nous n’avons pas besoin de comprendre le pourquoi de ses instructions. […] Si je fais confiance à Dieu, alors je devrais être capable d’accepter ses décisions concernant le rôle et les limites des femmes. Je n’ai pas besoin de savoir pourquoi. Le Dieu qui m’aime a des raisons auxquelles je peux faire confiance. »

L’autorité des femmes dans le monde

On se demande parfois si, compte tenu de la soumission de la femme dans le cadre du foyer et de l’Église, ce serait un péché pour elle d’exercer de l’autorité sur des hommes en dehors du foyer et de l’Église. Il faut avouer que les exemples d’une telle situation dans les pages de la Bible sont rares. On pense à Débora, qui fut juge (Juges 4.4,5), et aux deux reines, Jézabel (1 Rois 16–21) et l’usurpatrice Athalie (2 Rois 11), mais ces dernières ne constituent guère des exemples à imiter. Après la captivité babylonienne, Esther fut choisie comme reine par le roi perse, mais il est manifeste, vu les événements du premier chapitre du livre d’Esther, que le pouvoir et les droits d’une reine perse étaient limités. Le Nouveau Testament ne contient pas d’exemple qui puisse nous éclairer sur ce point, et les passages que nous avons déjà vus semblent se limiter au foyer et à l’Église. Mais faut-il qu’une femme soit soumise à n’importe quelle personne du sexe masculin ?

Le frère Keith Sharp (www.christistheway.com) fait ces remarques :

« Le Seigneur exige-t‑il que les femmes soient soumises dans toutes les relations ? Si tel est le cas, aucune relation n’est exemptée. La Bible dit : « Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste » (Éphésiens 6.1 ; voir aussi Colossiens 3.20). Un fils qui n’a pas atteint l’âge de la maturité dans le foyer de ses parents doit-il obéir à sa mère ? Si oui, la soumission des femmes ne s’applique pas à toutes les relations sans exception. Si l’on exige la soumission envers tous les hommes, est-on prêt à accepter les conséquences de cette position ? Par exemple, si un homme autre que son mari rend visite à une femme au domicile, doit-elle se soumettre à lui ? Peut-il lui dire ce qu’elle doit préparer comme repas ? Peut-il exiger qu’elle élève ses enfants d’une certaine manière ? Une femme célibataire ou une veuve peut-elle embaucher des hommes pour faire des travaux de réparation dans sa maison et leur dire quels travaux elle veut qu’ils fassent ? »

(En rapport avec sa dernière question, rappelons que la mère de Jésus a donné un ordre à des serviteurs en Jean 2.5.)

Aucun texte biblique ne nous permet de défendre aux femmes d’occuper des positions d’autorité dans l’État, l’armée, les universités ou les grandes entreprises. Nous ne devons pas aller au-delà de ce que dit l’Écriture. N’accusons donc pas de péché celle qui, pour des raisons qui peuvent être bien légitimes, exerce de l’autorité sur des hommes dans un tel cadre.

En même temps, ne nous conformons pas sans réflexion au monde en mettant de la pression sur nos filles pour qu’elles fassent concurrence aux hommes afin d’accéder à ce genre de poste. Si vous êtes fille, n’ayez pour motivation ni les objectifs purement économiques ni les mensonges des féministes qui dévalorisent le rôle traditionnel de la femme ou qui promettent qu’on peut tout avoir : le grand succès académique/professionnel ET le succès sur le plan domestique. (Certaines femmes y parviennent, mais elles constituent des exceptions plutôt que la règle.)

Sans culpabiliser celles qui travaillent hors du foyer, encourageons les femmes à accepter dans la simplicité et la confiance en Dieu le principe de la soumission envers leurs maris et dans l’Église et à considérer comme une bénédiction le rôle si important qu’elles ont à jouer dans le foyer.

B. B.
(dans Vol. 21, No. 2)

La modestie

Cet article fut adapté d’un écrit de Rachel Baggott à l’intention des filles et femmes chrétiennes. Les hommes y trouveront des idées utiles pour leurs épouses, leurs filles et leurs sœurs, mais ils feront bien de reconnaître que le principe de la modestie s’applique aux hommes aussi bien qu’aux femmes.


J’ai entendu parler d’une femme qui portait un chemisier qui mettait trop en valeur sa poitrine et dévoilait ses seins. La mère de cette femme, afin de lui montrer sa désapprobation, lui dit en parabole : « On ne fait pas la publicité de ce qu’on ne vend pas. »

En tant que filles et femmes chrétiennes, vous ne devez pas faire la publicité de ce que vous n’avez pas à vendre. Vivez plutôt dans la pureté, et habillez-vous d’une manière décente et modeste.

Lisons deux passages clés au sujet de la modestie. La première est 1 Timothée 2.9,10 où l’apôtre Paul écrit :

« Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits somptueux, mais qu’elles se parent des bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. »

La version Français courant de ce même passage dit :

« Je désire aussi que les femmes s’habillent d’une façon convenable, avec modestie et simplicité ; qu’elles ne s’ornent pas de coiffures compliquées, ou de bijoux d’or, ou de perles, ou de vêtements coûteux, mais d’œuvres bonnes, comme il convient à des femmes qui déclarent respecter Dieu. »

Le deuxième passage, c’est 1 Pierre 3.3,4 :

« Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. »

L’enfant de Dieu, homme ou femme, ne s’habille pas de manière à séduire ou s’attirer les regards du sexe opposé. Il faut « avoir l’extérieur qui convient à la sainteté » (Tite 2.3). Le principe de la modestie peut être violé par un habillement qui est trop coûteux, qui révèle trop ou qui est choisi parce qu’il sera vu comme bizarre ou comme un signe de rébellion à l’égard de la société.

Depuis le jardin d’Éden, les hommes et les femmes ont compris qu’ils devraient se couvrir le corps. Aujourd’hui encore c’est toujours honteux de trop dévoiler son corps en public. Une telle façon d’agir est contraire à la modestie. Ce sont les fous qui se promènent nus. Ceux qui ont du bon sens portent des habits pour se couvrir.

  • Un dimanche matin, j’assistais à un cours biblique pour les enfants à l’Église. Il y avait là une jeune femme chrétienne qui désirait enseigner ces enfants et observait donc la classe pour savoir comment s’y prendre. Elle portait une mini-jupe et était assise juste en face de moi sur un banc. Pendant tout le cours, on pouvait facilement voir le slip de cette jeune femme parce que sa jupe était beaucoup trop courte. Malheureusement après un certain temps, cette fille a quitté l’Église.
  • Il y avait une autre fille, une non-chrétienne qui venait au culte avec ses parents. Je me rappelle qu’une fois, j’étais sortie de la salle pendant le culte, et j’ai vu cette fille assise dehors sur un petit rocher. J’ai été surprise de voir que la fille avait relevé sa jupe de sorte qu’on pouvait bien voir ses jambes et ses cuisses. Quelque temps après, j’ai appris que cette fille était tombée enceinte d’un élève qu’elle connaissait.
  • Il y avait une troisième jeune femme, une chrétienne très dévouée à l’Église et appréciée de tous. Pourtant, j’ai remarqué qu’elle portait souvent des habits moulants ou des chemisiers transparents. Un jour j’ai appris que la sœur avait eu un bébé avec un non-chrétien. Je me suis demandé si c’était sa façon de s’habiller qui avait attiré cet homme. Je me suis demandé aussi si j’aurais dû lui parler de sa manière de s’habiller.

Pensez-vous qu’il existe un rapport entre ces trois cas d’infidélité au Seigneur ? Le fait de ne pas s’habiller avec modestie pouvait être ou bien un symptôme d’une attitude mondaine, ou bien ce qui a ouvert la porte à des tentations sexuelles auxquelles ces jeunes femmes n’ont pas su résister. Si vous êtes une jeune femme et qu’une sœur en Christ, peut-être une femme plus âgée, prend son courage pour vous parler de votre façon de vous habiller, écoutez-la avec respect, et ne dites pas en vous-même que l’avis de cette femme n’a pas d’importance parce qu’elle est trop âgée pour comprendre la mode actuelle. Rappelez-vous ceci : les habits ou les coiffures qui sont à la mode ne sont souvent pas modestes. Ne soyez pas esclaves de la mode. Même si « tout le monde » les porte, cela ne veut pas dire que Dieu les accepte ou que vous pouvez lui plaire en suivant ces modes.

La modestie et la décence impliquent deux idées :

1. Couvrir son corps pour ne pas éveiller la convoitise des hommes.

Matthieu 5.28 : « Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. » La femme chrétienne ne doit pas provoquer le péché d’un homme par son habillement « sexy » ou indécent.

Une femme ne devrait pas s’habiller de façon séduisante (habits qui serrent trop, jupes trop courtes, excès de maquillage, etc.) tout en se disant : « Si les hommes ont des convoitises à mon égard, c’est leur problème ; ils ne devraient pas penser ainsi. J’ai le droit de porter ce que je veux. » Au contraire, la Bible enseigne une tout autre attitude. En Romains 14 Paul parle du fait que, même si le chrétien a droit de manger de toute sorte de nourriture, il doit penser à l’effet de son action sur les autres, car son frère peut penser que c’est un péché que de manger de certaines choses. Même s’il a tort, ce n’est pas la peine de le choquer ou de le tenter à violer sa conscience en mangeant en sa présence ce qu’il croit être interdit. Paul dit :

« Si tu fais de la peine à ton frère à cause d’un aliment que tu manges, tu ne te conduis plus selon l’amour. Ne va pas entraîner la perte de celui pour qui le Christ est mort, simplement à cause de ce que tu manges !… Il est bien de s’abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse. » (Romains 14.15, FC ; 14.21, LSG)

Jésus emploie des termes encore plus forts : « Quel malheur pour le monde qu’il y ait des faits qui entraînent les hommes à pécher ! Il y aura toujours de tels faits, mais malheur à l’homme qui en est la cause ! » (Matthieu 18.7). (On pourrait dire « malheur à l’homme ou à la femme », car les principes dont nous parlons, y compris la modestie, concernent les deux sexes.)

On a souvent suggéré que les hommes sont plus facilement excités que les femmes par ce qui est visuel. Ils sont un peu plus aptes que les femmes à développer une addiction à la pornographie. Voilà pourquoi on insiste particulièrement sur l’idée que les femmes devraient se couvrir pour ne pas s’attirer les regards impurs des hommes. Mais souvent, les femmes ne choisissent pas tel ou tel style pour séduire les hommes – elles cherchent plutôt à impressionner d’autres femmes. Elles ne se demandent pas ce qui peut attirer le regard des hommes – elles se demandent ce que leurs amies ou leurs voisines portent. Il s’agit de la concurrence entre femmes et de la conformité à la mode. Tout comme les hommes portent bêtement des pantalons de telle façon qu’on voie leurs sous-vêtements ou leurs fesses ou qu’ils soient obligés de constamment attraper leurs pantalons pour les soulever – non pas parce que c’est pratique ou joli à voir, mais parce qu’ils sont esclaves de la mode, de même des femmes, à cause de la mode, portent bêtement des habits qui ne les couvrent pas suffisamment quand il fait froid ; elles disent : « Le style n’a pas froid. » La version « Parole Vivante » de la Bible (une synthèse de plusieurs traductions) nous dit en Romains 12.2 :

« Ne vous coulez pas simplement dans le moule de tout le monde. Ne conformez pas votre vie aux principes qui régissent le siècle présent ; ne copiez pas les modes et les habitudes du jour. Laissez-vous plutôt entièrement transformer par le renouvellement de votre mentalité. Adoptez une attitude intérieure différente. Donnez à vos pensées une nouvelle orientation afin de pouvoir discerner ce que Dieu veut de vous. Ainsi, vous serez capables de reconnaître ce qui est bon à ses yeux, ce qui lui plaît et qui vous conduit à une réelle maturité. »

2. La modestie implique aussi que l’on doit s’habiller correctement, mais pas d’une façon sophistiquée, compliquée, élaborée ou très coûteuse. On ne doit pas s’habiller de manière à attirer l’attention des autres, mais plutôt d’une façon discrète et sans exagération.

Dans les magazines, on voit parfois des femmes qui portent des tresses élaborées, ou avec de l’or, des perles coûteuses et autres bijoux tissés dans les cheveux. On voit aussi des vêtements de luxe, des vêtements très chers. Nous avons déjà lu 1 Pierre 3.3,4, qui dit :

« Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. »

La version Français courant dit :

« Ne cherchez pas à vous rendre belles par des moyens extérieurs, comme la façon d’arranger vos cheveux et les bijoux d’or ou les beaux vêtements que vous pourriez porter. Mais que votre beauté soit celle de votre être intérieur, qu’elle soit la beauté impérissable d’un esprit doux et tranquille, qui est d’une grande valeur devant Dieu. »

Les choses qui embellissent l’apparence extérieure n’ont aucune valeur quand on les compare aux bonnes œuvres et aux qualités d’un esprit doux et paisible. Ce sont ces dernières qui font qu’une chrétienne plaît à Dieu. Des caractéristiques comme l’honnêteté, la gentillesse et l’amour pour Dieu sont plus importantes que la beauté ou le charme, qui sont éphémères. Dieu veut des œuvres bonnes, un cœur pur, un esprit doux et tranquille. Les choses qui viennent de notre cœur, voilà ce qui déterminera où nous passerons l’éternité.

  1. Pour réviser, rappelons-nous que Dieu nous demande de nous habiller d’une manière modeste, ce qui comporte deux idées :
  2. Couvrir notre corps pour ne pas éveiller la convoitise des hommes.

Nous habiller correctement et non pas d’une façon très coûteuse, compliquée ou qui attire l’attention.

Dieu voudrait que nous mettions l’accent sur les qualités qu’il demande de nous et sur les pensées de notre cœur plutôt que sur l’habillement et la beauté extérieure.

Rachel BAGGOTT
(Dans Vol. 16, No. 5)

Il n’y a plus ni homme ni femme

Les hommes sont-ils plus importants pour Dieu que les femmes ? Les aime-t-il davantage ? Les considère-t-il comme ses seuls serviteurs ? Loin de là !

Dans l’Épître aux Galates, l’apôtre Paul parle du salut de ceux qui croient en Christ. Il nous dit que ce salut ne dépend pas du tout de la loi de Moïse, qui devait conduire les hommes à la foi en Christ. C’est par cette foi que nous devenons tous enfants de Dieu. « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ; vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ » (3.26-28). Selon l’ancienne loi, tous n’avaient pas le même accès auprès de Dieu. Seul le souverain sacrificateur entrait dans le lieu très saint du temple. Les autres sacrificateurs et les lévites entraient dans le lieu saint. Les hommes juifs entraient dans la cour la plus proche de la maison de Dieu. La cour des femmes était plus éloignée. La cour réservée aux non-Juifs était encore plus éloignée. Les distinctions entre les catégories de personnes se voyaient dans d’autres lois aussi : les sacrifices exigés, les peines administrées pour certaines fautes, le degré de responsabilité pour les engagements, etc. Mais le salut par la foi en Christ est sans distinction de ce genre. Il est devenu clair que, malgré les cérémonies incorporées dans la loi de Moïse, Dieu a le même amour pour chaque être humain. Tous ont la même grande valeur à ses yeux.

Tous reçoivent le pardon de la même manière. Ayant entendu l’Évangile, tous sont invités à croire que Jésus est le Fils de Dieu. Sans le fondement de cette foi, personne ne pourrait plaire à Dieu (Hébreux 11.6; Jean 3.36; 8.24). Ayant tous péché, tous ont besoin de se repentir, c’est-à-dire, de prendre la ferme résolution d’abandonner toute désobéissance à la volonté de Dieu (Actes 17.30,31; Luc 13.1-3; Actes 3.19). Tous ont la responsabilité de déclarer ouvertement leur foi en Christ, de le confesser (Romains 10.9,10). Jésus dit en Matthieu 10.32,33 : « Quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. » À ceux qui avaient cru et qui s’étaient repentis, l’ordre fut donné : « Que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés » (Actes 2.38). Quand ils eurent cru, « hommes et femmes se firent baptiser » (Actes 8.12). Ayant obéi tous au même Évangile, ayant tous été ajoutés au même corps de Christ, les hommes et les femmes deviennent tous héritiers des mêmes richesses célestes (Galates 3.29). Ils reçoivent aussi le même Saint-Esprit (1 Corinthiens 12.13).

Non seulement Dieu attache autant de valeur et de dignité aux femmes qu’aux hommes, mais il exige des hommes ce même respect pour la femme. En 1 Pierre 3.7 il dit aux maris d’honorer leurs femmes, « comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières ». Paul dit aux hommes de l’Église d’Éphèse d’aimer leurs femmes comme Christ a aimé l’Église, de les aimer comme leurs propres corps (Éphésiens 5.25,28). Il recommande à l’Église de Rome de recevoir une sœur nommée Phœbé « d’une manière digne des saints ». (Romains 16.1,2). Ainsi, de plusieurs manières la Bible nous apprend de ne pas mépriser une personne tout simplement parce qu’elle est du sexe féminin. Dans de nombreux pays, l’influence de la Parole de Dieu a exalté les femmes et leur a donné une position d’honneur qui était inconnue auparavant. Au lieu de la considérer comme un être inférieur à exploiter, la Bible nous apprend que la femme est précieuse aux yeux de Dieu puisqu’elle aussi porte l’image de Dieu. Jésus est mort pour elle aussi. Elle aussi pourra jouir de la présence glorieuse de Dieu dans l’éternité. Elle aussi peut rendre service au Seigneur dans son Église.

Reconnaissons tous, donc, la valeur de la femme, luttons pour son salut, et encourageons-la à mettre ses nombreux dons au service de Dieu.


Des rôles pour les femmes dans l’avancement de l’œuvre de Dieu

De nombreux prédicateurs ont exprimé la conviction que l’œuvre de l’Église ne peut réussir nulle part sans le soutien de femmes chrétiennes. Loin d’être superflues dans le travail de l’Église, les femmes y sont indispensables. Dans bien des cas, la survie d’une assemblée peut s’attribuer directement à la fidélité et au zèle de ses femmes.

Les femmes ont toujours joué un rôle important. Selon Luc 8.1-3, plusieurs femmes accompagnaient Jésus et ses disciples de ville en ville et de village en village et l’assistaient de leurs biens. Paul a plusieurs fois fait mention de sœurs en Christ qui lui rendaient service dans ses labeurs. De Syntyche et Évodie, il écrit : « Elles ont combattu pour l’Évangile avec moi » (Philippiens 4.2,3). Il dit que toutes les Églises des païens étaient reconnaissantes envers non seulement Aquilas, mais aussi sa femme Prisca pour le service qu’ils avaient rendu (Romains 16.3,4).

Voyons donc quelques domaines où les femmes peuvent se rendre très utiles.

1. L’évangélisation. L’évangélisation, c’est le fait de partager avec d’autres personnes la bonne nouvelle de Jésus-Christ. Pour évangéliser on n’a pas forcément besoin de prêcher aux grandes foules comme le faisaient Pierre et Paul. On peut étudier la Bible avec des individus en privé. On peut distribuer des brochures ou proposer des cours bibliques. On peut inviter ses amis et connaissances à assister à une réunion de l’Église ou une séance d’évangélisation. Les femmes peuvent faire toutes ces choses et aider à gagner des âmes.

2. L’enseignement. De nombreuses sœurs en Christ ont une connaissance profonde de la Parole de Dieu et la vie chrétienne. Elles peuvent enseigner. Le Nouveau Testament dit en Tite 2.3-5, par exemple, que les femmes âgées « doivent donner de bonnes instructions, dans le but d’apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs maris et leurs enfants, à être retenues, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises à leurs maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée. » Il est évident que la mère et la grand-mère de Timothée, dont le père était grec et ne connaissait pas Dieu, lui avaient enseigné la Parole de Dieu. S’adressant à Timothée Paul dit qu’il garde « le souvenir de la foi sincère qui est en toi, qui habita d’abord dans ton aïeule Loïs et dans ta mère Eunice » (2 Timothée 1.5). Les femmes chrétiennes enseignent non seulement leurs propres enfants, mais aussi ceux des autres. Elles organisent très souvent des classes bibliques pour les enfants dans les assemblées et dans les quartiers, contribuant d’une manière importante au bien-être de l’Église dans les générations à venir.

3. La bienfaisance. Le livre des Actes nous parle d’une femme chrétienne appelée Tabitha, ou Dorcas, qui « faisait beaucoup de bonnes œuvres et d’aumônes ». Lorsqu’elle est morte et que Pierre est arrivé sur la scène, « toutes les veuves l’entourèrent en pleurant, et lui montrèrent les tuniques et les vêtements que faisait Dorcas pendant qu’elle était avec elles » (Actes 9.36,39). L’Église a toujours besoin de femmes comme Dorcas qui consacrent leur temps et leurs talents pour aider les autres à la gloire de Dieu. Certaines sœurs viennent au secours des malades, non seulement par les soins, mais aussi en préparant de la nourriture, en faisant le ménage ou la lessive et en s’occupant des enfants. D’autres se servent de leurs moyens pour aider les plus pauvres dans leurs besoins. D’autres s’organisent pour aider les vieilles personnes dans leurs assemblées à faire des tâches difficiles : elles ramassent des fagots pour le feu de la cuisine ou donnent un coup de main au champ. Toutes ces choses glorifient notre Dieu.

4. L’encouragement. La Bible nous dit de « nous exhorter réciproquement » (Hébreux 10.25), de « consoler ceux qui sont abattus, de supporter les faibles » (1 Thessaloniciens 5.14). Tout le monde a parfois besoin d’un mot d’encouragement, et ce mot peut être offert par une sœur aussi bien que par un frère. Une sœur peut mettre à l’aise un visiteur à l’Église par son accueil chaleureux. Une sœur peut rendre visite à un membre de l’Église qui faiblit et l’encourager à revenir au Seigneur. Une sœur peut aller auprès d’une personne en deuil pour la consoler. Une sœur peut se faire amie d’une nouvelle baptisée pour l’aider dans la vie chrétienne. Elle peut offrir des mots d’encouragement à un jeune homme et l’influencer à consacrer sa vie au Seigneur en tant qu’évangéliste.

5. Les dons financiers. Tous les chrétiens sont appelés à soutenir l’œuvre de l’Église par leurs dons (1 Corinthiens 16.1,2; Actes 20.35; Galates 6.6; etc.). Beaucoup de femmes ont leurs propres moyens financiers grâce à un emploi, un petit commerce, ou d’autres activités. L’argent gagné permet de servir le Seigneur par une participation généreuse à la collecte de chaque dimanche. En plus de cette participation, certaines femmes achètent et offrent à l’Église du matériel tel que des livres de cantiques, des bancs, etc.

6. L’hospitalité. Quand il y a des visiteurs d’ailleurs, surtout ceux qui viennent assister dans l’œuvre du Seigneur, les femmes sont souvent impliquées dans les devoirs de l’hospitalité. Elles préparent les repas, chauffent l’eau pour les bains, apprêtent la chambre et s’occupent de la plupart des besoins de l’hôte. Si elles le font de bon cœur et de manière gracieuse, c’est encore un grand service qu’elles rendent pour la gloire de Dieu.

7. L’intercession. 1 Timothée 5 parle d’un groupe de veuves dans l’Église qui étaient spécialement consacrées à un ministère de prière. Une telle femme « persévère nuit et jour dans les supplications et les prières » (1 Timothée 5.5). Que ce soit une occupation « à plein temps » ou pas, la prière est puissante et en la faisant une femme juste peut accomplir beaucoup de bien. Elle peut consacrer du temps régulièrement à la prière pour son assemblée et pour les membres individuels qui la composent, pour sa famille, pour ceux qui prêchent ailleurs, bref pour un nombre infini de sujets.

8. Diverses tâches. On ne finira pas d’énumérer tous les services que les femmes peuvent rendre dans l’Église. On n’a pas encore cité la préparation de plats pour des repas en commun à l’Église, le nettoyage et l’embellissement du lieu de culte, la garde de l’argent de l’Église, la correspondance de l’Église, et un tas d’autres services.

Les femmes représentent un grand réservoir de talent et d’énergie que Dieu a donné à son Église. En vérité, leurs efforts sont indispensables !


QUELQUES LIMITES

Ayant constaté que les femmes sont très importantes pour Dieu et qu’elles ont beaucoup à faire dans son œuvre, il est important de dire que Dieu a fixé certaines limites aux activités des femmes dans l’Église. Ces limites concernent l’adoration publique et la direction de l’Église.

1. Il n’est pas permis aux femmes de prendre la parole lors des réunions de l’assemblée entière. 1 Corinthiens 14.33-35 nous dit : « Comme dans toutes les Églises des saints, que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d’y parler ; mais qu’elles soient soumises, selon que le dit aussi la loi. Si elles veulent s’instruire sur quelque chose, qu’elles interrogent leurs maris à la maison ; car il est malséant à une femme de parler dans l’Église. »

Le contexte de 1 Corinthiens 14 montre clairement qu’il s’agit bien d’une réunion pour l’adoration de Dieu et l’édification de toute l’assemblée. « Dans l’Église j’aime mieux dire cinq mots avec mon intelligence… » (v. 19). « Si donc, dans une assemblée de l’Église entière, tous parlent en langues… » (v. 23). « Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique… » (v. 26). La règle concernant le silence de la femme ne s’applique pas à tout entretien religieux, puisque ce qui n’était pas permis à l’Église était bien permis ailleurs, par exemple, à la maison entre la femme et son mari. On a la nette impression en Actes 18.24-26 qu’une femme nommée Priscille, en s’associant à son mari, a même aidé à enseigner un homme. Mais c’était en privé. Elle n’a pas pris la parole dans l’Église.

Dans le culte, la femme ne doit ni enseigner ni même conduire les autres dans la prière. En 1 Timothée 2.8 Paul dit : « Je veux donc que les hommes prient en tout lieu. » La langue grecque a deux mots qui sont traduits par « homme ». Anthropos signifie les êtres humains en général, qu’ils soient hommes ou femmes. Aner signifie ceux du sexe masculin, les hommes mis en contraste avec les femmes. C’est le mot aner qui est employé en 1 Timothée 2.8. Ce sont les hommes, et non les femmes, qui doivent diriger les prières en tout lieu de culte.

2. Il n’est pas permis aux femmes de prendre de l’autorité sur l’homme. Paul poursuit en 1 Timothée 2.11,12 en disant : « Que la femme écoute l’instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence. » L’apôtre continue en citant deux raisons pour cette loi de Dieu : (1) La femme fut créée après l’homme, pour être son aide et non pas son chef ; et (2) La soumission fait partie aussi des conséquences du fait que la femme commit du péché la première dans le jardin d’Éden. Ce n’est pas parce que la femme serait moins intelligente ou moins capable de parler en public. Mais Dieu ne lui a pas donné le rôle de leadership dans l’Église. (Jésus est soumis à son Père, mais cela ne veut pas dire qu’il lui est inférieur.)

À cause de ce rôle de soumission, une femme ne peut pas bibliquement occuper la position de pasteur (ancien ou évêque). Ainsi, pour recevoir cette charge il faut être « un homme irréprochable, mari d’une seule femme » (Tite 1.6; voir aussi 1 Timothée 3.2). Paul aurait pu dire qu’il faut être « une personne mariée », mais il pense uniquement aux hommes pour ce poste.

Objections :

Certains s’opposent à cet enseignement en disant qu’il s’agit d’un problème particulier de l’assemblée de Corinthe où les femmes abusaient de la liberté chrétienne. Cependant, Paul dit que ce principe du silence des femmes était la pratique « dans toutes les Églises des saints ». Ses instructions correspondent aussi à celles qu’il recommande à Timothée, qui se trouvait à Éphèse.

D’autres prétendent qu’il s’agit d’un problème de culture. À l’époque de Paul, les mœurs empêchaient une femme de parler en public. Mais Paul ne fait pas appel à la culture. Pour lui les raisons pour ces limites remontent jusqu’au temps d’Adam et Ève.

D’autres encore citent le fait qu’il y avait des femmes inspirées qui étaient prophétesses (Actes 21.9; 1 Cor. 11.5). Comment pourraient-elles donc exercer leur ministère ? Si elles n’avaient pas le droit d’enseigner les hommes, évidemment leurs messages s’adresseraient à d’autres femmes et ne seraient pas livrés dans la grande assemblée en présence des hommes. (Voir Tite 2.3-5)

Comme Paul le dit, après avoir donné cet enseignement au sujet des femmes, « si quelqu’un croit être prophète ou inspiré, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur » (1 Corinthiens 14.37). Acceptons la volonté de Dieu sur ce point, et reconnaissons que cette seule restriction n’empêche pas nos sœurs de servir le Seigneur de nombreuses manières. « Ainsi le corps n’est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres. Si le pied disait : Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps, – ne serait-il pas du corps pour cela ? » (1 Corinthiens 12.14,15). On n’a pas besoin de minimiser l’importance de son rôle dans l’Église. Le rôle de chacun est important pour la vie d’une assemblée, y compris celui joué par les femmes. Ainsi donc, « comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun mette au service des autres le don qu’il a reçu » (1 Pierre 4.10).

B. B.
(Dans Vol. 3, No. 4)