J’ai perdu quelqu’un qui m’était très cher. Pendant plus de dix ans, il avait participé activement à toutes les activités de l’Église ; il prêchait, il encourageait, il conduisait des cantiques, il jouait dans les matchs de football que les frères organisaient pour passer du temps ensemble, il rendait visite aux autres, il évangélisait, il était un modèle d’engagement envers le Seigneur. Pour moi personnellement, ce frère en Christ a été comme un membre de ma famille. Il y avait un amour sincère et profond entre nous.
Pendant deux semaines de sa maladie, il vivait avec ma famille pour que nous nous occupions de lui. Nous avons vu ses souffrances de près, et nous avons souffert avec lui. Nous gardons de précieux souvenirs de ce frère bien-aimé.
Ce que je vais vous dire ici n’enlève rien à l’amour que nous avons eu pour lui. Je crois, cependant, qu’il est nécessaire de vous le dire, parce que nous avons des leçons à apprendre.
Mon frère est mort du SIDA. Quand il est devenu complètement fou, quand il se faisait insulter dans la rue à cause de ses comportements bizarres, quand on le voyait entrer et sortir de la salle de réunion une douzaine de fois pendant une étude biblique, lentement et en traînant les pieds, c’est le SIDA qui en était la cause. Quand il se plaignait des plaies dans la bouche et des plaies sur ses parties privées, quand il disait : « Ma peau est gâtée », c’était à cause du SIDA. Quand il faisait la diarrhée jusqu’à une douzaine de fois dans la nuit et vomissait quand il voulait manger, c’était le SIDA. Et quand il est mort à l’âge de 30 ans, laissant une mère inconsolable, c’était le SIDA.
Le vrai ennemi : le péché
Comprenez-moi, le SIDA n’est pas le vrai ennemi. C’est le péché. Une semaine avant sa mort, mon frère bien-aimé a confessé qu’il avait commis la fornication. Il l’avait commis avant de devenir chrétien, mais il l’a aussi commis tout au long de sa vie chrétienne. Il avait très bien caché son péché de nous autres, mais il ne pouvait pas en cacher les conséquences. Il avait eu des rapports avec plusieurs filles, mais avec une il avait continué pendant neuf ans ! Celle-là est morte du SIDA trois mois avant notre frère. Dieu seul sait qui a infecté qui.
J’ai connu plusieurs autres frères et sœurs en Christ qui sont morts du SIDA. Généralement, la cause de leur mort n’était pas connue de l’entourage de ces personnes, surtout parce qu’elles craignaient d’être abandonnées.
J’ai donc beaucoup pensé au SIDA et à ce problème d’immoralité si répandue, même chez des gens qui sont, à part ce péché, des chrétiens très fidèles. (Bien entendu, il y a des innocents infectés du SIDA : des nouveau-nés qui naissent avec la maladie, ceux qui ont reçu des transfusions de sang contaminé, et des conjoints dont les partenaires infidèles les ont infectés. Nous parlons plutôt de ceux qui se font infecter par leurs propres rapports sexuels en dehors du mariage.) Mon but dans cet article n’est pas d’honnir la mémoire de ceux qui sont morts, mais d’en tirer des leçons. Il est évident, en effet, qu’il y en a beaucoup dans l’Église qui vivent dans le péché sexuel. Il est douloureux de penser à ce qui est arrivé à mon frère, mais l’Ecclésiaste 7.2 dit : « Mieux vaut aller dans une maison de deuil que d’aller dans une maison de festin ; car c’est là la fin de tout homme, et celui qui vit prend la chose à cœur. »
Étant en quelque sorte dans la maison de deuil, je voudrais qu’on prenne à cœur une leçon concernant le SIDA. Il faut qu’on apprenne comment éviter le sort qui vient d’être décrit. La manière de l’éviter n’est pas ce qu’on appelle souvent « les rapports protégés », cette expression que nous entendons et voyons dans les campagnes de sensibilisation contre le SIDA : les pancartes, les affiches, les propos sur la radio, etc. En fait, toute cette propagande sert à répandre un mythe. Elle fait penser aux paroles de Jérémie 6.14 concernant les faux prophètes de son temps : « Ils pansent à la légère la plaie de la fille de mon peuple : Paix ! Paix ! disent-ils ; et il n’y a point de paix. » Le mythe des rapports protégés fait penser également aux paroles de 2 Timothée 4.3,4 :
« Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »
Ceux qui prônent l’emploi des préservatifs comme protection contre le SIDA ne font que donner un message calculé pour plaire aux auditeurs. On sait fort bien que la moralité biblique est la seule façon très sûre d’éviter les maladies sexuellement transmissibles, mais on estime que les jeunes « détourneront l’oreille » d’une telle idée.
Les préservatifs sont incapables de protéger contre le SIDA
Contrairement à ce qu’on nous dit, les préservatifs, ou capotes, ne peuvent pas bloquer le passage du virus du SIDA. Ils ne sont pas même un moyen très sûr d’empêcher les grossesses. Premièrement, ils sont parfois défectueux. Ils échouent 26 % du temps parce qu’ils ne restent pas bien en place ou ils se déchirent. Deuxièmement, ils sont souvent inefficaces parce qu’ils sont utilisés incorrectement. Une étude aux États-Unis a trouvé que parmi une classe de femmes non mariées, les préservatifs n’empêchent pas la grossesse 44 % du temps. Troisièmement, l’emploi des préservatifs ne marche souvent pas parce qu’ils ne sont pas utilisés chaque fois. Certaines études, encore aux États-Unis, ont montré que seulement 5-17 % de la population utilise des préservatifs pour tous leurs rapports sexuels. (Même chez les couples où l’un des partenaires est infecté du SIDA – ceux qui auraient le plus intérêt à employer les préservatifs, 50 % ne les utilisaient pas pour tous leurs rapports sexuels. Une femme ne peut prendre grossesse qu’au maximum huit jours dans le mois, mais le SIDA se communique 365 jours par an. Une seule erreur après 500 rapports « protégés » suffit pour contracter la maladie.)
Une étude de jeunes aux États-Unis, réalisée de 1988 à 1995, montra que l’utilisation des préservatifs augmenta de 33 % au cours des années de l’étude. Le nombre de naissances (sans compter les avortements) parmi les adolescents non mariés augmenta de 31,2 % dans la même période. Encore on voit un indice de l’inefficacité des capotes. Mais on voit aussi un piège dans la distribution de préservatifs : elle incite à une activité sexuelle plus élevée.
Les préservatifs ne réussissent donc pas toujours à empêcher les grossesses. Ils ne sont pas un moyen efficace pour empêcher les maladies vénériennes, non plus.
Le 26 juillet 2001, deux associations qui représentent 10 000 médecins ont publié un rapport selon lequel les préservatifs sont « un peu efficaces » pour protéger les hommes contre la gonorrhée, mais qu’ils ne sont pas efficaces du tout pour protéger les femmes. En plus les préservatifs n’étaient efficaces ni chez les hommes ni chez les femmes pour combattre d’autres maladies sexuellement transmissibles (MST), à savoir la syphilis, l’herpès génital, la trichomonase, la chlamydiose, et le papillomavirus, qui, à propos, tue chaque année plus de femmes que le SIDA. Sachez que ces maladies peuvent provoquer, avant d’être guéries, la stérilité, qui demeure même après le traitement de l’infection. En plus, il y a aujourd’hui des espèces de gonorrhée qui résistent aux antibiotiques et que l’on ne peut donc pas soigner. Si les préservatifs ne protègent pas contre ces autres MST, il n’y a pas de raison pour croire qu’ils protégeront contre le SIDA.
Il n’est même pas possible de tester un préservatif pour voir s’il pourra empêcher le virus de passer. En effet, le virus est le dixième de la taille du plus petit trou que l’on puisse détecter. Il est 450 fois plus petit que le sperme, qui pourtant passe par certains trous dans les préservatifs.
Des chercheurs ont étudié les gants chirurgicaux faits de latex, la même matière utilisée dans les préservatifs. Ils ont trouvé des passages de cinq microns qui traversaient toute l’épaisseur de ces gants. (Il faut un million de microns pour faire un mètre.) Or, cinq microns est 15 à 50 fois plus large que le virus du SIDA.
Même les chercheurs professionnels sur la sexualité qui parlent souvent des « rapports protégés » savent que les préservatifs ne protègent pas. Lors d’une conférence qui réunissait 800 de ces chercheurs, pas un seul n’a soulevé la main quand on leur demanda s’ils feraient confiance à une capote pour les protéger en ayant des rapports avec une personne séropositive.
Retenons ceci : les rapports « protégés » ne le sont pas.
Beaucoup de personnes qui travaillent pour arrêter le fléau du SIDA n’insistent pas sur l’abstinence. Elles sont convaincues que les jeunes vont commettre la fornication de toute manière, quoi qu’on fasse ; recommander l’abstinence n’est donc pas, selon elles, une approche réaliste au problème. On pourrait faire la même remarque concernant l’emploi des préservatifs. Sur une période de 22 ans, le gouvernement américain a dépensé 2,5 milliards de dollars (l’équivalent de 1 300 milliards de francs CFA) pour promouvoir l’usage des préservatifs et l’idée des rapports protégés. Au bout de ce temps et cette dépense, 57 % des adolescents sexuellement actifs n’employaient JAMAIS de préservatifs, et beaucoup d’autres les employaient mal ou seulement de temps en temps. Pensez-vous que le pourcentage en Afrique ou ailleurs dans le monde soit plus élevé ?
Le message sur l’abstinence, par contre, n’est pas aussi inacceptable aux jeunes qu’on ne le pense. Beaucoup de jeunes écouteront l’appel à l’abstinence. Environ 50 % des lycéens aux États-Unis sont encore vierges, malgré la propagande sexuelle à laquelle ils sont tous les jours exposés. Selon une étude, 62,7 % pratiquent l’abstinence.
Lors d’un sondage de 1 000 filles de 16 ans ou moins qui n’étaient plus vierges, 85 % ont répondu qu’elles aimeraient apprendre à dire « non » aux rapports sexuels sans blesser l’autre personne. Dans un programme pour encourager l’abstinence à Washington, D.C., seul 1 % des participants ont pris grossesse, et 90 % ont réussi à s’abstenir totalement des rapports. Dans un autre programme, l’activité sexuelle a diminué de 54 %.
Supposez que votre fils ou fille était parachutiste, mais que la sorte de parachute qu’on lui donnait ne fonctionnait pas 50 % du temps. Diriez-vous simplement à votre enfant de mieux attacher la ceinture du parachute avant de sauter de l’avion ? Bien sûr que non ! Vous lui diriez : « Je t’en prie, ne saute pas ! Ta vie est dans le plus grand danger ! » Les préservatifs ne donnent aucune garantie de protection contre le SIDA. Mais supposez qu’ils marchaient 50 % du temps. Faudrait-il dire aux gens de toujours les utiliser quand ils font des rapports sexuels en dehors du mariage ? Pas du tout ! Il faudrait leur dire : « Je vous en prie, abstenez-vous. Votre vie même est en danger ! »
Ce que la Bible nous recommande
La loi de Dieu est assez simple : soit le mariage avec fidélité absolue au conjoint, soit l’abstinence totale. La Bible se réfère à plusieurs sortes de péchés sexuels par les termes « immoralité », « fornication », « débauche » ou « impudicité ». Ce sont des synonymes. Parmi les péchés sexuels sont les suivants : l’adultère (c’est-à-dire les rapports sexuels d’une personne mariée avec tout autre que son mari ou sa femme légitime), la prostitution, la polygamie (qui, si l’on veut bien voir, n’est qu’une forme d’adultère), l’inceste (ou rapports sexuels entre proches parents), les rapports homosexuels (c’est-à-dire entre deux hommes ou entre deux femmes), et la bestialité (c’est-à-dire des actes sexuels entre une personne et un animal). Bien que la plupart de ces choses soient pratiquées presque partout dans le monde, ces péchés sont très souvent reconnus comme tels. La majorité d’hommes n’approuvent pas l’adultère, la prostitution, l’homosexualité, l’inceste, et les autres. Mais il y a une autre forme de fornication qui est encore plus fréquente et souvent tolérée comme étant naturelle. Certains ne se rendent même pas compte qu’il s’agit d’un péché. Pourtant, quand la Bible emploie les mots « fornication » ou « impudicité », c’est souvent précisément de cette forme de péché sexuel qu’elle parle : il s’agit des rapports sexuels entre deux célibataires. Il s’agit parfois de rapports où aucun engagement à long terme n’est attendu. On peut donc avoir plusieurs partenaires sexuels au cours d’une année. De l’autre côté, il peut s’agir de ce que certains appellent le « concubinage », c’est-à-dire les rapports entre deux personnes qui vivent ensemble, même pendant des années, mais qui ne sont pas mariées. Tous ces comportements sont hors du plan de Dieu et condamnés par sa sainte loi.
Qu’est-ce que Dieu veut pour nous dans ce domaine ? Selon 1 Thessaloniciens 4.3-8 :
« Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification, c’est que vous vous absteniez de l’impudicité ; c’est que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et l’honnêteté, sans vous livrer à une convoitise passionnée, comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu ; c’est que personne n’use envers son frère de fraude et de cupidité dans cette affaire, parce que le Seigneur tire vengeance de toutes ces choses, comme nous vous l’avons déjà dit et attesté. Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification. Celui donc qui rejette ces préceptes ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Saint-Esprit. »
Dieu ne veut pas que nous soyons les esclaves de nos désirs sexuels, mais que nous en soyons les maîtres. Il ne veut pas que nous exploitions les autres, que nous nous servions des autres comme des objets pour satisfaire nos convoitises. Il veut que nous reconnaissions les principes de pureté sexuelle comme étant donnés par le Créateur de tout être humain, celui qui sait parfaitement ce qui est mieux pour nous ; ces règles ne sont pas l’invention de simples hommes qui veulent priver les autres de plaisir et satisfaction. Le péché sexuel, comme tout autre péché, est un refus de se soumettre à la volonté et la sagesse du Créateur ; c’est aussi une déformation, une corruption de la sexualité voulue par Dieu depuis le commencement. Ce don de Dieu qu’est la sexualité a pour but non seulement la procréation, mais aussi de rendre plus profonde et intime l’union de l’homme et son épouse ; c’est une expression de l’amour que l’on réserve exclusivement pour son conjoint, celui ou celle à qui l’on s’unit jusqu’à la mort.
Quelle est l’attitude de Dieu à l’égard des actes d’immoralité par lesquels la sexualité humaine est détournée de sa raison d’être, pervertie et dévalorisée ? Nous avons déjà vu dans le passage précédent, 1 Thessaloniciens 4, que Dieu « tire vengeance de toutes ces choses ». Hébreux 13.4 reprend la même idée : « Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères. » Ces péchés excitent sa colère. Colossiens 3.5-7 dit :
« Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. »
Pour Dieu, user des membres sexuels de mon corps contrairement à sa loi, c’est souiller son saint temple, car, depuis mon baptême en Christ, son Esprit habite en moi. Paul nous exhorte en 1 Corinthiens 6.18-20 :
« Fuyez l’impudicité. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à l’impudicité pèche contre son propre corps. Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-même ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. »
Toute personne a intérêt à se conserver pure sexuellement, pour sa propre protection contre le SIDA et d’autres maladies, pour le bonheur de son mariage, et pour ne pas exciter la colère de son Créateur. Le chrétien a, en plus, le désir de conserver son corps dans un état digne de l’hôte divin qui demeure en lui, le Saint-Esprit. Se conserver pur veut dire qu’on reste vierge jusqu’au mariage, et qu’on est fidèle à son conjoint après s’être marié.
B. B.
(Dans Vol. 8, No. 2)