La modestie

Cet article fut adapté d’un écrit de Rachel Baggott à l’intention des filles et femmes chrétiennes. Les hommes y trouveront des idées utiles pour leurs épouses, leurs filles et leurs sœurs, mais ils feront bien de reconnaître que le principe de la modestie s’applique aux hommes aussi bien qu’aux femmes.


J’ai entendu parler d’une femme qui portait un chemisier qui mettait trop en valeur sa poitrine et dévoilait ses seins. La mère de cette femme, afin de lui montrer sa désapprobation, lui dit en parabole : « On ne fait pas la publicité de ce qu’on ne vend pas. »

En tant que filles et femmes chrétiennes, vous ne devez pas faire la publicité de ce que vous n’avez pas à vendre. Vivez plutôt dans la pureté, et habillez-vous d’une manière décente et modeste.

Lisons deux passages clés au sujet de la modestie. La première est 1 Timothée 2.9,10 où l’apôtre Paul écrit :

« Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits somptueux, mais qu’elles se parent des bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. »

La version Français courant de ce même passage dit :

« Je désire aussi que les femmes s’habillent d’une façon convenable, avec modestie et simplicité ; qu’elles ne s’ornent pas de coiffures compliquées, ou de bijoux d’or, ou de perles, ou de vêtements coûteux, mais d’œuvres bonnes, comme il convient à des femmes qui déclarent respecter Dieu. »

Le deuxième passage, c’est 1 Pierre 3.3,4 :

« Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. »

L’enfant de Dieu, homme ou femme, ne s’habille pas de manière à séduire ou s’attirer les regards du sexe opposé. Il faut « avoir l’extérieur qui convient à la sainteté » (Tite 2.3). Le principe de la modestie peut être violé par un habillement qui est trop coûteux, qui révèle trop ou qui est choisi parce qu’il sera vu comme bizarre ou comme un signe de rébellion à l’égard de la société.

Depuis le jardin d’Éden, les hommes et les femmes ont compris qu’ils devraient se couvrir le corps. Aujourd’hui encore c’est toujours honteux de trop dévoiler son corps en public. Une telle façon d’agir est contraire à la modestie. Ce sont les fous qui se promènent nus. Ceux qui ont du bon sens portent des habits pour se couvrir.

  • Un dimanche matin, j’assistais à un cours biblique pour les enfants à l’Église. Il y avait là une jeune femme chrétienne qui désirait enseigner ces enfants et observait donc la classe pour savoir comment s’y prendre. Elle portait une mini-jupe et était assise juste en face de moi sur un banc. Pendant tout le cours, on pouvait facilement voir le slip de cette jeune femme parce que sa jupe était beaucoup trop courte. Malheureusement après un certain temps, cette fille a quitté l’Église.
  • Il y avait une autre fille, une non-chrétienne qui venait au culte avec ses parents. Je me rappelle qu’une fois, j’étais sortie de la salle pendant le culte, et j’ai vu cette fille assise dehors sur un petit rocher. J’ai été surprise de voir que la fille avait relevé sa jupe de sorte qu’on pouvait bien voir ses jambes et ses cuisses. Quelque temps après, j’ai appris que cette fille était tombée enceinte d’un élève qu’elle connaissait.
  • Il y avait une troisième jeune femme, une chrétienne très dévouée à l’Église et appréciée de tous. Pourtant, j’ai remarqué qu’elle portait souvent des habits moulants ou des chemisiers transparents. Un jour j’ai appris que la sœur avait eu un bébé avec un non-chrétien. Je me suis demandé si c’était sa façon de s’habiller qui avait attiré cet homme. Je me suis demandé aussi si j’aurais dû lui parler de sa manière de s’habiller.

Pensez-vous qu’il existe un rapport entre ces trois cas d’infidélité au Seigneur ? Le fait de ne pas s’habiller avec modestie pouvait être ou bien un symptôme d’une attitude mondaine, ou bien ce qui a ouvert la porte à des tentations sexuelles auxquelles ces jeunes femmes n’ont pas su résister. Si vous êtes une jeune femme et qu’une sœur en Christ, peut-être une femme plus âgée, prend son courage pour vous parler de votre façon de vous habiller, écoutez-la avec respect, et ne dites pas en vous-même que l’avis de cette femme n’a pas d’importance parce qu’elle est trop âgée pour comprendre la mode actuelle. Rappelez-vous ceci : les habits ou les coiffures qui sont à la mode ne sont souvent pas modestes. Ne soyez pas esclaves de la mode. Même si « tout le monde » les porte, cela ne veut pas dire que Dieu les accepte ou que vous pouvez lui plaire en suivant ces modes.

La modestie et la décence impliquent deux idées :

1. Couvrir son corps pour ne pas éveiller la convoitise des hommes.

Matthieu 5.28 : « Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. » La femme chrétienne ne doit pas provoquer le péché d’un homme par son habillement « sexy » ou indécent.

Une femme ne devrait pas s’habiller de façon séduisante (habits qui serrent trop, jupes trop courtes, excès de maquillage, etc.) tout en se disant : « Si les hommes ont des convoitises à mon égard, c’est leur problème ; ils ne devraient pas penser ainsi. J’ai le droit de porter ce que je veux. » Au contraire, la Bible enseigne une tout autre attitude. En Romains 14 Paul parle du fait que, même si le chrétien a droit de manger de toute sorte de nourriture, il doit penser à l’effet de son action sur les autres, car son frère peut penser que c’est un péché que de manger de certaines choses. Même s’il a tort, ce n’est pas la peine de le choquer ou de le tenter à violer sa conscience en mangeant en sa présence ce qu’il croit être interdit. Paul dit :

« Si tu fais de la peine à ton frère à cause d’un aliment que tu manges, tu ne te conduis plus selon l’amour. Ne va pas entraîner la perte de celui pour qui le Christ est mort, simplement à cause de ce que tu manges !… Il est bien de s’abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse. » (Romains 14.15, FC ; 14.21, LSG)

Jésus emploie des termes encore plus forts : « Quel malheur pour le monde qu’il y ait des faits qui entraînent les hommes à pécher ! Il y aura toujours de tels faits, mais malheur à l’homme qui en est la cause ! » (Matthieu 18.7). (On pourrait dire « malheur à l’homme ou à la femme », car les principes dont nous parlons, y compris la modestie, concernent les deux sexes.)

On a souvent suggéré que les hommes sont plus facilement excités que les femmes par ce qui est visuel. Ils sont un peu plus aptes que les femmes à développer une addiction à la pornographie. Voilà pourquoi on insiste particulièrement sur l’idée que les femmes devraient se couvrir pour ne pas s’attirer les regards impurs des hommes. Mais souvent, les femmes ne choisissent pas tel ou tel style pour séduire les hommes – elles cherchent plutôt à impressionner d’autres femmes. Elles ne se demandent pas ce qui peut attirer le regard des hommes – elles se demandent ce que leurs amies ou leurs voisines portent. Il s’agit de la concurrence entre femmes et de la conformité à la mode. Tout comme les hommes portent bêtement des pantalons de telle façon qu’on voie leurs sous-vêtements ou leurs fesses ou qu’ils soient obligés de constamment attraper leurs pantalons pour les soulever – non pas parce que c’est pratique ou joli à voir, mais parce qu’ils sont esclaves de la mode, de même des femmes, à cause de la mode, portent bêtement des habits qui ne les couvrent pas suffisamment quand il fait froid ; elles disent : « Le style n’a pas froid. » La version « Parole Vivante » de la Bible (une synthèse de plusieurs traductions) nous dit en Romains 12.2 :

« Ne vous coulez pas simplement dans le moule de tout le monde. Ne conformez pas votre vie aux principes qui régissent le siècle présent ; ne copiez pas les modes et les habitudes du jour. Laissez-vous plutôt entièrement transformer par le renouvellement de votre mentalité. Adoptez une attitude intérieure différente. Donnez à vos pensées une nouvelle orientation afin de pouvoir discerner ce que Dieu veut de vous. Ainsi, vous serez capables de reconnaître ce qui est bon à ses yeux, ce qui lui plaît et qui vous conduit à une réelle maturité. »

2. La modestie implique aussi que l’on doit s’habiller correctement, mais pas d’une façon sophistiquée, compliquée, élaborée ou très coûteuse. On ne doit pas s’habiller de manière à attirer l’attention des autres, mais plutôt d’une façon discrète et sans exagération.

Dans les magazines, on voit parfois des femmes qui portent des tresses élaborées, ou avec de l’or, des perles coûteuses et autres bijoux tissés dans les cheveux. On voit aussi des vêtements de luxe, des vêtements très chers. Nous avons déjà lu 1 Pierre 3.3,4, qui dit :

« Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. »

La version Français courant dit :

« Ne cherchez pas à vous rendre belles par des moyens extérieurs, comme la façon d’arranger vos cheveux et les bijoux d’or ou les beaux vêtements que vous pourriez porter. Mais que votre beauté soit celle de votre être intérieur, qu’elle soit la beauté impérissable d’un esprit doux et tranquille, qui est d’une grande valeur devant Dieu. »

Les choses qui embellissent l’apparence extérieure n’ont aucune valeur quand on les compare aux bonnes œuvres et aux qualités d’un esprit doux et paisible. Ce sont ces dernières qui font qu’une chrétienne plaît à Dieu. Des caractéristiques comme l’honnêteté, la gentillesse et l’amour pour Dieu sont plus importantes que la beauté ou le charme, qui sont éphémères. Dieu veut des œuvres bonnes, un cœur pur, un esprit doux et tranquille. Les choses qui viennent de notre cœur, voilà ce qui déterminera où nous passerons l’éternité.

  1. Pour réviser, rappelons-nous que Dieu nous demande de nous habiller d’une manière modeste, ce qui comporte deux idées :
  2. Couvrir notre corps pour ne pas éveiller la convoitise des hommes.

Nous habiller correctement et non pas d’une façon très coûteuse, compliquée ou qui attire l’attention.

Dieu voudrait que nous mettions l’accent sur les qualités qu’il demande de nous et sur les pensées de notre cœur plutôt que sur l’habillement et la beauté extérieure.

Rachel BAGGOTT
(Dans Vol. 16, No. 5)

Que les hommes s’habillent et se coiffent comme des hommes, et que les femmes s’habillent et se coiffent comme des femmes

Quand on parle de l’habillement, il y a un autre phénomène, en plus du manque de modestie, qui est devenu assez courant, surtout dans les sociétés occidentales. Il s’agit du travestissement, qui consiste à porter les vêtements qui sont généralement associés au sexe opposé du sien.

« Le travestissement peut être effectué dans un but purement récréatif et de manière ponctuelle, mais il peut également impliquer d’adopter les comportements – y compris sexuels – associés à un genre différent de son sexe assigné à la naissance. » (Wikipedia)

Disons aussi qu’il peut s’agir de quelques détails de l’apparence, mais qui ne font pas douter du sexe réel de la personne – un homme, par exemple, qui porte des effets féminins, mais qui laisse pousser en même temps sa barbe. Par contre, il peut s’agir d’un effort soigné de revêtir l’apparence du sexe opposé, jusqu’aux sous-vêtements et au maquillage.

Quelle que soit la raison ou le degré de ce comportement, la Parole de Dieu n’approuve pas l’acte du travestissement. La loi de Moïse disait clairement : « Une femme ne doit pas porter des vêtements d’homme, ni un homme des vêtements de femme. Le Seigneur votre Dieu a en horreur ceux qui agissent ainsi » (Deutéronome 22.5, FC).

Quand Dieu créa les premiers êtres humains, « il les créa homme et femme ». En plus, qu’on le veuille ou pas, Dieu a assigné à chacun de nous soit le sexe masculin soit le sexe féminin. Ce choix de Dieu est manifeste lors de notre naissance et devrait être accepté et respecté. Si l’on est né homme, on ne peut pas changer son sexe par le fait de « s’identifier comme femme », tout comme je ne serais pas un ours polaire par le fait de « m’identifier » comme tel, de déménager au pôle nord et de vivre désormais de poisson cru. Même si un homme se faisait castrer, il serait toujours, dans la réalité et selon les chromosomes dans chaque cellule de son corps, un homme plutôt qu’une femme.

Certes, tout homme qui porte des habits de femme ne se considère pas forcément comme étant une femme dans un corps d’homme. Une femme qui s’habille dans un style masculin n’est pas forcément lesbienne. Il peut s’agir d’une question de mode, d’humour ou de simple rébellion à l’égard des normes de la société. Le commandement en Deutéronome n’interdit pas le travestissement pour telle raison tout en le permettant s’il est pratiqué pour d’autres raisons. Dieu dit simplement de ne pas le faire.

Quant au Nouveau Testament, il appuie clairement le principe du respect de la distinction entre les deux sexes. Quelques-uns des Corinthiens avaient été coupables, avant leur conversion, de plusieurs péchés :

« Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les insulteurs, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu. Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. » (1 Corinthiens 6.9-11a)

Le terme « efféminés » désignait des hommes ou garçons qui se laissaient abuser homosexuellement, mais il désignait généralement, en plus, un homme mou, ou qui avait les manières d’une femme. Un homme peut être efféminé sans porter des habits de femme, mais porter des vêtements féminins est un acte efféminé.

Quelques chapitres plus tard en 1 Corinthiens se trouve une discussion qu’il nous est difficile de comprendre parfaitement, car nous ne disposons pas des détails sur une situation que l’apôtre Paul et ses destinataires connaissaient bien. Ces détails concernent le sens précis du port du voile par les femmes à l’époque. Nous pouvons néanmoins dégager de ce passage certains principes spirituels :

La distinction entre les hommes et les femmes, y compris la soumission de la femme, fait partie de l’ordre établi par Dieu lui-même. « Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ » (1 Cor. 11.3).

– Au premier siècle, les différences entre l’homme et la femme étaient marquées par leur façon de se coiffer ou de se couvrir la tête. « Car si une femme n’a pas la tête couverte, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se couvre la tête. L’homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme » (1 Cor. 11.6,7). Sans nous prononcer sur le besoin ou non d’une femme de se couvrir la tête par un voile de nos jours, soulignons simplement qu’il aurait été honteux pour une femme de porter les cheveux à la manière d’un homme, et il aurait été honteux pour un homme de se voiler à la manière d’une femme. Le chrétien a tort de refuser les signes extérieurs qui, dans sa culture, conviennent à son sexe.

– Paul dit qu’un sens inné de bienséance ordonne que les hommes n’aient pas les cheveux longs et que les femmes ne portent pas les cheveux à la manière des hommes. « La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c’est une honte pour l’homme de porter de longs cheveux, mais que c’est une gloire pour la femme d’en porter ? » (1 Cor. 11.14,15). Dans toutes les cultures, des femmes qui désirent se rendre belles prêtent une attention particulière à leur coiffure ou à la façon dont elles ornent la tête. C’est un aspect de leur féminité, et elles ne devraient pas en avoir honte. Seulement, comme nous l’avons vu, la femme chrétienne ne doit pas exagérer en se donnant des coiffures extravagantes (1 Timothée 2.9,10). L’homme qui se fait plaisir de se coiffer comme une femme ne fait pas bien. (Inutile de citer l’exemple de Jésus pour justifier les longs cheveux. Aucun témoin n’a laissé de description de son apparence physique. D’ailleurs, les artistes et les réalisateurs de films qui représentent Jésus comme ayant des cheveux longs ne tiennent pas compte de ce que nous connaissons des coiffures des hommes du premier siècle.)

Depuis environ un siècle les créateurs de la mode essaient de brouiller les frontières entre ce qui caractérise l’homme et ce qui appartient à la femme. Certes, les styles changent avec le temps, mais en tant que chrétiens, quelle que soit notre époque, nous devons choisir des façons de nous habiller et de nous coiffer qui conviennent au sexe que Dieu nous a assigné.

Une petite mise en garde : n’oublions pas que Dieu regarde toujours au cœur (1 Sam. 16.7). À ses yeux, il n’est pas vrai que l’habit fait le moine, ou le chrétien. Jésus nous dit de ne pas juger selon les apparences (Jean 7.24). On peut avoir l’extérieur irréprochable, tout en étant cruel, hypocrite, impur, et orgueilleux ; et ce n’est pas parce qu’un homme porte des cheveux très longs et une boucle d’oreille qu’il n’a pas un cœur de compassion pour son prochain ou qu’il ne prie pas Dieu dans la sincérité. Le but de cet article n’est pas de pousser les chrétiens à rejeter les autres sur la base de leur apparence ; il s’agit plutôt d’appeler chacun à s’examiner personnellement et à se poser la question : Est-ce que ma façon de m’habiller reflète ma soumission à la volonté de Dieu et mon désir de lui plaire dans tous les aspects de ma vie ?

B. B.
(Dans Vol. 16, No. 5)

La femme prise en adultère

Le monde a suivi avec intérêt les événements au Nigéria il y a plusieurs années quand une femme accusée d’adultère fut condamnée à mort par une cour islamique. Selon la loi du charia instituée dans certains états nigérians, une telle femme devait être lapidée, tuée à coups de pierre. Beaucoup de personnes, au Nigéria comme partout au monde, s’opposèrent à cette décision. Ce ne fut pas seulement des musulmans qui ont participé au débat. Malheureusement, certains qui voulaient commenter la situation d’une perspective chrétienne ont mal présenté l’enseignement de Jésus par rapport à une telle situation. Ils ont donné l’impression qu’il faut non seulement tolérer toute sorte de péché, mais l’approuver. Quelques-uns ont même honoré la femme qui a péché.

Un passage de la Bible auquel beaucoup ont fait appel se trouve en Jean 8.2-11. Dans ce passage Jésus est mis en face d’une femme qui, elle aussi, était accusée d’adultère parmi un peuple dont la loi prescrivait de lapider à mort la personne trouvée coupable de ce péché. Voici le récit :

« Dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S’étant assis, il les enseignait. Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère ; et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. Alors, s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamné ? Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus ; va, et ne pèche plus. »

Quelles sont donc les leçons à dégager de cette histoire ? Nous allons voir tour à tour la faute de la femme, la faute des maîtres de la loi juive qui l’ont conduite devant le Seigneur et le pardon de Jésus.

La faute de la femme

La femme que l’on a amenée devant Jésus avait violé le septième des dix commandements : « Tu ne commettras point d’adultère » (Exode 20.14). Selon Lévitique 20.10 et Deutéronome 22.22 la peine de mort était bien prescrite dans ces cas.

Le Nouveau Testament ne contient pas un code civil pour gouverner une nation comme ce fut le cas pour la loi de Moïse. Le Nouveau Testament ne prescrit pas telle ou telle sanction – amende, emprisonnement, peine de mort, etc. – pour différents crimes. Mais il s’accorde avec l’ancienne loi sur la gravité du péché et la peine que mérite le pécheur. Romains chapitre 1 parle de plusieurs sortes de péchés : l’idolâtrie, les péchés sexuels, l’injustice, l’amour de l’argent, le meurtre, la rébellion envers ses parents, et bien d’autres. Le verset 32 dit, en parlant des hommes pécheurs :

« Et, bien qu’ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les font. » (Romains 1.32)

Certains pensent que l’Église doit combattre la peine de mort, quel que soit le crime, comme si une telle sentence était toujours exagérée. Mais le Nouveau Testament dit, au contraire, que le gouvernement est autorisé par Dieu lui-même à punir les malfaiteurs, même par la peine capitale. Lisez Romains 13.4 :

« Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. »

Je le répète, ce n’est pas à l’Église de tuer les malfaiteurs, mais elle doit déclarer aux hommes que s’ils ne se repentent pas, ils connaîtront un sort pire que la mort. Éphésiens 5.5,6 nous avertit :

« Car, sachez-le bien, aucun impudique (celui qui commet le péché sexuel, tel que l’adultère ou la fornication), ou impur, ou cupide, c’est-à-dire idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. Que personne ne vous séduise par de vains discours ; car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion. »

Ceux qui commentaient la situation au Nigéria ont dit toutes sortes de choses pour justifier l’acte de la femme. « Cette femme n’était pas heureuse dans son foyer. Elle n’était pas satisfaite. Voilà pourquoi elle a fait ce qu’elle a fait. » Mais le mariage est sacré, étant institué par Dieu lui-même. Le mariage comporte des vœux de fidélité. Il y a un temps pour pardonner, mais nous ne devons pas justifier ou minimiser la gravité du péché.

La femme qui a été amenée devant Jésus avait été prise en flagrant délit d’adultère, trouvée dans l’acte même. Oui, elle méritait bien la mort.

La faute des maîtres de la loi

Mais la femme n’était pas la seule coupable dans cette histoire. Les scribes et pharisiens étaient aussi en faute. Ils agissaient par hypocrisie. Ils présentaient ce cas devant Jésus « pour lui tendre un piège, afin de pouvoir l’accuser » (Jean 8.6). Le souci de ces hommes n’était pas de faire appliquer ou de savoir appliquer les commandements de Dieu dans la loi de Moïse. Si la femme avait été prise en train de commettre l’adultère, c’est que son partenaire dans le péché était connu également. Lui aussi devait être amené et puni. La loi était très claire :

« Si l’on trouve un homme couché avec une femme mariée, ils mourront tous deux, l’homme qui a couché avec la femme, et la femme aussi… Si une jeune fille vierge est financée, et qu’un homme la rencontre dans la ville et couche avec elle, vous les amènerez tous deux à la porte de la ville, vous les lapiderez, et ils mourront. » (Deutéronome 22.22-24)

Mais les maîtres de la loi n’avaient besoin que de la femme, parce que leur seul but était de prendre Jésus dans leur piège et le discréditer. Cette femme n’était pour eux qu’un outil.

En quoi consistait donc le piège ? Les Juifs à cette époque vivaient sous la domination de l’Empire romain. Les Romains leur permettaient de juger des affaires moins importantes, mais se réservaient le droit d’appliquer la peine de mort. Voilà pourquoi les chefs des Juifs seraient contraints plus tard d’amener Jésus auprès du gouverneur romain quand ils voulaient le faire mourir. Si Jésus disait aux Juifs de mettre à mort la femme adultère selon la loi de Moïse, ils pourraient l’accuser devant les Romains de ne pas respecter leur autorité et d’exciter le peuple à leur désobéir. Ils pourraient aussi mettre en cause la compassion de Jésus. Si, par contre, Jésus disait aux Juifs de ne pas mettre la femme à mort, les scribes l’auraient accusé d’un manque de respect pour la loi de Dieu, ou ils auraient dit que Jésus ne prenait pas l’adultère pour un péché grave.

Mais l’hypocrisie de ces hommes se voit aussi dans le fait qu’ils étaient prêts à faire mourir cette femme pour son péché, sans même penser à leurs propres péchés. La Parole de Dieu, en effet, est particulièrement sévère envers ceux qui, avec une arrogance aveugle, méprisent les autres pécheurs sans reconnaître qu’eux aussi, ils sont coupables. Romains 2.1-3,21,22 par exemple, dit ceci :

« Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité. Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu ?… Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes ! Toi qui dis de ne pas commettre adultère, tu commets adultère ! »

Peut-être que tout le monde connaît les paroles de Jésus en Matthieu 7.3-5 :

« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère, laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. »

Jésus n’a pas dit que la femme ne méritait pas de mourir. Mais en disant « que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle », il a obligé ces hommes à faire face à leurs propres faiblesses. Selon une ancienne traduction arménienne de ce passage, quand Jésus s’est baissé pour écrire dans la poussière avec son doigt, il écrivait les péchés de ces hommes : mauvais désirs, visites secrètes chez des prostituées, corruption, méchanceté, ruse, etc. Il les aidait à voir qu’ils étaient aussi coupables que la femme. Ces hommes devaient non seulement s’examiner et se repentir de leurs propres péchés, mais aussi adopter l’attitude recommandée en Jude 22,23, la pitié pour les pécheurs, mais l’horreur de leurs péchés :

« Ayez pitié des uns, de ceux qui doutent ; sauvez-les en les arrachant au feu. Ayez pour les autres une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu’à la tunique souillée par la chair. »

La grâce de Jésus

Nous avons vu la gravité de la faute de la femme adultère et la gravité de l’hypocrisie des maîtres de la loi. Voyons rapidement la grâce de Jésus. Lui, il aurait pu condamner cette femme, jeter contre elle la première pierre, parce qu’il était effectivement sans péché. Il n’aurait pas été hypocrite s’il avait choisi la juger. Jésus ne devait rien à cette femme qui avait violé la loi du Dieu très saint et très juste. Mais Jésus a préféré exercer son droit divin de pardonner les péchés. Il dit à la femme : « Je ne te condamne pas non plus ; va, et ne pèche plus. » Le jour viendra où, selon 2 Thessaloniciens 1.8, Jésus viendra du ciel « au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus. » Mais Jésus est venu premièrement pour que les hommes puissent ne pas être condamnés lors du grand jugement. « Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3.17).

Remarquons que la grâce que Jésus offre n’est pas un permis de continuer dans le péché. C’est une occasion de faire un nouveau départ, de se détourner du mal dans lequel on vivait. Loin de dire à la femme : « Tu as péché, mais ça fait rien », Jésus lui dit qu’il faut changer de vie.

Conclusion

Nous sommes tous des pécheurs. Ne soyons pas pressés pour condamner les autres, pour exiger qu’ils soient pleinement punis pour leurs fautes. On nous jugera du jugement dont nous jugeons. Le jugement sera sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde.

Mais en même temps, nous ne devons pas minimiser le péché, le justifier ou le prendre à la légère. Dieu est réellement un Dieu d’amour, mais Dieu ne minimise pas le péché. Le péché mérite la mort. Pas seulement le péché de l’adultère, mais mon péché et le vôtre. Dieu prend nos péchés tellement au sérieux qu’il a payé le prix suprême afin de les ôter. À la croix de Christ, Dieu a prouvé à la fois sa haine du péché et son amour pour nous. Paul le dit en Romains 5.8 : « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. » Quand Jésus a fait grâce à la femme prise en adultère, il a montré son amour pour le pécheur. Quand Jésus est mort sur la croix, il a montré la gravité de nos péchés.

B. B.
(Dans Vol. 14, No. 4)

Le chrétien célibataire

Les défis de la vie célibataire

Peut-être que vous ne vous êtes pas encore marié – que ce soit par votre choix ou non. Peut-être que votre mariage s’est terminé par le divorce. Peut-être que votre conjoint est décédé. Quelle qu’en soit la cause, vous êtes célibataire, et cet état présente plusieurs défis spirituels. Considérons trois défis parmi les plus fréquents.

La solitude

Il arrive à toute personne, mariée ou non, de se sentir seul de temps en temps, parfois même quand on est au milieu d’une foule. Mais il est probable que les célibataires éprouvent ce sentiment plus souvent que les autres. L’isolement émotionnel peut devenir un fardeau presque continuel. Le chrétien n’est pas forcément épargné ; en plus du manque de partenaire conjugal, le chrétien célibataire peut même se trouver rejeté par son entourage à cause de sa foi. Mais Dieu lui vient en aide s’il veut bien saisir la bouée de sauvetage. Jésus a promis :

« Je vous le dis en vérité, il n’est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. » (Marc 10.29,30)

Cette promesse s’accomplit premièrement au moyen de l’Église. Dieu a fait de nous, chrétiens, une famille, et il nous apprend, par amour fraternel, à être pleins d’affection les uns pour les autres (Romains 12.10). Son Église que nous sommes ressemble à un corps dont chacun est membre : « Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui » (1 Corinthiens 12.26). Quel dommage que certains croyants n’admettent pas la sagesse du plan de Dieu en ce qui concerne l’Église ! Ils restent à l’écart et refusent de s’associer pleinement à une assemblée locale de l’Église du Seigneur. Il est vrai que, étant des hommes imparfaits, nous nous blessons les uns les autres par occasion quand nous vivons ensemble, mais ce n’est pas une raison pour rejeter le plan de Dieu et nous priver de la joie et la consolation d’une famille spirituelle. Apprenons à nous pardonner les uns les autres, à donner de l’amour et à en recevoir. Que nous soyons des mariés ou des célibataires, nous trouverons une force dont nous avons besoin chaque jour, et surtout dans les moments où la tristesse et la solitude envahissent nos cœurs.

En plus de la communion dont le chrétien célibataire peut jouir dans l’Église, il trouvera un deuxième remède au problème de la solitude quand il suit l’exemple de son Seigneur, qui « allait de lieu en lieu faisant du bien » (Actes 10.38). Soyons, comme Jésus, des serviteurs. Quand le chrétien occupe son temps par des actes de charité pour aider les autres, il ne lui reste plus beaucoup de temps pour se sentir seul. Même quand on n’a pas beaucoup d’argent, on peut trouver des manières de servir dans son assemblée ou dans son quartier. On fera encore mieux quand on s’associe à d’autres célibataires dans l’Église pour réaliser ensemble de bonnes œuvres au nom de Jésus.

Il faut reconnaître qu’il y a des chrétiens célibataires qui sont vraiment isolés. Ce n’est pas par choix qu’ils ne se réunissent pas avec une Église fidèle, car il n’y en a pas dans leur localité. Même de telles personnes ont une source de réconfort : l’assurance de la présence du Seigneur lui-même. Une fois quand l’apôtre Paul était prisonnier, il s’est retrouvé, paraissait-il, tout seul. Mais il dit à Timothée : « Dans ma première défense, personne ne m’a assisté, mais tous m’ont abandonné. Que cela ne leur soit point imputé ! C’est le Seigneur qui m’a assisté et qui m’a fortifié » (2 Timothée 4.16,17). Jésus a bien promis, non seulement à ses apôtres, mais à tous ses disciples : « Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28.20). Et encore : « Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point » (Hébreux 13.5).

La tentation sexuelle

Une autre difficulté qui se présente à beaucoup de célibataires est le besoin de se garder sexuellement purs. Les seuls rapports sexuels que Dieu approuve sont les relations hétérosexuelles dans le contexte du mariage. Dans le monde moderne, beaucoup ne se rendent même pas compte que le sexe entre deux célibataires est condamné par Dieu : « Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères » (Hébreux 13.4). (Les « impudiques » sont ceux qui ont des rapports sexuels en dehors du mariage.) Les comportements sexuels de ceux qui nous entourent, tout comme les comportements sexuels qui sont présentés dans les films, les romans et la musique comme étant complètement normaux, influencent malheureusement beaucoup de chrétiens célibataires à devenir consommateurs de la pornographie, à s’engager dans les relations sexuelles ou même à vivre en concubinage. Le monde leur dit qu’il est malsain de réprimer les désirs sexuels ; que plus personne de nos jours ne reste vierge jusqu’au mariage ; qu’il faut avoir des rapports sexuels avec une personne avant de l’épouser pour être sûr que l’on sera satisfait dans cet aspect de son mariage ; qu’il est impossible pour un homme de s’abstenir du sexe pendant des années et que Dieu ne demanderait pas l’impossible. Bref, on dit beaucoup de choses. Mais la Bible dit :

« La volonté de Dieu est que vous deveniez saints : pas de liberté sexuelle. Que chacun de vous sache faire usage de son corps avec sainteté et respect, au lieu de s’abandonner à ses passions comme les païens qui ne connaissent pas Dieu. Que personne ne fasse tort et n’abuse de ses frères et sœurs dans ce domaine, car le Seigneur fera justice de tout cela comme nous vous l’avons dit et redit. Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sainteté, et si quelqu’un se moque de cet avis, il se moque, non d’un homme, mais de Dieu qui met en vous son Esprit Saint. » (1 Thessaloniciens 4.3-8, Bible des communautés chrétiennes)

Il est bien vrai que Dieu ne demande pas l’impossible. Mais il n’est pas impossible de se maîtriser sexuellement.

« Les tentations auxquelles vous avez été exposés ont été à la mesure de l’homme. Dieu est fidèle ; il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Avec la tentation, il vous donnera le moyen d’en sortir et la force de la supporter. » (1 Corinthiens 10.13, TOB)

Ce n’est pas pour nous priver de bonheur que Dieu interdit le sexe en dehors du mariage ; c’est pour préserver quelque chose de spécial et même de sacré afin qu’il ait toute sa valeur pour exprimer l’amour exclusif dans le mariage, une relation d’engagement mutuel. Celui qui nous a créés sait ce qui convient le mieux dans ce domaine de la vie, comme dans tout autre. Faisons-lui confiance, et soyons soumis à sa volonté.

Avant de laisser le sujet de rapports sexuels, précisons que les fiancés, c’est-à-dire ceux qui se sont formellement engagés à se marier l’un avec l’autre, sont appelés à vivre dans la pureté et la maîtrise de soi. Ils réserveront au temps du mariage la cohabitation et les relations sexuelles. Les fiançailles ne constituent pas une période d’essai sexuel.

La confiance en Dieu

Il est vrai que certaines personnes sont célibataires parce qu’ils choisissent de ne pas se marier, ou de se marier seulement après avoir atteint certains objectifs dans la vie, des objectifs académiques, professionnels ou économiques. Il est également vrai qu’un grand nombre de célibataires ne le sont pas par leur propre choix. Ils n’ont pas encore trouvé de partenaire pour la vie, ou ils ont perdu leur époux/épouse, et ils en souffrent profondément. Ils se demandent pourquoi Dieu leur aurait enlevé leurs compagnons, ou pourquoi il ne leur donne pas l’occasion de découvrir le bonheur de la vie conjugale. Il leur arrive même de penser que Dieu n’écoute pas la prière, qu’il ne veut pas leur bonheur, ou qu’il est méchant à leur égard.

En fait, de tels cas font partie des nombreuses situations dans la vie où nous devons faire confiance à notre Dieu. Nous ne savons pas de quelle manière Dieu va se servir de telle épreuve pour en produire du bien, mais nous n’avons pas besoin de savoir comment il le fera. Il suffit de croire à sa promesse : « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8.28). Faites-lui confiance. Rappelez-vous qu’il sait mieux que nous ce qui nous convient, et le moment qui convient pour nous le donner. Soyez patient. Apprenez ce que Dieu veut vous apprendre. Cultivez le contentement. Remerciez Dieu pour les bénédictions qu’il vous accorde chaque jour et pour la gloire éternelle qui vous attend au ciel. Par la prière confiez à Dieu vos soucis, « et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’homme peut comprendre, gardera vos cœurs et vos esprits en Jésus-Christ » (Philippiens 4.7).

Dois-je me marier ou rester tel que je suis ?

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, ni le mariage ni le célibat n’est un état supérieur en lui-même. Il y a des personnes pieuses et acceptables à Dieu dans les deux « camps ». Mais il y a ceux qui auraient particulièrement intérêt à se marier, ceux qui feraient mieux de ne pas se marier, et puis ceux qui n’ont même pas le droit devant Dieu de se marier.

Ceux qui sont frustrés par la non-satisfaction de leurs désirs sexuels devraient penser au mariage. On ne se marie pas seulement pour le sexe – loin de là – mais il figure valablement dans la décision. L’apôtre Paul écrit :

« Il est bon pour un homme de ne point toucher de femme. Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari… Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi ; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l’un d’une manière, l’autre d’une autre. À ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu’il leur est bon de rester comme moi. Mais s’ils manquent de maîtrise de soi, qu’ils se marient ; car il vaut mieux se marier que de brûler. » (1 Corinthiens 7.1,2,7-9)

Étant conscient des pièges dans lesquels tombaient souvent les jeunes veuves, Paul leur recommandait le remariage : « Que les jeunes se marient, qu’elles aient des enfants, qu’elles dirigent leur maison, qu’elles ne donnent à l’adversaire aucune occasion de médire » (1 Timothée 5.14).

Par contre, ceux qui n’ont pas d’autre choix que de se marier avec quelqu’un de mauvais caractère feraient mieux de s’en garder. L’homme sage dit en Proverbes 21.9,19 : « Mieux vaut habiter à l’angle d’un toit, que de partager la demeure d’une femme querelleuse… Mieux vaut habiter dans une terre déserte, qu’avec une femme querelleuse et irritable. » Il ajoute en Ecclésiaste 7.26 : « La femme qui est un piège donne plus d’amertume que la mort. » « Le charme est trompeur et la beauté passagère, seule une femme soumise au Seigneur est digne d’éloge » (Proverbes 31.30). Mieux vaut rester célibataire que de se marier à la hâte et se trouver lié à une personne qui nous rend la vie spirituelle plus difficile. Une fois marié, on doit faire avec. Jésus dit : « Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a joint » (Matthieu 19.6).

Enfin, certains « célibataires », c’est-à-dire ceux qui se sont divorcés contrairement aux Écritures, n’ont pas le droit de se marier encore. Jésus dit que « celui qui répudie sa femme, sauf pour fornication, et qui en épouse une autre, commet un adultère » (Matthieu 19.9). Dieu ne reconnaît comme valable qu’une seule cause pour le divorce : l’homme ou la femme innocent(e) dont le conjoint lui a été sexuellement infidèle peut divorcer et se remarier. Pour tout autre cas de divorce, Jésus enseigne qu’une personne qui divorce son mari ou sa femme l’expose à devenir adultère, et quiconque épouse une personne divorcée pour autre raison commet un adultère (Matthieu 5.32). Voilà pourquoi Paul écrit en 1 Corinthiens 7.10,11 : « Que la femme ne se sépare point de son mari (si elle est séparée, qu’elle demeure sans se marier ou qu’elle se réconcilie avec son mari), et que le mari ne répudie point sa femme. »

Conclusion

Que vous soyez célibataire par choix ou par nécessité, que vous ayez l’intention de rester célibataire pour toute la vie ou juste pour un temps, ne considérez surtout pas cette condition comme une malédiction. Pendant que vous êtes célibataire, jouissez de cet avantage :

« Un homme qui n’est pas marié se préoccupe des affaires du Seigneur ; mais celui qui est marié se préoccupe des affaires du monde, il cherche à plaire à sa femme, et il est partagé entre deux préoccupations… Je dis cela pour votre bien et non pour vous imposer une contrainte ; je désire que vous viviez de la façon qui convient le mieux » (1 Corinthiens 7.32-35)

L’apôtre Paul était tellement satisfait dans son état célibataire, qu’il aurait souhaité que tout le monde puisse être comme lui (1 Corinthiens 7.7). « J’ai appris à être satisfait partout et dans toutes les circonstances… Je peux faire face à toutes les situations grâce au Christ qui me fortifie » (Philippiens 4.11,13).

B. B.
(Dans Vol. 13, No. 5)

L’homosexualité

Le président des États-Unis a récemment déclaré qu’il serait favorable à la légalisation du mariage entre personnes du même sexe. Les socialistes ont promis conduire la France à légaliser de tels mariages, ce que la Belgique et le Canada ont déjà fait. Le mouvement LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) a gagné énormément de terrain dans ces dernières années dans la société occidentale. Ce que ces personnes recherchent n’est pas simplement une protection légale contre la discrimination et la persécution : elles exigent l’approbation morale. Au Canada comme en Suède il existe des lois qui traitent de « discours haineux » toute prédication qui présente les actes homosexuels comme étant pécheurs. (Il paraît que pour les militants gays la tolérance est une route à sens unique : ils réclament le droit de proclamer que leur mode de vie est moralement acceptable, mais celui qui tient des idées contraires n’aurait pas le droit de s’exprimer à son tour.)

Un nombre surprenant de dénominations, y compris les Églises d’état au Danemark, en Norvège et en Suède, ainsi que l’Église Réformée en Suisse, l’Église Épiscopale, et certaines dénominations presbytériennes et luthériennes acceptent maintenant que leurs membres et même leur « clergé » soient des homosexuels pratiquants ; elles font des cérémonies pour bénir les unions entre personnes du même sexe et célèbrent des mariages « gays » dans leurs lieux de culte. Certes, il y a d’autres dénominations, telles que l’Église catholique Romaine, la plupart d’Églises baptistes, l’Église adventiste, l’Église du Nazaréen, les Témoins de Jéhovah, les mormons, l’Église apostolique, les Assemblées de Dieu, l’Église pentecôtiste unie, et d’autres qui n’approuvent nullement ces pratiques. On trouve néanmoins du changement rapide dans les attitudes à l’égard de l’homosexualité.

Beaucoup de gouvernements n’acceptent plus la Bible comme guide en ce qui concerne la moralité et n’admettent pas qu’elle soit citée pour justifier telle ou telle loi ou politique. Il n’est donc pas étonnant que ces gouvernements approuvent toutes sortes de comportements contraires à la moralité chrétienne. C’est toute autre chose, par contre, de voir des Églises et des individus qui prétendent être chrétiens accorder leur soutien sans réserve à ce mouvement.

Bon nombre d’homosexuels sont franchement hostiles à la religion tout simplement parce qu’elle a pendant longtemps condamné leur style de vie. Ils profèrent des insultes et des grossièretés à l’égard de la Sainte Parole qui ose identifier comme péché les formes de sexualité qu’ils adoptent. Ils font penser aux paroles de Jésus en Jean 3.19,20 : « Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière de peur que ses œuvres ne soient dévoilées. » Cette attitude hostile se comprend donc.

Mais de plus en plus on rencontre des personnes qui s’affichent sans honte comme étant homosexuelles et en même temps comme disciples de Jésus ! Il y a des Églises locales composées principalement de gays, ainsi que des prêtres et des pasteurs qui prétendent croire à la Bible tout en approuvant l’homosexualité. Je dis bien qu’ils approuvent ; les vrais chrétiens traitent les homosexuels et tous les hommes avec amour, se disant qu’il faut aimer le pécheur et détester le péché, mais ces dirigeants religieux prétendent que la Bible ne condamne pas l’homosexualité. Un prêtre catholique du nom de Daniel Helminiak a publié un livre qui s’intitule : What the Bible Really Says About Homosexuality (Ce que la Bible dit réellement au sujet de l’homosexualité).

Sans vouloir mettre en doute la sincérité de tous ceux qui croient pouvoir épouser le christianisme ET l’homosexualité, il faut reconnaître que certains, tels que le Dr Helminiak, sont coupables d’avoir tordu le sens des Écritures (2 Pierre 3.16). Ils s’attirent une malédiction :

« Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière et la lumière en ténèbres. » (Ésaïe 5.20)

« Celui qui justifie le méchant et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination à l’Éternel. » (Prov. 17.15)

Ce que la Bible dit réellement au sujet de l’homosexualité

Voyons donc les principaux passages bibliques qui traitent de la question de l’homosexualité. Nous verrons en même temps les explications offertes par les soi-disant théologiens gays.

Le cas de Sodome et Gomorrhe

Tout étudiant de la Bible se rappelle l’histoire des villes de Sodome et Gomorrhe que l’Éternel a détruites par le feu du ciel à cause de leur péché criant. Le terme « sodomie » (la pratique du coït anal) est, bien sûr, dérivé du nom de la ville de Sodome, où habitait Lot, le neveu du patriarche Abraham. Voici le récit du comportement des habitants de cette ville la nuit où Lot a logé chez lui des étrangers (qui étaient, en fait, des anges de Dieu) :

« Ils n’étaient pas encore couchés que les gens de la ville, les gens de Sodome, entourèrent la maison, depuis les enfants jusqu’aux vieillards ; toute la population était accourue. Ils appelèrent Lot, et lui dirent : Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit ? Faites-les sortir vers nous, pour que nous les connaissions. Lot sortit vers eux à l’entrée de la maison, et ferma la porte derrière lui. Et il dit : Mes frères, je vous prie, ne faites pas le mal ! Voici, j’ai deux filles qui n’ont point connu d’homme ; je vous les amènerai dehors, et vous leur ferez ce qu’il vous plaira. Seulement, ne faites rien à ces hommes puisqu’ils sont venus à l’ombre de mon toit. Ils dirent : Retire-toi ! Ils dirent encore : Celui-ci est venu comme étranger, et il veut faire le juge ! Et bien, nous te ferons pis qu’à eux. Et, pressant Lot avec violence, ils s’avancèrent pour briser la porte. » (Genèse 19.4-9, LS)

Les « érudits » tels que le Dr Helminiak voudraient nous faire croire, en citant des passages comme Ézéchiel 16.49, que Sodome et Gomorrhe ne furent pas condamnées à cause de l’homosexualité. Ce texte dit : « Voici quel a été le crime de Sodome, ta sœur. Elle avait de l’orgueil, elle vivait dans l’abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l’indigent. » Helminiak dit : « Le sexe n’est jamais mentionné. L’histoire de Sodome parle, en réalité, de l’obligation de montrer de l’hospitalité envers les inconnus […] ils entourent la maison de Lot, en exigeant savoir qui sont les étrangers. »

Helminiak ne cite pas le verset suivant en Ézéchiel qui dit : Ces villes « sont devenues hautaines, et elles ont commis des abominations devant moi. Je les ai fait disparaître, quand j’ai vu cela. » Il fait semblant de ne pas savoir que le mot « connaître » signifiait clairement dans ce passage « connaître charnellement, faire des rapports sexuels avec ». (« Adam connut Ève, sa femme ; elle conçut, et enfanta Caïn […] Adam connut encore sa femme ; elle enfanta un fils, et l’appela du nom de Seth » – Gen. 4.1,25; voir aussi Nombres 31.17,18; Gen. 4.17; Matt. 1.23-25; Luc 1.27,34.) Il fait semblant de ne pas connaître d’autres passages bibliques qui lient la destruction de Sodome et Gomorrhe sans aucun doute au comportement sexuel de leurs habitants :

« [Dieu] a délivré Loth, cet homme juste qui était consterné par la conduite immorale des habitants débauchés de ces villes. » (2 Pierre 2.7, Semeur)

« Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l’impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine d’un feu éternel. » (Jude 7, Segond)

La loi mosaïque

« Vous ne devez pas coucher avec un homme comme on couche avec une femme ; c’est une pratique monstrueuse. » (Lév. 18.22, FC. La version Louis Segond met : « C’est une abomination. »)

« Si un homme couche avec un autre homme comme on couche avec une femme, ils se rendent tous les deux coupables d’une action monstrueuse et doivent être mis à mort. Ils sont seuls responsables de leur mort. » (Lév. 20.13, FC)

Les partisans de l’homosexualité appliquent au moins deux sortes de raisonnements à ces passages dans la loi de Moïse. On suggère que d’autres choses qui étaient qualifiées d’« abomination » dans la loi de Moïse, telle que la consommation de certains aliments (le porc, les crevettes, etc.), n’ont jamais été condamnées par les premiers chrétiens. En fait, de nombreux commandements du livre de Lévitique ne sont plus observés par les fidèles. Pourquoi, alors, dire que l’interdiction des rapports homosexuels serait toujours en vigueur ?

Cette question n’est pas bête, mais la réponse n’est pas très difficile à trouver. De nombreux passages enseignent clairement que la loi de Moïse n’est plus en vigueur (Rom. 7.1-6; 2 Cor. 3.6-11; Éph. 2.11-19; Col. 2.13-17; Héb. 7.11-14; 8.6-13; etc.). Elle a servi son but dans le plan de Dieu, celui de nous conduire à Christ (Gal. 3.23-25). Si aujourd’hui nous obéissons aux commandements de respecter nos parents, de ne pas voler ou de ne pas commettre l’adultère (ou les actes homosexuels), c’est parce que ces commandements ont été repris dans la nouvelle alliance sous laquelle nous vivons en Jésus-Christ, celui à qui toute autorité a été donnée (Matt. 28.18). D’autres lois, telles que les commandements sur les aliments impurs, n’ont pas été reprises (1 Tim. 4.1-5). Comme nous le verrons tout à l’heure, l’interdiction des rapports homosexuels fait partie des lois qui figurent dans le Nouveau Testament aussi bien que dans l’Ancien.

Un deuxième argument avancé à l’égard de ces passages en Lévitique prétend que l’intention principale de Moïse était de séparer les Juifs des païens. Les actes homosexuels qui étaient condamnés étaient pratiqués à l’époque dans des rituels de certaines religions païennes, desquelles les Juifs voulaient se séparer. Ce n’était donc pas, nous dit-on, le côté sexuel mais l’aspect religieux qui était en vue.

Il est vrai que le peuple d’Israël devait se distinguer nettement des païens, et il est également vrai que l’immoralité sexuelle était une partie importante des cultes idolâtres dans cette région du monde à cette époque. Mais une lecture même superficielle du contexte de chacun des deux versets cités plus haut révèle que les comportements sexuels qui y sont décrits (relations sexuelles avec un proche parent, avec une bête, avec la femme de son prochain, etc.) étaient condamnables qu’ils soient associés à l’idolâtrie ou pas.

Le Nouveau Testament

On a généralement l’impression que, par rapport à l’Ancien Testament, le Nouveau Testament insiste plus sur la foi, sur l’homme intérieur, sur la tolérance, l’humilité et l’importance ne de pas juger les autres. Il est vrai que certains Juifs du temps de Jésus étaient hypocrites et sans compassion. Ils condamnaient les autres pour les mêmes fautes qu’ils commettaient eux-mêmes, tout en se croyant justes devant Dieu sur la base de critères plutôt externes ou cérémoniels. Ils détestaient Jésus parce qu’il révélait le mal dans leurs cœurs. Malheureusement, beaucoup d’hommes aujourd’hui ignorent que Jésus, tout en insistant sur la pureté de cœur, proclamait en même temps la nécessité d’une moralité rigoureuse, y compris en matière de sexualité (Matthieu 5.27-32; Marc 7.20-23). Tout en offrant le pardon à la femme prise en adultère, il lui dit : « Va, et ne pèche plus » (Jean 8.11). En fait, il appelait tous à la repentance comme condition de pardon (Matt. 4.17; Marc 9.43,44; Luc 13.1-5; 24.46,47) ; or, la repentance signifie que l’on reconnaît ses actes comme pécheurs, que l’on en est attristé, et que l’on prend la résolution ferme de s’en détourner.

Jésus chargea ses apôtres non seulement d’annoncer le pardon, mais aussi d’enseigner aux convertis à observer tout ce qu’il leur avait prescrit (Matt. 28.20). Il leur a promis, pour ce faire, l’aide du Saint-Esprit, qui leur rappellerait tout ce qu’il leur avait dit et les conduirait « dans toute la vérité » (Jean 16.13, cf. 14.26). Qu’est-ce que les apôtres ont donc enseigné sur le sujet de l’homosexualité ?

« Ne savez-vous pas que ceux qui pratiquent l’injustice n’auront aucune part au royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : il n’y aura point de part dans l’héritage de ce royaume pour les débauchés, les idolâtres, les adultères, les pervers ou les homosexuels, ni pour les voleurs, les avares, pas plus que pour les ivrognes, les calomniateurs ou les malhonnêtes. Voilà bien ce que vous étiez, certains d’entre vous. Mais vous avez été lavés, vous avez été purifiés du péché, vous en avez été déclarés justes au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu. » (1 Cor. 6.9-11, Semeur1J’ai utilisé différentes traductions du Nouveau Testament dans ce numéro de Chemin de Vérité pour que le sens des passages cités soit clair pour tous les lecteurs. Des explications supplémentaires du sens des mots utilisés dans le grec seront quand même utiles. Dans le passage ci-haut, le terme « pervers » (« efféminés » dans Louis Segond) traduit un terme employé pour décrire un homme mou, qui s’abandonne aux plaisirs sensuels, ou qui a les manières d’une femme ; mais, et particulièrement dans ce contexte, le terme désignait surtout des hommes ou garçons qui se laissaient abuser homosexuellement. Le mot grec traduit ici par « homosexuels » (« infâmes » dans Louis Segond, « pédérastes » dans le FC), est formé du mot arsen (mâle) et koite (coït, accouplement, rapport sexuel). Il signifie évidemment « hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes » et était employé pour ceux qui jouent le rôle actif ou dominant. À la place de pédéraste ou homosexuel, on trouve dans plusieurs traductions le mot « infâme », qui désigne ce qui est honteux ou avilissant. Que cette manière plus discrète de désigner des actes auxquels on ne voudrait pas penser ne vous empêche pas de reconnaître de quoi parlent ces textes.)

Dans ce passage il est dit explicitement que ceux qui pratiquent l’homosexualité ne peuvent pas aller au ciel. Mais il est dit tout aussi clairement qu’il leur est possible de recevoir le pardon. Ce passage nous enseigne en plus que des homosexuels peuvent cesser de l’être, qu’ils peuvent (et doivent, s’ils désirent le salut) se repentir. [Ce seul verset semble contredire l’idée de « l’orientation sexuelle » selon laquelle certains gays se disent : « Dieu m’a créé comme ça ; ce n’est donc pas une faute. Il faut que je m’accepte tel que je suis et que les autres fassent autant. » L’expérience de milliers d’anciens homosexuels, y compris ceux que Paul mentionne ici, milite contre cette conception. D’ailleurs, quand bien même une personne aurait en elle des désirs dont elle ne connaît pas l’origine, cela ne voudra pas dire qu’elle peut encourager ces désirs, les traiter de « naturels » ou chercher à les satisfaire. Ceci est vrai pour les hétérosexuels aussi bien que les homosexuels. Il y a évidemment des gens qui désirent sexuellement des petits enfants ; d’autres qui ont envie de commettre des actes sexuels avec des animaux ; d’autres qui trouvent que le plaisir sexuel est accentué quand l’acte est accompagné de violence ou perpétré contre la volonté d’autrui (le viol). D’autres ont le fort désir de faire des rapports avec leur frère ou sœur ou même avec leur père ou mère. Est-ce que c’est Dieu qui les a créés comme cela ? Bien sûr que non. Il est plutôt normal de réprimer de tels désirs. Il faut lutter et demander de l’aide à Dieu afin de se rendre maître de ses désirs sexuels (1 Th. 4.1-8).]

Un autre passage clair dans le Nouveau Testament se trouve en Romains 1. Ayant parlé du refus des hommes de rendre l’honneur que l’on doit à Dieu, de leur choix insensé d’adorer les images et du fait qu’ils ont délibérément changé la vérité concernant Dieu contre le mensonge, l’apôtre inspiré continue ainsi :

« Voilà pourquoi Dieu les a abandonnés à des passions avilissantes : leurs femmes ont renoncé aux relations sexuelles naturelles pour se livrer à des pratiques contre nature. Les hommes, de même, délaissant les rapports naturels avec le sexe féminin, se sont enflammés de désir les uns pour les autres ; ils ont commis entre hommes des actes honteux et ont reçu en leur personne le salaire que méritaient leurs égarements. » (Romains 1.26,27, Semeur)

Qu’en dit M. Helminiak ? « Le terme « non-naturel » que l’on trouve dans la lettre aux Romains 1.26,27 devrait être traduit par les termes « atypique » ou « non conventionnel ». La Bible, si elle est lue en cohérence avec ses propres termes et contexte, ne présente aucune condamnation explicite des actes homosexuels. » Non seulement cet « érudit » est malhonnête, car le mot grec utilisé par Paul, παρὰ φύσιν, signifie bien, comme il a toujours été traduit, « contre nature », mais il croit apparemment que ses lecteurs sont dépourvus d’intelligence. En effet, le contexte de ce terme en Romains 1 ne laisse aucun doute que l’on parle de l’homosexualité et que ce comportement « vil » et « honteux » est un « égarement » moral. Pourquoi l’homosexualité serait-elle qualifiée de « contre nature » ? Peut-être que c’est compte tenu de la pratique de la vaste majorité des êtres humains (moins de 2 % sont homosexuels), de l’anatomie des deux sexes et du processus de la reproduction. Mais ce ne sont pas là nos arguments contre la pratique d’homosexualité ; nous sommes, avant tout, contraints de traiter l’homosexualité de péché parce que nous faisons confiance à la Bible comme Parole de Dieu, et malgré les efforts que certains déploient pour tordre son sens, son enseignement sur ce point est absolument clair. Le bien et le mal ne sont pas déterminés par les sentiments personnels, par un vote populaire, par la décision d’un gouvernement, ou par la présence ou l’absence d’un sentiment de culpabilité ; c’est la parole inspirée de notre Créateur qui a le dernier mot.

Voici encore un autre passage qui montre que l’homosexualité est un comportement que Dieu condamne :

« Il faut savoir ceci : La Loi n’est pas faite pour ceux qui font le bien, mais pour les malfaiteurs et les rebelles, pour les gens qui méprisent Dieu et les pécheurs, pour ceux qui n’ont ni respect ni scrupule à l’égard de ce qui est sacré, ceux qui tueraient père et mère, les assassins, les débauchés, les homosexuels, les marchands d’esclaves, les menteurs, les gens sans parole et, d’une manière générale, pour tous ceux qui commettent des actions contraires à l’enseignement authentique que vous avez reçu. » (1 Timothée 1.9,10, Semeur)

Loin de nous l’idée que l’homosexualité est le péché le plus grave que l’on puisse commettre, mais nous ne cherchons à légitimer aucun péché. Si l’on a l’impression que les chrétiens insistent particulièrement sur celui-ci, c’est peut-être parce que les adultères, les menteurs, les pédophiles, et les hypocrites de tout genre ne sont pas dans les rues en train proclamer leur fierté d’être ce qu’ils sont et de réclamer des droits en tant que minorité qu’il ne faut jamais diffamer ou frustrer. Ce sont les gays qui répondent bien à la description de Paul en Philippiens 3.19 : « Ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte. »

Conclusion

Soyons clairs ; quelle que soit la réaction de certains lecteurs, ce que nous avons écrit ici ne représente ni la haine ni « l’homophobie ». Aucun de nos propos ne devrait être interprété de manière à encourager ou justifier la violence ou l’hostilité personnelle contre une personne ou un groupe. Décrire un comportement comme étant immoral et condamnable devant Dieu n’est pas une preuve de haine. Au contraire, c’est l’amour pour Dieu, pour la vérité, et oui, pour le pécheur, qui nous pousse à dire humblement à ceux qui vivent dans le péché qu’ils ont à se repentir. L’Éternel nous dirait, comme au prophète Ézéchiel :

« Quand je dirai au méchant : Tu mourras ! Si tu ne l’avertis pas, si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa mauvaise voie et pour lui sauver la vie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang […] Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l’Éternel. Convertissez-vous donc, et vivez. » (Ézéchiel 3.18; 18.32)

Si vous menez une vie homosexuelle, ou si vous vous permettez simplement de regarder des personnes du même sexe pour les convoiter dans votre cœur (voir Matt. 5.28), vous avez besoin de croire en Jésus comme Fils de Dieu et comprendre que Dieu est prêt à vous pardonner. Vous devez ensuite vous repentir de tous vos péchés, y compris les péchés sexuels. Dites ouvertement que vous croyez en Jésus, et soyez baptisé pour le pardon de vos péchés. Priez Dieu régulièrement pour demander la force de surmonter la tentation. Participez aux assemblées de l’Église du Seigneur. Veillez sur vos pensées, et évitez les personnes, les activités et les lieux qui vous tentent souvent à retomber dans le mal. « Dieu est fidèle, et ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces » (1 Corinthiens 10.13).

B. B.
(Dans Vol. 12, No. 4)

Résister à la tentation sexuelle

L’immoralité sexuelle n’est pas un petit problème. Ce serait une erreur grave que de se dire : « Tout le monde commet la fornication. Dieu comprendra. Que ce soit bien ou pas, les hommes sont faits comme ça. Ce que je fais est naturel. »

Il y a des gens qui raisonnent de cette façon. Je suis persuadé, par contre, qu’il y a de nombreux croyants qui veulent bien se garder sexuellement purs. Ils acceptent le principe que les rapports sexuels sont réservés au mariage ; ils ne contestent pas cet enseignement et voudraient s’y conformer. Mais la faiblesse humaine est bien là. On cède à la tentation, et on a très honte. Qui n’a pas de luttes dans ce domaine ? Il n’y a pas de recette miracle pour combattre le péché sexuel, mais des conseils bibliques peuvent nous aider à lutter contre la tentation et rester purs.

1. La Prière

Quand le moment approchait où Jésus serait arrêté et conduit à la mort, il a donné ce conseil à ses apôtres, qui seraient bientôt mis à l’épreuve : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible » (Matthieu 26.41). Il y a des situations où l’on a plus besoin de prière que de sommeil, parce qu’on manque de force spirituelle plus que de force physique. On est généralement moins fort qu’on ne le pense ; il ne faut donc pas compter sur ses propres forces. Le Christ dit bien : « Car vous ne pouvez rien faire sans moi » (Jean 15.5). Paul dit, par contre : « Je puis tout par celui qui me rend fort » (Philippiens 4.13). Nous avons besoin de l’aide du Seigneur, et nous devons la demander. « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous » (1 Pierre 5.7). Si le péché sexuel est pour vous un fardeau, un souci permanent, confiez cela au Seigneur par la prière associée au jeûne. Le jeûne exprime votre tristesse face à vos défaites et l’urgence de la demande que vous adressez à Dieu.

En parlant de la prière, il est vrai que nous devons prier en tout temps pour que Dieu nous aide par rapport à nos faiblesses. Mais il est aussi vrai que la prière est très utile au moment même où l’on sent la tentation. Quand les pensées impures se présentent à notre esprit, nous devons demander tout de suite à Dieu, et cela avec ferveur, de nous aider à les repousser. Soulignons aussi qu’il faut vouloir sincèrement ce qu’on demande. Quelqu’un a raconté à C. S. Lewis « qu’adolescent il priait constamment pour rester chaste. Cependant, il prit conscience des années plus tard que lorsque ses lèvres murmuraient : “Ô Seigneur, rends-moi chaste”, son cœur secrètement ajoutait : “mais je t’en prie, pas tout de suite.” »

2. Les précautions (garde-fous)

Quand nous avons du mal à éviter un péché, nous avons besoin d’examiner honnêtement notre vie et nos habitudes pour savoir dans quelles situations nous sommes aptes à commettre ce péché. (Il serait utile aussi de constater dans quelles conditions les autres cèdent à ce genre de tentation. Même si nous ne nous sommes pas encore rendus coupables dans une situation pareille, il est probable que le danger nous guette aussi.) Ayant identifié ces situations, nous devons prendre les précautions nécessaires pour les éviter, quand bien même ces précautions nous coûteraient très cher. C’est là essentiellement le conseil que Jésus donne d’une manière figurée en Matthieu 5.28,29 :

« Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. »

Mais quelles sortes de situations pourraient être si dangereuses ? Cela dépend des personnes. Pour certains, « l’œil droit » pourrait représenter une personne : une femme avec qui vous avez des rapports ou habitez en concubinage. Si vous ne pouvez pas l’épouser, il est mieux de rompre complètement avec elle. Ou bien, s’agit-il peut-être d’un ami ou un cousin qui vous entraîne souvent avec lui dans des activités immorales. Votre amitié avec cette personne est de longue date et vous l’aimez bien, mais l’association avec elle vous mène à la ruine spirituelle. Il faut avoir le courage de refuser ses invitations de sortir ensemble, même si vous perdez ainsi son amitié. D’autres personnes participent à des loisirs qui les rendent moins capables de résister à la tentation sexuelle. La consommation d’alcool est un piège de ce genre. Ce n’est pas un hasard que l’on trouve très souvent des bars et des hôtels côte à côte dans des quartiers qui sont très « animés » la nuit. On s’enivre un peu, et voilà qu’on est plus ouvert à l’idée de commettre la fornication. La danse est un autre loisir qui s’avère dangereux. Les soirées dansantes préparent souvent le terrain au péché sexuel. L’habillement, la musique, et les mouvements du corps sont généralement choisis pour éveiller les désirs charnels. Il y a des endroits où certaines personnes ne peuvent en aucun cas se rendre si elles veulent se garder pures. Tout chrétien ferait bien de ne pas aller dans une boîte de nuit ou s’arrêter devant un stand de revues pornographiques. Mais certains ne devraient pas aller dans un cybercafé non plus, parce qu’ils n’arrivent pas à résister à la tentation de visiter des sites pornographiques. (Certains chrétiens ont les moyens d’avoir à domicile un ordinateur avec connexion à l’Internet, mais pour la raison déjà évoquée il pourrait leur être nécessaire de s’en passer.) Bien sûr, il y a des chrétiens qui ne sont pas attirés par ce mauvais côté de l’Internet, et ils peuvent naviguer sans que cela soit pour eux une occasion de chute. Mais il faut se connaître et avoir le courage d’« arracher son œil droit » si cela est nécessaire pour sa vie spirituelle. Donnez-vous des règles. Que ces règles soient nécessaires pour les autres ou pas, ce seront pour vous des garde-fous qui vous aideront à ne pas dévier du droit chemin. Sachez, néanmoins, que la bataille sera remportée ou perdue au niveau de l’esprit. Après tout, je suis généralement capable de démonter les garde-fous que j’ai moi-même mis en place.

3. Les pensées

Il serait impossible de surestimer l’importance de notre pensée dans cette lutte contre le péché, et cela pour au moins deux raisons : (1) On peut pécher sans « passer à l’acte » – la simple pensée de mon cœur peut être un péché grave devant Dieu (Actes 8.22) ; mais en plus, (2) les mauvais actes que je commets commencent par des pensées et des intentions. Jésus dit en Marc 7.21-23 :

« Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l’homme. »

La Bible en français courant dit : « Du cœur de l’homme viennent les mauvaises pensées qui le poussent à agir de façon immorale, à voler, etc. » Voilà pourquoi Proverbes 4.23 nous conseille : « Prends garde à ce que tu penses au fond de toi-même : c’est plus important que tout, car ta vie en dépend » (FC).

En Romains chapitre 8 l’apôtre Paul décrit deux manières de vivre : selon la chair et selon l’Esprit. La première manière, celle du monde, reconduirait le chrétien à la mort spirituelle dont il s’est échappé lors de sa conversion ; la deuxième manière, celle qui est selon l’Esprit, conduira le chrétien à la vie. Paul dit à partir du verset 5 : « Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit » (Romains 8.5). Pour comprendre ce passage très important, il faut connaître le sens de « s’affectionner à » quelque chose. Il s’agit de s’attacher à, de se préoccuper de, ou de mettre sa pensée sur la chose en question. La chair dans ce passage n’est pas synonyme de « corps » ; le corps lui-même est une merveilleuse création de Dieu, et il n’est pas présenté dans l’Écriture comme étant mauvais. La chair désigne ici la pensée et les désirs de l’homme qui s’est éloigné de la volonté de Dieu ; c’est notre penchant vers le péché ; c’est ce qui est faible ou perverti en nous, ce qui est indigne. Une attitude charnelle peut s’exprimer dans la jalousie et les disputes (1 Corinthiens 3.3), ainsi que dans l’égoïsme et l’amour de la richesse. Mais « la chair » se réfère souvent d’une manière particulière aux appétits corporels, aux désirs sensuels qui finissent par contrôler notre vie. L’apôtre Paul poursuit aux versets 6-8 :

« Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix ; car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas. Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu. »

Vivre avec la pensée fixée sur la chair et ses désirs nous rend ennemis de Dieu. On ne peut pas vivre avec de telles pensées et se soumettre à Dieu. C’est impossible. En Romains 13.14 Paul nous dit : « N’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. » Ne pas avoir soin de la chair, c’est ne pas permettre à notre pensée d’être fixée sur nos mauvais désirs. Quand nous nous préoccupons trop des envies de notre corps et de notre nature pécheresse, nous penserons bientôt aux moyens de les satisfaire. Plus on y pense, plus les convoitises deviennent fortes et plus on a du mal à ne pas y céder. Il faut absolument lutter contre l’impureté dans le cœur si on veut l’éliminer des actions. Il faut tuer le serpent dans l’œuf en repoussant les pensées et les intentions impures dès qu’elles se présentent à notre esprit. Si l’on n’essaie pas de supprimer ces idées tout de suite, les chances de céder à la tentation augmentent énormément.

Un humoriste a remarqué : « Le moyen le plus sûr de faire disparaître la tentation est d’y céder. » Quand on a très envie de manger de la banane, cette envie disparaît quand on finit d’en manger. Parfois, étant dans la tentation, on se dit : Je le ferai juste cette fois-ci (ou seulement jusqu’à tel moment), et après je me repentirai. Je ne le ferai plus. Et juste après l’acte on peut être pris d’un remords réel, de sorte qu’on croie sincèrement qu’on ne répétera pas la faute. Mais l’appétit sexuel, comme tous les autres, s’accroît si l’on s’y abandonne. Les affamés pensent sans doute beaucoup à la nourriture, mais les gloutons aussi. Admettons qu’il est souvent difficile à celui qui est privé de rapports sexuels de ne pas y penser, mais les chercheurs nous disent que plus on fait l’amour, plus on a envie de le faire. Plus on est exposé aux stimulations sexuelles, plus le désir sexuel grandit. Encore, il vaut mieux tuer le serpent dans l’œuf ; il est quand même plus facile de lutter contre des pensées seulement, plutôt que des pensées plus des habitudes enracinées.

Comment, alors, pouvons-nous conserver pure notre pensée ?

Premièrement, nous devons refuser de fixer notre attention sur les plaisirs immoraux. Mon cœur ne peut pas méditer ce qui est pur, si je le nourris de l’impureté. Je ne peux pas éviter les fantaisies charnelles (qui risquent de mener tôt ou tard aux actes charnels) si je me permets de contempler les clips vidéos qui passent à longueur de journée sur certaines chaînes de télévision et dans lesquels de beaux hommes et de jolies femmes font étalage de leurs corps de manière à exciter les désirs de tous ceux qui regardent. Je ne peux pas éviter les pensées impures si je me permets de lire des romans ou des revues qui aiguisent mon appétit sexuel, de regarder des films érotiques, ou de jeter des regards de convoitise sur les filles qui passent dans la rue habillées de la manière la plus séduisante. Je dois aussi m’abstenir de visiter des sites Internet qui présentent de quoi m’exciter sexuellement. Voilà pourquoi nous trouvons des versets comme Job 31.1 : « J’avais fait un pacte avec mes yeux, et je n’aurais pas arrêté mes yeux sur une vierge », et Psaume 119.37 : « Détourne mes yeux de la vue des choses vaines. Fais-moi vivre dans ta voie ! » Nous devons apprendre à détourner nos yeux de ce qui ne peut que nous entraîner dans l’impureté.

Mais il ne suffit pas de dire : « Ne pensez pas à telle chose. » Supposez que vous voulez renoncer à consommer du chocolat. Si je vous dis : « Ne pensez pas au chocolat. N’imaginez pas le goût d’un bonbon au chocolat, d’une truffe ou bien d’un éclair au chocolat », c’est un bon conseil. C’est bien ce que vous devez faire si vous allez cesser de manger du chocolat. Mais je vous aiderais peut-être davantage si, au lieu de vous dire constamment de ne pas penser au chocolat, j’arrivais à vous distraire par autre chose qui n’a rien à voir avec le chocolat. Ainsi, la Bible nous dit non seulement de ne pas exciter nos propres désirs charnels, mais elle nous conseille de remplir notre pensée de ce qui est positif et en harmonie avec la sainteté : « Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair » (Galates 5.16) ; « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées » (Philippiens 4.8). Remplissez votre esprit de la Parole de Dieu, l’apprenant par cœur. Remplissez vos heures libres de prière, de service au nom de Christ et de moments de communion fraternelle avec le peuple de Dieu. Remplissez vos yeux de la beauté de la nature, la création de Dieu. Remplissez votre bouche d’actions de grâce et de bonnes paroles d’encouragement. Laissez le moins de place possible dans votre vie où pourrait s’introduire ce qui est charnel et mondain.

4. La persévérance

La lutte contre le péché sexuel demande une vigilance éternelle. On peut surmonter la tentation pendant plusieurs jours ou bien trouver que pendant un certain temps on n’est même pas tenté de commettre un péché sexuel. Mais la Parole de Dieu et la vie elle-même nous apprennent à ne jamais baisser notre garde. Rappelez-vous ce que Luc 4.13 nous dit au sujet de la tentation que subit Jésus au désert : « Après l’avoir tenté de toutes ces manières, le diable s’éloigna de lui jusqu’à un moment favorable. » Tant que nous serons dans ce monde, Satan reviendra pour tester nos défenses spirituelles. Il sait attendre un moment de faiblesse. L’avertissement de l’apôtre Pierre est tout à fait à propos : « Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera » (1 Pierre 5.8). Il rôde autour de nous. Il cherche une occasion. Il veut nous surprendre. N’ayons pas une confiance excessive en nous-mêmes. Tout comme l’alcoolique qui arrête de boire mais ne peut plus jamais consommer de l’alcool sans danger de retomber dans l’ivrognerie, nous devons toujours prier, laisser nos « garde-fous » en place et veiller sur nos pensées.

Quand il nous arrive de céder à la tentation sexuelle, il y a des choses à ne pas faire pour aggraver la situation. D’un côté, nous ne devons pas minimiser la gravité de notre faute. Chaque échec risque de nous enfoncer davantage dans notre problème, de nous soumettre à l’esclavage moral et spirituel. Le péché est une sorte d’addiction ; il nous rend esclaves. Pierre dit au sujet de certains faux docteurs qui égaraient des chrétiens à l’époque : « Ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui » (2 Pierre 2.19). Paul dit à certains chrétiens à Corinthe qui justifiaient leur immoralité :

« Alors tout m’est permis, dites-vous. Certes, mais tout n’est pas bon pour moi. Je puis tout me permettre, c’est vrai, excepté de me placer sous un esclavage quelconque. J’entends, moi, ne me laisser dominer ou asservir par rien. » (1 Corinthiens 6.12, version Parole Vivante)

Écoutez l’avertissement urgent de l’auteur de l’Épître aux Hébreux :

« Prenez garde, frères, que quelqu’un de vous n’ait un cœur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant. Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu’on peut dire : Aujourd’hui ! afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché. » (Hébreux 3.12,13)

Le péché nous séduit, et plus nous commettons un péché, plus notre cœur tend à s’endurcir, à ne plus ressentir de la peine face à notre culpabilité, à ne plus avoir le désir ardent de surmonter ce péché dans notre vie. Ne minimisons donc pas le mal que nous avons commis, et le mal que nous faisons contre nous-mêmes.

Mais de l’autre côté, nous ne devons pas désespérer face à nos échecs. Certes, il est difficile de rester pur, mais « difficile » n’est pas la même chose qu’« impossible ». Nous savons, en effet, que Dieu ne demande jamais l’impossible.

« Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. » (1 Corinthiens 10.13)

Il est vrai que ce verset ne me console pas quand je viens de céder à la tentation, car il me rappelle que je suis quand même inexcusable : j’aurais pu résister. Mais il m’encourage si je veux bien reprendre la lutte. Il m’assure que je ne serai jamais sans choix, obligé de pécher malgré ma volonté de rester pur. Avec Dieu la victoire est bien possible. Et en plus, Dieu veut que je réussisse, malgré toutes les fois où je l’ai déçu. Il veut qu’au lieu de baisser les bras je me remette sur les pieds pour essayer de mieux faire la prochaine fois. Il me dit :

« Rejetez loin de vous toutes les transgressions par lesquelles vous avez péché ; faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. Pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël. Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l’Éternel. Convertissez-vous donc, et vivez. » (Ézéchiel 18.31,32)

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8.31). Tant que je suis prêt à me détourner sincèrement du mal et renouveler ma décision de lutter de toutes mes forces contre le péché dans ma vie, je suis assuré que Dieu m’acceptera de nouveau et sera là pour m’aider.

Gloire à Dieu pour sa grâce en Jésus-Christ ! Elle nous donne le courage de reprendre la lutte contre les mauvais désirs en nous. Mais attention ! Certains, selon Jude 4, « changent la grâce de Dieu en débauche », c’est-à-dire ils traitent la grâce et la patience de Dieu comme un permis, un laisse-passer ou une autorisation qui permettrait de vivre dans le péché sans conséquence. Ils vivent selon leurs convoitises, comptant sur la grâce de Dieu et ne faisant pas de vrais efforts pour combattre le péché. Or, le pardon que Dieu nous offre devrait avoir l’effet contraire sur nous. Tite 2.11,12 dit :

« Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété. »

À cause de la grâce de Dieu, je peux avoir de l’espérance – l’espérance de la vie éternelle avec mon Seigneur Jésus dans la gloire. Or, comme 1 Jean 3.3 le dit : « Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur. »

Comment obtenir la purification du péché

Pour jouir de cette espérance, il faut bien lutter contre le péché dans sa vie. Mais il faut aussi recevoir la purification des péchés qu’on a déjà commis. Ce n’est pas le simple passage du temps qui les fait disparaître. De même, on ne peut pas faire assez de bonnes œuvres pour neutraliser son passé. Une seule chose peut effacer les péchés que vous avez commis, que ce soit des péchés sexuels ou d’autres sortes de péchés : le seul remède est le sang de Jésus-Christ.

Pour que ce sang vous purifie, il faut croire en Jésus-Christ, vous repentir de vos péchés, déclarer votre foi devant les autres, et vous faire immerger (baptiser) pour le pardon de vos péchés (Romains 3.25; Actes 17.30; Matthieu 10.32,33; Actes 2.38). « Maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur » (Actes 22.16).

B. B.
(Dans Vol. 8, No. 3)

Le mythe des rapports protégés

J’ai perdu quelqu’un qui m’était très cher. Pendant plus de dix ans, il avait participé activement à toutes les activités de l’Église ; il prêchait, il encourageait, il conduisait des cantiques, il jouait dans les matchs de football que les frères organisaient pour passer du temps ensemble, il rendait visite aux autres, il évangélisait, il était un modèle d’engagement envers le Seigneur. Pour moi personnellement, ce frère en Christ a été comme un membre de ma famille. Il y avait un amour sincère et profond entre nous.

Pendant deux semaines de sa maladie, il vivait avec ma famille pour que nous nous occupions de lui. Nous avons vu ses souffrances de près, et nous avons souffert avec lui. Nous gardons de précieux souvenirs de ce frère bien-aimé.

Ce que je vais vous dire ici n’enlève rien à l’amour que nous avons eu pour lui. Je crois, cependant, qu’il est nécessaire de vous le dire, parce que nous avons des leçons à apprendre.

Mon frère est mort du SIDA. Quand il est devenu complètement fou, quand il se faisait insulter dans la rue à cause de ses comportements bizarres, quand on le voyait entrer et sortir de la salle de réunion une douzaine de fois pendant une étude biblique, lentement et en traînant les pieds, c’est le SIDA qui en était la cause. Quand il se plaignait des plaies dans la bouche et des plaies sur ses parties privées, quand il disait : « Ma peau est gâtée », c’était à cause du SIDA. Quand il faisait la diarrhée jusqu’à une douzaine de fois dans la nuit et vomissait quand il voulait manger, c’était le SIDA. Et quand il est mort à l’âge de 30 ans, laissant une mère inconsolable, c’était le SIDA.

Le vrai ennemi : le péché

Comprenez-moi, le SIDA n’est pas le vrai ennemi. C’est le péché. Une semaine avant sa mort, mon frère bien-aimé a confessé qu’il avait commis la fornication. Il l’avait commis avant de devenir chrétien, mais il l’a aussi commis tout au long de sa vie chrétienne. Il avait très bien caché son péché de nous autres, mais il ne pouvait pas en cacher les conséquences. Il avait eu des rapports avec plusieurs filles, mais avec une il avait continué pendant neuf ans ! Celle-là est morte du SIDA trois mois avant notre frère. Dieu seul sait qui a infecté qui.

J’ai connu plusieurs autres frères et sœurs en Christ qui sont morts du SIDA. Généralement, la cause de leur mort n’était pas connue de l’entourage de ces personnes, surtout parce qu’elles craignaient d’être abandonnées.

J’ai donc beaucoup pensé au SIDA et à ce problème d’immoralité si répandue, même chez des gens qui sont, à part ce péché, des chrétiens très fidèles. (Bien entendu, il y a des innocents infectés du SIDA : des nouveau-nés qui naissent avec la maladie, ceux qui ont reçu des transfusions de sang contaminé, et des conjoints dont les partenaires infidèles les ont infectés. Nous parlons plutôt de ceux qui se font infecter par leurs propres rapports sexuels en dehors du mariage.) Mon but dans cet article n’est pas d’honnir la mémoire de ceux qui sont morts, mais d’en tirer des leçons. Il est évident, en effet, qu’il y en a beaucoup dans l’Église qui vivent dans le péché sexuel. Il est douloureux de penser à ce qui est arrivé à mon frère, mais l’Ecclésiaste 7.2 dit : « Mieux vaut aller dans une maison de deuil que d’aller dans une maison de festin ; car c’est là la fin de tout homme, et celui qui vit prend la chose à cœur. »

Étant en quelque sorte dans la maison de deuil, je voudrais qu’on prenne à cœur une leçon concernant le SIDA. Il faut qu’on apprenne comment éviter le sort qui vient d’être décrit. La manière de l’éviter n’est pas ce qu’on appelle souvent « les rapports protégés », cette expression que nous entendons et voyons dans les campagnes de sensibilisation contre le SIDA : les pancartes, les affiches, les propos sur la radio, etc. En fait, toute cette propagande sert à répandre un mythe. Elle fait penser aux paroles de Jérémie 6.14 concernant les faux prophètes de son temps : « Ils pansent à la légère la plaie de la fille de mon peuple : Paix ! Paix ! disent-ils ; et il n’y a point de paix. » Le mythe des rapports protégés fait penser également aux paroles de 2 Timothée 4.3,4 :

« Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »

Ceux qui prônent l’emploi des préservatifs comme protection contre le SIDA ne font que donner un message calculé pour plaire aux auditeurs. On sait fort bien que la moralité biblique est la seule façon très sûre d’éviter les maladies sexuellement transmissibles, mais on estime que les jeunes « détourneront l’oreille » d’une telle idée.

Les préservatifs sont incapables de protéger contre le SIDA

Contrairement à ce qu’on nous dit, les préservatifs, ou capotes, ne peuvent pas bloquer le passage du virus du SIDA. Ils ne sont pas même un moyen très sûr d’empêcher les grossesses. Premièrement, ils sont parfois défectueux. Ils échouent 26 % du temps parce qu’ils ne restent pas bien en place ou ils se déchirent. Deuxièmement, ils sont souvent inefficaces parce qu’ils sont utilisés incorrectement. Une étude aux États-Unis a trouvé que parmi une classe de femmes non mariées, les préservatifs n’empêchent pas la grossesse 44 % du temps. Troisièmement, l’emploi des préservatifs ne marche souvent pas parce qu’ils ne sont pas utilisés chaque fois. Certaines études, encore aux États-Unis, ont montré que seulement 5-17 % de la population utilise des préservatifs pour tous leurs rapports sexuels. (Même chez les couples où l’un des partenaires est infecté du SIDA – ceux qui auraient le plus intérêt à employer les préservatifs, 50 % ne les utilisaient pas pour tous leurs rapports sexuels. Une femme ne peut prendre grossesse qu’au maximum huit jours dans le mois, mais le SIDA se communique 365 jours par an. Une seule erreur après 500 rapports « protégés » suffit pour contracter la maladie.)

Une étude de jeunes aux États-Unis, réalisée de 1988 à 1995, montra que l’utilisation des préservatifs augmenta de 33 % au cours des années de l’étude. Le nombre de naissances (sans compter les avortements) parmi les adolescents non mariés augmenta de 31,2 % dans la même période. Encore on voit un indice de l’inefficacité des capotes. Mais on voit aussi un piège dans la distribution de préservatifs : elle incite à une activité sexuelle plus élevée.

Les préservatifs ne réussissent donc pas toujours à empêcher les grossesses. Ils ne sont pas un moyen efficace pour empêcher les maladies vénériennes, non plus.

Le 26 juillet 2001, deux associations qui représentent 10 000 médecins ont publié un rapport selon lequel les préservatifs sont « un peu efficaces » pour protéger les hommes contre la gonorrhée, mais qu’ils ne sont pas efficaces du tout pour protéger les femmes. En plus les préservatifs n’étaient efficaces ni chez les hommes ni chez les femmes pour combattre d’autres maladies sexuellement transmissibles (MST), à savoir la syphilis, l’herpès génital, la trichomonase, la chlamydiose, et le papillomavirus, qui, à propos, tue chaque année plus de femmes que le SIDA. Sachez que ces maladies peuvent provoquer, avant d’être guéries, la stérilité, qui demeure même après le traitement de l’infection. En plus, il y a aujourd’hui des espèces de gonorrhée qui résistent aux antibiotiques et que l’on ne peut donc pas soigner. Si les préservatifs ne protègent pas contre ces autres MST, il n’y a pas de raison pour croire qu’ils protégeront contre le SIDA.

Il n’est même pas possible de tester un préservatif pour voir s’il pourra empêcher le virus de passer. En effet, le virus est le dixième de la taille du plus petit trou que l’on puisse détecter. Il est 450 fois plus petit que le sperme, qui pourtant passe par certains trous dans les préservatifs.

Des chercheurs ont étudié les gants chirurgicaux faits de latex, la même matière utilisée dans les préservatifs. Ils ont trouvé des passages de cinq microns qui traversaient toute l’épaisseur de ces gants. (Il faut un million de microns pour faire un mètre.) Or, cinq microns est 15 à 50 fois plus large que le virus du SIDA.

Même les chercheurs professionnels sur la sexualité qui parlent souvent des « rapports protégés » savent que les préservatifs ne protègent pas. Lors d’une conférence qui réunissait 800 de ces chercheurs, pas un seul n’a soulevé la main quand on leur demanda s’ils feraient confiance à une capote pour les protéger en ayant des rapports avec une personne séropositive.

Retenons ceci : les rapports « protégés » ne le sont pas.

Beaucoup de personnes qui travaillent pour arrêter le fléau du SIDA n’insistent pas sur l’abstinence. Elles sont convaincues que les jeunes vont commettre la fornication de toute manière, quoi qu’on fasse ; recommander l’abstinence n’est donc pas, selon elles, une approche réaliste au problème. On pourrait faire la même remarque concernant l’emploi des préservatifs. Sur une période de 22 ans, le gouvernement américain a dépensé 2,5 milliards de dollars (l’équivalent de 1 300 milliards de francs CFA) pour promouvoir l’usage des préservatifs et l’idée des rapports protégés. Au bout de ce temps et cette dépense, 57 % des adolescents sexuellement actifs n’employaient JAMAIS de préservatifs, et beaucoup d’autres les employaient mal ou seulement de temps en temps. Pensez-vous que le pourcentage en Afrique ou ailleurs dans le monde soit plus élevé ?

Le message sur l’abstinence, par contre, n’est pas aussi inacceptable aux jeunes qu’on ne le pense. Beaucoup de jeunes écouteront l’appel à l’abstinence. Environ 50 % des lycéens aux États-Unis sont encore vierges, malgré la propagande sexuelle à laquelle ils sont tous les jours exposés. Selon une étude, 62,7 % pratiquent l’abstinence.

Lors d’un sondage de 1 000 filles de 16 ans ou moins qui n’étaient plus vierges, 85 % ont répondu qu’elles aimeraient apprendre à dire « non » aux rapports sexuels sans blesser l’autre personne. Dans un programme pour encourager l’abstinence à Washington, D.C., seul 1 % des participants ont pris grossesse, et 90 % ont réussi à s’abstenir totalement des rapports. Dans un autre programme, l’activité sexuelle a diminué de 54 %.

Supposez que votre fils ou fille était parachutiste, mais que la sorte de parachute qu’on lui donnait ne fonctionnait pas 50 % du temps. Diriez-vous simplement à votre enfant de mieux attacher la ceinture du parachute avant de sauter de l’avion ? Bien sûr que non ! Vous lui diriez : « Je t’en prie, ne saute pas ! Ta vie est dans le plus grand danger ! » Les préservatifs ne donnent aucune garantie de protection contre le SIDA. Mais supposez qu’ils marchaient 50 % du temps. Faudrait-il dire aux gens de toujours les utiliser quand ils font des rapports sexuels en dehors du mariage ? Pas du tout ! Il faudrait leur dire : « Je vous en prie, abstenez-vous. Votre vie même est en danger ! »

Ce que la Bible nous recommande

La loi de Dieu est assez simple : soit le mariage avec fidélité absolue au conjoint, soit l’abstinence totale. La Bible se réfère à plusieurs sortes de péchés sexuels par les termes « immoralité », « fornication », « débauche » ou « impudicité ». Ce sont des synonymes. Parmi les péchés sexuels sont les suivants : l’adultère (c’est-à-dire les rapports sexuels d’une personne mariée avec tout autre que son mari ou sa femme légitime), la prostitution, la polygamie (qui, si l’on veut bien voir, n’est qu’une forme d’adultère), l’inceste (ou rapports sexuels entre proches parents), les rapports homosexuels (c’est-à-dire entre deux hommes ou entre deux femmes), et la bestialité (c’est-à-dire des actes sexuels entre une personne et un animal). Bien que la plupart de ces choses soient pratiquées presque partout dans le monde, ces péchés sont très souvent reconnus comme tels. La majorité d’hommes n’approuvent pas l’adultère, la prostitution, l’homosexualité, l’inceste, et les autres. Mais il y a une autre forme de fornication qui est encore plus fréquente et souvent tolérée comme étant naturelle. Certains ne se rendent même pas compte qu’il s’agit d’un péché. Pourtant, quand la Bible emploie les mots « fornication » ou « impudicité », c’est souvent précisément de cette forme de péché sexuel qu’elle parle : il s’agit des rapports sexuels entre deux célibataires. Il s’agit parfois de rapports où aucun engagement à long terme n’est attendu. On peut donc avoir plusieurs partenaires sexuels au cours d’une année. De l’autre côté, il peut s’agir de ce que certains appellent le « concubinage », c’est-à-dire les rapports entre deux personnes qui vivent ensemble, même pendant des années, mais qui ne sont pas mariées. Tous ces comportements sont hors du plan de Dieu et condamnés par sa sainte loi.

Qu’est-ce que Dieu veut pour nous dans ce domaine ? Selon 1 Thessaloniciens 4.3-8 :

« Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification, c’est que vous vous absteniez de l’impudicité ; c’est que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et l’honnêteté, sans vous livrer à une convoitise passionnée, comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu ; c’est que personne n’use envers son frère de fraude et de cupidité dans cette affaire, parce que le Seigneur tire vengeance de toutes ces choses, comme nous vous l’avons déjà dit et attesté. Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification. Celui donc qui rejette ces préceptes ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Saint-Esprit. »

Dieu ne veut pas que nous soyons les esclaves de nos désirs sexuels, mais que nous en soyons les maîtres. Il ne veut pas que nous exploitions les autres, que nous nous servions des autres comme des objets pour satisfaire nos convoitises. Il veut que nous reconnaissions les principes de pureté sexuelle comme étant donnés par le Créateur de tout être humain, celui qui sait parfaitement ce qui est mieux pour nous ; ces règles ne sont pas l’invention de simples hommes qui veulent priver les autres de plaisir et satisfaction. Le péché sexuel, comme tout autre péché, est un refus de se soumettre à la volonté et la sagesse du Créateur ; c’est aussi une déformation, une corruption de la sexualité voulue par Dieu depuis le commencement. Ce don de Dieu qu’est la sexualité a pour but non seulement la procréation, mais aussi de rendre plus profonde et intime l’union de l’homme et son épouse ; c’est une expression de l’amour que l’on réserve exclusivement pour son conjoint, celui ou celle à qui l’on s’unit jusqu’à la mort.

Quelle est l’attitude de Dieu à l’égard des actes d’immoralité par lesquels la sexualité humaine est détournée de sa raison d’être, pervertie et dévalorisée ? Nous avons déjà vu dans le passage précédent, 1 Thessaloniciens 4, que Dieu « tire vengeance de toutes ces choses ». Hébreux 13.4 reprend la même idée : « Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères. » Ces péchés excitent sa colère. Colossiens 3.5-7 dit :

« Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. »

Pour Dieu, user des membres sexuels de mon corps contrairement à sa loi, c’est souiller son saint temple, car, depuis mon baptême en Christ, son Esprit habite en moi. Paul nous exhorte en 1 Corinthiens 6.18-20 :

« Fuyez l’impudicité. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à l’impudicité pèche contre son propre corps. Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-même ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. »

Toute personne a intérêt à se conserver pure sexuellement, pour sa propre protection contre le SIDA et d’autres maladies, pour le bonheur de son mariage, et pour ne pas exciter la colère de son Créateur. Le chrétien a, en plus, le désir de conserver son corps dans un état digne de l’hôte divin qui demeure en lui, le Saint-Esprit. Se conserver pur veut dire qu’on reste vierge jusqu’au mariage, et qu’on est fidèle à son conjoint après s’être marié.

B. B.
(Dans Vol. 8, No. 2)

Êtes-vous troublé par des péchés sexuels?

Solange est une jeune collégienne. Pendant les vacances scolaires, elle a du mal à trouver de l’argent pour acheter la nourriture et les articles dont elle a besoin pour la rentrée. Elle n’arrive pas à trouver du travail, mais elle a découvert que les jeunes hommes lui donnent de l’argent et des habits si elle couche avec eux. Quand elle couche avec les hommes, ils lui donnent ce qu’elle veut. Bientôt Solange se trouve enceinte. Que fera-t-elle ? Elle a peur d’en parler à ses parents. Elle fait des rêves terrifiants et se sent très coupable.

Richard est un homme marié qui a un bon emploi et de beaux enfants. Au service il y a une jolie jeune femme qui travaille comme secrétaire. Richard aime la femme et lui fait des cadeaux. Elle devient sa camarade. Richard se croit heureux jusqu’au jour où sa femme apprend qu’il a cette amie. Il revient du travail un jour et trouve que la maison est vide. Sa femme a pris les enfants, et elle est partie au village. L’affaire se termine par un divorce très désagréable, et Richard en est abattu.

Anne-Marie n’a pas de mari, mais elle a des amis qui lui donnent de l’argent, des pagnes et beaucoup d’autres choses. Un jour elle fait la connaissance d’un homme bien et les deux se marient. Au départ ils sont très heureux ensemble, mais le temps passe et Anne-Marie ne prend jamais de grossesse. Elle consulte un médecin qui lui dit qu’elle a une maladie vénérienne (maladie sexuellement transmissible) que ses amis lui ont transmise. Il dit qu’elle n’enfantera jamais. Anne-Marie se sent seule, et son existence devient toute triste.

Serge est un étudiant qui aime les soirées et qui aime coucher avec les filles. Finalement, il se marie, et sa femme et lui désirent faire des enfants. La femme fait un petit garçon, mais ce fils est aveugle et handicapé mentalement. Pourquoi ? Parce que l’une des camarades de Serge lui a passé une maladie sexuelle, et Serge l’a communiquée à son épouse. L’enfant a contracté la maladie de sa mère. Serge a rendu aveugle son propre fils.

Mes amis, de telles choses se produisent dans la vie plusieurs fois chaque jour. Ni ces comportements ni leurs conséquences ne sont nouveaux. La Bible parle de la débauche ou fornication, de l’adultère, de la lasciveté et d’autres formes de péché sexuel. Dans sa parole Dieu nous met en garde contre le mal que produit le péché sexuel :

Osée 4.1-11 les péchés sexuels détruisent le pays
Proverbes 6.32 l’adultère détruit l’âme
Proverbes 29.3 les péchés sexuels nous rendent pauvres
Proverbes 30.20 les péchés sexuels endurcissent le cœur

Au commencement, Dieu créa l’homme et la femme pour qu’ils soient ensemble et deviennent « une seule chair ». Les relations sexuelles entre le mari et sa femme sont saintes et bonnes (Genèse 2.21-25; 1 Corinthiens 7.2-5; Hébreux 13.4). Cependant, les relations sexuelles ne doivent avoir lieu qu’entre deux époux. Dieu nous dit clairement que les rapports sexuels en dehors du mariage constituent un péché – ils font perdre l’âme. Les passages suivants soulignent cette idée et valent la peine d’être lus : Matthieu 5.27,28,32; Galates 5.19-21; 1 Corinthiens 6.9,10,18-20; 1 Thessaloniciens 4.3-5. Si nous désobéissons à la loi de Dieu, nous serons séparés de Dieu par le péché et nos vies seront remplies de confusion.

Mais certains disent qu’il faut exercer notre corps sexuellement même si nous ne sommes pas mariés, sinon nous tomberons malades. Qui vous a créé ? N’est-ce pas Dieu ? Puisque c’est Dieu qui nous a créés, c’est lui qui sait ce qui est mieux pour nous – Jérémie 10.23; 1 Corinthiens 6.13. Le corps est pour le Seigneur et non pour le péché. Nous ne devons pas nous laisser diriger par les convoitises de la chair (1 Jean 2.15,16).

Certains disent qu’il faut être sûr que la fille que l’on se propose d’épouser n’est pas stérile, sinon, le mariage sera un échec. Mes amis, les enfants sont une bénédiction de la part de Dieu (Psaume 127.3), mais faire des enfants n’est pas ce qui est le plus important dans le mariage. Adam et Ève ont été faits l’un pour l’autre, et non seulement pour se reproduire (Genèse 2). La Bible nous parle de plusieurs mariages sans enfants qui étaient pourtant de bons et solides mariages (Genèse 17.15-19; 29.30,31; 1 Samuel 1.4-8; Luc 1.5-7). Dieu a donné des enfants à ces couples par la suite, mais leurs mariages étaient complets sans enfants. Jésus n’a jamais admis la stérilité comme cause valable du divorce (Matthieu 19.9). Il nous faut comprendre que Dieu veut que l’on se marie afin de jouir de la compagnie et l’amour l’un de l’autre même sans enfants. En Éphésiens 5.22-31, l’apôtre Paul nous a laissé l’un des plus beaux passages portant sur l’union merveilleuse du mari et de la femme, mais il ne dit rien des enfants. Les enfants n’assurent pas la réussite d’un mariage. Nous sommes bénis d’avoir des enfants, mais nous ne pouvons ni chercher une grossesse avant le mariage ni rompre les liens du mariage à cause de l’absence d’enfants. Si nous faisons ainsi, nous n’aurons pas la faveur de Dieu.

D’autres disent : « Si j’aime vraiment mon ami ou fiancé, je dois le démontrer en lui faisant l’amour. » Ou bien : « J’ai besoin de savoir si cette fille peut me plaire sexuellement. » Les amis et frères, les rapports sexuels n’égalent pas l’amour. L’amour entre un homme et une femme devrait croître progressivement ; il comportera un jour les rapports sexuels dans le mariage. Mais coucher ensemble n’est pas une preuve de l’amour. Si vous voulez vraiment plaire à votre futur mari, étudiez les Écritures avec lui pour l’aider à s’approcher de Dieu. Alors vous pourrez construire votre relation sur le fondement spirituel de respect mutuel. Aucun homme ne devrait s’attendre à ce qu’une fille lui « prouve » son amour par les rapports sexuels. En quoi cela constitue-t-il une preuve ? C’est de l’égoïsme de la part de l’homme. Des liens basés sur la seule satisfaction de la chair ne sont pas forts et sont capables de disparaître en peu de temps. Quand un homme désire beaucoup le foufou, il ne pense qu’au foufou et au fait qu’il a faim. Dès qu’il a mangé et qu’il est satisfait, il ne veut plus de foufou. Ne bâtissez pas votre mariage sur les rapports sexuels, car il s’écroulera. (Un exemple de ce principe concernant l’appétit sexuel se trouve en 2 Samuel 13.1-18.)

De nos jours il semble que les gens se servent librement des rapports sexuels pour obtenir des choses ou juste pour se satisfaire eux-mêmes. Ils sont donc pris au piège de Satan. Considérons quelques-uns des problèmes occasionnés par le péché sexuel :

1. Le péché sexuel attriste l’Esprit de Dieu. En effet, le corps du chrétien est le temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 6.19). Quand nous abusons de notre corps par les péchés sexuels, nous attristons l’Esprit Saint (Éphésiens 4.30).

2. Les péchés sexuels détruisent les mariages et d’autres relations personnelles. Les foyers sont brisés et ruinés. Les enfants sont blessés et confus. Il y a des grossesses non voulues et des divorces. L’avortement (le meurtre des bébés pas encore nés) peut détruire la vie des parents aussi.

3. Le péché sexuel peut provoquer des maladies telles que le SIDA et la gonorrhée. On peut attraper ces maladies après s’être couché une seule fois avec une personne contaminée. Souvent on ne sait pas que l’on est atteint de la maladie. Ces maladies causent beaucoup de souffrances, la cécité, la folie, et même la mort. Très souvent, de telles maladies provoquent la stérilité. Il est un fait établi qu’en Afrique de l’Ouest la maladie vénérienne fait que 10 à 15 % des femmes sont frappées de stérilité ou éprouvent de grandes difficultés à devenir enceintes.

4. Les péchés sexuels nous font perdre notre dignité et éprouver des sentiments de culpabilité. Ceci est dû au fait que nous faisons ce qui n’est pas juste et que Dieu ne nous a pas créés pour vivre de cette manière-là.

Il faut nous décider de vivre dans la pureté et de ne pas participer aux activités sexuelles avant le mariage ; ainsi nous serons en conformité avec le dessein de Dieu. Alors nous pourrons entrer dans le mariage avec un cœur et un corps purs. Ainsi pourrons-nous nous donner complètement à notre mari ou à notre femme. Maîtrisons-nous et abstenons-nous d’activité sexuelle jusqu’à ce que les démarches pour notre mariage soient achevées. Ne négligeons pas les rites coutumiers exigés dans nos communautés. Alors nous aurons l’assurance que nous sommes purs et que l’acte sexuel est saint et acceptable. N’ayons pas peur d’enseigner à nos enfants la voie de pureté que Dieu recommande à tous et de les avertir des tentations auxquelles ils feront face. Dieu parle de la sexualité dans la Bible (Lévitique 18-20, Proverbes 7, Cantiques des Cantiques, 1 Corinthiens 7) ; ne craignons donc pas d’en parler dans nos familles. Donnons l’instruction qui convient (Deutéronome 6.7). Rappelez-vous aussi que si les péchés sexuels vous ont posé un problème, vous pouvez vous détourner de ces péchés et demander pardon à Dieu. Le Seigneur peut et veut pardonner (Éphésiens 4.32; 1 Corinthiens 6.9-11).

Le monde entier semble marcher au rythme des désirs charnels, mais nous ne devons pas suivre cette mauvaise voie. Nous devons nous détourner du péché et marcher dans la voie de pureté. Vivons selon la parole de Dieu. Gardons les rapports sexuels dans le mariage comme Dieu le demande. Si vous avez des problèmes, priez, et Dieu vous aidera (Philippiens 4.6). Fuyez la tentation (1 Corinthiens 10.13; 2 Timothée 2.22). Consacrez-vous à ce qui est pur (Philippiens 4.8; 2 Corinthiens 7.1).

Dan McVEY
(Dans Vol. 2, No. 6)