«Une place et un nom préférables à des fils et à des filles»

Le désir de faire des enfants

Cela fait plusieurs années maintenant, mais je me la rappelle clairement, même aujourd’hui – la voix peinée d’un frère en Christ qui s’apprêtait à abandonner son épouse stérile afin de se lier à une autre femme. Conscient de la culpabilité de l’acte qu’il posait, mais excessivement frustré par son épreuve, il s’exclama : « D’abord, je suis pauvre ; et en plus, je n’ai pas d’enfants. Je ne peux plus le supporter ! »

Pourquoi vouloir des enfants à ce point-là ? Les raisons sont nombreuses. Les enfants apportent souvent une joie profonde. Leur beauté, leur innocence, leurs rires, leur amour sans façon, leur besoin d’être aimés et protégés, et beaucoup d’autres traits nous attirent et suscitent en nous des sentiments de tendresse et de générosité. Nous voulons des enfants pour les aimer, et cela est bon et normal, et presque universel. Selon les croyances et les valeurs de la société dont nous faisons partie, d’autres facteurs peuvent renforcer le désir de faire des enfants. La femme qui n’est pas capable de prendre grossesse et porter à terme un enfant peut être peinée autant pour son mari que pour elle-même, car elle veut lui donner le plaisir d’être un père. Malgré ses assurances au contraire, elle peut croire qu’il l’aimerait davantage si elle arrivait à lui donner des enfants. Quand la faute est chez l’homme, il peut avoir le sentiment que sa masculinité est mise en cause, et que, compte tenu de son infertilité, il est « moins homme ». Le fort désir de petits-enfants chez les parents d’un couple frappé par la stérilité représente une pression supplémentaire, surtout si les « grands-parents en attente » n’ont pas d’autres enfants qui puissent satisfaire leur désir de petits-enfants. (Si, par contre, le frère de celui qui n’arrive pas à leur donner des petits-enfants en fait, le problème de favoritisme et de jalousie risque de se poser.) Dans les sociétés plus traditionnelles, on veut des enfants aussi pour qu’ils aident aux travaux champêtres.

Certains veulent des enfants pour ne pas être isolés et sans soutien dans leur vieillesse. D’autres s’attachent à des croyances selon lesquelles les descendants sur terre servent les ancêtres déjà disparus. Avec de telles idées, il ne faut absolument pas que la lignée s’arrête, car le bonheur dans l’au-delà dépend de ceux qui resteront. D’autres encore craignent surtout le mépris et la moquerie de leurs voisins.

Les tentations suscitées par la stérilité

L’absence d’enfants dans un foyer où ils sont très voulus fait souffrir sur le plan émotionnel d’un désir profond qui n’est jamais satisfait, surtout si des grossesses qui offrent de l’espoir se terminent à chaque fois par de fausses couches. On lutte avec des sentiments d’insécurité, d’échec, ou même de culpabilité. La fête des Mères ou la fête des Pères, la fierté d’un(e) ami(e) à l’égard de son propre enfant, et même les questions bien intentionnées de la part des connaissances qui veulent savoir quand le couple compte faire un enfant – toutes sortes de situations innocentes finissent par réveiller la douleur des couples sans enfants.

Cet état des choses constitue une sérieuse épreuve de la foi de ces couples. Satan se sert souvent de la situation pour les faire tomber dans le péché. Nous avons déjà évoqué le cas d’un frère qui a délaissé sa femme afin de trouver une autre qui pourrait lui donner un enfant. Parfois, les parents du mari d’une femme stérile mettent une pression sur lui afin de renvoyer son épouse, ou (au moins en Afrique) d’en prendre une deuxième. Pareillement, les parents d’une femme dont le mari ne peut pas la rendre enceinte essaient souvent de pousser leur fille à trouver un autre mari. Encore, certains célibataires, voulant à tout prix avoir des enfants, mais n’ayant pas encore eu la possibilité de se marier, trouvent préférable de faire des enfants dans la fornication que de ne pas en faire du tout.

En plus des tentations au divorce, au péché sexuel, ou à la polygamie, il y a d’autres dangers. L’Ancien Testament mentionne souvent un faux dieu adoré par les voisins des Israélites, un dieu du nom de Baal. C’était un « dieu de fertilité », censé offrir de bonnes récoltes, la multiplication du bétail, et bien sûr, des enfants. Les Israélites se rendaient trop souvent infidèles envers l’Éternel par la participation au culte de Baal et de ses « femmes », Ashérah, Astarté, et d’autres. Les religions païennes de nos jours séduisent les hommes par la même sorte de promesses. Si l’on n’arrive pas à faire des enfants, il est recommandé par certains d’adorer les esprits du marigot, de se procurer une statuette magique, ou de consulter tel ou tel charlatan.

Certains n’oseraient jamais se rendre auprès d’un praticien idolâtre pour obtenir des enfants, mais ils mettent leur confiance en des soi-disant « prophètes » que l’on retrouve dans des Églises renommées pour les miracles. Puisque ces personnes emploient le nom de Jésus, ceux qui sont spirituellement imprudents les suivent dans l’espoir d’une solution au problème de l’infertilité, sans contrôler l’enseignement et sans reconnaître qu’il y a « des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses serviteurs aussi se déguisent en ministres de justice » (2 Cor. 11.13-15). Ils se laissent ainsi séduire par les fausses doctrines de ces faux prophètes, et ils sont perdus.

Enfin, d’autres sont vaincus par l’amertume envers Dieu, qui n’exauce pas leurs prières de la manière qu’ils veulent. Ils ne peuvent pas comprendre pourquoi, malgré leurs efforts de lui être fidèles, Dieu ne leur donne pas d’enfants, alors qu’il en donne plusieurs à des non-croyants qui sont parfois négligents ou même brutaux envers ces chers petits êtres que Dieu leur a confiés. Ces personnes découragées et scandalisées considèrent que Dieu est injuste, capricieux ou méchant, et ils ne veulent plus le servir.

Compte tenu de la gravité de l’épreuve spirituelle et du fait que le taux d’infertilité atteint selon le pays ou la région entre 10 % et 40 % des couples, ce problème mérite bien notre réflexion.

Conseils pour ceux qui n’ont pas d’enfants

1. Reconnaissez que c’est Dieu qui donne les enfants.

« Des fils sont un héritage de l’Éternel » (Psaume 127.3). Tellement Rachel, la femme du patriarche Jacob, voulait-elle être mère, elle s’écria un jour à son mari : « Donne-moi des enfants, ou je meurs ! » (Gen. 30.1). Jacob répondit qu’il n’était pas « à la place de Dieu ». En effet, c’est Dieu qui décide, finalement, de donner ou de ne pas donner des enfants, et c’est à lui qu’il faut les demander. Nous lisons en Genèse 25.21 : « Isaac implora l’Éternel pour sa femme, car elle était stérile, et l’Éternel l’exauça : Rebecca, sa femme, devint enceinte. » Le premier livre de Samuel commence par l’histoire d’une autre femme stérile, Anne, épouse d’Elkana. Anne avait une coépouse, Peninna, qui avait des enfants et prenait plaisir sans cesse à vexer Anne et l’humilier de n’avoir pas d’enfant. Dans « l’excès de sa douleur et de son chagrin », Anne pria longtemps pour demander un fils et « répandait son âme devant l’Éternel » (1 Sam. 1.10-16). Dieu écouta sa prière et lui donna un fils, qu’elle nomma Samuel, qui veut dire « demandé à l’Éternel ».

Quels que soient nos problèmes, nous devons apprendre à les confier tous à Dieu. « Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâce. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ » (Phil. 4.6,7). Quand nous confions une affaire au Seigneur, il va sans dire que nous renonçons à tout recours à d’autres puissances spirituelles. Les animistes attribuent parfois leurs enfants aux eaux qu’ils ont adorées ou aux objets magiques qu’ils ont acquis. Mais le chrétien regarde vers Dieu qui seul donne la vie.

En reconnaissant que c’est Dieu qui donne des enfants, nous acceptons aussi que Dieu ait le droit de refuser les enfants à quelqu’un. Quand nous prions, nous demandons toujours selon sa volonté (1 Jean 5.14). Comme Jésus, nous disons : « Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne » (Luc 22.42). Il y a des fois où, dans sa souveraineté et son omniscience, Dieu permet à ses enfants de souffrir. Nous devons, dans de tels cas, supporter la souffrance et continuer de faire ce qui est bien (1 Pierre 2.20). Dieu connaît les projets qu’il a formés sur nous (Jér. 29.11), et il se peut que les enfants ne soient pas la bénédiction que nous pensons (voir 1 Cor. 7.26-31). Peut-être qu’il veut cultiver en nous la compassion, pour que nous ayons de la sympathie pour d’autres qui souffrent de l’infertilité (voir 2 Cor. 1.3,4). Il se peut que Dieu ne nous accorde pas nos propres enfants parce qu’il veut que nous soyons pleinement disponibles pour nous occuper des orphelins ou des enfants négligés. Il est possible que Dieu soit en train d’éprouver notre fidélité ou notre soumission envers lui en nous faisant attendre ou en nous refusant ce que nous désirons. Quand vous êtes tenté d’être infidèle envers Dieu dans votre désir d’avoir des enfants, souvenez-vous des paroles du Christ : « Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi » (Matthieu 10.37). Soyons soumis, acceptons sa volonté, et faisons-lui confiance. Notre Père divin sait mieux que nous ce qu’il convient de nous accorder.

2. Apprenez à compter sur Dieu pour vos besoins.

« Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. » (1 Pierre 5.7)

« Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. C’est donc avec assurance que nous pouvons dire : Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien. » (Héb. 13.5,6)

« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Matt. 6.33)

Ne soyez pas angoissé concernant votre avenir simplement parce que vous n’avez pas d’enfants. Croyez aux promesses de votre Dieu. Vous n’avez pas besoin de savoir d’avance par quel moyen il pourvoira à vos besoins. Sachez seulement qu’il a tous les moyens. Que vous ayez des enfants ou pas, il veut que votre confiance soit placée, non pas en vos enfants ou vos économies ou la caisse de prévoyance sociale, mais en lui. Cela ne signifie pas que les enfants ne doivent pas subvenir aux besoins de leurs parents âgés ou que le chrétien ne devrait pas contribuer à la caisse de prévoyance. Mais nous ne devons ni vivre dans l’inquiétude ni douter du pouvoir de notre Dieu de prendre soin de nous. Les enfants sur lesquels nous comptons peuvent mourir avant nous, la banque où nous mettons nos économies peut faire faillite, et les gouvernements sont parfois incapables de payer les fonctionnaires et les retraités. Seul l’Éternel est un rocher solide sur lequel on peut compter au milieu de tous les problèmes de la vie. Qu’il soit votre seul appui.

3. Mettez l’accent sur l’éternité.

« J’estime que ce que nous souffrons dans le temps présent ne peut pas se comparer à la gloire que Dieu nous révélera. » (Romains 8.18)

« Car nous portons notre attention non pas sur ce qui est visible, mais sur ce qui est invisible. Ce qui est visible ne dure que peu de temps, mais ce qui est invisible dure toujours. » (2 Cor. 4.18)

Il y a toutes sortes de souffrances dans cette vie : la douleur, la maladie et la faim, sans parler des souffrances morales infligées par la méchanceté des autres. Pour certains, la peine d’être privés d’enfants est une grande souffrance. Mais tous ces problèmes perdront leur importance dans l’éternité ; ils font souffrir, mais ils sont passagers. La Parole de Dieu nous encourage souvent à trouver de la force et de la consolation dans l’espérance de la gloire éternelle, cette espérance que nous possédons à cause de Jésus-Christ, notre sauveur.

4. Ne méprisez pas les « grâces plus excellentes » que Dieu accorde.

Quelle que soit la joie qu’apporte un bébé, il y a des bénédictions plus grandes que le fait d’avoir des enfants.

En Ésaïe 56.3-5 Dieu parle d’une situation qui existerait à Jérusalem après le retour des Juifs de leur captivité à Babylone : les eunuques (hommes castrés, peut-être par leurs anciens maîtres babyloniens) seraient découragés par le fait qu’ils ne pouvaient pas procréer et « continuer de vivre » à travers leurs descendants. Leur nom serait perdu en Israël. Voici ce que Dieu leur dit :

« Que l’eunuque ne dise pas : Voici, je suis un arbre sec ! Car ainsi parle l’Éternel aux eunuques qui garderont mes sabbats, qui choisiront ce qui m’est agréable, et qui persévéreront dans mon alliance, je donnerai dans ma maison et dans mes murs une place et un nom préférables à des fils et des filles ; je leur donnerai un nom éternel, qui ne périra pas. »

Le contexte de ce passage et la référence au sabbat montrent que Dieu s’adressait premièrement à des hommes qui vivaient sous l’ancienne alliance et les assurait que sa faveur ne dépendait pas de leur fécondité physique, mais de leur fidélité envers sa parole. Il est certain, néanmoins, que le principe s’applique aux serviteurs de Dieu sous la nouvelle alliance qui sont, eux aussi, dans l’impossibilité de faire des enfants. La place et le nom préférables à des fils et des filles, c’est bien la faveur de Dieu et la vie éternelle avec lui dans le royaume des cieux. Avec de telles promesses, pourquoi se lamenter de ne pas avoir pu « laisser une trace » (en forme d’enfant) sur cette terre qui est destinée, de toute façon, à être consumée par le feu quand le Seigneur reviendra ? Pourquoi tenir forcément à vivre à travers mes enfants quand je vivrai moi-même pour toujours ?

Le chrétien ne devrait pas craindre l’isolement, sachant qu’il a une famille spirituelle, qui est l’Église. Jésus lui-même (qui, à propos, n’a pas eu d’enfants physiques) a dit : « Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, et ma mère » (Marc 3.35). Se référant encore à la famille spirituelle, il dit en Marc 10.29,30 :

« Il n’est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, ne reçoivent au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. »

Beaucoup de personnes trouvent un sens à leurs activités quotidiennes quand ils pensent au fait qu’ils pourvoient aux besoins de leurs enfants ou leur donnent une éducation pour leur bonheur futur. Mais en tant que chrétiens, appelés à faire du bien à tous les nécessiteux et à partager l’Évangile avec tous ceux qui ont besoin du salut, nous avons un travail noble à faire, que nous ayons des enfants ou pas. Si nous sommes occupés à ces tâches qui honorent notre Sauveur bien-aimé, nos vies sont remplies de sens et de satisfaction.

« Il nous a rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance… nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ, soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Cor. 3.6; 5.20)

5. Refaites votre façon de penser au sujet du mariage, des enfants et de ce qui donne une valeur à votre vie.

Rappelez-vous que Dieu a déclaré que ce qu’il avait créé était « très bon » et que l’homme et la femme étaient « une seule chair » AVANT qu’ils n’aient eu des enfants. Ne pensez pas qu’un mariage sans enfants soit un mariage incomplet. Considérez les enfants, non comme une assurance-retraite, mais comme des objets d’amour et une responsabilité devant le Seigneur. N’évaluez pas votre valeur en tant qu’homme ou femme en fonction de votre capacité de vous reproduire, mais en fonction du grand prix que Dieu a payé pour vous racheter : le sang de Jésus-Christ.

B. B.
(Dans Vol. 8, No. 6)

Voir aussi L’enfant prêté par Dieu.


Une grâce plus excellente

Je n’ai pas fait venir des enfants dans le monde, mais j’ai donné de l’amour à des enfants qui en avaient besoin.

Je n’ai pas physiquement engendré d’enfant, mais par l’évangile j’ai « engendré » plusieurs pour qu’ils aient la vie éternelle.

Je n’ai pas l’espoir que mon enfant réussira dans la vie et s’occupera de moi dans ma vieillesse, mais j’ai la certitude que Celui à qui appartient toutes choses ne m’abandonnera pas.

Je ne suis pas honoré(e) par les gens du monde, mais j’ai la faveur de Dieu à cause de ma fidélité et de sa grâce.

Je ne laisserai pas d’enfants pour marquer mon passage sur cette boule de poussière, mais j’ai une demeure éternelle dans le ciel.

Les baals

Les Baals étaient des dieux adorés par les habitants du pays de Canaan que l’Éternel donna à la nation d’Israël. Ils étaient adorés par les peuples voisins également. Le nom « baal » veut dire « maître » ou « propriétaire ». En effet, Baal était considéré comme maître de la nature. (Dans certains cas, le nom indique un dieu local, le maître de telle ville, telle montagne ou telle rivière.) Baal était souvent associé à Achéra, une déesse de la fécondité. (Le mot achéra peut aussi désigner le tronc d’arbre ou le poteau sacré qui représentait la déesse.) Les temples ou lieux d’adoration de ces deux divinités étaient souvent côte à côte.

Deux aspects très répréhensibles de ce culte idolâtre étaient la débauche et les sacrifices humains. Pour pousser Baal à agir et rendre fertiles les champs et fécond le bétail, on commettait des actes d’immoralité sexuelle dans son temple. Les prêtresses étaient toutes des prostituées. Nombres 25.1-3 décrit comment les Israélites provoquèrent la colère de Dieu en participant à cette forme d’idolâtrie.

On croyait que Baal pouvait donner ou détruire la vie. Pour l’apaiser, des sacrifices lui étaient offerts, même des enfants qui étaient brûlés au feu. Les Israélites se rendirent coupables de ces actes criminels aussi (Jérémie 19.5), et cela malgré des avertissements très clairs de la part de Dieu, tels que Deutéronome 12.29-31.

Depuis le temps des juges (Juges 2.11-13) jusqu’à ce que les Israélites soient emportés en captivité par les Babyloniens (2 Chroniques 36.14-17), soit pendant plus de 700 ans, les prophètes de Dieu luttèrent contre l’adoration de Baal. Par moment le peuple était plus ou moins fidèle à l’Éternel, mais Baal était pour eux un piège toujours présent. Ce conflit entre l’Éternel et Baal se voit à travers la plus grande partie de l’Ancien Testament.

Peu avant l’invasion de Nebucadnetsar, roi des baByloniens, Dieu promit en Sophonie 1.4 : « J’étendrai ma main sur Juda, et sur tous les habitants de Jérusalem ; j’exterminerai de ce lieu les restes de Baal, le nom de ses ministres et les prêtres avec eux. »

Effectivement, après le retour des Juifs dans leur pays à l’issue des 70 ans de captivité en Babylonie, on n’entendit plus parler de Baal. Les Juifs cessèrent définitivement de lui rendre un culte.

Le dieu Baal n’est donc plus adoré, et rares de nos jours sont ceux qui servent leurs dieux par la prostitution. Les sacrifices humains aussi sont devenus moins fréquents que dans le passé. Et pourtant, les hommes tombent toujours dans les mêmes péchés que les Israélites d’autrefois :

1. Ils attribuent à leurs faux dieux ce qui se fait en réalité par l’Éternel. Israël a dit : « J’irai après mes amants, qui me donnent mon pain et mon eau, ma laine et mon lin, mon huile et ma boisson. » L’Éternel a répondu : « Elle n’a pas reconnu que c’est moi qui lui donnais le blé, le moût, et l’huile ; et l’on a consacré au service de Baal l’argent et l’or que je lui prodiguais. » (Osée 2.7,10). Nombreux sont ceux qui remercient un fétiche, un esprit ou un charlatan pour les bienfaits que Dieu seul accorde.

2. Ils cherchent à introduire dans le culte de l’Éternel des pratiques employées par les voisins païens dans le service de leurs idoles. Dieu dit à Israël :

« Garde-toi de te laisser prendre au piège en les imitant… Garde-toi de rechercher leurs dieux et de dire : Comment ces nations servaient-elles leurs dieux ? Moi aussi, je veux faire de même. Tu n’agiras pas ainsi à l’égard de l’Éternel, ton Dieu […] Vous observerez et vous mettrez en pratique toutes les choses que je vous ordonne ; vous n’y ajouterez rien, et vous n’en retrancherez rien. » (Deutéronome 12.30-32)

De même aujourd’hui, Dieu conseille à son peuple de ne pas aller plus loin que le Nouveau Testament pour chercher les moyens de lui plaire (2 Jean 9; 2 Pierre 1.3,4; Apocalypse 22.18,19).

Ne soyons pas comme Israël infidèle. Celui qui connaît le seul vrai Dieu et sa Parole a tout ce qu’il lui faut.

B. B.
(Dans Vol. 2, No. 5)