Le mythe des rapports protégés

J’ai perdu quelqu’un qui m’était très cher. Pendant plus de dix ans, il avait participé activement à toutes les activités de l’Église ; il prêchait, il encourageait, il conduisait des cantiques, il jouait dans les matchs de football que les frères organisaient pour passer du temps ensemble, il rendait visite aux autres, il évangélisait, il était un modèle d’engagement envers le Seigneur. Pour moi personnellement, ce frère en Christ a été comme un membre de ma famille. Il y avait un amour sincère et profond entre nous.

Pendant deux semaines de sa maladie, il vivait avec ma famille pour que nous nous occupions de lui. Nous avons vu ses souffrances de près, et nous avons souffert avec lui. Nous gardons de précieux souvenirs de ce frère bien-aimé.

Ce que je vais vous dire ici n’enlève rien à l’amour que nous avons eu pour lui. Je crois, cependant, qu’il est nécessaire de vous le dire, parce que nous avons des leçons à apprendre.

Mon frère est mort du SIDA. Quand il est devenu complètement fou, quand il se faisait insulter dans la rue à cause de ses comportements bizarres, quand on le voyait entrer et sortir de la salle de réunion une douzaine de fois pendant une étude biblique, lentement et en traînant les pieds, c’est le SIDA qui en était la cause. Quand il se plaignait des plaies dans la bouche et des plaies sur ses parties privées, quand il disait : « Ma peau est gâtée », c’était à cause du SIDA. Quand il faisait la diarrhée jusqu’à une douzaine de fois dans la nuit et vomissait quand il voulait manger, c’était le SIDA. Et quand il est mort à l’âge de 30 ans, laissant une mère inconsolable, c’était le SIDA.

Le vrai ennemi : le péché

Comprenez-moi, le SIDA n’est pas le vrai ennemi. C’est le péché. Une semaine avant sa mort, mon frère bien-aimé a confessé qu’il avait commis la fornication. Il l’avait commis avant de devenir chrétien, mais il l’a aussi commis tout au long de sa vie chrétienne. Il avait très bien caché son péché de nous autres, mais il ne pouvait pas en cacher les conséquences. Il avait eu des rapports avec plusieurs filles, mais avec une il avait continué pendant neuf ans ! Celle-là est morte du SIDA trois mois avant notre frère. Dieu seul sait qui a infecté qui.

J’ai connu plusieurs autres frères et sœurs en Christ qui sont morts du SIDA. Généralement, la cause de leur mort n’était pas connue de l’entourage de ces personnes, surtout parce qu’elles craignaient d’être abandonnées.

J’ai donc beaucoup pensé au SIDA et à ce problème d’immoralité si répandue, même chez des gens qui sont, à part ce péché, des chrétiens très fidèles. (Bien entendu, il y a des innocents infectés du SIDA : des nouveau-nés qui naissent avec la maladie, ceux qui ont reçu des transfusions de sang contaminé, et des conjoints dont les partenaires infidèles les ont infectés. Nous parlons plutôt de ceux qui se font infecter par leurs propres rapports sexuels en dehors du mariage.) Mon but dans cet article n’est pas d’honnir la mémoire de ceux qui sont morts, mais d’en tirer des leçons. Il est évident, en effet, qu’il y en a beaucoup dans l’Église qui vivent dans le péché sexuel. Il est douloureux de penser à ce qui est arrivé à mon frère, mais l’Ecclésiaste 7.2 dit : « Mieux vaut aller dans une maison de deuil que d’aller dans une maison de festin ; car c’est là la fin de tout homme, et celui qui vit prend la chose à cœur. »

Étant en quelque sorte dans la maison de deuil, je voudrais qu’on prenne à cœur une leçon concernant le SIDA. Il faut qu’on apprenne comment éviter le sort qui vient d’être décrit. La manière de l’éviter n’est pas ce qu’on appelle souvent « les rapports protégés », cette expression que nous entendons et voyons dans les campagnes de sensibilisation contre le SIDA : les pancartes, les affiches, les propos sur la radio, etc. En fait, toute cette propagande sert à répandre un mythe. Elle fait penser aux paroles de Jérémie 6.14 concernant les faux prophètes de son temps : « Ils pansent à la légère la plaie de la fille de mon peuple : Paix ! Paix ! disent-ils ; et il n’y a point de paix. » Le mythe des rapports protégés fait penser également aux paroles de 2 Timothée 4.3,4 :

« Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »

Ceux qui prônent l’emploi des préservatifs comme protection contre le SIDA ne font que donner un message calculé pour plaire aux auditeurs. On sait fort bien que la moralité biblique est la seule façon très sûre d’éviter les maladies sexuellement transmissibles, mais on estime que les jeunes « détourneront l’oreille » d’une telle idée.

Les préservatifs sont incapables de protéger contre le SIDA

Contrairement à ce qu’on nous dit, les préservatifs, ou capotes, ne peuvent pas bloquer le passage du virus du SIDA. Ils ne sont pas même un moyen très sûr d’empêcher les grossesses. Premièrement, ils sont parfois défectueux. Ils échouent 26 % du temps parce qu’ils ne restent pas bien en place ou ils se déchirent. Deuxièmement, ils sont souvent inefficaces parce qu’ils sont utilisés incorrectement. Une étude aux États-Unis a trouvé que parmi une classe de femmes non mariées, les préservatifs n’empêchent pas la grossesse 44 % du temps. Troisièmement, l’emploi des préservatifs ne marche souvent pas parce qu’ils ne sont pas utilisés chaque fois. Certaines études, encore aux États-Unis, ont montré que seulement 5-17 % de la population utilise des préservatifs pour tous leurs rapports sexuels. (Même chez les couples où l’un des partenaires est infecté du SIDA – ceux qui auraient le plus intérêt à employer les préservatifs, 50 % ne les utilisaient pas pour tous leurs rapports sexuels. Une femme ne peut prendre grossesse qu’au maximum huit jours dans le mois, mais le SIDA se communique 365 jours par an. Une seule erreur après 500 rapports « protégés » suffit pour contracter la maladie.)

Une étude de jeunes aux États-Unis, réalisée de 1988 à 1995, montra que l’utilisation des préservatifs augmenta de 33 % au cours des années de l’étude. Le nombre de naissances (sans compter les avortements) parmi les adolescents non mariés augmenta de 31,2 % dans la même période. Encore on voit un indice de l’inefficacité des capotes. Mais on voit aussi un piège dans la distribution de préservatifs : elle incite à une activité sexuelle plus élevée.

Les préservatifs ne réussissent donc pas toujours à empêcher les grossesses. Ils ne sont pas un moyen efficace pour empêcher les maladies vénériennes, non plus.

Le 26 juillet 2001, deux associations qui représentent 10 000 médecins ont publié un rapport selon lequel les préservatifs sont « un peu efficaces » pour protéger les hommes contre la gonorrhée, mais qu’ils ne sont pas efficaces du tout pour protéger les femmes. En plus les préservatifs n’étaient efficaces ni chez les hommes ni chez les femmes pour combattre d’autres maladies sexuellement transmissibles (MST), à savoir la syphilis, l’herpès génital, la trichomonase, la chlamydiose, et le papillomavirus, qui, à propos, tue chaque année plus de femmes que le SIDA. Sachez que ces maladies peuvent provoquer, avant d’être guéries, la stérilité, qui demeure même après le traitement de l’infection. En plus, il y a aujourd’hui des espèces de gonorrhée qui résistent aux antibiotiques et que l’on ne peut donc pas soigner. Si les préservatifs ne protègent pas contre ces autres MST, il n’y a pas de raison pour croire qu’ils protégeront contre le SIDA.

Il n’est même pas possible de tester un préservatif pour voir s’il pourra empêcher le virus de passer. En effet, le virus est le dixième de la taille du plus petit trou que l’on puisse détecter. Il est 450 fois plus petit que le sperme, qui pourtant passe par certains trous dans les préservatifs.

Des chercheurs ont étudié les gants chirurgicaux faits de latex, la même matière utilisée dans les préservatifs. Ils ont trouvé des passages de cinq microns qui traversaient toute l’épaisseur de ces gants. (Il faut un million de microns pour faire un mètre.) Or, cinq microns est 15 à 50 fois plus large que le virus du SIDA.

Même les chercheurs professionnels sur la sexualité qui parlent souvent des « rapports protégés » savent que les préservatifs ne protègent pas. Lors d’une conférence qui réunissait 800 de ces chercheurs, pas un seul n’a soulevé la main quand on leur demanda s’ils feraient confiance à une capote pour les protéger en ayant des rapports avec une personne séropositive.

Retenons ceci : les rapports « protégés » ne le sont pas.

Beaucoup de personnes qui travaillent pour arrêter le fléau du SIDA n’insistent pas sur l’abstinence. Elles sont convaincues que les jeunes vont commettre la fornication de toute manière, quoi qu’on fasse ; recommander l’abstinence n’est donc pas, selon elles, une approche réaliste au problème. On pourrait faire la même remarque concernant l’emploi des préservatifs. Sur une période de 22 ans, le gouvernement américain a dépensé 2,5 milliards de dollars (l’équivalent de 1 300 milliards de francs CFA) pour promouvoir l’usage des préservatifs et l’idée des rapports protégés. Au bout de ce temps et cette dépense, 57 % des adolescents sexuellement actifs n’employaient JAMAIS de préservatifs, et beaucoup d’autres les employaient mal ou seulement de temps en temps. Pensez-vous que le pourcentage en Afrique ou ailleurs dans le monde soit plus élevé ?

Le message sur l’abstinence, par contre, n’est pas aussi inacceptable aux jeunes qu’on ne le pense. Beaucoup de jeunes écouteront l’appel à l’abstinence. Environ 50 % des lycéens aux États-Unis sont encore vierges, malgré la propagande sexuelle à laquelle ils sont tous les jours exposés. Selon une étude, 62,7 % pratiquent l’abstinence.

Lors d’un sondage de 1 000 filles de 16 ans ou moins qui n’étaient plus vierges, 85 % ont répondu qu’elles aimeraient apprendre à dire « non » aux rapports sexuels sans blesser l’autre personne. Dans un programme pour encourager l’abstinence à Washington, D.C., seul 1 % des participants ont pris grossesse, et 90 % ont réussi à s’abstenir totalement des rapports. Dans un autre programme, l’activité sexuelle a diminué de 54 %.

Supposez que votre fils ou fille était parachutiste, mais que la sorte de parachute qu’on lui donnait ne fonctionnait pas 50 % du temps. Diriez-vous simplement à votre enfant de mieux attacher la ceinture du parachute avant de sauter de l’avion ? Bien sûr que non ! Vous lui diriez : « Je t’en prie, ne saute pas ! Ta vie est dans le plus grand danger ! » Les préservatifs ne donnent aucune garantie de protection contre le SIDA. Mais supposez qu’ils marchaient 50 % du temps. Faudrait-il dire aux gens de toujours les utiliser quand ils font des rapports sexuels en dehors du mariage ? Pas du tout ! Il faudrait leur dire : « Je vous en prie, abstenez-vous. Votre vie même est en danger ! »

Ce que la Bible nous recommande

La loi de Dieu est assez simple : soit le mariage avec fidélité absolue au conjoint, soit l’abstinence totale. La Bible se réfère à plusieurs sortes de péchés sexuels par les termes « immoralité », « fornication », « débauche » ou « impudicité ». Ce sont des synonymes. Parmi les péchés sexuels sont les suivants : l’adultère (c’est-à-dire les rapports sexuels d’une personne mariée avec tout autre que son mari ou sa femme légitime), la prostitution, la polygamie (qui, si l’on veut bien voir, n’est qu’une forme d’adultère), l’inceste (ou rapports sexuels entre proches parents), les rapports homosexuels (c’est-à-dire entre deux hommes ou entre deux femmes), et la bestialité (c’est-à-dire des actes sexuels entre une personne et un animal). Bien que la plupart de ces choses soient pratiquées presque partout dans le monde, ces péchés sont très souvent reconnus comme tels. La majorité d’hommes n’approuvent pas l’adultère, la prostitution, l’homosexualité, l’inceste, et les autres. Mais il y a une autre forme de fornication qui est encore plus fréquente et souvent tolérée comme étant naturelle. Certains ne se rendent même pas compte qu’il s’agit d’un péché. Pourtant, quand la Bible emploie les mots « fornication » ou « impudicité », c’est souvent précisément de cette forme de péché sexuel qu’elle parle : il s’agit des rapports sexuels entre deux célibataires. Il s’agit parfois de rapports où aucun engagement à long terme n’est attendu. On peut donc avoir plusieurs partenaires sexuels au cours d’une année. De l’autre côté, il peut s’agir de ce que certains appellent le « concubinage », c’est-à-dire les rapports entre deux personnes qui vivent ensemble, même pendant des années, mais qui ne sont pas mariées. Tous ces comportements sont hors du plan de Dieu et condamnés par sa sainte loi.

Qu’est-ce que Dieu veut pour nous dans ce domaine ? Selon 1 Thessaloniciens 4.3-8 :

« Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification, c’est que vous vous absteniez de l’impudicité ; c’est que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et l’honnêteté, sans vous livrer à une convoitise passionnée, comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu ; c’est que personne n’use envers son frère de fraude et de cupidité dans cette affaire, parce que le Seigneur tire vengeance de toutes ces choses, comme nous vous l’avons déjà dit et attesté. Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification. Celui donc qui rejette ces préceptes ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Saint-Esprit. »

Dieu ne veut pas que nous soyons les esclaves de nos désirs sexuels, mais que nous en soyons les maîtres. Il ne veut pas que nous exploitions les autres, que nous nous servions des autres comme des objets pour satisfaire nos convoitises. Il veut que nous reconnaissions les principes de pureté sexuelle comme étant donnés par le Créateur de tout être humain, celui qui sait parfaitement ce qui est mieux pour nous ; ces règles ne sont pas l’invention de simples hommes qui veulent priver les autres de plaisir et satisfaction. Le péché sexuel, comme tout autre péché, est un refus de se soumettre à la volonté et la sagesse du Créateur ; c’est aussi une déformation, une corruption de la sexualité voulue par Dieu depuis le commencement. Ce don de Dieu qu’est la sexualité a pour but non seulement la procréation, mais aussi de rendre plus profonde et intime l’union de l’homme et son épouse ; c’est une expression de l’amour que l’on réserve exclusivement pour son conjoint, celui ou celle à qui l’on s’unit jusqu’à la mort.

Quelle est l’attitude de Dieu à l’égard des actes d’immoralité par lesquels la sexualité humaine est détournée de sa raison d’être, pervertie et dévalorisée ? Nous avons déjà vu dans le passage précédent, 1 Thessaloniciens 4, que Dieu « tire vengeance de toutes ces choses ». Hébreux 13.4 reprend la même idée : « Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères. » Ces péchés excitent sa colère. Colossiens 3.5-7 dit :

« Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. »

Pour Dieu, user des membres sexuels de mon corps contrairement à sa loi, c’est souiller son saint temple, car, depuis mon baptême en Christ, son Esprit habite en moi. Paul nous exhorte en 1 Corinthiens 6.18-20 :

« Fuyez l’impudicité. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à l’impudicité pèche contre son propre corps. Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-même ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. »

Toute personne a intérêt à se conserver pure sexuellement, pour sa propre protection contre le SIDA et d’autres maladies, pour le bonheur de son mariage, et pour ne pas exciter la colère de son Créateur. Le chrétien a, en plus, le désir de conserver son corps dans un état digne de l’hôte divin qui demeure en lui, le Saint-Esprit. Se conserver pur veut dire qu’on reste vierge jusqu’au mariage, et qu’on est fidèle à son conjoint après s’être marié.

B. B.
(Dans Vol. 8, No. 2)

Le chrétien et l’alcool

Le chrétien a-t-il le droit de boire de l’alcool ? Est-ce un péché que d’en goûter de temps en temps ou de prendre un peu de vin avec son repas si l’on n’exagère pas ? Ce que la Bible condamne, c’est l’ivrognerie et non pas la boisson elle-même, n’est-ce pas ?

Évidemment, nous ne devrions jamais aller au-delà de l’enseignement biblique et soutenir ce que la Bible n’affirme pas. Disons donc dès le départ que la Bible n’ordonne pas au chrétien de s’abstenir totalement de toute forme de boisson alcoolisée. Cela ne signifie pas que la Parole de Dieu nous laisse sans principes à suivre en ce qui concerne l’alcool. (Pareillement, la Bible ne condamne pas explicitement l’emploi de drogues telles que l’héroïne, la cocaïne et le hachisch, mais en vue de plusieurs principes bibliques on ne conclut pas que le chrétien peut s’en servir.) En fait, de nombreux chrétiens, voyant plusieurs dangers spirituels dans la consommation de l’alcool, choisissent de ne pas en boire du tout. Examinons quelques raisons pour cette position.

1. S’enivrer est un péché

a. Ce péché peut nous exclure du ciel.

En Galates 5.19-21 Paul énumère des « œuvres de la chair ». Parmi ces œuvres sont le péché sexuel (l’impudicité), la magie et l’ivrognerie. L’apôtre ajoute : « Je vous le dis d’avance comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. »

En Romains 13.12,13 Paul qualifie l’ivrognerie d’œuvre des ténèbres :

« La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin… de l’ivrognerie. »

En 1 Corinthiens 5.11 Paul dit que l’Église ne doit pas tolérer en son sein celui qui est un ivrogne :

« Maintenant ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. »

Dans le chapitre suivant il écrit : « Ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu » (1 Corinthiens 6.10).

L’ivrognerie elle-même est un péché, mais l’ivresse ouvre aussi la porte à beaucoup d’autres péchés. Nous ne voudrions pas que le pilote de notre avion ou le chirurgien qui doit nous opérer boive, même un peu, avant de faire son travail. Ces hommes doivent être sobres, vigilants et éveillés parce que notre vie est dans leurs mains. Ils doivent être conscients des dangers et réagir correctement et promptement. Celui qui est enivré est moins sensible aux dangers spirituels. Dans cette condition il est plus apte à commettre des péchés sexuels, insulter, devenir querelleur ou violent, gaspiller l’argent que Dieu lui confie, être négligent dans son travail, etc. Donc, « soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera » (1 Pierre 5.8).

b. C’est un péché rendu plus dangereux par le fait qu’on le commet sans s’en rendre compte.

Il y a des routes montagneuses qui font peur parce que le voyageur, s’il s’égare de la route du moindre degré, risque de tomber d’une falaise et de périr après une chute de plusieurs centaines de mètres. Si l’on voyage la nuit, on sera encore plus prudent parce qu’on ne voit pas le bord de l’abîme. On s’en tiendra le plus loin possible. La personne qui boit est comme celui qui voyage sur une telle route pendant la nuit ; il ne reconnaît pas le seuil de l’ivresse avant de le franchir ; il ne sait pas exactement à quel point il passera de l’état sobre à l’état ivre. Nombreux sont les buveurs qui disent très fort : « Je connais ma dose », quand les autres savent qu’ils l’ont déjà dépassée. Nombreux sont les accidents de la route provoqués par des chauffeurs qui ne croyaient pas qu’un ou deux verres pourraient les influencer. Ils comprennent trop tard que l’ivresse est relative. Si l’on boit un peu d’alcool, on est un peu ivre. Plus on boit, plus on s’enivre, mais un peu suffit pour changer le comportement, les réflexes, la pensée. C’est peut-être pour cela que Paul dit tout simplement : « Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche » (Éphésiens 5.18). Il ne dit pas de ne pas s’enivrer « trop » ou « à l’excès » ou « trop souvent ». Il dit : Ne vous enivrez pas. Tout court.

c. C’est un péché particulièrement apte à rendre esclaves ceux qui le pratiquent.

Notre idée n’est pas que l’ivrognerie soit plus coupable que tout autre péché aux yeux de Dieu, mais elle est plus séduisante que certains péchés. Proverbes 23.31-35 nous met en garde :

« Ne regarde pas le vin qui paraît d’un beau rouge, qui fait des perles dans la coupe, et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent, et par piquer comme un basilic. Tes yeux se porteront sur des étrangères, et ton cœur parlera d’une manière perverse. Tu seras comme un homme couché au milieu de la mer, comme un homme couché sur le sommet d’un mât : On m’a frappé,… je n’ai point mal !… On m’a battu,… je ne sens rien !… Quand me réveillerai-je ?… J’en veux encore ! »

L’alcool asservit, et il asservit beaucoup plus souvent qu’on ne le pense. En fait, une personne sur neuf qui commence à boire finit par être maîtrisé en quelque sorte par l’alcool. Même en France où le vin est si familier depuis tant de siècles et où l’on est censé reconnaître la valeur du vin sans en faire excès, on peut compter plus de 1 500 000 alcooliques.

Personne ne se met à boire avec l’intention de ressembler au soûlard dans la rue. Personne ne se met à boire avec l’idée de gâter son foyer, son travail ou sa vie. On se dit : « Cela ne m’arrivera jamais ! Je saurai arrêter à temps. » On a trop de confiance. Mais la Bible dit : « Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! » (1 Corinthiens 10.12).

d. C’est un péché que l’on ne commet jamais si l’on s’abstient de toute boisson alcoolisée.

Si un autobus sur neuf s’écrasait et tuait tous ses passagers, la plupart d’entre nous préférerait aller à pied pour se rendre au travail. On n’accepterait pas de risquer sa vie de cette manière. Pourquoi donc risquer notre âme en buvant de l’alcool quand nous pouvons boire autre chose ? Il y a un moyen qui est à 100 % sûr de nous garder de tomber dans l’abîme de l’ivresse – c’est de ne pas boire du tout. C’est la manière d’éliminer tout risque de ce péché qui empêche le coupable d’aller au ciel.

2. Si je bois de l’alcool, mon exemple pourrait inspirer mon frère à en boire. Étant peut-être plus faible devant l’influence de la boisson, il pourrait perdre son âme.

Peut-être que vous vous dites : « Mais j’ai déjà fait l’expérience. Je bois un peu, généralement avec un repas, je m’arrête à temps, et je n’ai jamais commis des bêtises sous l’influence de l’alcool. Je me sais capable de me maîtriser. » Cela est bien. Mais tous n’ont pas ce même don. D’autres personnes sont facilement asservies par l’alcool. Que vous le vouliez ou pas, par votre exemple vous pourriez encourager votre frère à emprunter un chemin qui, pour lui, sera très glissant. En vous voyant consommer de l’alcool, il se dira : « Jean est un bon chrétien, et je l’ai vu boire de l’alcool. C’est donc normal et je peux en faire autant. » Peut-être que vous lui avez même offert à boire. Étant plus faible, votre frère tombe dans l’ivrognerie et perd son âme.

Voilà pourquoi la Bible nous exhorte de faire très attention à notre exemple. « Sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté. » (1 Timothée 4.12).

« Mais quiconque entraînera la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi, il est préférable pour lui qu’on lui attache au cou une grosse meule et qu’on le précipite dans l’abîme de la mer. Malheureux le monde, qui cause tant de chutes ! Certes il est nécessaire qu’il y en ait, mais malheureux l’homme par qui la chute arrive ! » (Matthieu 18.6,7; TOB)

En Romains 14 l’apôtre Paul parle de certaines choses qui ne sont pas mauvaises en soi, mais qui peuvent être des pierres d’achoppement, c’est-à-dire provoquer la chute de quelqu’un. Par exemple, si une personne croit qu’un aliment est impur devant Dieu, et que vous le poussez à violer sa conscience en le mangeant, il commet du péché, bien que l’aliment ne soit pas défendu par Dieu. Il a péché parce qu’il a violé sa conscience. Et vous n’avez pas agi par amour, parce que vous l’avez influencé à pécher de cette manière.

« Mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d’achoppement ou une occasion de chute… Mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches pas selon l’amour : ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort… Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s’abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse. » (Romains 14,13,15,21)

3. Voir des chrétiens en train de boire de l’alcool peut nuire à la réputation de l’Église.

Dans certains endroits, il existe déjà une perception générale que les gens religieux ou spirituels ne prennent pas d’alcool. Que ce soit juste ou pas, on a souvent accusé les chrétiens d’hypocrisie quand on les a vus devant des boissons alcooliques. On ne prend pas le temps de déterminer si le chrétien s’enivre ; on s’en va rapporter qu’il « boit ». Cela peut être injuste, mais il y a un moyen très simple d’éviter cela et de préserver la bonne réputation de l’Église : ne pas boire d’alcool du tout.

« Exhorte de même les jeunes gens à être modérés, te montrant toi-même à tous égards un modèle de bonnes œuvres, et donnant un enseignement pur, digne, une parole saine, irréprochable, afin que l’adversaire soit confus, n’ayant aucun mal à dire de nous. » (Tite 2.6-8)

4. L’alcool provoque ou aggrave plusieurs maladies. Le chrétien ne doit pas consciemment faire ce qui contribue à la destruction de son corps puisque ce corps est le temple du Saint-Esprit.

Parmi les effets néfastes de l’alcool sur le corps humain, les médecins constatent les suivants : il est lié aux cancers des gencives, de la langue et de l’œsophage ; il affaiblit le système respiratoire ; il augmente les risques de tuberculose ; il contribue aux maladies du cœur ; il endommage l’estomac et contribue aux ulcères ; il conduit à la cirrhose du foie (une maladie qui est huit fois plus fréquente parmi les alcooliques que parmi les non-alcooliques) ; il affaiblit les reins ; il tue les cellules du cerveau – et tout dommage au cerveau est permanent ; il est très dangereux aussi pour les femmes en grossesse et les enfants qu’elles portent.

Si vous êtes chrétiens, Paul vous demande :

« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. » (1 Corinthiens 6.19,20)

Puisque notre corps appartient à Dieu et qu’il l’habite par son Esprit, nous devons le respecter. Nous ne devons pas nous en servir pour commettre le péché, et nous ne devons pas faire pour notre plaisir ce qui finira pas l’abîmer. « Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes » (1 Corinthiens 3.17).

5. L’expérience montre que l’alcool contribue à beaucoup de malheurs sociaux. C’est « un arbre » qui porte de mauvais fruits.

Même si la Bible ne contenait pas d’avertissements concernant les dangers de l’alcool, le sens commun devrait nous mettre en garde. On pourrait observer « les fruits » de l’alcool. « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur les épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. » (Matthieu 7.16,17) Que ce soit les foyers brisés par le divorce, les enfants abusés ou négligés, les emplois perdus, les maladies, le crime, les palabres, l’adultère, ou la pauvreté, l’alcool y est trop souvent associé, et dans bien des cas l’alcool est la cause principale du problème. Pourquoi vouloir goûter, ne serait-ce que de temps en temps, du fruit d’un tel arbre ?

Deux objections :

On cite souvent deux passages bibliques pour justifier la consommation d’alcool par le chrétien. Ces passages faussent-ils les principes que nous venons de voir ?

1. Jésus a changé de l’eau en vin (Jean 2.1-11)

Lors d’un festin de mariage à Cana en Galilée, Jésus fit le miracle de changer de l’eau ordinaire en vin. Cela ne prouve-t-il pas que Jésus donnait son approbation à nos boissons alcooliques ?

– On ne peut pas affirmer que ce que Jésus a fait était du vin alcoolisé (tout comme on ne peut pas dire avec certitude qu’il a fait du jus de raisin non fermenté). Le mot grec, oinos, qui est traduit ici par « vin », est un mot très général qui renferme tout ce qui vient de la vigne, que ce soit fermenté ou pas. Pour certains, le fait que le maître du festin dit que ce vin était le meilleur indique forcément que c’était du vin fermenté. Pour d’autres, le fait que Jésus connaissait des écritures telles que Proverbes 20.1 qui dit que « le vin est moqueur, les boissons fortes sont tumultueuses » prouve qu’il n’a pas fait de l’alcool. Selon ces gens, Jésus n’aurait pas donné aux hommes ce qui pouvait leur faire du mal. On ne peut pas se baser sur ce miracle pour approuver ou condamner la consommation de l’alcool, puisqu’on n’a aucun moyen d’établir avec certitude s’il s’agit d’alcool ou pas.

– Même ceux qui sont convaincus qu’il s’agit de vin fermenté sont obligés de reconnaître d’autres faits historiques concernant la consommation de vin au premier siècle. De nombreuses sources confirment que la pratique presque universelle, y compris dans la Palestine, était de diluer le vin avec beaucoup d’eau. Seuls les « soûlards » ou les « barbares » prenaient du vin non coupé d’eau. Les recommandations variaient entre 3 et 20 mesures d’eau pour une mesure de vin. Pline, l’écrivain latin qui vécut au premier siècle, se réfère au vin comme étant constitué de 8 mesures d’eau pour une mesure de vin. Bien qu’il soit possible de s’enivrer avec du vin dilué, ce vin ne correspond pas à nos vins et bières modernes, encore moins aux whiskey, gin, et boissons fortes de fabrication locale.

2. Paul dit à Timothée de faire usage d’un peu de vin, à cause de son estomac et ses fréquentes indispositions (1 Timothée 5.23).

Boire de l’eau non potable suscite souvent des diarrhées et les maux de ventre. Certaines personnes, telles que Timothée, sont particulièrement susceptibles à ce genre de problème, surtout quand elles voyagent. De nos jours, le problème est facilement résolu en prenant de l’eau en bouteille, du coca-cola ou d’autres boissons saines qui sont disponibles presque partout. On a aussi la possibilité de filtrer de l’eau. Au premier siècle on assainissait l’eau en y ajoutant un peu de vin. L’alcool dans le vin tue les microbes. Paul recommande ici non pas de « boire avec modération » mais de ne pas se rendre malade par de l’eau non traitée.

En réalité, ce verset pourrait être employé par ceux qui recommandent l’abstinence totale, puisqu’il nous montre un chrétien du premier siècle qui buvait de l’eau uniquement, et cela malgré ses problèmes d’estomac. Timothée avait apparemment choisi en tant que chrétien de ne pas boire du tout, même au point de ne pas mettre un peu de vin dans son eau pour neutraliser la contamination.

Conclusion

Le chrétien a-t-il le droit de boire de l’alcool ? Peut-être que ce n’est pas la seule question à poser. Paul recommande de se demander non seulement si une action est permise, mais aussi si elle est utile, si elle peut nous asservir, si elle édifie les autres, et si elle glorifie Dieu (1 Corinthiens 6.12; 10.23,31). Que Dieu nous aide à choisir ce qui nous aidera à être sauvés et à sauver les autres.

B. B.
(Dans Vol. 3, No. 3)

Rubrique santé : Le rhume ou la grippe

Le rhume ou la grippe disparaissent presque toujours tout seuls, sans qu’il y ait besoin de médicament. La pénicilline et d’autres antibiotiques ne font aucun bien. Des calmants comme l’aspirine font baisser la fièvre et calment les maux de tête et les courbatures.

  • On doit boire beaucoup d’eau et bien se reposer.
  • Il faut rester au lit tant que la fièvre dure.
  • Afin d’éviter de passer la maladie aux autres, il faut manger et dormir à part.
  • Il n’y a pas de régime alimentaire à observer, mais les jus de fruits, surtout les jus d’orange ou de citron, font beaucoup de bien.

Si le rhume ou la grippe durent plus de 8 jours, s’il y a de la fièvre et de la toux grasse, et si le malade a mal à la poitrine, on doit soupçonner une bronchite ou une pneumonie. Une pneumonie est redoutable chez les personnes âgées et les tuberculeux ; il faut consulter le médecin.

David WERNER, Là où il n’y a pas de docteur, pp. 265,266
(Dans Vol. 3, No. 2)

Rubrique santé : Lorsqu’on ne voit pas bien

Les enfants qui ne voient pas bien ou qui se plaignent d’avoir mal à la tête à l’école ou lorsqu’ils font un effort visuel, doivent être emmenés chez l’ophtalmologue (spécialiste des yeux), car ils peuvent avoir besoin de porter des lunettes.

Chez les adultes, il est tout à fait normal qu’en prenant de l’âge on voit moins bien de près. Des lunettes peuvent aider à mieux voir, mais elles doivent être adaptées par l’oculiste.

ATTENTION : Des lunettes mal adaptées peuvent causer les maux de tête ou abîmer davantage la vue. Ne portez pas de lunettes achetées au marché à titre « esthétique ».

Les « étincelles » ou « mouches volantes »

Certaines personnes âgées se plaignent de voir des « étincelles ». Il n’y a pas de médicament qui les fasse disparaître. Mais si elles surviennent trop souvent, il vaut mieux aller en consultation.

Vue double ou trouble

Voir double après avoir reçu un coup sur la tête peut indiquer une atteinte au cerveau. Il faut aller chez le docteur. Si par moments on a la vue trouble, c’est probablement un signe d’affaiblissement, dû souvent à la malnutrition.

David WERNER, Là où il n’y a pas de docteur. p. 361
(Dans Vol. 2, No. 6)

Rubrique santé : Bilharziose urinaire (Schistosomiase)

Cette infection urinaire causée par une sorte de ver qui entre dans le sang n’existe que dans certaines parties du monde. Elle est plus fréquente en Afrique, au Moyen-Orient et dans certaines parties d’Amérique latine. Dans des zones où la maladie existe, toute personne qui a du sang dans les urines devrait les faire examiner au microscope pour voir s’il y a des œufs. Dans certaines régions la maladie est si fréquente que les familles pensent qu’un jeune garçon qui a du sang dans les urines présente simplement l’équivalent des règles de la jeune fille.

La bilharziose urinaire évolue ainsi :

  1. Une personne atteinte urine dans l’eau.
  2. Les urines contiennent des œufs du ver.
  3. Les œufs éclosent et vont dans une espèce d’escargot.
  4. Les jeunes vers quittent l’escargot et infectent une personne qui nage ou se lave dans l’eau contaminée. TOUS DOIVENT APPRENDRE À NE JAMAIS URINER DANS L’EAU OU À PROXIMITÉ DE L’EAU.

Signes de la maladie :

  • Le signe le plus fréquent est l’apparition de sang dans les urines, spécialement dans les dernières gouttes.
  • On peut avoir mal dans le bas ventre et entre les jambes ; d’habitude ce mal augmente quand on finit d’uriner. On peut avoir un peu de température et des démangeaisons.
  • Après quelques mois ou quelques années, les reins peuvent être gravement atteints, causant ainsi une tuméfaction générale et la mort.

Traitement :

Une bonne nutrition est indispensable. Le médicament prescrit pour cette maladie, le niridazole, est dangereux et doit être administré par un agent sanitaire expérimenté.

Prévention :

La bilharziose n’est pas contagieuse. Le germe, pour une partie de sa vie, doit évoluer à l’intérieur d’un certain genre de petits limaçons.

David WERNER, Là où il n’y a pas de médecin
(Dans Vol. 2, No. 5)

Rubrique santé : Le zona

Description

Il apparaît un trait ou une tache avec de toutes petites ampoules (vésicules) contenant un liquide, douloureuses, souvent sur le dos, la poitrine, le cou ou le visage. Ces ampoules se recouvrent d’une petite croûte jaune et disparaissent au bout de 2 ou 3 semaines. Parfois la douleur continue ou revient même si les ampoules ont disparu.

C’est un genre de varicelle que l’on trouve souvent chez des personnes qui ont déjà eu la varicelle. Ce n’est pas grave en général, mais cela peut être très douloureux, et aussi signe d’une maladie plus grave, surtout chez les vieillards.

Traitement

  • Mettre un pansement pour éviter le frottement avec les vêtements.
  • Prendre des calmants pour la douleur. (Les antibiotiques ne servent à rien dans ces cas.)
  • Dans certaines régions il se trouve des médicaments indigènes capables de guérir le zona.

David WERNER, Là où il n’y a pas de docteur, page 333
(Dans Vol. 2, No. 4)

Rubrique santé : Lavements & Purges : Quand doit-on les employer ?

On abuse souvent des purges et des lavements. Les occasions sont rares où un lavement ou une purge font du bien. Au contraire, très souvent ils sont dangereux, spécialement les purges.

Voilà les cas où il serait dangereux de faire un lavement ou une purge :

  • NE FAITES JAMAIS de lavement ou de purge ou de laxatif si la personne a mal à l’estomac ou un signe d’appendicite ou péritonite, même si ça fait quelques jours qu’elle n’est pas allée à la selle.
  • NE DONNEZ JAMAIS une purge à quelqu’un qui est affaibli ou malade, la purge pourrait l’affaiblir davantage.
  • NE DONNEZ JAMAIS une purge ou un laxatif à un enfant qui a de la fièvre, des vomissements, ou des signes de déshydratation.
  • NE PRENEZ PAS L’HABITUDE de donner un laxatif.

Quand faut-il appliquer le lavement ?

  • Les lavements peuvent être utiles en cas de constipation. Prenez de l’eau tiède, seule ou avec un tout petit peu de savon.

Liste des purgatifs et laxatifs utilisés fréquemment :

  • Huile de ricin, huile de castor, feuille de séné, piment – Ce sont des purgatifs irritants. Ils sont plus nuisibles que bons. Mieux vaut ne jamais s’en servir.
  • Carbonate de magnésium, lait de magnésium, sulfate de magnésium – Ce sont des purgatifs à base de sel. Les utiliser seulement à dose très faible comme laxatifs contre la constipation. Ne pas l’utiliser souvent et SURTOUT PAS lorsqu’on a mal au ventre.
  • Huile minérale – Utile en cas de constipation chez les personnes qui ont des hémorroïdes.

Cas où l’on peut se servir de purgatifs et laxatifs :

Les laxatifs sont comme les purgatifs, mais moins forts. Tous les produits indiqués précédemment sont des laxatifs lorsqu’ils sont pris à de faibles doses et purgatifs lorsqu’ils sont pris à forte dose.

Les laxatifs ramollissent les selles et les purgatifs produisent la diarrhée.

Laxatif : on peut se servir de purgatifs salés à des doses très faibles comme laxatifs en cas de constipation. Des personnes qui ont des hémorroïdes peuvent prendre de l’huile minérale (de 3 à 6 cuillerées à café au coucher). Jamais en même temps que le repas.

Purge : la seule occasion où l’on doit utiliser un purgatif à une dose forte, c’est lorsque la personne a avalé une substance vénéneuse et qu’il faut expulser rapidement. Dans tous les cas, le purgatif est très dangereux.

La constipation est souvent causée par un régime alimentaire insuffisant. Plutôt que d’utiliser des laxatifs, il vaut mieux boire davantage d’eau et manger plus de fruits (surtout papaye – éviter la banane) et de légumes (surtout le gombo). Les gens âgés ont parfois besoin de marcher ou de faire de l’exercice afin d’aller régulièrement à la selle. Il faut aussi manger moins de riz.

David Werner, Là où il n’y a pas de docteur
(Dans Vol. 2, No. 3)

Rubrique santé : Soigner avec de l’eau

La plupart d’entre nous pourraient se passer de médicaments. Mais personne ne peut se passer de l’eau. En fait, plus de la moitié (57 % chez les adultes, 70 % chez les enfants) du corps humain est constitué d’eau. Si tous ceux qui vivent dans les champs ou les villages utilisaient l’eau d’une manière judicieuse, le nombre de maladies et de décès – spécialement en ce qui concerne les enfants – pourrait probablement être réduit de moitié.

Par exemple, l’utilisation correcte de l’eau est fondamentale aussi bien dans la prévention que dans le traitement de la diarrhée. Dans beaucoup de régions, la diarrhée est une cause fréquente de maladies et de décès de petits enfants. L’eau contaminée (sale) est souvent la cause.

Une chose importante pour la prévention de la diarrhée consiste à faire bouillir l’eau qu’on boit ou qui sert à préparer les aliments. Cela est particulièrement important pour les bébés. Les biberons, les assiettes, cuillers, etc. utilisés pour les bébés doivent aussi être bouillis. Se laver les mains avec du savon et de l’eau après avoir déféqué (aller au cabinet) et avant de manger ou de préparer les aliments est aussi important.

La cause habituelle de mortalité infantile avec diarrhée est une grave déshydratation ou perte de beaucoup d’eau du corps. En donnant à un enfant ayant la diarrhée beaucoup d’eau (de préférence avec du sucre ou du miel et du sel), la déshydratation peut souvent être évitée ou arrêtée.

Donner beaucoup d’eau à un enfant qui a la diarrhée est plus important que tout autre médicament pour le traitement de la diarrhée. En fait, si l’on donne assez de liquide, on n’a en général pas besoin de donner de médicament pour le traitement de la diarrhée.

Voici d’autres situations dans lesquelles il est souvent plus important d’utiliser correctement de l’eau que des médicaments :

Prévention

  1. Pour éviter la diarrhée, les vers, les infections intestinales : faire bouillir l’eau de boisson, se laver les mains, etc.
  2. Pour éviter les infections de la peau : se laver souvent.
  3. Pour éviter les blessures en train de s’infecter et tétanos : laver bien les plaies avec du savon et de l’eau.

Traitement

  1. Pour traiter la diarrhée, la déshydratation : boire beaucoup de liquide.
  2. Pour traiter les maladies accompagnées de fièvre : boire beaucoup de liquide.
  3. Pour traiter la forte fièvre : tremper le corps dans de l’eau un peu fraîche.
  4. Pour traiter les infections urinaires mineures (fréquentes chez les femmes) : boire beaucoup d’eau.

David Werner, Là où il n’y a pas de docteur
(Dans Vol. 2, No. 2)

Rubrique santé : Le meilleur régime alimentaire pour les petits enfants

Durant les 4 premiers mois, ne donner au bébé que le lait maternel et rien d’autre.

Le lait maternel est le meilleur et le plus pur des aliments pour les bébés. Il est préférable à tout aliment ou formule pour bébé que vous pouvez acheter. Si l’on ne donne au bébé que le lait maternel durant les 4 à 6 premiers mois, cela aide à le protéger des diarrhées et de beaucoup d’infections.

Si les seins de la mère ne produisent pas suffisamment de lait :

  • La mère doit boire beaucoup d’eau et d’autres liquides. Plus elle boit de liquide, plus elle produira du lait.
  • La mère doit mieux manger. Des aliments contenant protéines et vitamines – arachides, haricots, légumes à feuilles vert foncé, viande, lait, fromage et œufs – l’aideront à produire plus de lait pour son bébé.

Si la mère est malade : seins gercés, abcès au sein, mastite :

  • Si la mère a un ou les seins gercés, il faut appliquer une pommade à l’oxyde de zinc après la tétée. Si la blessure est trop douloureuse, on tire le lait dans un bol très propre et la mère nourrit son enfant avec une cuillère.
  • Si la mère a un abcès, elle doit continuer à allaiter le bébé avec l’autre sein. Donner aussi à la mère des antibiotiques et tirer le lait du sein malade pour le jeter tant que les antibiotiques n’auront pas fait leur effet.

Si les seins de la mère ne donnent pas du tout de lait :

  • Il faut qu’elle boive beaucoup de liquide et mange mieux. Faire téter le bébé souvent. Parfois ses seins commenceront alors à produire du lait. Il faut qu’elle se repose, dorme beaucoup.
  • Si cela n’est pas efficace, donner au bébé un autre type de lait – lait de vache, lait de chèvre, lait en boîte ou en poudre. Mais il ne faut pas utiliser de lait concentré sucré. On peut ajouter un peu de sucre au lait qu’on donne à l’enfant.

Note : quel que soit le type de lait qu’on utilise, il faut y ajouter un peu d’eau bouillie.

David Werner, Là où il n’y a pas de docteurs
(Dans Vol. 2, No. 1)

Rubrique santé : Comment mieux manger lorsqu’on n’a pas beaucoup d’argent

Lorsque l’argent est limité, il est important de l’utiliser avec sagesse. Cela signifie que la coopération et la prévision sont nécessaires. Trop souvent le père de famille pauvre dépense le peu d’argent qu’il a en alcool, en tabac et en thé, au lieu d’acheter des aliments nutritifs (une poule pour pondre des œufs) ou quelque chose qui servira à améliorer la santé de la famille.

De bons aliments pas chers :

Les protéines animales comme le lait et la viande sont très nutritives, mais aussi chères. La plupart des gens ne peuvent se permettre de consommer beaucoup de nourriture d’origine animale. En fait, une famille pauvre peut compenser le manque d’aliments chers comme la viande et le poisson par la culture ou l’achat des végétaux riches en protéines comme les haricots, les arachides, les pois, les lentilles qui sont beaucoup moins chers.

Les gens peuvent être forts et bien portants même lorsque la plupart de leurs protéines viennent des végétaux.

Cependant, il est sage de manger un peu de protéines d’origine animale à la plupart des repas. En effet, même les végétaux riches en protéines ne contiennent souvent pas tous les diffèrent types de protéines dont le corps a besoin.

Il faut essayer de manger différents aliments d’origine végétale plutôt que d’en manger principalement un ou deux. Des végétaux variés fournissent au corps des protéines, vitamines et minéraux différents. Par exemple, les haricots et le maïs ou le mil, ou la pâte d’arachide, consommés ensemble, satisfont beaucoup mieux les besoins du corps que les haricots et le maïs consommés seuls. Et si l’on ajoute d’autres légumes et fruits, c’est encore mieux.

Voici quelques suggestions pour avoir davantage de protéines et de minéraux peu chers :

1. Lait maternel. C’est pour un bébé l’aliment le moins cher, le plus sain et le plus complet.

2. Arachides, haricots et autres légumineuses (pois, lentilles, etc.) sont une autre source peu chère de protéines. Si on les laisse germer avant de les cuire et de les consommer, leur teneur en vitamine est encore plus grande.

3. Le poisson aussi est souvent moins cher que la viande, tout en étant aussi nutritif. Le poisson séché est encore moins cher et plus nutritif.

4. Oeufs et poulet. Dans beaucoup d’endroits, les œufs sont l’une des meilleures manières et des moins chères d’avoir des protéines d’origine animale. Les coquilles d’œufs pilées et mélangées aux aliments peuvent fournir le calcium nécessaire aux femmes enceintes qui ont des plaies, des dents branlantes ou des crampes musculaires.

5. Foie, cœur et rognons. Ils sont particulièrement riches en protéines, vitamines et fer pour l’anémie et souvent moins chers que d’autres viandes.

6. Riz, blé et autres céréales sont plus nutritifs si l’on n’enlève pas leur peau interne en les moulant. Le riz et le blé complet, modérément moulus, contiennent plus de vitamines que le produit blanc, trop moulu.

7. Les légumes à feuilles vert foncé contiennent une quantité modeste de protéines, un peu de fer et beaucoup de vitamine A. Les feuilles des patates douces, des haricots et des pois, des citrouilles et des courges, et du baobab, sont particulièrement nutritives. Les légumes à feuilles vert clair comme la laitue et le chou contiennent très peu de protéines ou vitamines.

8. Les feuilles de manioc contiennent sept fois plus de protéines que la racine et davantage de vitamines. Si on les mange avec la racine, on a une grande valeur alimentaire – et cela ne revient pas plus cher. Les jeunes feuilles sont les meilleures.

David Werner, Là où il n’y a pas de docteur, Pages 195-198
(Dans Vol. 1, No. 6)