La magie (deuxième partie)

Voir aussi La magie (première partie).


La puissance de Dieu est plus grande

Il n’y a presque pas de village en Afrique sans sorcier. On craint beaucoup les sorciers dans toutes les régions. La peur des sorciers, des fétiches et des mauvais esprits se rencontre partout.

Mais les chrétiens ont besoin de se rappeler que la puissance de Dieu est plus grande que celle des sorciers et des esprits mauvais. La Bible ne nie pas la puissance des sorciers et magiciens. La magie est puissante. Mais la puissance de Dieu est plus grande encore. La puissance et l’influence de la magie sont de Satan. Les chrétiens, donc, n’ont pas besoin de craindre les sorciers et ceux qui pratiquent la magie.

En Genèse 41, passage cité dans la première partie de cet article, Pharaon, roi d’Égypte, convoqua ses magiciens et sages afin qu’ils lui expliquent ses rêves. Mais ils furent incapables d’interpréter les rêves du Pharaon. Pharaon fit enfin appeler Joseph, un homme de Dieu. Joseph put, avec l’aide de Dieu, expliquer les rêves du roi.

La même chose se produisit en Daniel 2. Nebucadnetsar, le roi de Babylone, fit un rêve. Nebucadnetsar convoqua ses magiciens et enchanteurs et leur dit qu’ils avaient deux choses à faire. Premièrement, ils devaient lui dire ce qu’il avait vu en songe, et deuxièmement ils devaient en donner le sens. De cette manière le roi les empêcha de lui mentir. S’ils pouvaient lui dire le songe, il saurait qu’ils étaient capables d’en donner l’explication. Sachant que ceci était impossible, les magiciens dirent :

« Il n’est personne sur la terre qui puisse dire ce que demande le roi : aussi jamais roi, quelque grand et puissant qu’il ait été, n’a exigé une pareille chose d’aucun magicien, astrologue ou Chaldéen. Ce que le roi demande est difficile ; il n’y a personne qui puisse le dire au roi, excepté les dieux, dont la demeure n’est pas parmi les hommes. » (Daniel 2.10,11)

Mais Daniel, un prophète de Dieu, qui avait entendu ce qui se passait, se porta volontaire pour interpréter le rêve du roi. Alors, par la puissance de Dieu qui agissait en lui, Daniel put non seulement interpréter le rêve du roi, mais aussi lui dire en détail ce qu’il avait rêvé.

Ces deux exemples des livres de Genèse et de Daniel, que nous enseignent-ils ? Ils nous montrent et nous aident à comprendre que la puissance de Dieu est plus grande que toute autre puissance au monde, qu’elle soit la puissance des gouvernements ou de Satan.

En Exode 7 et 8, on voit une autre démonstration de la puissance de Dieu. Ces chapitres racontent l’histoire des plaies que Dieu envoya sur le pays d’Égypte afin de convaincre Pharaon de laisser partir le peuple d’Israël.

Par la puissance de Dieu, Moïse fit venir sur le pays les plaies de sang, des grenouilles, des poux, des mouches venimeuses, des ulcères, des sauterelles, etc. Les deux premières plaies (le sang et les grenouilles) furent reproduites par les magiciens de Pharaon (Exode 7.22; 8.3), mais quand Moïse fit que la poussière de la terre devienne des poux (la troisième plaie), les magiciens ne purent pas faire de même. Leur pouvoir était limité. En fait, « les magiciens dirent à Pharaon : C’est le doigt de Dieu » (Exode 8.15). Ils reconnurent que l’Éternel ne faisait que commencer à manifester sa puissance. Les magiciens savaient que la puissance de Moïse provenait de Dieu et qu’elle était beaucoup plus grande qu’une puissance quelconque, y compris la leur. Cela aussi doit être une source de réconfort et d’espoir pour le chrétien. La puissance de Dieu est plus grande et plus forte que toute autre.

Dans le Nouveau Testament, on trouve un autre exemple qui démontre la puissance de Dieu sur la magie. En Actes 13 nous lisons que Paul et Barnabas s’étaient rendus à l’île de Chypre pour prêcher l’Évangile. Arrivés à la ville de Paphos, ils trouvèrent un magicien juif du nom d’Élymas. Il était avec Sergius Paulus, le proconsul (gouverneur). Quand Sergius Paulus apprit que Paul et Barnabas prêchaient la parole de Dieu, il envoya les chercher, car lui aussi voulait entendre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Cela ne plut pas à Élymas ;

« Mais Élymas, le magicien […] leur faisait opposition, cherchant à détourner de la foi le proconsul. Alors Saul, appelé aussi Paul, rempli du Saint-Esprit, fixa les regards sur lui, et lui dit : Homme plein de toute espèce de ruse et de fraude, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesseras-tu point de pervertir les voies droites du Seigneur ? Maintenant voici, la main du Seigneur est sur toi, tu seras aveugle, et pour un temps tu ne verras pas le soleil. Aussitôt l’obscurité et les ténèbres tombèrent sur lui, et il cherchait, en tâtonnant, des personnes pour le guider. Alors le proconsul, voyant ce qui était arrivé, crut, étant frappé de la doctrine du Seigneur. » (Actes 13.8-12)

De tels exemples soulignent la puissance de Dieu sur Satan et la magie. La Bible répète souvent que Satan ne pourra jamais remporter la victoire dans sa guerre contre l’Éternel. Il est beaucoup trop faible. La foi du chrétien est assez forte pour résister contre n’importe quel sorcier ou magicien. Voilà pourquoi les chrétiens n’ont pas à craindre ceux qui pratiquent la sorcellerie. Écoutez les paroles de l’apôtre Jean en 1 Jean 4.4 :

« Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. »

Les chrétiens ne doivent pas pratiquer la magie !

Comme tous les autres hommes, les chrétiens tombent parfois malades. Dans bien des cas, la personne qui est malade se rend à l’hôpital pour recevoir les soins d’un médecin. Mais si elle ne guérit pas assez vite ou si les produits pharmaceutiques ne semblent pas aider, cette personne risque d’aller consulter un charlatan (fétichiste, marabout, guérisseur, etc.). Le chrétien, pourtant, ne doit pas agir ainsi. Ce serait un péché. Les chrétiens ne doivent ni pratiquer la magie ni accepter d’aucune manière les services de ceux qui le font.

De telles actions sont contraires à la volonté de Dieu. Celui qui le fait désobéit à Dieu et sera puni.

Les gens qui sont devenus chrétiens au premier siècle abandonnèrent la magie et la sorcellerie. En effet, Actes 19.18-20 nous dit qu’un grand nombre de croyants brûlèrent publiquement leurs livres qui contenaient les formules magiques et les instructions sur la manière d’accomplir des actes de magie.

« Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait. Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde : on en estima la valeur à cinquante mille pièces d’argent. C’est ainsi que la parole de Dieu croissait en puissance et en force. »

De même aujourd’hui, ceux qui veulent être chrétiens doivent se détourner de toute espèce de magie. Dieu exige que son peuple soit pur et libre de la mauvaise influence de telles choses.

Conclusion

La magie est l’un des nombreux outils dont Satan se sert pour garder les hommes dans les ténèbres et la crainte et pour mettre des obstacles devant eux de peur qu’ils ne viennent au Christ et ne se confient en lui. Il faut que les chrétiens apprennent à compter et sur les promesses et sur la puissance de Dieu et de son fils Jésus-Christ. Comme Paul l’a dit en écrivant aux chrétiens à Rome :

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? […] Qui nous séparera de l’amour de Christ ? […] nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 8.31,35,37-39)

La réponse du chrétien envers ceux qui le tentent et l’encouragent à participer à la magie et à de telles pratiques devrait être la même réponse que le prophète Ésaïe donna aux Israélites il y a tant de siècles :

« Si l’on vous dit : Consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l’avenir, qui poussent des sifflements et des soupirs, répondez : Un peuple ne consultera-t-il pas son Dieu ? S’adressera-t-il aux morts en faveur des vivants ? À la loi et au témoignage ! Si l’on ne parle pas ainsi, il n’y aura point d’aurore pour le peuple. » (Ésaïe 8.19,20)

Que le peuple de Dieu fasse toujours confiance à ses promesses. Par la prière et l’étude de la Sainte Parole, qu’il cherche en Dieu les solutions aux problèmes de la vie. Amen !

Alan HENDERSON
(Dans Vol. 1, No. 5)

La magie (première partie)

La magie, la sorcellerie, l’occulte… Ces mots évoquent des images de pratiques secrètes, de « médicaments » et gris-gris, d’incantations et mauvais sorts. L’homme a toujours recherché des solutions aux problèmes de la vie dans la magie. Il cherche à savoir ce qui se passera dans l’avenir au moyen de la divination. Il essaie de communiquer à l’aide de médiums avec les esprits des amis et parents morts. Partout et depuis toujours des hommes ont pratiqué la magie.

Exemples bibliques

On trouve de nombreux exemples de la magie en étudiant la Bible. (À travers cet article le mot « magie » est employé pour englober tous les arts magiques : la sorcellerie, le spiritisme, les activités des féticheurs ou marabouts, etc.)

Le premier exemple clair se trouve en Genèse 41.8 où il est dit que Pharaon fit appeler tous les magiciens et tous les sages de l’Égypte afin qu’ils expliquent ses rêves. Ceci était une pratique courante aux temps bibliques. Les rois, les empereurs et les chefs politiques avaient leurs propres magiciens dont le travail était de les aider dans les décisions importantes en prédisant l’avenir. Ces magiciens avaient aussi les fonctions d’interpréter les rêves du roi, de lui en expliquer le sens et de maudire ou lancer des mauvais sorts aux ennemis du roi pour qu’il soit vainqueur en cas de guerre.

Un autre exemple se trouve en Exode 7. Les Écritures disent que Moïse et Aaron se présentèrent devant Pharaon, roi d’Égypte, pour demander qu’il libère les Israélites de l’esclavage. Afin de prouver qu’ils venaient au nom de l’Éternel, « Aaron jeta sa verge devant Pharaon et devant ses serviteurs ; et elle devint un serpent » (Exode 7.10). Le verset suivant dit : « Mais pharaon appela des sages et des enchanteurs ; et les magiciens d’Égypte, eux aussi, firent autant par leurs enchantements. Ils jetèrent tous leurs verges et elles devinrent des serpents » (Exode 7.11,12). Plusieurs fois des choses pareilles se produisirent. Par la puissance de Dieu, Moïse et Aaron changèrent l’eau du fleuve Nil en sang. « Mais les magiciens d’Égypte en firent autant par leurs enchantements » (Exode 7.22). Sept jours plus tard, Dieu fit envahir tout le pays d’Égypte par des centaines de milliers de grenouilles. Mais encore « les magiciens en firent autant par leurs enchantements. Ils firent monter les grenouilles sur le pays d’Égypte » (Exode 8.3).

Un autre exemple biblique qui démontre la pratique de la magie se trouve en 1 Samuel 28.3-15. Suite à la mort du prophète Samuel, tout le peuple d’Israël mena grand deuil. Samuel avait été respecté et aimé de tous les Israélites, et sa mort laissa un grand vide dans leur vie. Dans ces mêmes jours les Philistins recommencèrent à faire la guerre contre la nation d’Israël. Voyant l’immense armée philistine rangée contre lui, le roi Saül eut peur. La Bible dit qu’un violent tremblement s’empara de son cœur. Tous ses efforts d’obtenir de l’aide de l’Éternel par les prophètes de Dieu échouèrent. Alors Saül dit à ses serviteurs de lui chercher une femme qui évoque les morts. On l’informa qu’il y avait une telle femme à un endroit appelé En-Dor. Ce soir-là Saül alla donc la voir et dit à la femme de lui faire monter Samuel.

Cet événement eut lieu des centaines d’années avant la naissance du Christ et témoigne que la magie a été pratiquée durant toutes les périodes de l’histoire humaine.

Comme dans certaines régions du monde aujourd’hui, les gens d’autrefois examinaient des parties du corps d’un animal (le cœur, le foie, les intestins, etc.) afin de prédire l’avenir ou les aider à prendre une décision. Ézéchiel 21.26 en donne un exemple : « Car le roi de Babylone se tient au carrefour, à l’entrée des deux chemins, pour tirer des présages : il secoue les flèches, il interroge les théraphim, il examine le foie. »

Ce n’est pas seulement dans l’Ancien Testament que nous lisons des activités des magiciens ; dans le Nouveau Testament aussi nous voyons des exemples de leurs œuvres.

En Actes 8 on trouve un magicien nommé Simon, qui, « se donnant pour un personnage important, exerçait la magie et provoquait l’étonnement du peuple de la Samarie. Tous, depuis le plus petit jusqu’au plus grand […] l’écoutaient attentivement parce qu’il les avait longtemps étonnés par ses actes de magie » (vs. 9-11). Il y a également, en Actes 13, le récit d’un magicien juif appelé Élymas que Paul et Barnabas ont rencontré lors d’un voyage missionnaire.

L’attitude de Dieu à l’égard de la magie

À ce point il faut nous poser une question. Quelle est l’attitude de Dieu à l’égard de la magie ? Ceux qui pratiquent la magie lui plaisent-il ? Est-ce que cela lui est égal si les hommes se donnent aux arts magiques ? La magie est-elle un péché ? Pour trouver les réponses à ces questions, nous devons nous tourner vers la Parole de Dieu, la Bible, où Dieu lui-même a parlé.

Selon les déclarations nettes de l’Écriture, ceux qui pratiquent la magie et la sorcellerie ne sont point agréables devant le Seigneur. Ces choses n’ont jamais fait partie de sa volonté pour l’homme et n’y feront jamais partie. Ceux qui participent à la magie se rebellent ouvertement contre Dieu. Leur pouvoir vient, non pas de Dieu, mais de Satan, le prince des ténèbres. À plusieurs reprises dans la Bible, dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau, Dieu condamne ceux qui pratiquent la magie et la sorcellerie. Regardez les exemples suivants.

Passages de l’Ancien Testament qui défendent la magie

Exode 22.18. « Tu ne laisseras point vivre la magicienne. »

Lévitique 19.26b-31. « Vous n’observerez ni les serpents ni les nuages pour en tirer des pronostics. Ne vous tournerez point vers ceux qui évoquent les esprits, ni vers les devins ; ne les recherchez point, de peur de vous souiller avec eux. Je suis l’Éternel votre Dieu. »

Lévitique 20.6,27. « Si quelqu’un s’adresse aux morts et aux esprits, pour se prostituer après eux, je tournerai ma face contre cet homme, je le retrancherai du milieu de son peuple […] si un homme ou une femme ont en eux l’esprit d’un mort ou un esprit de divination, ils seront punis de mort. On les lapidera ; leur sang retombera sur eux. »

Deutéronome 18.9-14. « Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu n’apprendras point à imiter les abominations de ces nations-là. Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel ; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. Tu seras entièrement à l’Éternel, ton Dieu. Car ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins ; mais à toi, l’Éternel, ton Dieu, ne le permet pas. »

Tous les passages ci-dessus montrent clairement quels sont les sentiments de Dieu en ce qui concerne la magie et ceux qui s’y participent. Dieu commanda aux Israélites, son peuple élu en ce temps-là, d’être purs. Pour satisfaire à l’exigence de pureté que Dieu imposait, son peuple devait s’abstenir de la magie dans toutes ses formes. La brève déclaration d’Exode 22.18 résume de manière simple et nette l’attitude de Dieu envers ceux qui pratiquent la magie ; ils sont à retrancher du peuple ; ils ne doivent pas être laissés en vie.

Les textes en Lévitique 19 et 20 nous disent que la magie souille ou rend impurs ses pratiquants. Une telle personne n’est pas acceptable à Dieu. Elle s’est vendue au diable et s’est séparée de la grâce de Dieu. Les magiciens, qu’ils s’en rendent compte ou pas, servent Satan. C’est Satan et non Dieu qui donne au magicien son pouvoir. Le peuple de Dieu ne peut pas tolérer de telles actions. Dieu ne permet pas à son peuple d’adorer ou de servir un autre que lui. « Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face » (Deutéronome 5.7).

Un exemple de la punition

Un exemple d’une personne qui fut « retranchée » du peuple de Dieu à cause de son péché se trouve en 1 Chroniques 10.13,14. Nous avons déjà vu en 1 Samuel que Saül, le premier roi d’Israël, consulta une femme qui évoquait les morts afin d’apprendre ce qu’il devait faire. À cause de ce péché la Bible dit que « Saül mourut, parce qu’il se rendit coupable d’infidélité envers l’Éternel, dont il n’observa point la parole, et parce qu’il interrogea et consulta ceux qui évoquent les morts. Il ne consulta point l’Éternel ; aussi l’Éternel le fit mourir, et transféra la royauté à David, fils d’Isaï ».

Saül savait que Dieu ne voulait pas que son peuple consulte ceux qui évoquent les morts ou les esprits. Il savait que Dieu condamne la pratique de sa désobéissance ; il fut puni. Cette histoire devrait nous servir d’exemple.

Passages du Nouveau Testament qui défendent la magie

Galates 5.19-21. « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront pas le royaume de Dieu. »

Apocalypse 21.8. « Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. »

Apocalypse 22.14,15. « Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ! »

Notez bien que dans le Nouveau Testament, la magie (c.-à-d. la sorcellerie, les arts magiques, etc.) est groupée ensemble avec d’autres péchés tels que l’immoralité sexuelle, l’ivresse, le mensonge et le meurtre. Paul insiste sur le fait que ceux qui font ces choses n’hériteront pas le royaume de Dieu. Dieu ne ferme pas les yeux à nos péchés. Il exige que nous vivions selon ses lois. Apocalypse 21.8 va même plus loin : ceux qui pratiquent la magie ne seront pas seulement exclus du royaume des cieux ; ils se trouveront en enfer, le lieu de tourment, décrit ici comme « l’étang ardent de feu et de soufre ».

Les sentiments de Dieu à l’égard de la magie sont déclarés dans sa Parole, la Bible. Il ne laisse pas de place pour le doute. Il n’a jamais permis à son peuple de participer à la magie, de quelque manière que ce soit. La magie, c’est la rébellion contre Dieu et la désobéissance à ses commandements.

Alan HENDERSON
(Dans Vol. 1, No. 4)


Voir aussi La magie (deuxième partie).

Le nom de Dieu n’est pas magique

Les hommes s’approchent souvent de leurs dieux munis surtout de rites. L’attitude de leur cœur n’a pas trop d’importance pour eux. Pour obtenir le résultat qu’ils désirent, il suffit de prononcer les mots prescrits, offrir le sacrifice nécessaire, se servir de certains objets sacrés, respecter les tabous et totems, apporter l’argent qui est demandé, suivre la procédure ordonnée. C’est un système où l’on ne tient pas compte d’une relation personnelle entre l’homme et son dieu. L’amour, la sincérité, l’humilité, et la soumission du cœur ne comptent pas. C’est plutôt l’extérieur qui est accentué.

Mais il n’en est pas ainsi pour le Dieu des chrétiens. Jésus dit en Matthieu 22.37,38 :

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. »

Dans l’Ancien Testament nous voyons qu’il arrivait aux Israélites de penser comme leurs voisins païens. Ils voulaient parfois forcer la main de l’Éternel, l’obliger en quelque sorte à leur accorder sa protection, sans pourtant lui donner leur cœur. Mais Dieu n’a jamais été satisfait d’une religion purement externe. En se plaignant de l’attitude des Israélites, Dieu dit : « Ce peuple […] m’honore de la bouche […], mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte qu’elle a de moi n’est qu’un précepte de tradition humaine » (Ésaïe 29.13). Jésus reprend le même thème en Luc 11.39 :

« Vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et votre intérieur est plein de rapine et de méchanceté. »

Deux exemples dans l’Ancien Testament nous montrent cette faute chez le peuple d’Israël. C’est une faute qui est également un problème pour beaucoup d’hommes de nos jours.

En 1 Samuel 4 nous voyons l’armée des Philistins rangée en bataille contre les Israélites. Le combat s’engage et Israël est battu par son ennemi. Rentrés au camp, les anciens d’Israël se demandent pourquoi l’Éternel les laissa battre ce jour-là par les Philistins. Mais au lieu de s’examiner pour trouver leur offense, ils décident d’envoyer chercher l’arche de l’alliance. (Ce coffre sacré qui contenait les tables de la Loi était le symbole de l’alliance de Dieu avec Israël. L’arche symbolisait la présence de Dieu avec son peuple. C’était l’objet le plus sacré du culte de cette époque.) Ayant l’arche avec eux, les Israélites sont convaincus que Dieu ne permettra pas une deuxième défaite.

Mais on ne peut pas forcer la main de Dieu, même à l’aide de l’objet le plus sacré que l’homme ait jamais fabriqué. Le lendemain la victoire des Philistins est totale. Ils s’emparent même de l’arche de Dieu.

Le chapitre suivant nous dit comment Dieu manifesta sa puissance contre les Philistins. Après sept mois ils retournèrent aux Israélites l’arche de l’Éternel. Leur victoire n’avait pas été due à la faiblesse de Dieu, mais à la faute de son peuple. L’arche n’était pas magique et sa présence chez le peuple de Dieu ne voulait rien dire quand le cœur de ce peuple n’était pas tourné vers lui.

Des siècles plus tard, les hommes de Juda pensaient de la même manière à l’égard du temple de Jérusalem. La ville ne peut pas tomber entre les mains des païens qui la menacent, se disaient-ils ; l’édifice où réside l’Éternel s’y trouve. Mais Dieu leur dit par le prophète Jérémie qu’ils se trompaient.

« Mais voici, vous vous livrez à des espérances trompeuses, qui ne servent à rien. Quoi ! Dérober, tuer, commettre des adultères, jurer faussement, offrir de l’encens à Baal, aller après d’autres dieux que vous ne connaissez pas ! Puis vous venez vous présenter devant moi, dans cette maison sur laquelle mon nom est invoqué, et vous dites : Nous sommes délivrés ! Et c’est afin de commettre toutes ces abominations ! » (Jérémie 7.8-10)

Le temple et les rites qui s’y accomplissaient ne pouvaient guère prendre la place de la justice, la compassion, la pureté morale. Et Dieu livra Juda, Jérusalem, et son temple à la destruction.

Le Nouveau Testament aussi nous parle de certains hommes qui essayèrent de se servir de la puissance du Seigneur sans avoir une relation personnelle avec lui. Ils pensaient que le simple nom de Jésus avait un pouvoir magique. Ils ont été déçus :

« Quelques exorcistes juifs ambulants essayèrent d’invoquer sur ceux qui avaient des esprits malins le nom du Seigneur Jésus, en disant : Je vous conjure par Jésus que Paul prêche. Ceux qui faisaient cela étaient sept fils de Scéva, Juif, l’un des principaux sacrificateurs. L’esprit malin leur répondit : Je connais Jésus, et je sais qui est Paul ; mais vous, qui êtes vous ? Et l’homme dans lequel était l’esprit malin s’élança sur eux, se rendit maître d’eux, et les maltraita de telle sorte qu’ils s’enfuirent de cette maison nus et blessés. » (Actes 19.13-16)

Le nom de Jésus représente Jésus lui-même, son pouvoir, sa protection, sa présence (voir Actes 4.10). Mais ce n’est pas le fait que l’on invoque ou prononce ce nom qui pousse le Seigneur à agir. Il faut lui donner d’abord son cœur et sa vie. Ses promesses sont pour ceux qui l’aiment.

Les hommes continuent de se confier aux formes extérieures en ce qui concerne Dieu. Au lieu de lui dire ce qui est dans le cœur, ils répètent des dizaines de fois des prières déjà composées. Souvent ils ne comprennent même pas ce qu’ils disent. Au lieu de réfléchir au sens de la mort du Christ, ils font le signe de la croix, sans penser. Au lieu de laisser au Christ une place dans leur cœur, ils affichent son image dans leur chambre. Même quand il s’agit de ce qui est recommandé par les Écritures – le nom « chrétien », l’appartenance à l’Église que Jésus a bâtie, l’immersion pour le pardon des péchés, l’observance du repas du Seigneur – la valeur dépend de l’état de notre cœur. Il est possible de manger le pain et de boire le vin chaque dimanche ayant le cœur « éloigné de Dieu ».

Dieu a toujours cherché en nous « un amour venant d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère » (1 Timothée 1.5). Le Seigneur désire une vraie communion avec nous. « Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apocalypse 3.20).

B. B.
(Dans Vol. 1, No. 1)