Fuire la corruption

Dans tous les pays du monde, et particulièrement les pays en voie de développement, la corruption est un problème très réel. C’est un problème pour les gouvernements et les entreprises, mais aussi pour les gens comme vous et moi. La corruption des autres présente des obstacles à nos projets personnels, nous prive des services que nos gouvernements auraient pu nous rendre, augmente les prix que nous payons pour divers articles, et nous dégoûte quand nous voyons les injustices qu’elle provoque. Notre propre participation à la corruption endurcit notre conscience, nous expose à des sanctions telles que le licenciement ou la prison, et nous souille devant Dieu.

Considérez quelques formes que prend la corruption de nos jours :

  • Les demandes d’autorisation, auxquelles il ne manque qu’une signature, restent introuvables sur les bureaux des fonctionnaires, à moins qu’on soit prêt à « faire affaire » avec eux.
  • Les policiers et gendarmes exigent de l’argent des chauffeurs qui ne sont pas en infraction, de l’argent qui, d’ailleurs, n’arrive jamais dans les caisses de l’état.
  • Les chauffeurs offrent de l’argent quand ils sont en infraction pour ne pas avoir à payer une amende plus chère (ou quand ils ne sont pas en infraction, pour ne pas perdre du temps). Ils préfèrent corrompre la police que d’entretenir et assurer leurs véhicules.
  • Les douaniers font payer à des voyageurs qui n’ont rien de taxable dans leurs affaires ou laissent passer des marchandises illégales si le concerné « parle du bon français » (leur donne de l’argent).
  • Les voyageurs cachent les marchandises qu’ils devaient dédouaner.
  • Les candidats aux concours donnent de l’argent à ceux qui corrigent les examens pour qu’ils soient admis, qu’ils soient aptes ou pas.
  • Les employés des auto-écoles font échouer ceux qui ne leur ont pas donné de « pots-de-vin ».
  • Les parents font faire de faux extraits de naissance pour leurs enfants afin de « diminuer leur âge », ou ils fournissent l’extrait d’un autre enfant, pour des raisons scolaires ou professionnelles.
  • L’acheteur de produits emploie de fausses balances pour diminuer le poids de ce qu’il paie par kilo, et le vendeur met du gravier dans ses sacs de café ou de coton pour augmenter le poids de ce qu’il vend.
  • Le ministre ou le directeur d’entreprise détourne des fonds à son compte personnel en Suisse.
  • Le fonctionnaire ou l’employé d’une grande société permet à des amis d’acheter des médicaments avec des bons de pharmacie qui sont destinés uniquement à lui-même et aux membres de sa famille.

Toutes ces actions malhonnêtes sont condamnées par les principes bibliques. Considérez quelques-uns des commandements de la loi mosaïque.

Concernant le commerce et les cours de justice –

« Vous ne commettrez point d’iniquité ni dans les jugements, ni dans les mesures de dimension, ni dans les poids, ni dans les mesures de capacité. Vous aurez des balances justes… » (Lévitique 19.35,36 ; voir aussi Deutéronome 25.13-16 et Proverbes 11.1)

« Tu ne porteras atteinte à aucun droit, tu n’auras point égard à l’apparence des personnes, et tu ne recevras point de présent, car les présents aveuglent les yeux des sages, et corrompent les paroles des justes. » (Deutéronome 16.19; voir aussi Ex. 23.8)

Concernant l’honnêteté et la transparence en général –

« Vous ne déroberez point, et vous n’userez ni de mensonge ni de tromperie les uns envers les autres. Vous ne jurerez point faussement par mon nom, car tu profanerais le nom de ton Dieu. Je suis l’Éternel. » (Lévitique 19.11,12)

Dans le Nouveau Testament Jésus mentionne « la fraude » comme l’un des péchés qui ont leur origine dans le cœur de l’homme et qui le souillent devant Dieu (Marc 7.21,22). Paul précise aussi que l’ancien ou évêque, qui doit servir de modèle pour les chrétiens, ne doit pas être « prêt à gagner malhonnêtement de l’argent » (Tite 1.7, FC).

Beaucoup de corruption serait éliminée si ceux qui se disent chrétiens essayaient de vivre selon la parole de Jésus : « Tout ce que voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes » (Matthieu 7.12). Si nous n’aimons pas que les autres nous mentent, nous escroquent ou nous obligent à payer des services qui sont censés être gratuits, alors nous ne devrions pas agir ainsi à leur égard.

Qui ne sait pas que la corruption est un mal qui met nos pays en retard et qui est condamnable devant Dieu ? On connaît tous le commandement « Tu ne mentiras pas ». Alors pourquoi ce genre de péché est-il si commun ?

On le justifie de plusieurs manières :

  • « Tout le monde le fait. Je serai le seul qui ne pourrai pas jouir des bonnes choses dans la vie. »
  • « On est obligé. Ils vont perdre tout ton temps et tu n’auras toujours pas ce que tu veux. »
  • « Qui pourrait vivre avec le salaire qu’on me paie ? Si l’état veut que je sois honnête, il doit me payer mieux. »
  • « Si tu n’as pas comme connaissances des personnes bien placées qui peuvent t’aider, tu ne pourras jamais avoir du travail sans donner de l’argent. »
  • « Les collègues m’obligent à faire comme eux. »

Il y a ceux qui préféreraient être intègres, mais ils trouvent que c’est difficile. Alors, qu’est-ce qui pourrait aider à résister à la tentation ?

1. Reconnaître que c’est un péché que d’agir des manières que nous venons de décrire. Refusez de justifier le mal par le fait que les autres sont nombreux à le faire. Dieu dit clairement : « Tu ne suivras point la multitude pour faire le mal » (Exode 23.2). « Ne vous conformez pas au siècle présent » (Rom. 12.2). On n’est jamais « obligé » de commettre le péché (1 Cor. 10.13).

2. Reconnaître que celui qui donne et celui qui demande font tous deux partie du problème. Si l’on refusait de prendre les pots-de-vin, ou si l’on refusait de les donner, la pratique serait éliminée.

3. S’armer de patience. Dans beaucoup de situations, on sait que l’on peut obtenir le papier officiel qu’on veut si l’on accepte seulement d’attendre quelques jours. Il ne faut donc pas attendre la dernière minute pour commencer. Très souvent, le policier qui exige de l’argent du chauffeur qui est quand même en règle le laissera partir tôt ou tard sans payer si celui-ci garde son sang-froid et attend. Dans la parabole du juge inique, la veuve n’avait pas d’argent pour corrompre le juge, mais elle avait de la persévérance.

« Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait point Dieu et qui n’avait d’égard pour personne. Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : Fais-moi justice de ma partie adverse. Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il dit en lui-même : Quoique je ne craigne point Dieu et que je n’aie d’égard pour personne, néanmoins, parce que cette veuve m’importune, je lui ferai justice, afin qu’elle ne vienne pas sans cesse me rompre la tête. » (Luc 18.2-5)

4. Refuser de vendre son intégrité pour épargner quelques francs. « Mieux vaut peu, avec la justice, que de grands revenus, avec l’injustice » (Proverbes 16.8). Le chrétien doit savoir que certaines choses valent infiniment plus que l’argent. Beaucoup ont besoin d’apprendre à vivre selon leurs moyens pour diminuer la tentation de chercher un gain malhonnête.

5. Prier. Dieu peut enlever les obstacles posés par les hommes. Ne sous-estimons jamais le pouvoir de Dieu de contrarier les desseins des hommes méchants et de résoudre nos problèmes. Considérez ces paroles de David :

« Ne t’irrite pas contre les méchants, n’envie pas ceux qui font le mal. Car ils sont fauchés aussi vite que l’herbe, et ils se flétrissent comme le gazon vert […] Recommande ton sort à l’Éternel, mets en lui ta confiance, et il agira […] Garde le silence devant l’Éternel, et espère en lui […] Laisse la colère, abandonne la fureur ; ne t’irrite pas, ce serait mal faire […] Encore un peu de temps, et le méchant n’est plus ; tu regardes le lieu où il était, et il a disparu. » (Psaume 37.1,2,5,7-10; voir aussi Psaumes 73 et 49)

6. Être toujours en règle. Il faut toujours avoir tous les papiers nécessaires pour sa personne, son véhicule ou son activité commerciale, et si l’on a commis une faute, il faut reconnaître qu’il est normal de payer l’amende qu’on vous impose. Les ennemis de Daniel voulaient lui faire du mal, « mais ils ne purent trouver aucune occasion, ni aucune chose à reprendre, parce qu’il était fidèle, et qu’on n’apercevait chez lui ni faute, ni rien de mauvais » (Daniel 6.4).

7. Accepter que ce que tu voulais faire puisse ne pas être la volonté de Dieu pour toi. Que ce soit le fait de continuer les études académiques ou d’être admis à la gendarmerie ou comme employé dans une certaine société, tu peux vivre avec contentement dans la fidélité à Dieu sans obtenir ce que tu cherchais. Mais si tu dois faire ce qui est illégal ou malhonnête pour atteindre ton objectif, tu ne vis plus dans la fidélité à Dieu.

Il n’est pas facile dans cette vie de se garder pur, mais c’est à cela que nous sommes appelés. Soyons « le sel de la terre » et « la lumière du monde » qui peut transformer notre société (Matthieu 5.13-16; Philippiens 2.15; Romains 12.2). Chrétiens, cherchez à ressembler au Dieu que vous servez, afin que « vous deveniez participants à la nature divine, en fuyant la corruption qui est dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1.4).

B. B.
(Dans Vol. 5, No. 6)

Que penser de la loterie?

Le chrétien a-t-il le droit de jouer à la loterie ? Est-ce un péché que de payer un ticket de loterie ? La Bible parle-t-elle des jeux de hasard ? Voilà des questions qui se posent dans beaucoup d’Églises actuellement.

La Bible nous donne les réponses à ces questions et à toute autre sur la moralité. Par sa Parole, Dieu « nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété » (2 Pierre 1.3). Même lorsqu’elle ne s’adresse pas directement à une question particulière, elle nous donne les principes qui nous permettent d’identifier les comportements qui plaisent à Dieu.

Il est vrai que la loterie est légale, voire organisée par l’état, mais tout ce qui est permis par les lois humaines n’est pas forcément approuvé de Dieu. Les mauvaises pensées, l’orgueil, la cupidité, l’idolâtrie, et bien d’autres péchés ne sont pas des violations des lois civiles, mais ils sont condamnables devant Dieu.

Qu’en est-il donc de la loterie ? Au moins trois principes bibliques militent contre la participation aux jeux de hasard :

1. Il faut se garder de la convoitise.

« Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. » (1 Timothée 6.9,10)

« Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent ; contentez-vous de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. » (Hébreux 13.5)

Pour le chrétien, ce ne sont pas seulement les actes qui comptent, mais aussi les motifs. Dieu, qui regarde au cœur, s’intéresse non seulement à ce que nous faisons, mais aussi à pourquoi nous le faisons (Matt. 6.1-4). Il veut que nos motifs soient purs.

En toute franchise, personne ne joue à la loterie sans le désir de s’enrichir. (Certes, ce n’est pas parce que l’on veut financer les bonnes œuvres de l’état que l’on achète ces tickets.) Non, ceux qui jouent le font avec le désir de gagner le « gros lot », de devenir « millionnaire », de s’enrichir. Or, la Bible est très claire en disant de nous garder de telles pensées. Ce n’est pas un péché que d’être riche. Si Dieu nous a donné des richesses, nous avons la grande responsabilité de les utiliser selon sa volonté et pour sa gloire (1 Timothée 6.17-19). Mais désirer les richesses, c’est autre chose, et chose dangereuse !

2. Il faut travailler pour se procurer le nécessaire.

« Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt qu’il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. » (Éphésiens 4.28)

« Nous vous exhortons, frères, […] à mettre votre honneur à vivre tranquilles, à vous occuper de vos propres affaires, et à travailler de vos mains, comme nous vous l’avons recommandé, en sorte que vous vous conduisiez honnêtement envers ceux du dehors, et que vous n’ayez besoin de personne. » (1 Thessaloniciens 4.10-12)

« Car lorsque nous étions chez vous, nous vous disions expressément : Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. Nous apprenons, cependant, qu’il y en a parmi vous quelques-uns qui ne travaillent pas, mais qui s’occupent de futilités. Nous invitons ces gens-là, et nous les exhortons par le Seigneur Jésus-Christ, à manger leur propre pain, en travaillant paisiblement. » (2 Thessaloniciens 3.10-12)

Bien sûr, les chrétiens, comme tout le monde, ont souvent besoin d’argent pour subvenir à des besoins réels. Dieu reconnaît ces besoins matériels. Mais il nous prescrit aussi la manière de les satisfaire : le travail. L’effort que nous fournissons en travaillant est proportionnel à l’argent que nous gagnons en retour. Que ce soit le travail agricole, le secrétariat, ou le commerce, celui qui paie nos produits ou nos services reçoit quelque chose qui est en rapport avec l’argent qu’il nous verse. Tout en nous procurant ce dont nous avons besoin, nous nous rendons utiles aux autres.

L’esprit de la loterie est tout à fait opposé à la position biblique. Ce qui fait marcher la loterie c’est le désir de gagner beaucoup sans effort. On veut recevoir sans donner en retour. Il n’y a aucun rapport entre le prix du ticket et ce qu’on cherche à remporter.

3. Il faut gérer de manière responsable ce que Dieu nous confie.

« Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu. » (1 Pierre 4.10)

« Tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t’offrons. » (1 Chroniques 29.14)

« Ne savez-vous pas que […] vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à grand prix. » (1 Corinthiens 6.19,20)

« Le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte. » (Matthieu 25.19)

Tout ce que nous avons appartient en réalité à Dieu. Dans sa grâce il nous confie des biens pour satisfaire à nos besoins et nous permettre d’aider les uns les autres. Au jour du jugement, cependant, il nous demandera de rendre compte de notre gérance. Aurons-nous utilisé l’argent d’une manière responsable ?

La probabilité de gagner sur un ticket de loterie est peut-être d’un sur dix mille. Loin d’être un risque calculé ayant de bonnes chances pour rapporter beaucoup, il s’agit presque d’une certitude que l’on perdra son argent, ou plutôt l’argent de Dieu qu’il nous a confié. Il est vrai que l’on doit souvent prendre des risques afin de gagner de l’argent et que tout investissement représente un risque. Les hommes d’affaires, pourtant, cherchent toujours à réduire le risque de perdre de l’argent et se gardent de mettre leur argent là où il a peu de chances de fructifier. Or, dans la loterie les chances de fructifier son argent sont pratiquement nulles. Il est aussi vrai que pour beaucoup d’hommes, les sommes d’argent dépensées sur la loterie ne sont pas excessives. Jésus dit, cependant : « Celui qui est fidèle dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes » (Luc 16.10). Montrons-nous des économes fidèles de tout ce que Dieu nous confie.

B. B.
(Dans Vol. 5, No. 6)

Plus de temps pour Dieu ?

Dans la parabole du semeur (appelée par d’autres « la parabole des sols ») en Luc 8.4-8,11-15, Jésus a parlé de la semence qui tomba parmi les épines. Cette bonne semence a été étouffée par les épines, et elle n’a pas porté du fruit. C’est une image pour l’homme qui est tellement occupé qu’il n’a pas de temps pour Dieu et pour son royaume. Il devient de plus en plus occupé par ce qui est de moins en moins important, et bientôt il sert trop le monde et il ne sert pas du tout le Seigneur.

Après que j’ai prêché un jour sur ce thème, un frère m’a abordé pour donner un témoignage. Il avait été dans le dilemme de se voir dans l’obligation de travailler le dimanche. S’il voulait garder son emploi, il n’avait pas de choix. Mais après quelques semaines pendant lesquelles il n’a pas pu se réunir avec l’Église pour adorer Dieu, il a décidé que le fait d’adorer Dieu avec sa famille était plus important que son emploi. Ainsi donc, il a démissionné. Très vite, Dieu lui procura un nouveau travail. Ce nouvel emploi était au compte d’une grande société, payait mieux que l’ancien travail, consistait à faire quelque chose qu’il trouvait intéressant, et comportait plusieurs bienfaits en plus du salaire.

Un autre ami était propriétaire d’une pépinière. Il vendait des fleurs, des arbres, du gazon, et des produits pour le jardinage. Pendant une certaine saison de l’année, il se sentait obligé d’ouvrir son entreprise les dimanches parce qu’en ce jour de la semaine il réalisait son plus gros bénéfice. Mais il était peiné de manquer à tant de réunions de l’Église. Avec une certaine crainte, il annonça que le dimanche il fermerait désormais son commerce. Et que se passa-t-il ? Il dit qu’il gagna deux fois plus la semaine suivante en seulement six jours qu’il n’en avait jamais gagné auparavant en sept jours. Dieu bénit les siens quand ils font ce qui est juste. S’il ne le fait pas maintenant, il le fera sans aucun doute le dernier jour, parce que chacun « recevra du Seigneur selon ce qu’il aura fait de bien » (Éphésiens 6.8). « Je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense » (Matthieu 10.42).

Dieu bénit ce qu’il possède. S’il sait que tu lui appartiens, corps et âme, il peut te donner librement ce dont tu as besoin au moment propice. Tu peux lui faire confiance pour cela.

David LUSK
(Dans Vol. 4, No. 1)

Le chrétien et l’alcool

Le chrétien a-t-il le droit de boire de l’alcool ? Est-ce un péché que d’en goûter de temps en temps ou de prendre un peu de vin avec son repas si l’on n’exagère pas ? Ce que la Bible condamne, c’est l’ivrognerie et non pas la boisson elle-même, n’est-ce pas ?

Évidemment, nous ne devrions jamais aller au-delà de l’enseignement biblique et soutenir ce que la Bible n’affirme pas. Disons donc dès le départ que la Bible n’ordonne pas au chrétien de s’abstenir totalement de toute forme de boisson alcoolisée. Cela ne signifie pas que la Parole de Dieu nous laisse sans principes à suivre en ce qui concerne l’alcool. (Pareillement, la Bible ne condamne pas explicitement l’emploi de drogues telles que l’héroïne, la cocaïne et le hachisch, mais en vue de plusieurs principes bibliques on ne conclut pas que le chrétien peut s’en servir.) En fait, de nombreux chrétiens, voyant plusieurs dangers spirituels dans la consommation de l’alcool, choisissent de ne pas en boire du tout. Examinons quelques raisons pour cette position.

1. S’enivrer est un péché

a. Ce péché peut nous exclure du ciel.

En Galates 5.19-21 Paul énumère des « œuvres de la chair ». Parmi ces œuvres sont le péché sexuel (l’impudicité), la magie et l’ivrognerie. L’apôtre ajoute : « Je vous le dis d’avance comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. »

En Romains 13.12,13 Paul qualifie l’ivrognerie d’œuvre des ténèbres :

« La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin… de l’ivrognerie. »

En 1 Corinthiens 5.11 Paul dit que l’Église ne doit pas tolérer en son sein celui qui est un ivrogne :

« Maintenant ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. »

Dans le chapitre suivant il écrit : « Ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu » (1 Corinthiens 6.10).

L’ivrognerie elle-même est un péché, mais l’ivresse ouvre aussi la porte à beaucoup d’autres péchés. Nous ne voudrions pas que le pilote de notre avion ou le chirurgien qui doit nous opérer boive, même un peu, avant de faire son travail. Ces hommes doivent être sobres, vigilants et éveillés parce que notre vie est dans leurs mains. Ils doivent être conscients des dangers et réagir correctement et promptement. Celui qui est enivré est moins sensible aux dangers spirituels. Dans cette condition il est plus apte à commettre des péchés sexuels, insulter, devenir querelleur ou violent, gaspiller l’argent que Dieu lui confie, être négligent dans son travail, etc. Donc, « soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera » (1 Pierre 5.8).

b. C’est un péché rendu plus dangereux par le fait qu’on le commet sans s’en rendre compte.

Il y a des routes montagneuses qui font peur parce que le voyageur, s’il s’égare de la route du moindre degré, risque de tomber d’une falaise et de périr après une chute de plusieurs centaines de mètres. Si l’on voyage la nuit, on sera encore plus prudent parce qu’on ne voit pas le bord de l’abîme. On s’en tiendra le plus loin possible. La personne qui boit est comme celui qui voyage sur une telle route pendant la nuit ; il ne reconnaît pas le seuil de l’ivresse avant de le franchir ; il ne sait pas exactement à quel point il passera de l’état sobre à l’état ivre. Nombreux sont les buveurs qui disent très fort : « Je connais ma dose », quand les autres savent qu’ils l’ont déjà dépassée. Nombreux sont les accidents de la route provoqués par des chauffeurs qui ne croyaient pas qu’un ou deux verres pourraient les influencer. Ils comprennent trop tard que l’ivresse est relative. Si l’on boit un peu d’alcool, on est un peu ivre. Plus on boit, plus on s’enivre, mais un peu suffit pour changer le comportement, les réflexes, la pensée. C’est peut-être pour cela que Paul dit tout simplement : « Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche » (Éphésiens 5.18). Il ne dit pas de ne pas s’enivrer « trop » ou « à l’excès » ou « trop souvent ». Il dit : Ne vous enivrez pas. Tout court.

c. C’est un péché particulièrement apte à rendre esclaves ceux qui le pratiquent.

Notre idée n’est pas que l’ivrognerie soit plus coupable que tout autre péché aux yeux de Dieu, mais elle est plus séduisante que certains péchés. Proverbes 23.31-35 nous met en garde :

« Ne regarde pas le vin qui paraît d’un beau rouge, qui fait des perles dans la coupe, et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent, et par piquer comme un basilic. Tes yeux se porteront sur des étrangères, et ton cœur parlera d’une manière perverse. Tu seras comme un homme couché au milieu de la mer, comme un homme couché sur le sommet d’un mât : On m’a frappé,… je n’ai point mal !… On m’a battu,… je ne sens rien !… Quand me réveillerai-je ?… J’en veux encore ! »

L’alcool asservit, et il asservit beaucoup plus souvent qu’on ne le pense. En fait, une personne sur neuf qui commence à boire finit par être maîtrisé en quelque sorte par l’alcool. Même en France où le vin est si familier depuis tant de siècles et où l’on est censé reconnaître la valeur du vin sans en faire excès, on peut compter plus de 1 500 000 alcooliques.

Personne ne se met à boire avec l’intention de ressembler au soûlard dans la rue. Personne ne se met à boire avec l’idée de gâter son foyer, son travail ou sa vie. On se dit : « Cela ne m’arrivera jamais ! Je saurai arrêter à temps. » On a trop de confiance. Mais la Bible dit : « Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! » (1 Corinthiens 10.12).

d. C’est un péché que l’on ne commet jamais si l’on s’abstient de toute boisson alcoolisée.

Si un autobus sur neuf s’écrasait et tuait tous ses passagers, la plupart d’entre nous préférerait aller à pied pour se rendre au travail. On n’accepterait pas de risquer sa vie de cette manière. Pourquoi donc risquer notre âme en buvant de l’alcool quand nous pouvons boire autre chose ? Il y a un moyen qui est à 100 % sûr de nous garder de tomber dans l’abîme de l’ivresse – c’est de ne pas boire du tout. C’est la manière d’éliminer tout risque de ce péché qui empêche le coupable d’aller au ciel.

2. Si je bois de l’alcool, mon exemple pourrait inspirer mon frère à en boire. Étant peut-être plus faible devant l’influence de la boisson, il pourrait perdre son âme.

Peut-être que vous vous dites : « Mais j’ai déjà fait l’expérience. Je bois un peu, généralement avec un repas, je m’arrête à temps, et je n’ai jamais commis des bêtises sous l’influence de l’alcool. Je me sais capable de me maîtriser. » Cela est bien. Mais tous n’ont pas ce même don. D’autres personnes sont facilement asservies par l’alcool. Que vous le vouliez ou pas, par votre exemple vous pourriez encourager votre frère à emprunter un chemin qui, pour lui, sera très glissant. En vous voyant consommer de l’alcool, il se dira : « Jean est un bon chrétien, et je l’ai vu boire de l’alcool. C’est donc normal et je peux en faire autant. » Peut-être que vous lui avez même offert à boire. Étant plus faible, votre frère tombe dans l’ivrognerie et perd son âme.

Voilà pourquoi la Bible nous exhorte de faire très attention à notre exemple. « Sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté. » (1 Timothée 4.12).

« Mais quiconque entraînera la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi, il est préférable pour lui qu’on lui attache au cou une grosse meule et qu’on le précipite dans l’abîme de la mer. Malheureux le monde, qui cause tant de chutes ! Certes il est nécessaire qu’il y en ait, mais malheureux l’homme par qui la chute arrive ! » (Matthieu 18.6,7; TOB)

En Romains 14 l’apôtre Paul parle de certaines choses qui ne sont pas mauvaises en soi, mais qui peuvent être des pierres d’achoppement, c’est-à-dire provoquer la chute de quelqu’un. Par exemple, si une personne croit qu’un aliment est impur devant Dieu, et que vous le poussez à violer sa conscience en le mangeant, il commet du péché, bien que l’aliment ne soit pas défendu par Dieu. Il a péché parce qu’il a violé sa conscience. Et vous n’avez pas agi par amour, parce que vous l’avez influencé à pécher de cette manière.

« Mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d’achoppement ou une occasion de chute… Mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches pas selon l’amour : ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort… Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s’abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse. » (Romains 14,13,15,21)

3. Voir des chrétiens en train de boire de l’alcool peut nuire à la réputation de l’Église.

Dans certains endroits, il existe déjà une perception générale que les gens religieux ou spirituels ne prennent pas d’alcool. Que ce soit juste ou pas, on a souvent accusé les chrétiens d’hypocrisie quand on les a vus devant des boissons alcooliques. On ne prend pas le temps de déterminer si le chrétien s’enivre ; on s’en va rapporter qu’il « boit ». Cela peut être injuste, mais il y a un moyen très simple d’éviter cela et de préserver la bonne réputation de l’Église : ne pas boire d’alcool du tout.

« Exhorte de même les jeunes gens à être modérés, te montrant toi-même à tous égards un modèle de bonnes œuvres, et donnant un enseignement pur, digne, une parole saine, irréprochable, afin que l’adversaire soit confus, n’ayant aucun mal à dire de nous. » (Tite 2.6-8)

4. L’alcool provoque ou aggrave plusieurs maladies. Le chrétien ne doit pas consciemment faire ce qui contribue à la destruction de son corps puisque ce corps est le temple du Saint-Esprit.

Parmi les effets néfastes de l’alcool sur le corps humain, les médecins constatent les suivants : il est lié aux cancers des gencives, de la langue et de l’œsophage ; il affaiblit le système respiratoire ; il augmente les risques de tuberculose ; il contribue aux maladies du cœur ; il endommage l’estomac et contribue aux ulcères ; il conduit à la cirrhose du foie (une maladie qui est huit fois plus fréquente parmi les alcooliques que parmi les non-alcooliques) ; il affaiblit les reins ; il tue les cellules du cerveau – et tout dommage au cerveau est permanent ; il est très dangereux aussi pour les femmes en grossesse et les enfants qu’elles portent.

Si vous êtes chrétiens, Paul vous demande :

« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. » (1 Corinthiens 6.19,20)

Puisque notre corps appartient à Dieu et qu’il l’habite par son Esprit, nous devons le respecter. Nous ne devons pas nous en servir pour commettre le péché, et nous ne devons pas faire pour notre plaisir ce qui finira pas l’abîmer. « Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes » (1 Corinthiens 3.17).

5. L’expérience montre que l’alcool contribue à beaucoup de malheurs sociaux. C’est « un arbre » qui porte de mauvais fruits.

Même si la Bible ne contenait pas d’avertissements concernant les dangers de l’alcool, le sens commun devrait nous mettre en garde. On pourrait observer « les fruits » de l’alcool. « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur les épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. » (Matthieu 7.16,17) Que ce soit les foyers brisés par le divorce, les enfants abusés ou négligés, les emplois perdus, les maladies, le crime, les palabres, l’adultère, ou la pauvreté, l’alcool y est trop souvent associé, et dans bien des cas l’alcool est la cause principale du problème. Pourquoi vouloir goûter, ne serait-ce que de temps en temps, du fruit d’un tel arbre ?

Deux objections :

On cite souvent deux passages bibliques pour justifier la consommation d’alcool par le chrétien. Ces passages faussent-ils les principes que nous venons de voir ?

1. Jésus a changé de l’eau en vin (Jean 2.1-11)

Lors d’un festin de mariage à Cana en Galilée, Jésus fit le miracle de changer de l’eau ordinaire en vin. Cela ne prouve-t-il pas que Jésus donnait son approbation à nos boissons alcooliques ?

– On ne peut pas affirmer que ce que Jésus a fait était du vin alcoolisé (tout comme on ne peut pas dire avec certitude qu’il a fait du jus de raisin non fermenté). Le mot grec, oinos, qui est traduit ici par « vin », est un mot très général qui renferme tout ce qui vient de la vigne, que ce soit fermenté ou pas. Pour certains, le fait que le maître du festin dit que ce vin était le meilleur indique forcément que c’était du vin fermenté. Pour d’autres, le fait que Jésus connaissait des écritures telles que Proverbes 20.1 qui dit que « le vin est moqueur, les boissons fortes sont tumultueuses » prouve qu’il n’a pas fait de l’alcool. Selon ces gens, Jésus n’aurait pas donné aux hommes ce qui pouvait leur faire du mal. On ne peut pas se baser sur ce miracle pour approuver ou condamner la consommation de l’alcool, puisqu’on n’a aucun moyen d’établir avec certitude s’il s’agit d’alcool ou pas.

– Même ceux qui sont convaincus qu’il s’agit de vin fermenté sont obligés de reconnaître d’autres faits historiques concernant la consommation de vin au premier siècle. De nombreuses sources confirment que la pratique presque universelle, y compris dans la Palestine, était de diluer le vin avec beaucoup d’eau. Seuls les « soûlards » ou les « barbares » prenaient du vin non coupé d’eau. Les recommandations variaient entre 3 et 20 mesures d’eau pour une mesure de vin. Pline, l’écrivain latin qui vécut au premier siècle, se réfère au vin comme étant constitué de 8 mesures d’eau pour une mesure de vin. Bien qu’il soit possible de s’enivrer avec du vin dilué, ce vin ne correspond pas à nos vins et bières modernes, encore moins aux whiskey, gin, et boissons fortes de fabrication locale.

2. Paul dit à Timothée de faire usage d’un peu de vin, à cause de son estomac et ses fréquentes indispositions (1 Timothée 5.23).

Boire de l’eau non potable suscite souvent des diarrhées et les maux de ventre. Certaines personnes, telles que Timothée, sont particulièrement susceptibles à ce genre de problème, surtout quand elles voyagent. De nos jours, le problème est facilement résolu en prenant de l’eau en bouteille, du coca-cola ou d’autres boissons saines qui sont disponibles presque partout. On a aussi la possibilité de filtrer de l’eau. Au premier siècle on assainissait l’eau en y ajoutant un peu de vin. L’alcool dans le vin tue les microbes. Paul recommande ici non pas de « boire avec modération » mais de ne pas se rendre malade par de l’eau non traitée.

En réalité, ce verset pourrait être employé par ceux qui recommandent l’abstinence totale, puisqu’il nous montre un chrétien du premier siècle qui buvait de l’eau uniquement, et cela malgré ses problèmes d’estomac. Timothée avait apparemment choisi en tant que chrétien de ne pas boire du tout, même au point de ne pas mettre un peu de vin dans son eau pour neutraliser la contamination.

Conclusion

Le chrétien a-t-il le droit de boire de l’alcool ? Peut-être que ce n’est pas la seule question à poser. Paul recommande de se demander non seulement si une action est permise, mais aussi si elle est utile, si elle peut nous asservir, si elle édifie les autres, et si elle glorifie Dieu (1 Corinthiens 6.12; 10.23,31). Que Dieu nous aide à choisir ce qui nous aidera à être sauvés et à sauver les autres.

B. B.
(Dans Vol. 3, No. 3)

La grâce s’en occupera-t-elle?

Il y a quelques années je connaissais un ancien de l’Église qui était franchement inexcusable. C’était un homme instruit, très doué dans sa profession. On lui faisait appel de partout ; on l’engageait pour des projets que lui seul était capable de réaliser. Il gagnait un salaire extraordinaire. Voilà pourquoi j’ai été si étonné le jour où, par hasard, j’ai appris qu’il ne donnait à Dieu que $10 (entre 7 et 10 euros ou entre 4500 et 6500 francs CFA) par semaine.

Étant l’un de ses amis, je l’ai rencontré chez lui pour parler de ce qui me semblait être de l’avarice. J’ai présenté des excuses pour l’avoir découvert, et je lui ai dit que je supposais qu’il faisait du bien ailleurs avec son argent. Mais je l’ai informé que dix dollars était une somme chiche, et un mauvais exemple au troupeau (si jamais la chose venait à jour). Il m’a écouté patiemment, puis il a confessé qu’en effet il ne donnait pas comme il fallait (il ne contribuait à aucune bonne cause quelconque) et que l’avarice avait toujours été l’une de ses faiblesses. « Mais David », ajouta-t-il, « à mon avis, je suis sauvé par la grâce, et la grâce de Dieu devra tout simplement couvrir de tels défauts. »

Un autre homme abandonna sa femme pour en prendre une autre. Il expliqua plus tard : « Nous avons tous des péchés. Je ferai confiance au Seigneur de me sauver par sa grâce. »

Il y a toujours eu deux fausses idées concernant la grâce : (1) Certains n’y croient pas, donc, ils pensent que ce n’est pas spirituel de prétendre être sauvé. (2) D’autres en abusent et se servent de la grâce comme excuse pour continuer dans le péché. Les deux idées sont erronées, dangereusement erronées.

La grâce n’est pas une « indulgence » qui permet à une personne de demeurer dans le péché :

« Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? Loin de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. » (Romains 6.1-4)

La grâce devait nous libérer du péché, mais ce pardon « nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété » (Tite 2.12). Nous excuser dans le péché c’est essayer d’accepter le pardon sans la repentance. Dans de tels cas, la grâce n’est pas la grâce. C’est se tromper soi-même. Vous vous séduisez vous-même si vous excusez votre péché – la chose même que Christ est venu enlever. C’est de la trahison et de l’infidélité à l’égard de l’alliance.

Oui, Dieu est bon, Dieu est bienveillant et il nous sauve par sa grâce. Mais le même Dieu dit à tous ceux qui sont sauvés : « Recherchez… la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Hébreux 12.14). Si vous refusez de vous repentir d’un péché, Dieu refusera de le pardonner (1 Jean 5.16).

David LUSK
(Dans Vol. 3, No. 2)

Êtes-vous troublé par des péchés sexuels?

Solange est une jeune collégienne. Pendant les vacances scolaires, elle a du mal à trouver de l’argent pour acheter la nourriture et les articles dont elle a besoin pour la rentrée. Elle n’arrive pas à trouver du travail, mais elle a découvert que les jeunes hommes lui donnent de l’argent et des habits si elle couche avec eux. Quand elle couche avec les hommes, ils lui donnent ce qu’elle veut. Bientôt Solange se trouve enceinte. Que fera-t-elle ? Elle a peur d’en parler à ses parents. Elle fait des rêves terrifiants et se sent très coupable.

Richard est un homme marié qui a un bon emploi et de beaux enfants. Au service il y a une jolie jeune femme qui travaille comme secrétaire. Richard aime la femme et lui fait des cadeaux. Elle devient sa camarade. Richard se croit heureux jusqu’au jour où sa femme apprend qu’il a cette amie. Il revient du travail un jour et trouve que la maison est vide. Sa femme a pris les enfants, et elle est partie au village. L’affaire se termine par un divorce très désagréable, et Richard en est abattu.

Anne-Marie n’a pas de mari, mais elle a des amis qui lui donnent de l’argent, des pagnes et beaucoup d’autres choses. Un jour elle fait la connaissance d’un homme bien et les deux se marient. Au départ ils sont très heureux ensemble, mais le temps passe et Anne-Marie ne prend jamais de grossesse. Elle consulte un médecin qui lui dit qu’elle a une maladie vénérienne (maladie sexuellement transmissible) que ses amis lui ont transmise. Il dit qu’elle n’enfantera jamais. Anne-Marie se sent seule, et son existence devient toute triste.

Serge est un étudiant qui aime les soirées et qui aime coucher avec les filles. Finalement, il se marie, et sa femme et lui désirent faire des enfants. La femme fait un petit garçon, mais ce fils est aveugle et handicapé mentalement. Pourquoi ? Parce que l’une des camarades de Serge lui a passé une maladie sexuelle, et Serge l’a communiquée à son épouse. L’enfant a contracté la maladie de sa mère. Serge a rendu aveugle son propre fils.

Mes amis, de telles choses se produisent dans la vie plusieurs fois chaque jour. Ni ces comportements ni leurs conséquences ne sont nouveaux. La Bible parle de la débauche ou fornication, de l’adultère, de la lasciveté et d’autres formes de péché sexuel. Dans sa parole Dieu nous met en garde contre le mal que produit le péché sexuel :

Osée 4.1-11 les péchés sexuels détruisent le pays
Proverbes 6.32 l’adultère détruit l’âme
Proverbes 29.3 les péchés sexuels nous rendent pauvres
Proverbes 30.20 les péchés sexuels endurcissent le cœur

Au commencement, Dieu créa l’homme et la femme pour qu’ils soient ensemble et deviennent « une seule chair ». Les relations sexuelles entre le mari et sa femme sont saintes et bonnes (Genèse 2.21-25; 1 Corinthiens 7.2-5; Hébreux 13.4). Cependant, les relations sexuelles ne doivent avoir lieu qu’entre deux époux. Dieu nous dit clairement que les rapports sexuels en dehors du mariage constituent un péché – ils font perdre l’âme. Les passages suivants soulignent cette idée et valent la peine d’être lus : Matthieu 5.27,28,32; Galates 5.19-21; 1 Corinthiens 6.9,10,18-20; 1 Thessaloniciens 4.3-5. Si nous désobéissons à la loi de Dieu, nous serons séparés de Dieu par le péché et nos vies seront remplies de confusion.

Mais certains disent qu’il faut exercer notre corps sexuellement même si nous ne sommes pas mariés, sinon nous tomberons malades. Qui vous a créé ? N’est-ce pas Dieu ? Puisque c’est Dieu qui nous a créés, c’est lui qui sait ce qui est mieux pour nous – Jérémie 10.23; 1 Corinthiens 6.13. Le corps est pour le Seigneur et non pour le péché. Nous ne devons pas nous laisser diriger par les convoitises de la chair (1 Jean 2.15,16).

Certains disent qu’il faut être sûr que la fille que l’on se propose d’épouser n’est pas stérile, sinon, le mariage sera un échec. Mes amis, les enfants sont une bénédiction de la part de Dieu (Psaume 127.3), mais faire des enfants n’est pas ce qui est le plus important dans le mariage. Adam et Ève ont été faits l’un pour l’autre, et non seulement pour se reproduire (Genèse 2). La Bible nous parle de plusieurs mariages sans enfants qui étaient pourtant de bons et solides mariages (Genèse 17.15-19; 29.30,31; 1 Samuel 1.4-8; Luc 1.5-7). Dieu a donné des enfants à ces couples par la suite, mais leurs mariages étaient complets sans enfants. Jésus n’a jamais admis la stérilité comme cause valable du divorce (Matthieu 19.9). Il nous faut comprendre que Dieu veut que l’on se marie afin de jouir de la compagnie et l’amour l’un de l’autre même sans enfants. En Éphésiens 5.22-31, l’apôtre Paul nous a laissé l’un des plus beaux passages portant sur l’union merveilleuse du mari et de la femme, mais il ne dit rien des enfants. Les enfants n’assurent pas la réussite d’un mariage. Nous sommes bénis d’avoir des enfants, mais nous ne pouvons ni chercher une grossesse avant le mariage ni rompre les liens du mariage à cause de l’absence d’enfants. Si nous faisons ainsi, nous n’aurons pas la faveur de Dieu.

D’autres disent : « Si j’aime vraiment mon ami ou fiancé, je dois le démontrer en lui faisant l’amour. » Ou bien : « J’ai besoin de savoir si cette fille peut me plaire sexuellement. » Les amis et frères, les rapports sexuels n’égalent pas l’amour. L’amour entre un homme et une femme devrait croître progressivement ; il comportera un jour les rapports sexuels dans le mariage. Mais coucher ensemble n’est pas une preuve de l’amour. Si vous voulez vraiment plaire à votre futur mari, étudiez les Écritures avec lui pour l’aider à s’approcher de Dieu. Alors vous pourrez construire votre relation sur le fondement spirituel de respect mutuel. Aucun homme ne devrait s’attendre à ce qu’une fille lui « prouve » son amour par les rapports sexuels. En quoi cela constitue-t-il une preuve ? C’est de l’égoïsme de la part de l’homme. Des liens basés sur la seule satisfaction de la chair ne sont pas forts et sont capables de disparaître en peu de temps. Quand un homme désire beaucoup le foufou, il ne pense qu’au foufou et au fait qu’il a faim. Dès qu’il a mangé et qu’il est satisfait, il ne veut plus de foufou. Ne bâtissez pas votre mariage sur les rapports sexuels, car il s’écroulera. (Un exemple de ce principe concernant l’appétit sexuel se trouve en 2 Samuel 13.1-18.)

De nos jours il semble que les gens se servent librement des rapports sexuels pour obtenir des choses ou juste pour se satisfaire eux-mêmes. Ils sont donc pris au piège de Satan. Considérons quelques-uns des problèmes occasionnés par le péché sexuel :

1. Le péché sexuel attriste l’Esprit de Dieu. En effet, le corps du chrétien est le temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 6.19). Quand nous abusons de notre corps par les péchés sexuels, nous attristons l’Esprit Saint (Éphésiens 4.30).

2. Les péchés sexuels détruisent les mariages et d’autres relations personnelles. Les foyers sont brisés et ruinés. Les enfants sont blessés et confus. Il y a des grossesses non voulues et des divorces. L’avortement (le meurtre des bébés pas encore nés) peut détruire la vie des parents aussi.

3. Le péché sexuel peut provoquer des maladies telles que le SIDA et la gonorrhée. On peut attraper ces maladies après s’être couché une seule fois avec une personne contaminée. Souvent on ne sait pas que l’on est atteint de la maladie. Ces maladies causent beaucoup de souffrances, la cécité, la folie, et même la mort. Très souvent, de telles maladies provoquent la stérilité. Il est un fait établi qu’en Afrique de l’Ouest la maladie vénérienne fait que 10 à 15 % des femmes sont frappées de stérilité ou éprouvent de grandes difficultés à devenir enceintes.

4. Les péchés sexuels nous font perdre notre dignité et éprouver des sentiments de culpabilité. Ceci est dû au fait que nous faisons ce qui n’est pas juste et que Dieu ne nous a pas créés pour vivre de cette manière-là.

Il faut nous décider de vivre dans la pureté et de ne pas participer aux activités sexuelles avant le mariage ; ainsi nous serons en conformité avec le dessein de Dieu. Alors nous pourrons entrer dans le mariage avec un cœur et un corps purs. Ainsi pourrons-nous nous donner complètement à notre mari ou à notre femme. Maîtrisons-nous et abstenons-nous d’activité sexuelle jusqu’à ce que les démarches pour notre mariage soient achevées. Ne négligeons pas les rites coutumiers exigés dans nos communautés. Alors nous aurons l’assurance que nous sommes purs et que l’acte sexuel est saint et acceptable. N’ayons pas peur d’enseigner à nos enfants la voie de pureté que Dieu recommande à tous et de les avertir des tentations auxquelles ils feront face. Dieu parle de la sexualité dans la Bible (Lévitique 18-20, Proverbes 7, Cantiques des Cantiques, 1 Corinthiens 7) ; ne craignons donc pas d’en parler dans nos familles. Donnons l’instruction qui convient (Deutéronome 6.7). Rappelez-vous aussi que si les péchés sexuels vous ont posé un problème, vous pouvez vous détourner de ces péchés et demander pardon à Dieu. Le Seigneur peut et veut pardonner (Éphésiens 4.32; 1 Corinthiens 6.9-11).

Le monde entier semble marcher au rythme des désirs charnels, mais nous ne devons pas suivre cette mauvaise voie. Nous devons nous détourner du péché et marcher dans la voie de pureté. Vivons selon la parole de Dieu. Gardons les rapports sexuels dans le mariage comme Dieu le demande. Si vous avez des problèmes, priez, et Dieu vous aidera (Philippiens 4.6). Fuyez la tentation (1 Corinthiens 10.13; 2 Timothée 2.22). Consacrez-vous à ce qui est pur (Philippiens 4.8; 2 Corinthiens 7.1).

Dan McVEY
(Dans Vol. 2, No. 6)

L’assistance est-elle vraiment importante ?

On pourrait demander en toute sincérité : « L’assistance au culte est-elle vraiment importante ? Nous sommes parfois fatigués, occupés, et préoccupés par beaucoup de choses. Si le culte est si important, comme on le dit, je ferai l’effort nécessaire pour y participer, mais il faut me rappeler de temps en temps son importance réelle. »

C’est important pour le Seigneur. Il n’abandonne jamais l’assemblée des chrétiens et il demande aux autres de faire autant (Matthieu 18.20; Hébreux 10.25).

C’est important pour votre famille. Votre foi et votre exemple parlent avec plus de force que 10 millions de paroles. Il n’est pas probable que vos enfants apprennent à aimer l’Église plus que vous l’aimez. Vos actions comme modèle pour les autres sont d’une importance suprême.

C’est important pour vos voisins. Le message de ce que nous faisons passe avant et peut rendre nul le message de ce que nous disons. Le premier test que les autres appliquent à votre foi est : « Sa vie est-elle conforme à ce qu’il prétend croire ? »

C’est important pour l’Église. Chaque aspect de l’œuvre de l’Église souffre quand les chrétiens négligent le privilège d’adoration. Aucun sermon ne peut surmonter l’effet de votre place vide.

C’est important pour ceux qui conduisent l’assemblée. Ces hommes portent un fardeau lourd en essayant d’encourager l’Église et de la garder fidèle. Le manque de fidélité peut être pour ces hommes une source de découragement et de confusion. Votre fidélité fait une différence énorme et les aide à porter leur charge – plus qu’on ne puisse le dire.

C’est important pour votre développement spirituel. Les chrétiens sont des disciples, ce qui signifie ceux qui suivent et apprennent, des élèves. Tout comme le fait de s’absenter à l’école publique produit l’échec, ainsi il empêche le progrès et le succès spirituels.

C’est important pour Dieu. Il est certain que celui qui nous a tant aimés qu’il a donné son Fils est sensible au degré d’amour que vous manifestez pour lui.

Votre assistance fidèle est très importante. Je vous prie de ne pas négliger cet aspect de vote christianisme qui joue un si grand rôle dans le bien-être de votre âme et le bien-être spirituel des autres.

 Owen COSGROVE
(Dans Vol. 2, No. 4)

Renoncez au mensonge

« Ils ont la langue tendue comme un arc et lancent le mensonge ; ce n’est pas par la vérité qu’ils sont puissants dans le pays […] Que chacun se tienne en garde contre son ami, et qu’on ne se fie à aucun de ses frères ; car tout frère cherche à tromper, et tout ami répand des calomnies. Ils se jouent les uns des autres et ne disent point la vérité ; ils exercent leur langue à mentir. » (Jérémie 9.3-5)

Cette condamnation du peuple de Juda par le prophète Jérémie s’applique très bien à nos temps aussi. Le mensonge est si commun que l’on commence à croire, comme David, que « tout homme est trompeur » (Psaume 116.11). Je connais un prédicateur africain qui, pour empêcher les hommes de nier qu’ils sont pécheurs et ont besoin du salut, leur demande simplement s’ils n’ont jamais menti. Ils sont toujours obligés d’avouer qu’ils sont pécheurs, car dit-il, il n’y a personne qui ne ment jamais.

Pourquoi la pratique du mensonge est-elle si répandue ? Après tout, on reconnaît partout que le mensonge est un mal et que l’on devrait dire la vérité. Beaucoup de ceux qui mentent très facilement savent parfaitement que la Bible nous défend de mentir. Elle est très claire :

« Vous n’userez ni de mensonge ni de tromperie les uns envers les autres. » (Lévitique 19.11)

« Il y a six choses que hait l’Éternel et même sept qu’il a en horreur : les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui dit des mensonges, et celui qui excite des querelles entre frères. » (Proverbes 6.16-19)

« Les lèvres fausses sont en horreur à l’Éternel, mais ceux qui agissent avec vérité lui sont agréables. » (Proverbes 12.22)

« Je vous le dis : Au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné. » (Matthieu 12.36,37)

« Renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. » (Éphésiens 4.25)

« Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les débauchés, les magiciens, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. » (Apocalypse 21.8)

Pourquoi donc, malgré ces commandements, exhortations et avertissements, le mensonge est-il un péché dont presque tous sont coupables ?

On offre beaucoup d’excuses :

« Tout le monde le fait. » Si tout le monde fait quelque chose, on pense que ça ne peut pas être très grave. Ou bien, qu’il n’est pas possible d’éviter ce péché-là, donc, ce n’est pas la peine d’essayer de l’éviter. Mais si Satan nous dit : « Tout le monde le fait », Dieu nous dit : « Sortez du milieu d’eux et séparez-vous » (2 Corinthiens 6.17), et : « Tu ne suivras point la multitude pour faire le mal » (Exode 23.2).

« J’ai été obligé de le faire. » Être trop honnête peut nous coûter de l’argent ou de l’amitié. Mais toutes nos actions ont des conséquences. Dire la vérité peut nous créer des problèmes pour un temps. Mentir peut nous créer des problèmes pour l’éternité.

« Je ne vois pas le mal dans ce mensonge-là. C’est pour de bons motifs. » Parfois on ment pour faire plaisir à un autre ou protéger quelqu’un, ou faciliter une bonne œuvre. Cependant, la fin ne justifie pas les moyens.

Quelle que soit la raison que l’on donne pour se justifier, le fait de mentir révèle un manque de confiance en Dieu. Il nous dit qu’il ne faut jamais mentir, mais nous pensons savoir mieux que lui. Nous disons, en effet, que Dieu a tort.

Dans un beau parc national, on peut aller en voiture au sommet d’une montagne qui domine une belle vallée en bas. De ce point on voit ce que l’on ne peut pas voir quand on se trouve au fond de la vallée. Par exemple, une bonne route goudronnée qui trace son chemin sous les pins tourne à droite subitement et aboutit là où l’on apporte chaque soir les ordures. Un autre beau chemin passe derrière une colline et aboutit devant un hangar où l’on met les outils de service du parc. Quand on est dans la vallée, on constate que chacune de ces routes est marquée par un panneau qui dit « entrée interdite ». Regardant d’en haut, on sait pourquoi. D’autres routes qui ressemblent beaucoup à celles déjà mentionnées, mènent éventuellement à de belles scènes émouvantes. C’est seulement de sa position donnant sur la vallée qu’on voit la sagesse des indications sur la route. De cette perspective on voit que certaines voies mènent à la beauté et au contentement, tandis que d’autres mènent à la laideur et à la déception. De même, Dieu, créateur de l’homme et de l’univers, de son point d’observation, sait quels chemins mènent à la ruine et au désespoir et il les indique par ses interdictions. Il connaît également les chemins qui mènent au succès et au bonheur, et il guide dans ces voies-là ceux qui désirent le suivre.

Mettons donc notre confiance en celui qui voit tout, du commencement jusqu’à la fin. Écoutons ses conseils, et que chacun dise la vérité à son prochain, tout le temps.

B. B.
(Dans Vol. 2, No. 1)