Chacun a-t-il droit à sa propre moralité ?

Quand il est question de moralité, le point de vue relativiste est très populaire de nos jours. Les gens pensent que le bien et le mal varient selon la société, l’époque, la situation ou la personne. Certains non-croyants vont jusqu’à nier le concept du Bien et du Mal. La moralité est-elle donc relative ? Ou bien, peut-on parler de principes moraux qui sont éternels et universels, des règles auxquelles toute personne devrait obéir ?

Aucun principe moral universel ?

Chez les non-croyants on trouve des individus qui prétendent que le Bien et le Mal n’existent pas en réalité. Si l’univers n’était que matériel, si l’homme n’était qu’une collection fortuite de molécules, une telle conclusion ne serait pas déraisonnable. Les valeurs morales n’existeraient pas sans Dieu et sans la certitude que « Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal » (Ecclésiaste 12.16).

D’autres athées disent qu’ils n’ont pas besoin de Dieu pour être bons. Il est vrai que beaucoup de personnes qui disent ne pas croire en Dieu cherchent tout de même à être intègres, à exercer la compassion, à garder du respect pour les autres, etc. Mais ils n’ont pas d’argument convaincant pour prouver que les autres devraient vivre selon cette même moralité. En effet, il n’y a aucune raison logique qui justifie le passage de la déclaration « Cette action fera du mal à autrui » à la déclaration « Je ne devrais pas agir de cette façon ».

Plusieurs grands penseurs athées ont reconnu que les valeurs morales objectives ne sont pas possibles dans un monde purement matériel. Jean-Paul Sartre, par exemple, écrivit :

« Et lorsqu’on parle de délaissement, […] nous voulons dire seulement que Dieu n’existe pas, et qu’il faut en tirer jusqu’au bout les conséquences. L’existentialiste est très opposé à un certain type de morale laïque qui voudrait supprimer Dieu avec le moins de frais possible. Lorsque, vers 1880, des professeurs français essayèrent de constituer une morale laïque, ils dirent : “[…] Rien ne sera changé si Dieu n’existe pas ; nous retrouverons les mêmes normes d’honnêteté, de progrès, d’humanisme, et nous aurons fait de Dieu une hypothèse périmée qui mourra tranquillement et d’elle-même.” L’existentialiste, au contraire, pense qu’il est très gênant que Dieu n’existe pas, car avec lui disparaît toute possibilité de trouver des valeurs dans un ciel intelligible ; il ne peut plus y avoir de bien a priori, puisqu’il n’y a pas de conscience infinie et parfaite pour le penser ; il n’est écrit nulle part que le bien existe, qu’il faut être honnête, qu’il ne faut pas mentir, puisque précisément nous sommes sur un plan où il y a seulement des hommes. Dostoïevsky avait écrit : “Si Dieu n’existait pas, tout serait permis.” » (L’existentialisme est un humanisme)

L’athée célèbre Richard Dawkins a dit :

« L’univers que nous observons a précisément les traits auxquels on s’attendrait s’il n’y avait, au fond, aucun dessein, aucun but (c.-à-d. aucun Dieu), aucun mal, aucun bien, rien sauf de l’indifférence impitoyable […] Il est assez difficile de défendre une moralité absolue sur une base qui n’est pas religieuse. » (The God Delusion)

Ces observations posent un problème sérieux, car il est évident à toute personne honnête que certaines valeurs morales existent et sont même absolues. Un vrai relativiste moral serait obligé de rejeter les idées suivantes :

  • La cruauté pour le plaisir d’être cruel est un mal.
  • Torturer un autre pour s’amuser est un mal.
  • Le viol et la génocide sont immoraux.
  • La compassion est une vertu.
  • Les parents devraient prendre soin de leurs enfants.

C. S. Lewis était un athée qui devint non seulement croyant, mais grand défenseur de la foi chrétienne. Ses réflexions sur le sens du Bien et du Mal, qui est inné chez les êtres humains de tous les pays et tous les siècles, l’ont mis sur le chemin de la foi au Dieu de la Bible. Il commença le premier chapitre de son livre, Les fondements du christianisme, de cette manière :

« Vous est-il arrivé d’entendre des gens se quereller ? C’est quelquefois amusant, mais parfois franchement déplaisant. Quelle que soit l’impression produite, nous pouvons tirer grand profit de ces disputes. En effet, n’entendons-nous pas tous les jours des gens éduqués ou frustres, enfants comme adultes, s’insurger ainsi : “Aimeriez-vous que l’on agisse de même à votre égard ?… C’est ma chaise, j’y étais avant toi… Laissez-le tranquille, il ne vous a rien fait… De quel droit jouez-vous des coudes pour doubler tout le monde ?… Donnez-moi un peu de votre orange, je vous ai bien donné quelques quartiers de la mienne… Venez donc, vous l’avez promis…”

Or, ce qui rend ces polémiques intéressantes, c’est que le plaignant n’implique pas seulement que la conduite de son interlocuteur ne lui convient pas. Il en appelle aussi à un modèle de conduite que son vis-à-vis ne devrait pas ignorer. Et il est bien rare que l’autre réplique : “Allez au diable avec votre code.” Presque toujours il essaie de se justifier ; non pas en mettant en question la norme admise, mais en avançant une excuse particulière. Dans chaque cas, il se réfugie derrière quelque raison spéciale : la personne qui avait occupé le siège n’y avait pas droit ; les conditions dans lesquelles on lui avait donné un morceau d’orange étaient tout à fait différentes ; un événement fortuit l’empêchait de tenir sa promesse. Il semble, en fait, que les deux parties aient à l’esprit une sorte de loi ou de règle morale sur laquelle ils se basent. Et c’est bien vrai. Si ce n’était pas le cas, ils auraient beau se battre comme des bêtes, ils ne pourraient pas se quereller au sens humain du terme, c’est-à-dire chercher à prouver que l’autre a tort. Agir de la sorte n’aurait aucun sens si l’un et l’autre n’étaient à peu près d’accord sur la notion du Bien et du Mal. »

Plus loin il termine le chapitre en soulignant deux points :

« En premier lieu, que les êtres humains par toute la Terre ont cette curieuse idée d’un code de conduite pré-étabi qu’ils ne peuvent ignorer. Deuxièmement, qu’en réalité, ils n’agissent pas conformément à ce code. Ils connaissent la Loi et la transgressent. Ces deux constatations sont le fondement de toute réflexion lucide sur nous-mêmes et sur l’univers dans lequel nous vivons. »

Dans un autre ouvrage, L’abolition de l’homme, Lewis démontre par des citations tirées de la littérature égyptienne, nordique, chinoise, grecque, babylonienne, hébraïque, hindoue et latine, et même de la sagesse des indigènes de l’Australie et de l’Amérique du Nord, que les mêmes valeurs morales ont été reconnues partout au monde tout au long de l’histoire humaine. Les différences d’une culture à une autre en matière de morale sont beaucoup moins importantes qu’on ne les pense.

La loi écrite dans le cœur

Tout cela s’accorde bien avec ce que l’apôtre Paul écrit en Romains 2.14-16, parlant de ceux qui n’avaient pas reçu de révélation écrite de la part de Dieu, telle que la Loi de Moïse :

« Quand les païens qui n’ont point la loi font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont une loi pour eux-mêmes, bien qu’ils n’aient point la loi ; ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour. C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes. »

Les non-croyants relativistes disent parfois que toutes les valeurs morales sont égales, n’étant en fin de compte que des conventions, des préférences d’une personne ou d’une société. Mais la plupart d’hommes ont du mal à admettre dans leur cœur que les actions d’Adolph Hitler, Pol Pot, ou Idi Amin n’étaient pas objectivement condamnables. Pourquoi ne disent-ils pas que ces dictateurs sanglants ont simplement fait des choix que les autres n’aimaient pas, mais qu’on ne peut pas qualifier de mauvaises sur le plan moral ? Ils ne le disent pas parce qu’ils savent au fond d’eux-mêmes que le Bien et le Mal existent et que ces hommes ont violé une règle absolue, une loi morale que l’être humain n’a ni inventée ni imaginée. Ils le savent parce que Dieu a donné ce sens inné aux hommes. Les valeurs universelles existent bel et bien. (Et pour ceux qui veulent le reconnaître, ce sens indéniable du Bien et du Mal est l’une des preuves de l’existence de Dieu.)

Une éthique de situation

Beaucoup de gens aujourd’hui préconisent une moralité qui est relativiste mais qui admet l’idée que le Bien et le Mal existent. Ils ne rejettent pas forcément la foi en Dieu ou l’idée que nous serons tenus pour responsables de nos choix moraux. Pas mal de chrétiens adoptent ce point de vue, consciemment ou inconsciemment. On l’appelle parfois l’éthique de situation.

Cette option maintient que la moralité d’une action dépend entièrement de la situation et qu’aucune action n’est mauvaise en soi. La motivation de la personne qui pose l’acte et le résultat final de l’acte sont les facteurs essentiels. Si l’on agit par « l’amour » et si le fruit de l’acte est positif, il ne peut y avoir de condamnation. (La fin justifie les moyens, selon ce point de vue.) Selon ces personnes, aucun code moral ne pourrait s’appliquer à toutes les diverses situations possibles dans la vie. On propose de nombreuses situations hypothétiques pour justifier cette position. On parle, par exemple, du cas d’une femme injustement détenue qui se fait enceinter par un gardien de prison pour profiter d’un règlement qui permettait la libération des femmes enceintes. Puisqu’elle agissait par amour pour sa famille, qui veut, bien sûr, qu’elle puisse la rejoindre, son péché d’adultère ne serait plus compté comme péché. Tout dépend des circonstances et des mobiles.

Peter Kreeft répond ainsi à l’éthique de situation :

« La moralité est bien conditionnée, ou partiellement déterminée, par les situations et les mobiles, mais elle n’est pas entièrement déterminée par ces choses. La moralité traditionnelle (soutenue par le bon sens plutôt que la philosophie) tient compte de trois déterminants moraux, trois facteurs qui permettent de déterminer si un acte précis constitue du bien ou du mal sur le plan moral : la nature de l’acte, la situation et la motivation. En d’autres termes, ce que tu fais ; quand, où et comment tu le fais ; et pourquoi tu le fais. Il est vrai que faire la bonne chose dans la mauvaise situation ou pour une mauvaise raison n’est pas bon. Faire l’amour à votre femme est bien, mais le faire quand c’est dangereux pour des raisons médicales ne l’est pas. L’acte est moral, mais non dans cette situation. Donner de l’argent aux pauvres est une bonne action, mais donner pour se faire remarquer n’est pas bon. L’acte est bon, mais la motivation non.

Cependant, il faut un acte avant qu’il ne puisse être qualifié par des mobiles subjectifs ou des situations relatives. C’est un facteur très pertinent.

Ainsi, la bonne moralité exige que tu fasses ce qui est bien, l’acte même ; et que tu aies une raison valide, une bonne motivation ; et que tu le fasses de la bonne manière, la situation. En outre, les situations, bien que relatives, sont objectives et non subjectives. Et les mobiles, bien que subjectifs, sont à évaluer par des principes moraux qui sont absolus […] Et le fait que les mêmes principes doivent s’appliquer à différentes situations suppose la validité de ces principes. » (peterkreeft.com)

De nombreux récits bibliques nous présentent des hommes de foi qui auraient pu facilement considérer que les situations dans lesquelles ils se trouvaient leur donnaient le droit de mettre de côté certains commandements. Daniel et ses trois amis étaient captifs, contraints de servir dans la cour du roi babylonien. Quand on voulait qu’ils se nourrissent d’aliments que Dieu avait défendus aux Juifs, ces jeunes hommes auraient pu se dire qu’ils n’avaient pas de choix et que ce ne serait pas de toute façon une faute grave. Mais « Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi », et Dieu le bénit (Dan. 1). Plus tard, le roi ordonna à Shadrach, Méschac et Abed-Nego d’adorer son image, sinon ils seraient jetés dans une fournaise ardente. Ils auraient pu justifier l’acte en se disant que Dieu connaissait leur cœur et qu’il savait qu’ils n’adoraient pas l’idole de leur plein gré, mais ils étaient prêts à mourir au lieu de déshonorer leur Dieu (Dan. 3). Leur courage et fidélité nous servent de modèle (Héb. 11.32-40). Il y a, par contre, des exemples négatifs où des individus désobéirent à des commandements de Dieu et furent punis, malgré leurs bonnes intentions (1 Chr. 13, 15).

L’amour et la loi, l’esprit et la lettre

Il y a une tendance malheureuse, même chez de nombreux chrétiens, à minimiser la nécessité d’obéir aux commandements de Dieu. On met parfois l’amour en opposition à la loi. Mais pour Dieu, l’amour qu’il demande et les commandements qu’il donne ne sont pas en conflit. Au contraire, c’est uniquement en nous référant à ses lois que nous pouvons savoir ce que l’amour pour Dieu et l’amour du prochain exige dans une situation donnée. Lorsque l’apôtre Paul écrit en Romains 13.10 : « L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi », il ne voulait pas dire qu’il est possible d’aimer son prochain tout en délaissant la loi de Dieu. Il veut dire que, quand on agit réellement selon l’amour, on agit forcément en harmonie avec la loi. On ne convoite pas et ne vole pas les biens du prochain, on ne séduit pas sa femme, on ne le tue pas, on ne lui ment pas, etc. Ce n’est pas seulement l’amour du prochain qui dépend du respect des commandements de Dieu ; l’amour pour Dieu lui-même en dépend. « L’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles » (1 Jean 5.3).

Mais certains ont l’idée erronée qu’il est parfois nécessaire de violer « la lettre de la loi » afin d’en respecter l’esprit. Ils citent les paroles de Paul en 2 Corinthiens 3.6, où il dit que « la lettre tue, mais l’esprit vivifie ». Ils supposent que « la lettre » se réfère aux commandements de Dieu et le souci de les respecter scrupuleusement, peut-être en suivant une interprétation trop littérale, alors que « l’esprit » se réfère à l’intention générale de celui qui a fait la loi et une attitude de souplesse dans son application. Ceux qui pensent ainsi minimisent généralement l’importance de l’obéissance aux commandements.

Certes, il ne faut interpréter les Écritures ni de manière à déformer le sens des mots ni de manière à contourner l’intention manifeste du Seigneur. (Il est possible, voire nécessaire, de respecter « la lettre » et « l’esprit ».) Mais ce n’est pas de ce sujet que le texte parle en 2 Corinthiens 3. Quand on lit tout le passage, depuis le verset 6 jusqu’au verset 11, il devient clair que l’apôtre ne compare pas une approche stricte et une approche souple dans l’interprétation des commandements ; il compare deux alliances, la loi mosaïque et l’Évangile. La loi de Moïse (« gravée avec des lettres sur des pierres ») était un « ministère de la condamnation ». Elle avait pour rôle de faire comprendre à l’homme son état pécheur et son besoin du Sauveur. Le « ministère de l’esprit », l’Évangile, avait pour rôle la réconciliation et la justification. L’ancienne alliance tuait, car elle condamnait le pécheur, mais ne contenait pas de provision capable d’enlever sa culpabilité. La nouvelle alliance vivifie, car elle nous purifie par le sang de Christ si nous obéissons à la Bonne Nouvelle et continuons de marcher dans la lumière (1 Jean 1.7).

Une lampe à mes pieds

Parlons donc de ces principes moraux, qu’on peut appeler aussi des lois ou des commandements. On les connaît naturellement, de façon innée, comme nous l’avons vu. Ils nous ont été communiqués de manière beaucoup plus explicite, claire et exacte grâce à la révélation que Dieu a donnée à l’humanité dans sa Parole, la Bible. En Psaume 119.105 nous lisons : « Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. » Elle nous permet de bien choisir les actes que nous devons poser, même quand nos désirs, nos passions ou les pressions exercées par les autres pourraient obscurcir notre jugement.

Certaines personnes nous disent qu’il faut toujours écouter son cœur, mais notre cœur est capable de nous égarer. « Rien n’est plus trompeur que le cœur humain » (Jérémie 17.9, FC). En suivant leur cœur, leurs propres raisonnements humains, des gens qui prétendent servir Dieu se justifient tout en violant leurs vœux solennels de mariage. Une telle personne se dit, par exemple : « Dieu veut sûrement que je sois heureux, mais comment pourrais-je être heureux si je reste avec celui (ou celle) que je n’aime plus ? Je vais divorcer d’avec mon conjoint et en épouser un autre. Dieu comprendra. » Le Seigneur a pourtant dit clairement ce qu’il pense du divorce (Mal. 2.14-16; Matt. 5.31,32; 19.3-9). Un voleur, pour citer un autre exemple, se justifiera en disant que sa victime a plus qu’il ne lui faut, alors que lui, le voleur, en a plus besoin que le propriétaire. Dieu veut qu’il y ait justice et égalité, n’est-ce pas ? La Bible dit, par contre : « Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt qu’il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin » (Éph. 4.28). Beaucoup justifient leurs mensonges, en disant qu’ils sont obligés de mentir pour ne pas blesser une autre personne, pour ne pas perdre de l’argent, pour avoir un visa, pour aider un ami, etc. Mais la Parole de Dieu nous dit sans détour : « Tous les menteurs auront leur part dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort » (Apoc. 21.8).

Voilà pourquoi la Bible avertit à maintes reprises : « Ne vous trompez pas ! » Elle conseille d’obéir scrupuleusement aux commandements de Dieu.

« Vous n’ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n’en retrancherez rien ; mais vous observerez les commandements de l’Éternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris… Vous ferez avec soin ce que l’Éternel, votre Dieu, vous a ordonné ; vous ne vous en détournerez ni à droite ni à gauche… Prenez à cœur toutes les paroles que je vous supplie aujourd’hui de recommander à vos enfants, afin qu’ils observent et mettent en pratique toutes les paroles de cette loi. Car ce n’est pas une chose sans importance pour vous ; c’est votre vie. » (Deut. 4.2; 5.32; 32.46,47)

Jésus, qui est notre modèle, n’a jamais cherché à contourner les ordres de Dieu. Il dit :

« Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé… Je ne fais rien de moi-même, mais […] je parle selon ce que le Père m’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable… Je n’ai point parlé de moi-même ; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. Et je sais que son commandement est la vie éternelle. C’est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites. » (Jean 5.30; 8.28,29; 12.49,50)

Voilà l’attitude que nous devons imiter. Comme Jésus, nous devons être « fidèles jusqu’à la mort » (Apoc. 2.10).

Les principes du Bien et du Mal existent, qu’on le veuille ou pas. Ces lois morales nous viennent de la part de Dieu lui-même. Elles s’appliquent à chaque personne et chaque situation, et elles ne changent pas. Non, elles ne sont pas toujours faciles à respecter, mais elles sont néanmoins le seul guide infaillible pour diriger le sens de nos pas.

B. B.
(Dans Vol. 18, No. 3)

A-t-on droit à sa propre vérité ?

La Bible contient de nombreuses déclarations qui sont répugnantes pour ceux qui acceptent l’esprit du siècle présent. Par exemple, elle parle toujours de la vérité au singulier et déclare que ce qui est contraire à cette réalité est forcément faux. Jésus dit qu’il y a une seule voie qui mène à la vie, et que cette voie est étroite (Matt. 7.13,14). L’apôtre Jean ne dit pas que celui qui nie que Jésus est le Christ a un autre point de vue, mais qu’il est menteur (1 Jean 2.22). L’apôtre Paul dit que ceux qui n’ont pas l’amour de LA vérité seront condamnés (2 Thess. 2.10-12).

Mais aujourd’hui on entend communément l’idée que la vérité est toujours relative, qu’elle dépend de ce que chacun décide de croire et qu’il n’y a donc pas de vérité absolue ou universelle. Dans une campagne publicitaire pour une marque de jeans et de sous-vêtements, une série de stars font part tour à tour de « leurs » vérités avec le slogan : « Je dis ma vérité dans mes Calvins. » L’idée de dire « LEURS vérités » ou « SA vérité » soulève une question raisonnable : Chacun a-t-il droit à sa propre vérité ?

Si l’on se réfère simplement à la liberté de pensée ou d’expression, la réponse sera probablement « oui ». Je ne suis pas obligé de croire ce qu’un autre homme me dit de croire. Je suis libre de tirer mes propres conclusions. La liberté de pensée, de parole et de religion est très importante. Malheureusement, beaucoup de pays rendent un hommage de pure forme à cette liberté, tout en interdisant ou essayant de réglementer certaines religions, ou même toutes les religions. De nombreux États pensent avoir droit de regard dans les pratiques religieuses des citoyens et de leur dire que telle ou telle croyance est inadmissible ou malsaine.

Dans beaucoup de pays, c’est la population autant que l’État qui met une pression sur les gens pour qu’ils se conforment à certaines idées, et là il ne s’agit pas simplement des pays musulmans ou communistes, qui ne sont pas réputés pour la liberté d’expression. Dans le monde occidental, on fait de grands efforts pour supprimer des idées qui, pour certains, sont des vérités. Par exemple, les médias, les réseaux sociaux sur l’Internet, les écoles, les grandes entreprises, les associations professionnelles, etc., essaient de faire taire certains points de vue sur une variété de sujets, tels que la réalité ou les causes du changement climatique, l’origine de la vie sur terre, la moralité des pratiques homosexuelles et la possibilité d’un lien entre les doctrines musulmanes et le terrorisme à travers le monde. On se sert de termes comme négationniste, laïcité, discours haineux, islamophobie, etc., pour donner une force morale à ces efforts de réprimer les idées qu’on n’aime pas.

Sans prendre position sur ces questions, faisons remarquer simplement qu’il y a une certaine hypocrisie dans une société qui proclame que chacun a droit à sa vérité, mais qui fait tout son possible pour exclure de nombreuses idées du discours public. Oui, dans ce sens, chacun devrait avoir droit à « sa vérité », même si la majorité n’est pas d’accord avec l’idée épousée. Si l’on veut faire taire une idée, il est mieux de le faire par la réfutation plutôt que par la force ou la pression sociale, légale et économique.

La nature de la vérité – absolue ou relative ?

Mais en fait, la question, « Chacun a-t-il droit à sa propre vérité ? », ne se réfère pas tellement au droit légal de croire ou de dire les choses que l’on considère comme étant vraies. Ce qu’il faut souligner dans la phrase n’est pas le mot « droit », mais les mots « sa propre ». Ce que nous voulons examiner n’est pas un droit ou une liberté, mais la nature de la vérité. Est-elle objective ou subjective ? Est-elle absolue ou relative ?

« Une femme blanche se sent noire et se représente ainsi. Elle gravit les rangs de l’Association nationale pour la promotion des gens de couleur (NAACP), jusqu’à ce que son « autofiction » soit exposée. Elle refuse de s’éclipser discrètement, pourtant. Elle sent qu’elle est noire, donc elle est noire. Un homme néerlandais âgé de 69 ans demande au tribunal de pouvoir changer légalement son âge à 49 ans, parce qu’il se sent avoir cet âge-là. Et bien sûr, presque tous les jours nous entendons parler d’hommes et de garçons qui, ayant tous les chromosomes et membres corporels qui font qu’ils sont de sexe masculin, se déclarent de sexe féminin. Et de plus en plus de femmes et de filles, pareillement, se déclarent hommes ou garçons. Ils se sentent être d’un sexe ou de l’autre, et donc ils SONT de ce sexe-là, et nous autres, nous devons l’accepter, quelle que soit la réalité. Dans une vidéo devenue virale, un Américain blanc qui mesure 1m75 demande à des étudiants de l’Université de Washington d’admettre qu’il est chinois, ou une femme, ou qu’il fait un mètre quatre-vingt-quinze. Quelques-uns hésitent, mais personne ne lui dira que ce qu’il prétend n’est pas vrai. Ce serait être méchant et intolérant. » (Paul Copan, Prager University)

Le monde moderne a du mal à dire que certaines prétentions sont du non-sens, parce qu’il a accepté l’idée que la vérité est ce que chaque personne considère comme étant vrai, qu’il n’existe pas de vérité absolue et que, s’il en existait une, l’homme ne serait pas en mesure de la connaître.

Jésus proclame l’existence de la vérité

Cette façon de penser est contraire à la foi chrétienne, et ceux qui se considèrent chrétiens et qui ont malheureusement adopté l’attitude relativiste de notre époque se trompent gravement. Jésus a affirmé l’existence de la vérité, et il a dit que l’homme peut la connaître. En plus, il a parlé de la vérité comme étant unique – il n’y a pas plusieurs vérités.

Considérez par exemple les trois déclarations suivantes :

« Jésus dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. » (Jean 14.6)

« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » (Jean 8.31,32)

« Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. » (Jean 18.37)

Celui que nous prétendons suivre dit qu’il est venu rendre témoignage à la vérité. Ponce Pilate, son interlocuteur en Jean 18, a demandé, peut-être ironiquement, puisqu’il n’a pas attendu une réponse : « Qu’est-ce que la vérité ? » (v. 18) Peut-être que, comme certaines personnes de notre temps, Pilate doutait de l’existence d’une vérité absolue ; mais il est clair que Jésus proclamait qu’elle existe. Ses apôtres aussi insistaient sur l’importance de la vérité. Paul écrit en 2 Thessaloniciens 2.10,12 concernant « ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés ». Il dit : « Tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, [seront] condamnés. »

Ce que disent les relativistes

Quels raisonnements pourraient amener les gens à nier la nature objective de la vérité ? Quels arguments avance-t-on ?

1. « Toutes les croyances viennent de l’influence de nos sociétés et des cultures dans lesquelles nous sommes élevés. Elles sont donc forcément subjectives. »

Il y a dans cet argument une fausse présupposition : que tout ce que nous apprenons grâce à la société humaine doit être subjectif. Cela n’est pas vrai. Nous apprenons des hommes les règles du football, mais nous apprenons également des hommes les règles de la multiplication. Les règles du football sont subjectives et créées par les hommes. Il n’en est pas ainsi des règles de la multiplication. L’intelligence humaine crée au lieu de découvrir les règles du football, mais nous découvrons au lieu d’inventer les règles de la multiplication. Le fait que nous apprenons telle loi, telle vérité ou telle valeur grâce à la société dans laquelle nous vivons ne prouve pas que la loi ou la valeur est subjective.

En fait, les vérités spirituelles et les principes moraux sont universels parce que l’homme lui-même n’en est pas l’origine. Voici la base de ce que l’apôtre Paul écrit en Romains 2.14-16, où il dit que l’activité de la conscience humaine indique que Dieu a écrit ses lois morales sur le cœur des hommes, qu’ils aient déjà reçu sa révélation écrite (la Bible) ou pas :

« Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont une loi pour eux-mêmes, bien qu’ils n’aient point la loi ; ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour. C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes. »

2. « Quand je dis que telle chose est vraie, cela signifie simplement que moi, je perçois la chose comme vraie ou réelle. Une autre personne peut avoir une autre perception. Qui peut dire que ma perception est plus juste que celle de cette autre personne ? Il est donc impossible de connaître la vérité, même si elle existe. Nous n’en avons que nos perceptions subjectives. »

Cette sorte de relativisme comme philosophie existe depuis au moins le temps de Protagoras, le premier penseur grec à s’être revendiqué « sophiste » et à avoir demandé une rétribution financière pour son enseignement. Dans le Théétète, Socrate, son contemporain, se demandait pourquoi on donnerait de l’argent au relativiste Protagoras pour son enseignement, puisqu’il n’était sûr de rien de ce qu’il disait.

Le relativisme est basé sur une confusion fondamentale : c’est qu’on ne distingue pas entre la vérité et notre recherche de la vérité. Il est clair que notre recherche de la vérité est subjective, personnelle, relative. Nous sommes souvent contraints de changer d’avis, de rejeter ce que nous avons prétendu connaître. Mais cela ne veut pas du tout dire que la vérité elle-même soit subjective. Au contraire, nous avons changé d’avis parce que nous nous sommes rendu compte que nous n’avions pas encore saisi, ou découvert, ou compris la vérité.

Il y a certainement de nombreux points sur lesquels les gens ne sont pas d’accord. Il ne s’en suit pas qu’il est impossible de connaître une vérité quelconque. Une perception peut être fausse, mais cela ne prouve pas que la réalité n’existe pas. Il arrive parfois à mon facteur de mettre dans ma boîte aux lettres le courrier de mon voisin, parce qu’il a mal lu l’adresse sur l’enveloppe. Peu importe cette mauvaise perception du facteur, le courrier, qu’il contienne une lettre, un chèque ou une facture, n’appartient qu’à son vrai destinataire. L’adresse correspond à une réalité objective et ne dépend ni de la perception ni de la volonté du facteur.

3. « Prétendre que la vérité est universelle et objective serait faire preuve d’arrogance et d’intolérance à l’égard des autres qui croient à des vérités différentes de la vôtre. »

L’attitude de la personne qui avance un argument ou souscrit à une idée ne détruit pas la validité de son argument, et elle ne réfute pas la vérité de ce qu’il affirme. L’arrogance n’est pas bonne, certes, mais si un élève répond que 2 et 2 font 5, il a tort quand bien même la maîtresse a une attitude dénigrante quand elle le corrige. Même si une personne est mal à l’aise quand on suggère qu’elle a tort, même si elle est obligée de défendre logiquement ce qu’elle pense, ce n’est pas bien de faire semblant que son idée est juste si elle ne l’est pas. Le fait que je n’accepte pas ce que vous dites n’implique pas que je me crois plus intelligent que vous ; je peux simplement penser que vous avez tort. Il n’y a pas de mal dans le fait d’examiner nos points de vue pour voir lequel est plus juste, plus conforme à la raison et à la réalité.

Il est probable que cette idée concernant l’intolérance influence le plus grand nombre de personnes de nos jours qui adoptent le relativisme. Les gens ont généralement trop de bon sens pour douter sérieusement de la réalité de tout ce que leurs sens font croire. Ce sont des malades mentaux qui ont de sérieux problèmes à distinguer le réel de l’imaginaire. En plus, les gens savent au fond d’eux-mêmes que deux déclarations qui se contredisent ne peuvent pas être vraies en même temps. Dire que ta vérité et ma vérité sont toutes les deux vraies, même si elles se contredisent, c’est du non-sens. Ce n’est pas la raison ou la logique qui amène les gens à rejeter l’idée de vérités objectives. La plupart des gens aujourd’hui qui optent pour le relativisme le font dans le désir d’être tolérants et faire preuve d’un esprit large.

Selon le site gotquestions.org :

« La tolérance est devenue la vertu cardinale de notre société post-moderne, le seul absolu. Par conséquent, l’intolérance est le seul mal. Toute croyance dogmatique, surtout en une vérité absolue, est considérée comme intolérante, le péché ultime. Ceux qui nient l’existence de toute vérité absolue disent souvent que chacun peut croire ce qu’il veut, tant qu’il n’essaie pas d’imposer ses croyances aux autres. Mais cette position est en elle-même une croyance absolue, que ceux qui la défendent essaient clairement d’imposer aux autres. Ils définissent une norme comportementale et insistent que tous la suivent, violant ainsi leurs propres principes par une nouvelle autocontradiction. »

En réalité, la croyance à des vérités universelles et objectives ne suscite pas automatiquement l’intolérance, au moins pas dans le sens de maltraiter ceux qui n’acceptent pas ces vérités ou de vouloir empêcher à ceux qui tiennent des idées différentes de pouvoir les exprimer. Les sciences, qui traitent de vérités considérées comme étant objectives, ont fait beaucoup de progrès parce qu’elles ont accepté d’écouter et d’examiner une diversité d’idées, même celles qui étaient « hérétiques ». Les idées de la minorité des scientifiques ont parfois fini par être reconnues comme étant les bonnes. La croyance aux vérités universelles et objectives n’est pas incompatible avec le respect des autres, la tolérance, l’esprit ouvert et la liberté. Ceux qui croient que toute vérité est subjective sont parfois plus intolérants que quiconque, surtout envers ceux qui croient à l’existence de vérités objectives et universelles.

L’Évangile est un message de vérité absolue

Il est très important pour le chrétien de reconnaître que son message est absolument et objectivement vrai et qu’il s’applique à tous les peuples, partout et pour toujours. Ce message est au-dessus de toutes les cultures. En effet, il vient de celui qui a créé tous les êtres humains. Toutes les cultures sont appelées à reconnaître en Dieu l’origine de l’humanité toute entière et donc à se soumettre à ses lois. Puisque Dieu seul est éternel, universel et immuable, il est la seule source de vérité éternelle, universelle et immuable.

Trois facteurs font de l’Évangile un message de vérité absolue :

1) Il est universel.

Le message de l’Évangile n’est pas pour une seule culture, une seule nation ou certains individus qui le choisissent. Il concerne tout être humain, et tous ont le devoir de s’y conformer.

« Jésus… leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. » (Matt. 28.18-20 ; voir aussi Marc 16.15)

« Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts… » (Actes 17.30,31)

2) Il est final et complet.

Même des croyants nous disent parfois que Dieu peut révéler de nouvelles vérités pour notre temps. Certes, Dieu est capable de faire comme il veut, mais il nous a prévenus que la révélation qu’il a faite dans le Nouveau Testament est définitive. Il ne s’agit pas d’une entente de principe, de quelque chose de provisoire ou passager.

« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » (Matthieu 24.35)

« Bien-aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. » (Jude 3)

Déjà au premier siècle, les apôtres ont pu « annoncer tout le conseil de Dieu » (Actes 20.27). Ils affirmaient que sa divine puissance nous avait déjà donné « tout ce qui contribue à la vie et à la piété » (2 Pierre 1.3).

3) Il est immuable.

Les croyances subjectives changent avec le temps. On les modifie ou les abandonne pour diverses raisons. Mais nul n’a le droit de changer la Parole de Dieu. Il faut plutôt la recevoir telle quelle et la conserver. Les conséquences pour celui qui la remplace ou la transforme sont très graves.

« Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. » (1 Corinthiens 15.1,2)

L’Évangile est basé sur la vérité historique de la résurrection de Jésus-Christ. Si cette vérité n’est pas réelle, notre foi n’est pas simplement une option parmi plusieurs – elle est inutile. C’est ce que l’apôtre Paul affirme en 1 Corinthiens 15.12-19, et voici sa conclusion :

« Si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus. Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. » (vs.17-19)

Il est clair que pour Paul, on ne peut pas dire que l’essentiel, c’est que l’Évangile est « vrai pour nous ». Soit Jésus-Christ est ressuscité d’entre les morts, soit il ne l’est pas. S’il est ressuscité, « tous les hommes en tous lieux ont à se repentir » (Actes 17.30). S’il ne l’est pas, ceux qui adhèrent à la foi chrétienne se font des illusions, perdent leur temps et, dans bien des cas, supportent inutilement la persécution.

Il est possible de connaître et de comprendre la vérité

Même si la Bible contient des « points difficiles à comprendre » (2 Pierre 3.16), difficile n’est pas impossible. Difficile demande simplement des efforts sérieux et honnêtes. La vérité que Dieu nous demande de croire est bien à notre portée. Jésus dit : « Si vous demeurez dans ma parole… vous connaîtrez la vérité » (Jean 8.31,32). Moïse dit au peuple d’Israël :

« La loi que je vous communique aujourd’hui n’est pas trop difficile à comprendre ni hors d’atteinte pour vous… Non, cette loi est tout près de vous, dans votre bouche et dans votre cœur, et vous pouvez la mettre en pratique. » (Deutéronome 30.11,14, FC)

Voici les éléments les plus importants pour reconnaître la vérité, surtout au sujet de Dieu : un cœur honnête et bon (Luc 8.15) et le désir de savoir si la doctrine est de Dieu (Jean 7.17). Il faut également admettre que la vérité existe, et il faut aimer la vérité (2 Thess. 2.10-12).

La vérité existe, elle ne se contredit pas, elle ne dépend pas de ce que chacun pense, elle ne change pas. Reconnaître cette réalité est peut-être le premier pas pour trouver « la vérité vraie ». Alors, reconnaissons que la vérité absolue, universelle et éternelle existe, et recherchons-la de tout notre cœur.

Jésus dit : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » (Jean 8.31,32)

B. B.
(Dans Vol. 18, No. 2)


Le relativisme s’applique, bien sûr, comme nous l’avons vu, à ce que l’on croit être vrai ou réel. Mais on le trouve encore plus fréquemment dans un domaine particulier des croyances : la moralité, ou l’éthique. Non seulement les gens croient que chacun a droit à sa propre vérité, mais chacun aurait droit à ses propres valeurs, ses propres principes du bien et du mal, sa propre moralité. Un acte peut être considéré comme un péché pour une personne, mais une bonne chose pour une autre personne. Tout dépend. Nous essaierons de traiter cet aspect de la question dans un prochain numéro de Chemin de Vérité.