Renoncez au mensonge

« Ils ont la langue tendue comme un arc et lancent le mensonge ; ce n’est pas par la vérité qu’ils sont puissants dans le pays […] Que chacun se tienne en garde contre son ami, et qu’on ne se fie à aucun de ses frères ; car tout frère cherche à tromper, et tout ami répand des calomnies. Ils se jouent les uns des autres et ne disent point la vérité ; ils exercent leur langue à mentir. » (Jérémie 9.3-5)

Cette condamnation du peuple de Juda par le prophète Jérémie s’applique très bien à nos temps aussi. Le mensonge est si commun que l’on commence à croire, comme David, que « tout homme est trompeur » (Psaume 116.11). Je connais un prédicateur africain qui, pour empêcher les hommes de nier qu’ils sont pécheurs et ont besoin du salut, leur demande simplement s’ils n’ont jamais menti. Ils sont toujours obligés d’avouer qu’ils sont pécheurs, car dit-il, il n’y a personne qui ne ment jamais.

Pourquoi la pratique du mensonge est-elle si répandue ? Après tout, on reconnaît partout que le mensonge est un mal et que l’on devrait dire la vérité. Beaucoup de ceux qui mentent très facilement savent parfaitement que la Bible nous défend de mentir. Elle est très claire :

« Vous n’userez ni de mensonge ni de tromperie les uns envers les autres. » (Lévitique 19.11)

« Il y a six choses que hait l’Éternel et même sept qu’il a en horreur : les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui dit des mensonges, et celui qui excite des querelles entre frères. » (Proverbes 6.16-19)

« Les lèvres fausses sont en horreur à l’Éternel, mais ceux qui agissent avec vérité lui sont agréables. » (Proverbes 12.22)

« Je vous le dis : Au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné. » (Matthieu 12.36,37)

« Renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. » (Éphésiens 4.25)

« Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les débauchés, les magiciens, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. » (Apocalypse 21.8)

Pourquoi donc, malgré ces commandements, exhortations et avertissements, le mensonge est-il un péché dont presque tous sont coupables ?

On offre beaucoup d’excuses :

« Tout le monde le fait. » Si tout le monde fait quelque chose, on pense que ça ne peut pas être très grave. Ou bien, qu’il n’est pas possible d’éviter ce péché-là, donc, ce n’est pas la peine d’essayer de l’éviter. Mais si Satan nous dit : « Tout le monde le fait », Dieu nous dit : « Sortez du milieu d’eux et séparez-vous » (2 Corinthiens 6.17), et : « Tu ne suivras point la multitude pour faire le mal » (Exode 23.2).

« J’ai été obligé de le faire. » Être trop honnête peut nous coûter de l’argent ou de l’amitié. Mais toutes nos actions ont des conséquences. Dire la vérité peut nous créer des problèmes pour un temps. Mentir peut nous créer des problèmes pour l’éternité.

« Je ne vois pas le mal dans ce mensonge-là. C’est pour de bons motifs. » Parfois on ment pour faire plaisir à un autre ou protéger quelqu’un, ou faciliter une bonne œuvre. Cependant, la fin ne justifie pas les moyens.

Quelle que soit la raison que l’on donne pour se justifier, le fait de mentir révèle un manque de confiance en Dieu. Il nous dit qu’il ne faut jamais mentir, mais nous pensons savoir mieux que lui. Nous disons, en effet, que Dieu a tort.

Dans un beau parc national, on peut aller en voiture au sommet d’une montagne qui domine une belle vallée en bas. De ce point on voit ce que l’on ne peut pas voir quand on se trouve au fond de la vallée. Par exemple, une bonne route goudronnée qui trace son chemin sous les pins tourne à droite subitement et aboutit là où l’on apporte chaque soir les ordures. Un autre beau chemin passe derrière une colline et aboutit devant un hangar où l’on met les outils de service du parc. Quand on est dans la vallée, on constate que chacune de ces routes est marquée par un panneau qui dit « entrée interdite ». Regardant d’en haut, on sait pourquoi. D’autres routes qui ressemblent beaucoup à celles déjà mentionnées, mènent éventuellement à de belles scènes émouvantes. C’est seulement de sa position donnant sur la vallée qu’on voit la sagesse des indications sur la route. De cette perspective on voit que certaines voies mènent à la beauté et au contentement, tandis que d’autres mènent à la laideur et à la déception. De même, Dieu, créateur de l’homme et de l’univers, de son point d’observation, sait quels chemins mènent à la ruine et au désespoir et il les indique par ses interdictions. Il connaît également les chemins qui mènent au succès et au bonheur, et il guide dans ces voies-là ceux qui désirent le suivre.

Mettons donc notre confiance en celui qui voit tout, du commencement jusqu’à la fin. Écoutons ses conseils, et que chacun dise la vérité à son prochain, tout le temps.

B. B.
(Dans Vol. 2, No. 1)