Ceux qui se disent « apôtres »

Lors d’une visite en République Démocratique du Congo, je me suis trouvé un jour en compagnie d’un prêtre catholique qui causait avec moi des défis spirituels dans son pays. Il dit : « Ici au Congo, c’est grave. L’homme s’endort ; quand il se réveille, il est apôtre ! » Ce prêtre était troublé parce que le peuple acceptait facilement comme légitimes ces « apôtres » autoproclamés. Un simple rêve (ou la prétention d’avoir fait un rêve) suffit-il pour qualifier une personne comme apôtre de Jésus-Christ ?

Ce n’est pas exactement que ce prêtre refusait l’idée qu’il peut y avoir, dans un sens, des apôtres de nos jours. En effet, l’Église catholique présente ses évêques comme étant « les successeurs des apôtres ». Mais on ne devient pas évêque catholique parce qu’on croit avoir été appelé à cette fonction par le Seigneur lui-même. Il y a un processus établi par lequel la hiérarchie de l’Église désigne et élève des hommes à ce rang. D’autres communautés également, telles que les mormons et l’Église néo-apostolique, donnent le titre d’apôtre à certains dirigeants qui ont gravi les échelons. Mais dans certains milieux, il est souvent vrai que toute personne peut s’ordonner pasteur, ou apôtre, sans avoir besoin de la reconnaissance d’une autorité religieuse ou d’un diplôme.

Ce qui nous intéresse est de savoir ce que la Bible enseigne sur le rôle et les qualifications des apôtres. Est-il nécessaire ou même possible d’avoir des apôtres dans les Églises aujourd’hui ? Est-il permis de mettre en doute la prétention d’un homme qui se dit apôtre de Christ, que ce soit sur la base d’un rêve ou de la décision d’une Église ? Serait-on irréligieux de contester ou de douter ?

La fonction des apôtres

Jésus avait beaucoup de disciples, mais un jour il a fait un choix parmi eux. « En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d’apôtres » (Luc 6.12,13). L’Évangile de Marc ajoute : « Il en établit douze, pour les avoir avec lui et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser les démons » (Marc 3.14,15).

Le mot « apôtre » veut dire quelqu’un de choisi et envoyé avec une mission spéciale ; il est envoyé en tant que représentant autorisé de celui qui envoie. La Bible elle-même emploie ce mot dans deux sens. Parfois c’est dans le sens large et non officiel pour parler de quelqu’un qui est envoyé par une assemblée pour prêcher, comme ceux que nous appelons souvent « missionnaires ». Mais généralement la Bible emploie le mot apôtre dans le sens de quelqu’un qui a été choisi par le Seigneur Jésus lui-même et doté par lui de certains pouvoirs et d’une autorité pour parler à son nom. C’est ainsi que nous voyons que Jésus a donné à ces hommes la mission de prêcher et le pouvoir de chasser des démons et guérir les malades.

Mais le mot-clé en ce qui concerne le travail d’un apôtre de Christ est le mot « témoin ». Les apôtres étaient témoins du ministère, de la mort et de la résurrection de Jésus, et leur témoignage est la base de la foi chrétienne. Considérez combien de fois ce mot est employé en rapport avec les apôtres.

En Jean 15.26,27 Jésus leur dit avant sa mort :

« Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi ; et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement. »

En Luc 24.46,48, le jour de sa résurrection, Jésus leur dit : « Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour […] Vous êtes témoins de ces choses. »

En Actes 1.8, avant de remonter au ciel, il leur dit encore :

« Mais vous recevrez une puissance lorsque le Saint-Esprit viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. »

Les apôtres eux-mêmes ont compris que ce témoignage était au cœur du rôle qu’ils devaient jouer. Ayant constaté la trahison et le suicide de Judas Iscariot, ils ont dit :

« Il faut donc que d’entre les hommes qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu au milieu de nous, depuis le baptême de Jean jusqu’au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection. » (Actes 1.21,22)

Comme Pierre l’a expliqué des années plus tard dans la maison de Corneille : « Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu’il apparaisse, non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d’avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui, après qu’il fut ressuscité des morts » (Actes 10.40,41).

Les qualifications nécessaires

Les passages que nous venons de lire indiquent clairement les deux qualifications qu’un homme devait avoir pour être apôtre. Premièrement il fallait être témoin de la résurrection de Jésus. Voilà pourquoi l’apôtre Paul, lorsque les fausses accusations le poussaient à défendre son apostolat, soulignait qu’il était, lui aussi, témoin de la résurrection de Jésus. En 1 Corinthiens 9.1, il dit : « Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? » Les deux idées vont forcément ensemble. En 1 Corinthiens 15.7-9 Paul dit : « [Jésus] est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, comme à l’avorton ; car je suis le moindre des apôtres. »

Non seulement il fallait être témoin de la résurrection de Jésus pour être apôtre, mais il était aussi nécessaire d’être « choisi » par le Seigneur lui-même. Même quand les onze ont cherché à remplacer Judas, ils ne prétendaient pas choisir par eux-mêmes. Ils ont sélectionné des témoins de la vie et de la résurrection du Seigneur, Justus et Barsabbas ; puis « ils firent cette prière : Seigneur, toi qui connais les cœurs de tous, désigne lequel de ces deux tu as choisi, afin qu’il ait part à ce ministère et à cet apostolat » (Actes 1.24,25).

Ceux que le Seigneur avait choisis comme témoins voyaient leur légitimité confirmée par les pouvoirs miraculeux qui sont décrits dans le Nouveau Testament. À ce propos l’apôtre Paul écrit en 2 Corinthiens 12.11,12 :

« Je n’ai été inférieur en rien aux apôtres par excellence, quoique je ne sois rien. Les preuves de mon apostolat ont éclaté au milieu de vous par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges, et des miracles. »

L’impossibilité de succession

Quand nous comprenons l’importance capitale de l’aspect « témoin » du travail des apôtres, nous voyons facilement que ceux-ci ne pouvaient avoir de successeurs – et qu’ils n’en auraient d’ailleurs pas besoin. Une organisation ne peut pas nommer un témoin si la personne n’a pas vu ce dont elle doit témoigner. Un témoin ne peut pas avoir de successeur. Si j’ai vu deux voitures se heurter, je suis témoin de l’accident. Mais je ne peux pas, avant de mourir, nommer mon fils comme successeur, comme témoin de l’accident à ma place, s’il n’a pas été présent, lui, et n’a pas vu personnellement ce qui s’est passé.

Judas Iscariot, en trahissant le Seigneur et en se donnant la mort par la suite, a renoncé à sa place, et de plus il n’a pas vu le Christ ressuscité. Pierre dit en Actes 1.25 que Judas avait « abandonné » l’apostolat « pour aller en son lieu », et que, selon les Écritures, un autre devait prendre sa charge (Actes 1.20). Lorsque, quelques années plus tard, l’apôtre Jacques fut mis à mort (Actes 12.1,2), on n’a pas cherché de remplaçant ou de successeur. Malgré sa mort, Jacques conservait encore sa place. En réalité, par sa mort comme martyr, en acceptant de mourir plutôt que de renoncer à l’Évangile, il a scellé et embelli son témoignage de la résurrection ; il l’a aussi rendu encore plus convaincant.

Il continue ainsi de remplir sa fonction en tant que témoin. Les autres apôtres, eux aussi, sont restés fidèles à leur témoignage jusqu’à la mort. L’Église aujourd’hui a donc les mêmes apôtres qu’au premier siècle, à savoir les 12 plus Paul. (En se référant à lui-même comme « l’avorton » parmi les apôtres, Paul a ainsi signalé qu’il n’y aurait pas d’autres apôtres après lui. Quand une chienne met bas, le dernier chiot de la portée est parfois plus petit que les autres, il est faible et chétif : on l’appelle l’avorton. L’avorton est le dernier des chiots, et Paul était le dernier des apôtres.)

Il est certainement vrai que les apôtres chargeaient les évêques de paître les assemblées où ils se trouvaient, comme Paul le fit pour ceux d’Éphèse en Actes 20.28-30 et ceux de Galatie en Actes 14.21-23 avant de se séparer d’eux, mais les apôtres n’ont jamais appelé les évêques leurs successeurs ou leurs remplaçants.

Des révélateurs de la volonté du Seigneur

Intimement lié avec le rôle qu’ils jouaient en tant que témoins du ministère, de la mort et de la résurrection de Jésus venait s’ajouter le rôle des apôtres en tant que révélateurs de la volonté du Seigneur, comme porte-parole qui transmettaient à l’Église les enseignements et les commandements de son chef. Après l’établissement de l’Église, nous voyons que les premiers chrétiens « persévéraient dans la doctrine des apôtres » (Actes 2.42). Aujourd’hui donc nous enseignons ce qui a été révélé auparavant, ce qui est conservé dans les pages de la Bible ; les apôtres recevaient directement du Seigneur, c’est-à-dire par inspiration divine, les messages qu’ils transmettaient. C’est ce que Jésus leur avait promis en Jean 14.26 et 16.13 : « L’Esprit-Saint […] vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit […] Il vous conduira dans toute la vérité […] Il vous annoncera les choses à venir. » L’apôtre Jean parle donc de tous les apôtres, quand il dit : « Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : c’est par là que nous connaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur » (1 Jean 4.6).

Le fondement des apôtres et des prophètes

Les apôtres avaient la possibilité, en imposant les mains à certaines personnes dans l’Église, de leur transmettre des dons ou pouvoirs miraculeux. Parmi ces dons était celui de la prophétie. Bibliquement, le mot « prophétie » ne se réfère pas particulièrement au fait de prédire l’avenir, mais plutôt au fait de transmettre des messages reçus directement de la part de Dieu, de parler par inspiration. Ceux qui avaient reçu ce don étaient appelés « prophètes ». Dieu révélait aux prophètes ses enseignements, ses exhortations et d’autres messages destinés aux assemblées ainsi qu’à certains individus. Le rôle de prophète est cité juste après celui d’apôtre dans une liste de fonctions dans l’Église en Éphésiens 4.11. En effet, les rôles d’apôtre et de prophète étaient étroitement liés. Ils sont souvent mentionnés ensemble. En Éphésiens 2.20 Paul dit : « Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. » Dans le chapitre suivant, il dit que le mystère de Christ « n’a pas été manifesté aux fils des hommes dans les autres générations, comme il a été révélé maintenant par l’Esprit aux saints apôtres et prophètes de Christ » (Éphésiens 3.5).

Un fondement (témoignage et révélation de la vérité) posé au début

Il est significatif que Paul se réfère au « fondement des apôtres et prophètes ». Le témoignage des apôtres concernant Jésus-Christ et les enseignements inspirés qu’ils nous ont transmis avec les prophètes, lesquels ont été conservés pour nous dans le Nouveau Testament, constituent bien un fondement sur lequel le christianisme est construit. La foi chrétienne tient debout depuis deux mille ans parce que son fondement est solide. Mais nous savons tous qu’un fondement est posé au début de la construction d’un immeuble. Quand il est bien fait, on ne revient pas dessus pour le modifier ou le rendre plus solide. La pose du fondement est achevée, mais la construction se poursuit. De même, l’Église continue à grandir au fil du temps, au fur et à mesure que des gens se convertissent et y sont ajoutés, telles des « pierres vivantes » selon 1 Pierre 2.5 et Éphésiens 2.20-22, mais le fondement demeure le même.

Cette réalité s’accorde bien avec deux choses que nous constatons dans les Écritures : la déclaration selon laquelle les prophéties prendraient fin, et l’absence de successeurs pour les apôtres.

En effet, Paul dit en 1 Corinthiens 13.8-10 :

« Les prophéties prendront fin […] Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. »

Quand la Bible serait achevée et que la révélation complète serait donnée, les prophéties, n’étant que des révélations partielles de la volonté de Dieu, ne seraient plus nécessaires. La révélation de toute la vérité ayant été accomplie du vivant des apôtres, ceux-ci, ne s’attendant pas à avoir de successeurs, ne laissèrent aucune instruction en ce sens afin que l’Église choisisse des hommes pour les remplacer. L’apôtre Pierre expliquait en 2 Pierre 1.12-15 que Dieu lui avait fait savoir qu’il mourrait subitement. Il écrivit donc à l’Église, en disant : « J’aurai soin qu’après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de ces choses » (2 Pierre 1.15).

« De faux apôtres »

Revenons à la question que nous avons posée plus haut : Est-il permis de mettre en doute la prétention d’un homme qui se dit apôtre de Jésus-Christ, que ce soit sur la base d’un rêve ou d’une décision des hommes qui dirigent l’Église ?

En réalité, il se trouve que la Bible répond explicitement à cette question. Le Christ lui-même félicite l’Église d’Éphèse en ces termes :

« Je connais tes œuvres, ton travail et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants ; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs. » (Apocalypse 2.2)

L’assemblée d’Éphèse avait tout à fait raison d’éprouver ceux qui se disaient apôtres. Étaient-ils témoins oculaires de la résurrection de Jésus ? Avaient-ils été choisis par de simples hommes ou par le Seigneur lui-même ? Étaient-ils capables d’opérer les signes miraculeux d’un apôtre (2 Corinthiens 12.11,12) ? La doctrine qu’ils apportaient, était-elle en harmonie avec celle des apôtres reconnus (Galates 1.8,9; 2 Jean 9-11; 1 Jean 4.6) ?

Il est important de comprendre que les faux apôtres ont souvent l’air saints et pieux. Il faut s’y attendre et ne pas se laisser tromper. La Bible nous avertit clairement :

« Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres. » (2 Corinthiens 11.13-15)

Il est possible que certains hommes croient sincèrement que leur Église a le droit de leur donner le titre d’apôtre. Il est possible que certains hommes se soient persuadés que Dieu les a appelés au ministère d’apôtre à travers un rêve ou une prétendue prophétie. C’est Dieu, et non pas nous, qui juge les cœurs. Mais cela n’empêche que ces hommes soient dans l’erreur, et que la faute soit très grave.

Au temps du prophète Jérémie, Dieu annonçait (par de vrais prophètes comme Jérémie, Ézéchiel et Habacuc) le châtiment qui venait sur le peuple d’Israël à cause de ses péchés, mais de faux prophètes parmi le peuple donnaient l’assurance qu’il n’en serait pas ainsi. C’était tragique pour le peuple et pour les faux prophètes.

« Et l’Éternel me dit : C’est le mensonge que prophétisent en mon nom les prophètes ; je ne les ai point envoyés, je ne leur ai point donné d’ordre, je ne leur ai point parlé ; ce sont des visions mensongères, de vaines prédictions, des tromperies de leur cœur, qu’ils vous prophétisent. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel sur les prophètes qui prophétisent en mon nom, sans que je les aie envoyés, et qui disent : Il n’y aura dans ce pays ni épée ni famine : Ces prophètes périront par l’épée et par la famine. Et ceux à qui ils prophétisent seront étendus dans les rues de Jérusalem, par la famine et par l’épée. » (Jérémie 14.14,15)

Dire au nom de Dieu ce qu’il n’a pas dit n’est pas sans conséquence ! C’est dangereux pour celui qui ose parler ainsi, et dangereux pour ceux qui y croient. Réclamer le titre et le rôle d’apôtre alors qu’on n’y a pas droit ressemble au crime commis lors de la révolte de Koré (Nombres 16, 17). Des hommes osèrent « s’attribuer la dignité » d’être sacrificateurs sans être appelés par Dieu (Hébreux 5.4), une faute qu’ils payèrent de leurs vies, eux et les gens qui les avaient suivis. Ne sous-estimons pas la gravité du péché de s’autoproclamer apôtre de Jésus-Christ.

B. B.
(Dans Vol. 18, No. 5)

Les prophètes modernes

Nous reconnaissons tous qu’il y a, malheureusement, des gens qui se servent de la religion et du nom de Dieu pour escroquer les autres et s’enrichir. Très souvent, ces gens créent de nouvelles religions. Chacun se lève pour dire : « Dieu m’a parlé. Il m’a dit de créer une Église. Il m’a dit de prêcher tel ou tel nouveau message de sa part. » Et le nombre de religions s’accroît ainsi chaque jour. Mais tout ceci n’est pas nouveau. Déjà en 1 Timothée 6.5 l’apôtre Paul a parlé de ceux qui croient que la piété est une source de gain.

Ce qui est grave dans tout cela est que les hommes perdent plus que de l’argent quand ils suivent les faux prophètes. Ils perdent leur âme, leur récompense éternelle. Ainsi Paul écrit aux Colossiens : « Qu’aucun homme, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu’il s’abandonne à ses visions et qu’il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles » (Col. 2.18). L’apôtre Jean, aussi, a mis ses frères en garde : « Prenez garde à vous-mêmes, afin que vous ne perdiez pas le fruit de votre travail, mais que vous receviez une pleine récompense. Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils » (2 Jean 8,9).

Même Jésus a donné plusieurs avertissements contre les faux prophètes. En Matthieu 24.24, par exemple, il nous a dit : « Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. »

Comment les élus pourraient-ils éviter d’être séduits face à ces grands miracles ? Comment pouvons-nous discerner le vrai du faux ? Je voudrais vous suggérer trois choses pour vous aider à ne pas être séduits par ceux qui se disent prophètes de Dieu, mais qui ne le sont pas.

Appliquer les tests que Dieu donna aux Israélites

La première mesure à prendre pour éviter le piège dont nous parlons est d’appliquer les tests que Dieu a donnés au peuple d’Israël pour ce qui concerne les prophètes.

En Deutéronome 18.20-22, par exemple, le Seigneur a assuré son peuple que si ce qu’un prophète prédit ne se réalise pas, ce prophète ne vient pas de Dieu. Écoutez ce que dit l’Éternel : « Mais le prophète qui aura l’audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort. Peut-être diras-tu dans ton cœur : Comment connaîtrons-nous la parole que l’Éternel n’aura point dite ? Quand ce que dira le prophète n’aura pas lieu et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Éternel n’aura point dite. C’est par audace que le prophète l’aura dite : n’aie pas peur de lui. » Remarquez qu’il ne suffit pas d’avoir « une bonne moyenne » ou de faire plusieurs prédictions justes. Celui ou celle qui parle véritablement de la part de Dieu ne fait jamais de prédictions qui s’avèrent fausses, et il ne promet pas de faire des prodiges qu’il n’arrive pas à réaliser par la suite. Remarquez également que pour être un vrai prophète il ne suffit pas de parler au nom du vrai Dieu. Le verset que nous venons de lire ordonnait que les Israélites punissent de mort et la personne qui prétendait parler pour Dieu sans que Dieu lui parle, et la personne qui parlait au nom d’un autre dieu.

Un deuxième test que Dieu recommande aux Israélites pour leur permettre de reconnaître les faux prophètes est le suivant : si ce que le prophète dit contredit ce que la Parole de Dieu a déjà révélé, ce prophète ne vient pas de Dieu. Écoutez la parole de Dieu en Deutéronome 13.1-5 : « S’il s’élève au milieu de toi un prophète ou un songeur qui t’annonce un signe ou un prodige, et qu’il y ait accomplissement du signe ou du prodige dont il t’a parlé en disant : Allons après d’autres dieux, – des dieux que tu ne connais point – et servons-les ! tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce songeur, car c’est l’Éternel, votre Dieu qui vous met à l’épreuve pour savoir si vous aimez l’Éternel, votre Dieu, de tout votre cœur et de toute votre âme…Ce prophète ou ce songeur sera puni de mort. » Dieu, en effet, avait déjà dit qu’Israël ne devait pas servir d’autres dieux en plus de lui. Il n’en serait pas chez eux comme chez les autres peuples qui adoraient plusieurs dieux à la fois. Dieu avait fait connaître clairement sa volonté sur ce point. Même si par la suite un prophète se levait et faisait de vrais miracles, du moment où il contredisait un enseignement clair que Dieu avait déjà donné, il ne fallait pas le suivre.

1 Rois 13 nous parle d’un homme qui a appris trop tard que Dieu ne se contredit pas. Il s’agit d’un homme de Dieu, ou prophète, que l’Éternel a envoyé pour prêcher contre l’autel idolâtre que le roi Jéroboam avait dressé à Béthel. Avant qu’il ne parte, cet homme avait reçu des instructions claires de la part de Dieu. Comme il l’a dit lui-même : « Il m’a été dit, par la parole de l’Éternel : Tu n’y mangeras point de pain et tu n’y boiras point d’eau, et tu ne prendras pas à ton retour le chemin par lequel tu seras allé » (1 Rois 13.17). Il a donc refusé une invitation de manger à Béthel, et il est reparti par un autre chemin après avoir prêché. Mais un vieux prophète est allé à la rencontre du jeune homme de Dieu. Selon 1 Rois 13.18, « il lui dit : Moi aussi, je suis prophète comme toi ; et un ange m’a parlé de la part de l’Éternel, et m’a dit : Ramène-le avec toi dans ta maison, et qu’il mange du pain et boive de l’eau. Il lui mentait ». Le jeune homme de Dieu a commis l’erreur de suivre le vieux prophète et de manger chez lui. Et à cause de cette désobéissance, Dieu envoya un lion qui a tué le jeune homme. Ce dernier devait savoir que Dieu ne se contredit pas. Il savait fort bien ce que Dieu lui avait déjà ordonné. Le vieux prophète prétendait que Dieu lui avait parlé, mais puisque le message était en conflit avec ce que Dieu avait déjà dit, ce deuxième message ne pouvait en aucun cas être une parole de l’Éternel.

Nous devons appliquer cette histoire à nous-mêmes en reconnaissant qu’un vrai prophète ne pourrait jamais contredire les vérités claires qui sont révélées dans le Nouveau Testament. Par exemple, la Bible dit clairement qu’il y a une seule Église d’origine divine. En Matthieu 16.18 Jésus dit : « Je bâtirai mon Église, et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. » Jésus ne dit pas « mes Églises », mais « mon Église », au singulier. En Éphésiens 4.4 l’apôtre Paul écrit : « Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation. » Il avait déjà identifié ce seul corps au chapitre 1.22,23 de la même épître, où il dit que Dieu a donné Jésus « pour chef suprême à l’Église, qui est son corps ». Selon la Parole de Dieu, il n’y a donc qu’une seule Église. Quand un soi-disant prophète de nos jours se lève pour dire : « Dieu m’a dit de créer une Église qui prêchera tel ou tel message ou qui rendra tel ou tel service aux hommes », vous pouvez être certain que Dieu n’a point parlé à cet homme.

La Bible dit clairement que le baptême est nécessaire au salut. Actes 2.38 dit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés. » Actes 22.16 dit : « Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés. » Romains 6.1-6 nous enseigne que nous mourons au péché dans le baptême, où nous sommes unis à la mort du Christ. Puis au verset 7 il nous est affirmé : « Celui qui est mort est libre du péché. » Si donc on n’est pas encore mort avec Christ dans le baptême, on n’est pas encore libre du péché, on est toujours sous la condamnation. Quand quelqu’un prétend parler par l’Esprit de Dieu, mais que cette personne dit qu’il suffit de croire en Jésus pour être sauvé et que le baptême n’a rien à voir avec le salut, vous pouvez être certain que cette personne ne parle pas par l’Esprit de Dieu.

La Bible nous enseigne que l’ancienne alliance, contenue dans l’Ancien Testament, n’est plus en vigueur, ayant été remplacée par la nouvelle alliance inaugurée avec le sang de Christ. Hébreux 8.6,7 et 13 nous disent : « Mais maintenant, (Jésus) a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses. En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n’aurait pas été question de la remplacer par une seconde…En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne. » Selon Colossiens 2.14, c’est lors de la mort de Jésus que l’Ancien Testament a cessé de gouverner la vie des hommes : « Il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix. » De nombreux passages bibliques répètent et expliquent davantage ce principe. Ainsi, vous pouvez savoir que lorsqu’un soi-disant prophète se base sur l’ancienne loi, la loi de Moïse, pour enseigner aux hommes qu’il ne faut pas manger du porc, ou qu’il faut brûler de l’encens pour Dieu, ou jouer des instruments et danser dans son culte, ou observer une fête juive comme la fête de Pentecôte, ou garder le sabbat ou de nombreuses autres pratiques qui sont tirées de la loi de Moïse mais qui ne sont pas enseignées dans le Nouveau Testament, vous pouvez savoir que la personne qui enseigne ces choses n’est pas guidée par Dieu.

Le devoir de vérifier

Vouloir vérifier ce qu’on nous enseigne n’est pas être incrédule envers la Parole de Dieu, c’est une démarche que Dieu approuve, un devoir et une preuve de sagesse. 1 Jean 4.1 dit : « Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. » Comment pouvons-nous les éprouver ? En examinant leurs enseignements à la lumière de la Bible.

Certains de ces prophètes modernes aiment se faire appeler « apôtres ». Mais il ne suffit pas de se dire « apôtre » ou d’être appelé ainsi par d’autres hommes. En Apocalypse 2.2 le Seigneur Jésus a félicité l’Église dans la ville d’Éphèse en ces termes : « Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants ; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs. »

Ne soyons pas naïfs et crédules au point de nous laisser tromper par toute personne qui croit ou qui prétend avoir entendu la voix de Dieu. Appliquons les tests que Dieu a donnés à son peuple Israël pour reconnaître les faux prophètes. Si nous voyons des miracles ou prédictions ratés, ou si nous voyons des conflits entre la Parole de Dieu et le message du prophète, sachons qu’il n’est pas de Dieu.

Ne pas s’attendre à de vrais prophètes

Nous ne devons même pas nous attendre à de nouvelles révélations de la part de Dieu. Pourquoi ? Parce que Dieu a déjà donné une révélation parfaite de sa volonté. Il l’a fait au temps des apôtres au premier siècle. En Jean 16.13 Jésus a fait une promesse à ses apôtres : « Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de Vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. » Selon Jésus, le Saint-Esprit conduirait les apôtres dans toute la vérité. Jésus est fidèle à ses promesses, et il a certainement tenu la promesse qu’il a faite ici. Toute la vérité dont l’homme a besoin pour être sauvé et mener une vie agréable à Dieu a été révélée du vivant de ces hommes qui ont suivi Jésus.

C’est ainsi que l’apôtre Paul pouvait dire aux anciens de l’Église d’Éphèse en Actes 20.27 : « Je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher. » Ce message était capable de sauver les hommes. Romains 1.16 dit que l’Évangile était « la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit ».

Un autre Évangile, un Évangile modifié par les hommes, n’aurait plus ce pouvoir de sauver. On voit clairement dans les propos de Paul en 1 Corinthiens 15.1,2 que si l’on changeait l’Évangile, il ne sauverait plus : « Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. » En Galates une malédiction est prononcée sur quiconque annoncerait un Évangile s’écartant de celui que les apôtres prêchaient. Peu importe si cet Évangile modifié est accompagné de miracles. Paul dit en Galates 1.8 : « Quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! » (c’est-à-dire, maudit).

Non seulement on n’a pas besoin de prophète moderne pour apporter un changement quelconque à l’Évangile prêché par les apôtres, on n’en a pas besoin pour nous transmettre de nouveau par inspiration ce qui a été enseigné au premier siècle. L’Évangile n’a jamais été enlevé de la terre, de sorte que Dieu ait besoin de susciter d’autres personnes pour l’écrire de nouveau. Dieu a promis de veiller sur sa parole pour la préserver, et il n’a pas besoin de révéler le même message pour une nouvelle génération. Jésus lui-même dit en Matthieu 24.35 : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » La même vérité est affirmée en 1 Pierre 1.23-25 : « Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu. Car toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe. L’herbe sèche, et la fleur tombe, mais la parole du Seigneur demeure éternellement. Et cette parole est celle qui vous a été annoncée par l’Évangile. »

Puisque la foi chrétienne a été révélée dans sa totalité au temps des apôtres, et puisque Dieu fait que sa Parole demeure pour toujours, Jude a pu exhorter les chrétiens, dans le troisième verset de son épître, à « combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes ».

Ne pas admettre d’exception pour « les petites prophéties »

En disant qu’il n’y a pas besoin de nouvelles révélations, ne faisons pas d’exception pour ce qu’on pourrait appeler les « petites prophéties », ou les révélations qui ne semblent pas présenter de danger de fausse doctrine.

Qu’est-ce qu’on veut dire par « petites prophéties » ? Certains prétendent que Dieu leur parle tous les jours, non pas pour leur faire connaître de nouvelles vérités éternelles, mais pour les guider ou pour leur permettre de mieux convaincre les hommes du péché. Selon certaines personnes Dieu leur donne souvent des messages tel que : « La personne qui est devant toi va accepter l’Évangile », ou : « Quelqu’un dans cette foule a mal au ventre », ou : « Il y a un frère dans l’Église qui a beaucoup perdu à la loterie. » On associe parfois ce genre de prophétie à ce qui est décrit en 1 Corinthiens 14.24,25, où Paul dit : « Si tous prophétisent, et qu’il survienne quelque non-croyant ou un homme du peuple, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, les secrets de son cœur sont dévoilés, de telle sorte que, tombant sur sa face, il adorera Dieu et publiera que Dieu est réellement au milieu de vous. » N’oublions pas, cependant, que le passage que nous venons d’entendre se trouve dans le même contexte que les versets où Paul dit que ces dons miraculeux étaient temporaires, destinés à disparaître quand la révélation parfaite serait donnée. C’est de ce don de prophétie que Paul parlait quand il dit en 1 Corinthiens 13.8 que « les prophéties prendront fin ». Prophétiser, c’est parler de la part de Dieu par inspiration. Un prophète n’obtient pas son message par une étude des Écritures ; il le reçoit directement de Dieu. Il n’y a pas un grand don et un petit don de prophétie, selon la nature des messages. Il n’y a pas une sorte de prophétie qui a pris fin et une autre sorte qui doit continuer.

Quand on pense que Dieu continue, voire qu’il doit continuer de s’exprimer par des prophètes vivants, on s’expose à deux grands dangers. D’abord on minimise le pouvoir de la Parole écrite de Dieu de toucher les cœurs. La même réaction décrite en 1 Corinthiens 14, où l’homme est convaincu et jugé et sent que les secrets de son cœur sont, dévoilés peut être produite par la simple prédication de la vraie Parole de Dieu, telle que nous la trouvons dans la Bible. Hébreux. 4.12 nous le dit : « La parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. » En Néhémie 8.9 nous voyons qu’une simple lecture de la loi de Dieu avait convaincu le peuple d’Israël de leurs péchés au point qu’ils coulent des larmes. « Tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la loi. » Il n’est pas rare que quelqu’un dise à l’un de nous qui prêchons la Bible : « On dirait que tu as vu tout ce qui se passe dans ma vie », ou : « Pourquoi as-tu fait un sermon pour moi seul ? », tandis qu’en fait, le prédicateur n’était pas au courant des problèmes privés de ses auditeurs. Il ne faisait que proclamer le conseil de Dieu contenu dans la Bible. Le Saint-Esprit convainc les hommes en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement, comme Jésus l’a dit en Jean 16.8-11, mais le Saint-Esprit le fait au moyen des Écritures qu’il a poussé des hommes à écrire. Ceux qui insistent sur la nécessité des révélations modernes déprécient toujours la Bible, qu’ils l’avouent ou pas. Ils pensent que la Bible est insuffisante.

Le deuxième danger que l’on court quand on pense que Dieu continue de s’exprimer par des prophètes vivants, quand on fait croire qu’il y aura au moins un ou deux, sinon de nombreux prophètes dans chaque assemblée de chrétiens, c’est qu’on encourage les croyants à commettre un très grand péché aux yeux de Dieu : celui de dire au nom de Dieu ce que Dieu n’a pas dit. L’Éternel dit au temps de Jérémie : « J’en veux aux prophètes qui prennent leur propre parole et la donnent pour ma parole » (Jérémie 23.31). Dieu dit en Deutéronome 18.20 : « Le prophète qui aura l’audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire… ce prophète-là sera puni de mort. » En Jérémie 14.14 l’Éternel dit :

« C’est le mensonge que prophétisent en mon nom les prophètes ; je ne les ai point envoyés, je ne leur ai point donné d’ordre, je ne leur ai point parlé ; ce sont des visions mensongères, de vaines prédictions, des tromperies de leurs cœurs, qu’ils vous prophétisent. »

Les témoignages abondent concernant les prophéties dans les Églises aujourd’hui qui ne sont pas justes, ou que « le prophète » a reçues par des moyens naturels (c’est-à-dire il a vu, ou quelqu’un lui a dit ce qu’il prétend avoir appris par révélation de Dieu). Ils savent au fond d’eux-mêmes que ce sont leurs propres idées qu’ils présentent comme des prophéties. Les idées peuvent être bonnes, mais ceux qui les disent savent qu’ils ne sont pas en train d’exercer un don de prophétie.

Nous n’aimons pas que l’on prenne notre nom pour dire ce que nous n’avons pas dit. Combien plus nous devons nous garder d’agir ainsi à l’égard de Dieu.

Conclusion

Mes amis, 2 Pierre 1.3 dit que « sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété ». 2 Timothée 3.16,17 nous rappelle que toute Écriture est inspirée et nous est donnée « afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre ». Nous avons déjà dans la Bible tout ce dont nous avons besoin pour connaître sa volonté et pour faire son œuvre dans le monde. Les soi-disant prophètes que nous rencontrons n’ont pas leur place dans l’Église aujourd’hui. Ils n’ont pas de tâche à faire, si ce n’est de mettre à l’épreuve notre amour pour la vérité.

Ne soyez donc pas séduits par ceux qui se disent prophètes. Et ne recherchez pas un don qui, dans le plan de Dieu, n’a plus besoin d’exister.

B. B.
(Dans Vol. 8, No. 1)