Le Livre de Mormon

Ayant connu plusieurs membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, j’ai eu plusieurs occasions de discuter et d’étudier avec eux au sujet de leur foi. J’ai passé de nombreuses heures à étudier leurs écritures et d’autres publications mormones. Bien que j’aie vu en toutes ces personnes beaucoup à admirer, je n’ai pas vu – ni dans les écrits ni dans nos entretiens – de quoi me convaincre de la vérité de leur message. Au contraire, je pense qu’un examen objectif des arguments pour et contre pourrait démontrer aux membres de l’Église Mormone que leur foi n’est pas fondée sur la vérité.

Je ne demande jamais aux hommes de croire aveuglément à la Bible : elle ne craint pas l’examen objectif des faits. Examiner la Bible à la lumière des découvertes de l’archéologie, l’histoire profane, la science, et la linguistique ne fait qu’augmenter ma confiance en elle. Si le Livre de Mormon était, lui aussi, inspiré de Dieu, je m’attendrais à la même sorte de confirmation de sa fidélité. Ce n’est pas ce que je trouve.

Les amis mormons m’ont toujours demandé de prier Dieu et lui demander un témoignage en faveur du Livre de Mormon. Je peux dire que je l’ai fait dans la sincérité, sans recevoir de confirmation quelconque. Mais il faut dire que si cette confirmation venait en forme de sentiment que Dieu me disait de croire à ce livre, je serais obligé de mettre en doute ce sentiment si un examen objectif des faits, et surtout de la Bible, démentait ce « témoignage ». Je dis cela parce que les sentiments sont souvent trompeurs. Beaucoup de personnes prétendent avoir un « sentiment dans le cœur » qu’elles sont sauvées, et pourtant, elles n’ont pas accompli les conditions du salut précisées dans la Parole de Dieu. Les Juifs de Bérée, dont nous lisons en Actes 17.11, ont démontré leur caractère noble en ceci : « Ils examinaient chaque jour les Écritures pour voir si ce qu’on leur disait était exact. » Pour vérifier un message, il faut examiner, non pas son propre cœur, mais les Saintes Écritures.

L’origine prétendue et le contenu du Livre de Mormon

Dans les premières pages de chaque exemplaire du Livre de Mormon se trouve l’explication que fournit Joseph Smith, fondateur de l’Église Mormone, concernant l’origine de ce livre. Smith, que les mormons considèrent être un prophète, prétendit avoir reçu, à l’âge de 18 ans, la visite d’un ange du nom de Moroni. Ce fut en 1823 dans l’état de New York. Ce messager lui dit qu’il existait un livre caché, écrit sur des plaques d’or, donnant l’histoire des anciens habitants de l’Amérique. Il dit aussi que la plénitude de l’évangile éternel y était contenue, telle qu’elle avait été donnée par le Sauveur à ces anciens habitants. Les plaques lui furent montrées, mais ce fut quatre ans plus tard que le messager céleste lui permit de les enlever de leur place et lui donna les moyens miraculeux de traduire leur contenu de la langue « égyptienne réformée » en anglais. L’œuvre fut publiée en 1830.

Il n’y a aucun moyen de vérifier ce récit, car, selon Smith, l’ange lui a repris les plaques après qu’il avait fini de les traduire et elles ne se trouvent plus sur la terre. Il est vrai que onze hommes, dont les noms figurent au début de chaque exemplaire du Livre de Mormon, ont attesté qu’ils avaient bien vu les plaques d’or ; trois d’entre eux ont prétendu avoir vu un ange. Il est difficile de respecter le témoignage de ces hommes quand on considère que la plupart des témoins sont tombés dans l’apostasie du point de vue mormon. Oliver Cowdery devint plus tard méthodiste, reconnut qu’il avait commis une erreur, implora le pardon et dit qu’il avait honte d’avoir été associé au mormonisme. David Whitmer fut accusé par ses associés mormons d’être menteur, voleur, tricheur, fabricant de faux billets et d’avoir jeté le discrédit sur son témoignage. Martin Harris changea huit fois sa position religieuse, y compris des conversions à d’autres religions après être devenu mormon.

Pour ce qui est du contenu, le Livre de Mormon donne l’histoire de trois groupes de personnes qui auraient quitté la Palestine pour se rendre en Amérique. Le premier groupe, les Jarédites, partit vers le temps de la tour de Babel (2200 av. J.-C.) et donc aurait échappé à la confusion des langues décrite en Genèse 11. Ils traversèrent l’océan Atlantique dans huit petits bateaux avec l’aide miraculeuse de Dieu. Ce peuple se détruisit complètement au cours d’une bataille à la colline de Cumorah. Deux millions de personnes – toute la nation – périrent donc avant l’arrivée du deuxième groupe d’immigrants. Ce groupe était le moins important des trois. C’étaient des Juifs sous la conduite d’un fils du roi Sédécias vers le temps de la captivité des Juifs en Babylonie. Ils ne restèrent pas fidèles à Dieu, n’ayant pas apporté avec eux les Saintes Écritures.

Le troisième groupe aurait quitté la Palestine vers 600 av. J.-C. sous la direction d’un prophète appelé Léhi. Environ 23 personnes arrivèrent avec lui en Amérique. Deux parties distinctes se formèrent bientôt : les Lamanites (des méchants) et des Néphites (des bons). La plupart du Livre de Mormon concerne les luttes entre ces deux factions. Dieu punit les Lamanites en rendant leur peau d’une couleur sombre, mais les Néphites écoutaient les prophètes que Dieu leur envoyait. Pendant les trois jours que Jésus passa au tombeau, il apparut (selon Le livre de Mormon, bien sûr) au peuple en Amérique, où il exerça un ministère d’enseignement et de guérison. Il donna le Saint-Esprit et choisit 12 apôtres. L’Église prospéra en Amérique pendant deux siècles, mais beaucoup reprirent les mauvaises habitudes de leurs ancêtres. Entre 400 et 421 apr. J.-C. une deuxième bataille à la colline de Cumorah vit la mort de 230 000 hommes. Tous les justes périrent, et les autochtones (Indiens américains) que les Européens trouvèrent en Amérique des siècles plus tard seraient les descendants des méchants Lamanites (à la peau sombre) qui survécurent.

Disons en passant que les mormons ont produit d’autres livres qu’ils considèrent comme inspirés de Dieu : Doctrines et alliances (composés de révélations modernes données à Joseph Smith et ses successeurs) et La perle de grand prix, qui comporte les articles de foi de l’Église mormone, d’autres écrits de Joseph Smith (tel que le récit de sa première vision), et des écrits d’Abraham et de Moïse.

Qu’est-ce qui pousserait quelqu’un à rejeter les prétentions des mormons à l’égard de leur livre ?

Problèmes linguistiques

À part le Livre de Mormon, il n’existe aucun autre document en langue « égyptienne réformée ». Les originaux à partir desquels Smith aurait traduit son livre ne sont pas disponibles pour qu’on les examine aujourd’hui. L’existence même de cette langue doit donc être mise en doute. Si l’on voulait admettre la possibilité de son existence, on serait toujours confrontés à plusieurs invraisemblances : Pourquoi des Juifs, qui avaient déjà un meilleur système d’écriture que les Égyptiens, auraient-ils daigné préserver des écrits sacrés dans une langue païenne ? Pourquoi ne trouve-t-on pas d’autres écrits égyptiens en Amérique ? Si l’ancienne Amérique fut habitée par des Hébreux qui employaient aussi la langue égyptienne, comment peut-on expliquer l’absence totale de mots et d’influence hébreux et égyptiens dans les langues des Indiens américains ?

Un texte écrit par des Juifs qui auraient quitté la Palestine avant la captivité babylonienne (au début du 6e siècle av. J.-C.) ne pourrait pas contenir des mots et des noms grecs. En effet, l’influence grecque ne se fit ressentir en Palestine qu’après la conquête d’Alexandre le Grand, presque 300 ans plus tard. Mais le Livre de Mormon contient plusieurs mots grecs : alpha et oméga (3 Néphi 9.18), Timothée et Jonas (3 Néphi 19.4), synagogue (2 Néphi 26.26), etc. D’ailleurs, l’institution de la synagogue ne fut créée par les Juifs qu’après la déportation à Babylone : par quel moyen les Juifs « américains » du Livre de Mormon en auraient-ils eu connaissance ?

Là où il est possible de vérifier le travail de Joseph Smith comme traducteur, on trouve que ce qu’il appelle une traduction ne correspond nullement au sens du texte qu’il prétendait avoir traduit. Il s’agit du Livre d’Abraham, une partie du Perle de grand prix. En 1966 le papyrus que Smith « traduisit » et auquel il donna le titre de « Livre d’Abraham » fut retrouvé au Musée Métropolitain d’Art de New York, et reconnu comme tel par les responsables de l’Église Mormone. À l’époque de Smith, personne en Amérique n’était en mesure de valider ou d’invalider sa traduction, car ce n’était qu’à partir des années 1830 que Champollion, en Europe, arriva à déchiffrer les hiéroglyphes (caractères d’écriture égyptiens). Les experts modernes qui examinèrent le papyrus en question déclarèrent qu’il comporte, en fait, « un livre de soufflements et deux livres des morts », se rapportant aux croyances égyptiennes à l’égard de l’existence après la mort. Le texte ne contient aucune référence à Abraham ni aux choses décrites dans la « traduction » de Smith.

Conflits avec la Bible

Nous avons déjà cité l’exemple des Béréens que la Bible félicite parce qu’ils « examinaient chaque jour les écritures pour voir si ce qu’on leur disait était exact » (Actes 17.11). Pour celui qui accepte l’inspiration de la Bible, tout livre qui n’est pas en harmonie avec elle ne pourrait jamais être reconnu comme étant la parole de Dieu, celui qui ne se contredit pas.

Il y a plusieurs points où le Livre de Mormon ne s’accorde pas avec la Bible. Tout lecteur de la Bible sait que selon l’Évangile (Matthieu 2.1-6) et selon les prophètes de l’Ancien Testament (Michée 5.1,2), Jésus-Christ devait naître à Bethléhem, la ville de David, son ancêtre. Le Livre de Mormon, par contre, place la naissance du Sauveur à Jérusalem (Alma 7.10). Ce ne sont pas deux appellations pour la même ville.

La Bible parle en Genèse et dans l’Épître aux Hébreux d’un personnage assez mystérieux du nom de Melchisédek. Un fait très remarquable à son sujet, c’est qu’il « est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni commencement de jours ni fin de vie » (Hébreux 7.1-3). Le Livre de Mormon, par contre, dit au sujet de Melchisédek : « Il régna sous son père » (Alma 13.18).

En bas de chaque page du Livre de Mormon l’on trouve la date des événements décrits. Il est donc intéressant de constater que ce qui est relaté en Mosiah 18.17 eut lieu en l’an 147 av. J.-C. Ce verset dit : « Et désormais ils furent appelés l’Église de Dieu ou l’Église du Christ. Et quiconque était baptisé par le pouvoir et l’autorité de Dieu était ajouté à son Église. » Et pourtant, en Matthieu 16.18 Jésus dit pendant son ministère terrestre (27-30 apr. J.-C.) « Je bâtirai mon Église. » Remarquez bien qu’il met son verbe au temps futur, car son Église n’était pas encore établie. Le Nouveau Testament, en effet, ne remplaça l’ancienne loi mosaïque qu’après la mort de Christ : « Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée. Un testament, en effet, n’est valable qu’en cas de mort, puisqu’il n’a aucune force tant que le testateur vit » (Hébreux 9.16,17). C’est ainsi que dans la Bible l’Église n’est mentionnée comme une réalité présente qu’à partir du jour de la Pentecôte (l’an 30 apr. J.-C.) en Actes 2.

Un autre anachronisme évident dans le Livre du Mormon, quand on le compare à la Bible, est l’emploi du nom « chrétien » : « Ceux qui appartenaient à l’Église étaient fidèles ; oui, tous ceux qui croyaient vraiment au Christ prirent avec joie le nom du Christ ou de chrétiens qu’on leur donnait. » Ce fut, selon la date en bas de la page, en 73 av. J.-C. Mais la Bible dit catégoriquement en Actes 11.26 : « Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens. » Ce fut donc plusieurs années après la mort et la résurrection du Christ, et à Antioche (en Syrie) plutôt qu’en Amérique. Peut-on vraiment croire que le Livre de Mormon ait raison de parler de chrétiens avant Christ ?

Problèmes internes

Le contenu du Livre de Mormon présente des problèmes même en dehors de ses contradictions avec la Bible. Il y a, par exemple, ce passage en 2 Néphi 5.15 : « Et j’enseignai à mon peuple l’art de bâtir des maisons et de faire toutes sortes d’ouvrages en bois, en fer, en cuivre, en airain, en acier, en or, en argent, et en minerais précieux qui étaient en grande abondance. » Où est le problème ? Le verset suivant, qui dit : « Et moi, Néphi, je bâtis un temple et je le construisis sur le modèle du temple de Salomon, à part qu’il ne fut pas construit de tant de choses précieuses, parce qu’on ne pouvait pas les trouver dans le pays. » On se demandera naturellement laquelle de ces deux déclarations est vraie, car on a du mal à les concilier.

En Mosiah 12.1 on trouve ce récit curieux : « Au bout de deux ans, Abinadi vint parmi eux, déguisé de manière à ne pas être reconnu. Il commença à prophétiser parmi eux, disant : Le Seigneur m’a donné ce commandement – Abinadi, va, prophétise parmi ce peuple, car il s’est endurci son cœur contre ma parole. » On se demande bien pendant combien de temps ce déguisement a réussi à cacher l’identité du prophète !

Encore, essayez d’imaginer, si possible, la scène décrite dans ces versets : « Et quand Coriantumr se fut appuyé sur son épée pour se reposer un peu, il coupa la tête de Shiz. Et quand il eut coupé la tête à Shiz, Shiz se souleva sur les mains et tomba ; et après avoir essayé de respirer, il mourut » (Éther 15.30,31). Un homme décapité, peut-il essayer de respirer ?

Et que penser de ce passage fameux du Livre de Mormon ? Ne semble-t-il pas que ce livre « sacré » fut écrit par une personne raciste plutôt qu’un Dieu qui aime TOUS les hommes qu’il a créés, quelle que soit leur race ? « Et il avait fait tomber la malédiction sur eux, oui, même une grande malédiction, à cause de leur iniquité. Car voici, ils s’étaient endurci le cœur contre lui, et ils étaient devenus durs comme le roc : et comme ils étaient blancs, très beaux et pleins de charme, le Seigneur Dieu couvrit leur peau d’une couleur sombre, afin qu’ils ne fussent point un sujet de séduction pour mon peuple. Et ainsi dit le Seigneur Dieu : Je les rendrai repoussants pour mon peuple, à moins qu’ils ne se repentent de leurs iniquités » (2 Néphi 5.21,22). Ce passage explique le fait que jusqu’aux années 1970, les noirs n’avaient pas les mêmes privilèges que les blancs dans l’Église Mormone, et on n’évangélisait pas en Afrique.

La plupart de ce qui distingue les mormons ne se trouve même pas dans le Livre de Mormon

Beaucoup de croyances et de pratiques distinguent les mormons des autres groupes religieux. Joseph Smith dit, par exemple : « Tel que l’homme est maintenant, Dieu était autrefois ; tel que Dieu est maintenant, l’homme peut devenir. » La doctrine de la progression éternelle chez les mormons enseigne que Dieu a progressé jusqu’à sa position actuelle, et qu’il continuera de progresser. La doctrine mormone maintient qu’il y a trois degrés de salut : les niveaux céleste, terrestre et téleste. Elle enseigne que les mariages prononcés dans des temples mormons sont scellés pour le temps et pour l’éternité. Elle enseigne qu’il y a des péchés qui sont trop graves pour que le sang de Christ les purifie, et que seul le sang du coupable lui-même suffira pour purifier son âme. Un devoir et un privilège du mormon est celui de se faire baptiser pour des morts afin que ces derniers puissent être sauvés si, dans le séjour des morts, ils croient à l’Évangile qui leur sera prêché (malgré l’enseignement clair de la Bible qui dit qu’au dernier jugement chacun recevra « selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps » – 2 Cor. 5.10). Le mormonisme enseigne que Dieu et Christ sont des êtres distincts qui ont des corps littéraux composés de chair et d’os, comme nos corps terrestres. (Malgré que Jésus dit que « Dieu est esprit » – Jean 4.24 – et « un esprit n’a ni chair ni os » – Luc 24.39.)

Ce qui est étonnant, c’est qu’aucune de ces doctrines distinctives ne peut se trouver dans le Livre de Mormon ! Et pourtant, on devrait s’attendre à les trouver quand on considère les prétentions faites en faveur de ce livre.

Selon Joseph Smith, le Livre de Mormon est le livre le plus correct au monde, la pierre angulaire de la religion mormone, et qu’un homme pourrait s’approcher plus de Dieu en suivant ses préceptes que par tout autre livre (Histoire de l’Église, vol. 4, p. 461). Si ce livre est la pierre angulaire du mormonisme, et s’il était nécessaire que ce livre soit donné au monde par l’intermédiaire de Joseph Smith, n’est-ce pas curieux que le Livre de Mormon omet presque tout ce qui distingue la foi mormone des autres religions ?

La suffisance de la Bible

Pour « vendre » le Livre de Mormon, et donc leur religion, les mormons essayent de créer un besoin, de convaincre les gens qu’un besoin existe pour une révélation en plus de la Bible. Afin d’atteindre ce but, ils dévaluent la Bible de deux manières. Premièrement, ils soulignent le fait que la Bible mentionne certains livres qui n’ont pas été conservés et ne font pas partie de la Bible : « le Livre des guerres d’Israël », « le Livre de l’Alliance », « le Livre des actes de Salomon », « l’Épître aux Laodicéens », etc. Mais le fait que la Bible cite un livre ou le mentionne ne prouve pas que ce livre soit inspiré. L’apôtre Paul a cité des auteurs païens (Actes 17.28; Tite 1.12), mais cela ne signifie pas que leurs écrits doivent faire partie de la Bible. Le même argument pourrait se faire contre le Livre de Mormon qui parle des écrits de Zénos, Zénock, Néum, et Ézias, alors que ces ouvrages ne se trouvent pas dans le Livre de Mormon (1 Néphi 19.10). La deuxième manière des mormons de réduire la confiance à la Bible est de suggérer que les manuscrits de la Bible sont corrompus et que des parties importantes en ont été perdues. Mais la science et la découverte de vieux manuscrits, tels que les célèbres manuscrits de la mer Morte, appuient de plus en plus notre confiance à la fiabilité du texte de la Bible tel qu’il nous est parvenu.

En réalité, la Bible est une révélation complète de la volonté de Dieu pour les hommes, et Dieu a toujours veillé sur cette parole de telle sorte qu’il n’ait pas besoin de la révéler de nouveau. Jésus dit aux apôtres en Jean 16.13 que le Saint-Esprit les conduirait dans toute la vérité, et l’apôtre Paul dit aux anciens de l’Église d’Éphèse qu’il leur avait déclaré tout le conseil de Dieu (Actes 20.27). L’apôtre Pierre dit qu’au premier siècle Dieu avait déjà donné aux hommes tout ce qui contribue à la vie et à la piété (2 Pierre 1.3). Pierre et d’autres apôtres ont écrit ce que nous avons dans le Nouveau Testament afin qu’après leur départ nous puissions nous souvenir de ces choses (2 Pierre 1.12-15). Cette parole inspirée est « vivante et permanente, » et elle « demeure éternellement » (1 Pierre 1.23-25; Matt. 24.35). Dieu veille sur elle pour la préserver. C’est ainsi que le Seigneur nous dit concernant la foi chrétienne (l’ensemble des vérités auxquelles nous croyons en tant que chrétiens) qu’elle « a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3). Le Livre de Mormon n’est ni digne de confiance ni nécessaire, car nous avons dans la Bible tout ce qu’il nous faut.

B. B.
(Dans Vol. 13., No. 2)