L’inspiration de la Bible

Les hommes peuvent se tromper, mais Dieu ne se trompe jamais. S’il nous dit quelque chose dans sa Parole, nous pouvons être sûrs de cette vérité ; nous pouvons avoir une confiance absolue à ce qu’il dit. Les chrétiens reconnaissent la Bible comme le livre où Dieu nous parle.

Mais qu’est-ce qui nous pousse à croire que la Bible est effectivement la parole de Dieu lui-même ? Considérons plusieurs raisons pour cette confiance dans la Bible :

La Bible elle-même prétend être inspirée de Dieu.

En disant que la Bible vient de Dieu et nous communique sa volonté, nous n’allons pas au-delà de ce que la Bible dit à son propre sujet. Tout au long de ce livre, on trouve des passages qui affirment son origine divine. Voici quelques exemples :

L’auteur des cinq premiers livres de la Bible fut Moïse. Selon Exode chapitre 4, Dieu appela Moïse à être son porte-parole auprès des Israélites et des Égyptiens. Moïse ne voulait pas accepter cette charge, mais Dieu l’a assuré qu’il serait lui-même avec Moïse. « Moïse dit au Seigneur : Ce n’est pas possible, Seigneur, je ne suis pas un orateur. Je ne l’ai jamais été, et je ne le suis pas davantage depuis que tu me parles. J’ai beaucoup trop de peine à m’exprimer. Le Seigneur lui rétorqua : Qui a donné une bouche à l’homme ? Qui peut le rendre muet ou sourd, voyant ou aveugle ? N’est-ce pas moi, le Seigneur ? Eh bien, maintenant, va. Je serai avec toi quand tu parleras, je t’indiquerai ce que tu devras dire » (Exode 4.10-12, FC). Les cinq livres de Moïse (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome) répètent 420 fois que les paroles que Moïse écrivait étaient celles de Dieu.

Un autre grand prophète de l’Ancien Testament s’appelait Ésaïe. Ses messages au peuple s’introduisent souvent par l’expression : « Ainsi parle l’Éternel ». (C’était la phrase utilisée traditionnellement par le porte-parole d’un roi avant de donner un message quelconque de sa part.) Les mots « Ainsi parle l’Éternel » se trouvent 80 fois dans le livre du prophète Ésaïe.

Comme Moïse, le prophète Jérémie se sentait trop timide pour accepter la charge de messager de Dieu. Mais en Jérémie 1.9, il écrivit : « L’Éternel me dit : Voici, je mets mes paroles dans ta bouche. »

Ce n’est pas seulement les auteurs de l’Ancien Testament eux-mêmes qui disaient qu’ils étaient inspirés. Jésus et ses apôtres reconnaissaient que les écrits de ces prophètes constituaient non pas la parole des hommes, mais celle de Dieu (Matthieu 5.17,18; 22.31,32; 2 Timothée 3.15-17). Mais Jésus promit que ses apôtres, aussi, seraient guidés par l’Esprit de Dieu dans ce qu’ils diraient. Il leur dit en Matthieu 10.19,20 : « Mais, quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même ; car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. » Il dit encore à ses apôtres en Jean 16.13 : « Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de Vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. »

Comme les autres apôtres du Seigneur, l’apôtre Paul prétendait parler pour Dieu ; il dit en 1 Corinthiens 14.37 : « Si quelqu’un croit être prophète ou inspiré, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur. » L’apôtre Pierre a effectivement reconnu les écrits de Paul comme inspirés de Dieu. En 2 Pierre 3.15,16, il les a classés ensemble avec les autres « Écritures », c’est-à-dire les écrits reconnus comme étant la Parole de Dieu.

Dans cette même épître Pierre explique l’idée de l’inspiration de la manière suivante : « Ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu » (2 Pierre 1.21).

En tenant compte des différents passages de la Bible, il est évident que certaines parties ont été dictées par Dieu à son prophète, mot-à-mot. Pour d’autres parties, il a plutôt guidé le prophète ou l’auteur pour que le message contienne uniquement les idées que Dieu voulait, sans l’introduction d’une erreur quelconque, mais tout en permettant à l’homme de s’exprimer selon sa personnalité et sa culture. Dans tous les cas, le Saint-Esprit conduisait ces hommes et garantissait qu’ils parlent véritablement de la part de Dieu.

Évidemment, quelqu’un peut prétendre être un prophète de Dieu quand en fait Dieu ne lui a pas parlé. C’est ce qui se passe malheureusement très souvent. Y a-t-il des raisons pour croire que la Bible est réellement ce qu’elle prétend être ? Oui, il y en a beaucoup. Voyons-en brièvement quelques-uns.

Des preuves de son inspiration  :

L’indestructibilité de la Bible

Jésus dit en Matthieu 24.35 : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » L’apôtre Pierre parle dans le même sens : « Toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe. L’herbe sèche, et la fleur tombe ; mais la parole du Seigneur demeure éternellement. Et cette parole est celle qui vous a été annoncée par l’Évangile » (1 Pierre 1.24,25).

Si la Bible existe encore de nos jours, c’est parce que Dieu a veillé sur sa parole pour la protéger et la préserver. Les parties les plus anciennes de la Bible remontent à plus de trois mille cinq cents ans. D’autres livres de la même époque ont disparu depuis longtemps, mais la Bible a survécu malgré de nombreux efforts de la part des non-croyants de la détruire. Par exemple, l’empereur romain Dioclétien, dans ses efforts de détruire le christianisme, ordonna la peine de mort pour toute personne possédant une Bible. Même les membres de la famille du condamné devaient être exécutés s’ils ne dénonçaient pas celui des leurs qui gardait une Bible. Deux ans après, l’empereur se vantait : « J’ai complètement exterminé tous les écrits chrétiens. » Cependant, plus tard, quand un autre empereur, nommé Constantin, promit une récompense importante pour tout exemplaire de la Bible qu’on lui apporterait, plus de cinquante lui furent remis dans les vingt-quatre heures.

De nos jours, la Bible est le livre le plus lu au monde. Voltaire, le célèbre philosophe, se moquait de la Bible et prédit que le christianisme disparaîtrait en moins de cent ans. Voltaire est mort depuis plus de deux cents ans ; la Bible est toujours le best-seller de tous les temps, et aujourd’hui, la maison dans laquelle Voltaire a vécu est devenue un dépôt de la Société Biblique. De ce lieu sont envoyées dans le monde entier des milliers et des milliers de Bibles !

Que ce soit l’Empire romain, le communisme, les autres religions, ou les philosophes modernes, aucune force n’a réussi à détruire la Bible. La raison en est qu’elle vient de Dieu.

L’unité de la Bible

La Bible est en fait un recueil de plusieurs livres, 66 en tout. Ces livres furent écrits par quarante différents auteurs, utilisant trois langues : l’hébreu, l’araméen et le grec. Ces hommes venaient de tous les milieux : des rois, des bergers, des prophètes, des prêtres, un collecteur d’impôts, un médecin, des pêcheurs, un homme militaire, des cultivateurs, etc. Évidemment quelques-uns étaient très instruits, d’autres ne l’étaient pas. Certaines parties furent écrites dans un désert, d’autres parties dans des palais royaux, et d’autres parties en prison. L’auteur des premiers livres de la Bible vécut mille six cents ans avant l’auteur des derniers livres. Et pourtant, non seulement la Bible ne se contredit pas, mais elle développe un seul thème, elle raconte une seule grande histoire, elle fait un ensemble harmonieux, elle présente une unité parfaite.

Comment une telle chose pourrait-elle se produire ? Cela ne peut s’expliquer que par l’intervention de Dieu. C’est lui qui a guidé tous ces hommes pour qu’ils écrivent son message à l’humanité.

L’exactitude scientifique de la Bible

La Bible n’est pas un livre de science, et pourtant, elle est remarquable par sa conformité aux principes de la meilleure science de nos jours. D’une part elle ne contient pas d’erreurs scientifiques, et d’autre part elle révèle des principes scientifiques qui n’ont été découverts que récemment par la science moderne.

Prenons, par exemple, le domaine de la médecine. Plusieurs des lois dans les livres de Moïse suivent des principes qui étaient complètement inconnus des autres peuples de son époque, y compris les Égyptiens parmi lesquels Moïse avait grandi et dont la civilisation était la plus avancée au monde à cette époque.

♦ Deutéronome 14.21 dit qu’un animal mort d’une mort naturelle ne devait pas être mangé. Or la médecine moderne a démontré que ces animaux peuvent être porteurs de microbes qui provoquent des maladies.

♦ Les dangers de l’eau polluée n’ont été découverts que très récemment. La typhoïde et le choléra se répandent surtout par ce moyen. Mais Dieu avait dit à Moïse que le peuple ne devait boire l’eau dans laquelle on avait trouvé un cadavre. Seules l’eau courante et les grandes étendues devaient être considérées comme étant sans danger (Lévitique 11.36).

♦ La quarantaine, la pratique d’isoler des personnes ayant certaines maladies, est une autre de ces lois remarquables. Elle est ordonnée en Lévitique 13 et 14. Au quatorzième siècle la peste bubonique, une maladie très mortelle, faisait des victimes partout en Europe. Soixante millions de personnes moururent de cette maladie au quatorzième siècle ! En fait, les médecins eux-mêmes aidaient à répandre la maladie par manque d’hygiène. Et bien sûr, ils n’arrivaient pas à arrêter le fléau. Finalement, ils se tournèrent vers l’Église qui trouva dans l’Ancien Testament le principe de la quarantaine, qui limite strictement le contacte entre les malades et les personnes en bonne santé. Dans quelques mois seulement, la peste fut arrêtée.

♦ Nous savons aujourd’hui que plusieurs maladies sont transmises par les excréments humains. Moïse donna des instructions pour que les excréments soient enterrés et non abandonnés à la surface du sol, où les mouches pourraient se poser dessus et transmettre ensuite la maladie aux hommes (Deutéronome 23.13).

Comment expliquer la sagesse de ces lois bibliques, surtout quand on considère les pratiques des médecins égyptiens au temps de Moïse ? Ils recommandaient, par exemple, d’appliquer aux petites blessures une pommade faite de crotte d’âne mêlée de sang de ver. Étant donné que l’excrément est rempli de spores de tétanos, ce « remède » provoquait de nombreuses morts dues à l’infection. Comment Moïse a-t-il pu incorporer dans la loi israélite des principes que les hommes scientifiques n’ont découverts que trois mille cinq cents ans plus tard et éviter d’inclure les idées erronées de son époque ? Est-ce le hasard ? Non, c’est l’inspiration. C’est Dieu qui était la source de ces lois bibliques.

Les prophéties de la Bible

Comme Jacques 4.14 le dit : l’homme ne sait même pas ce qui arrivera demain. Dieu, par contre, voit l’avenir mieux que nous ne voyons le passé. Lui seul peut savoir ce que le futur cache de nos yeux. « Je suis Dieu, et nul n’est semblable à moi. J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli. Je dis : mes arrêts subsisteront, et j’exécuterai toute ma volonté » (Ésaïe 46.9,10).

Prophéties sur des nations

La Bible contient de nombreuses prédictions qui n’auraient jamais pu être faites par des hommes. Longtemps avant les événements en question, Dieu a décrit le destin de divers pays et peuples. Prenons un seul exemple parmi des dizaines.

Ninive, située au bord du fleuve Tigre, était, comme la célèbre Babylone, une grande ville entourée d’une grande muraille. On estime que la population totale était de plus de 600 000 habitants, et la ville existait depuis plus de 17 siècles. Quand cette ville était encore très puissante, le prophète Nahum prophétisa qu’elle tomberait et qu’un déluge aiderait les ennemis à s’en emparer (Nahum 1.8; 2.6). Sophonie a ajouté que la ville serait abandonnée et deviendrait tout simplement un endroit pour faire paître des moutons.

Ninive a été prise par ses ennemis en 612 av. J.-C. quand le Tigre a débordé et cassé une partie de la muraille, permettant à l’armée des Mèdes, des Scythes et des Babyloniens d’y entrer. Environ 200 ans plus tard, l’armée grecque passait par là. Elle ne trouva qu’un monceau de rocaille là où la grande ville s’était trouvée. Le lieu est toujours inhabité, mais il est bon pour une chose : on y fait paître des moutons. En fait, son nom moderne en arabe signifie « Monceau de beaucoup de moutons ».

Prophéties de Jésus

Il y a beaucoup d’autres prédictions dans la Bible concernant des villes et des pays, prédictions qui se sont accomplies comme celle-ci. Mais voyons une autre sorte de prédiction – celle qui concerne le Messie ou Sauveur que Dieu avait promis envoyer dans le monde.

Beaucoup de détails concernant la vie du Christ ont été annoncés des siècles avant sa naissance. Par exemple, le prophète Michée avait écrit de la part de Dieu : « Et toi, Bethléhem Éphrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël et dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours de l’éternité » (Michée 5.1). Selon Matthieu 2.1-6 les Juifs du premier siècle comprenaient clairement que ce passage parlait du lieu de naissance du Christ.

En Jérémie 23.5,6, comme dans plusieurs autres passages de l’Ancien Testament, il est dit que le Christ serait un descendant du roi David (voir Matthieu 1.1).

Un seul chapitre en Ésaïe (53) contient plus d’une dizaine de prophéties concernant ce Serviteur de l’Éternel :

  • Il serait méprisé des hommes (v. 3; Matt. 27.39-43).
  • Il serait habitué à la souffrance (v. 3; Héb. 2.17; 1 Pierre 2.21).
  • Il serait rejeté par son peuple (v. 3; Jean 1.10,11).
  • Il apporterait la guérison (v. 4; Matt. 8.16,17).
  • Il serait sans péché (v. 9; 1 Pierre 2.22).
  • Il serait châtié pour nos péchés (v. 5; 1 Cor. 15.3; 1 Pierre 2.24,25).
  • Il serait mis au nombre des malfaiteurs (v. 12; Luc 22.37; 23.32).
  • Il intercéderait pour des coupables (v. 12; Luc 23.34).
  • Son tombeau serait avec le riche (v. 9; Matt. 27.57-60).
  • Il serait ressuscité (v. 10; Luc 24.6-8).
  • Il serait honoré (v. 12; Phil. 2.9-11).

Il y a beaucoup d’autres choses qui ont été prédites concernant Jésus, mais vous voyez déjà combien ces prophéties sont étonnantes. Dieu a fait dans la Bible ce qu’un homme n’aurait jamais pu faire : il a donné des centaines de détails concernant la vie d’un individu des siècles avant la naissance de ce dernier.

Que ce soit des prophéties concernant telle ou telle nation ou bien concernant Jésus-Christ, ce sont des preuves certaines que la Bible n’aurait jamais pu être l’invention de simples hommes. Elle vient de Dieu qui sait tout et qui garde sa parole.

La Bible est elle-même la preuve la plus convaincante de son inspiration.

Jésus dit en Jean 7.17 : « Si quelqu’un veut faire sa volonté (c’est-à-dire la volonté de Dieu) il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. » Comme dit l’auteur de l’Épître aux Hébreux « la parole de Dieu est vivante et efficace… elle juge les sentiments et les pensées du cœur » (Hébreux 4.12). À travers les paroles de ce livre, l’Esprit de Dieu « convainc le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement » (Jean 16.8).

Oui, un examen objectif de la Bible nous met en face de beaucoup de choses que nous ne pourrions pas expliquer s’il s’agissait d’un livre écrit par des hommes ordinaires qui vécurent il y a des milliers d’années. L’indestructibilité, l’unité, l’exactitude scientifique, et les prophéties de la Bible nous assurent qu’elle est ce qu’elle prétend être : la parole de Dieu. Mais en plus de tout cela, la Bible parle à notre cœur. Malgré les différences culturelles entre nous et les auteurs de la Bible, ce livre nous parle. Il nous accuse, et nous reconnaissons que l’accusation est juste. Il nous offre de l’espoir, et nous savons que c’est ce dont nous avons le plus besoin. Il nous montre comment il faut vivre, et nous comprenons que c’est le seul chemin possible. Et cela aussi nous confirme que c’est Dieu qui en est le vrai auteur. Seul Dieu, le créateur de tout homme, serait capable de produire un livre qui puisse satisfaire aux besoins de chacun de nous. Que la Bible soit donc l’objet de nos études tous les jours et notre unique guide dans la vie.

B. B.
(Dans Vol. 7, No. 6)