Le « plein Évangile »

Les Églises Pentecôtistes et le mouvement charismatique emploient souvent l’expression « plein évangile ». Ils entendent par là, non seulement le salut du péché, mais « la guérison pour le corps et le baptême du Saint-Esprit avec comme preuve initiale le parler en d’autres langues selon que l’Esprit donne de s’exprimer » (Constitution de la Communauté Pentecôtiste de l’Amérique du Nord). Le Nouveau Testament enseigne que ni la guérison du corps ni le don de parler en langues n’est promis à tout chrétien fidèle, mais ce n’est pas là le sujet de notre étude. Nous voulons simplement tirer l’attention sur le terme « plein évangile » et suggérer que beaucoup prêchent bien un « évangile partiel ». Ils annoncent, il est vrai, que Jésus le Fils de Dieu est mort pour nos péchés, qu’il est ressuscité d’entre les morts, et que la vie spirituelle se trouve en lui seul. Mais quand il s’agit des conditions à remplir pour recevoir le salut en Christ, leur message est malheureusement incomplet.

Beaucoup croient qu’ils ont évangélisé quelqu’un quand ils ont dit à la personne que Jésus l’aime et qu’il pardonne. Ils citent les paroles de Paul et Silas au geôlier philippien : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé » (Actes 16.31). Ils suggèrent de prier le Seigneur et de « l’accepter comme Seigneur et Sauveur ». Ils pensent qu’ils ont alors dit l’essentiel, et ils assurent la personne qu’elle est maintenant enfant de Dieu. Mais Paul et Silas ne se sont pas tus après avoir dit de croire en Jésus. En effet, les versets suivants en Actes disent : « Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. Il les prit avec lui, à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens. » En Actes 8 Philippe parlait avec l’eunuque éthiopien. Le verset 35 dit simplement qu’il « lui annonça la bonne nouvelle de Jésus », mais le verset suivant nous dit : « Comme ils continuaient leur chemin, ils rencontrèrent de l’eau. L’eunuque dit : Voici de l’eau ; qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? » Comment savait-il qu’il avait besoin d’être baptisé ? Évidemment, quand on annonce la bonne nouvelle, on parle du baptême, l’une des conditions du salut. Jésus n’avait-il pas dit : « Prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira ET qui sera baptisé sera sauvé » (Marc 16.15,16). Prêchons toujours le « plein » Évangile.

B. B.
(Dans Vol. 12, No. 6)