Écriture et tradition

L’article suivant consiste principalement en extraits de Once A Catholic, un livre écrit par Tony Coffey, ancien catholique irlandais. (Toutes les citations bibliques sont tirées de la Bible de Jérusalem.) Notez que ses observations sur la tradition s’appliquent à beaucoup de groupes religieux et non seulement à l’Église catholique.

B. B.


Des changements positifs

Depuis que le Pape Jean XXIII appela l’Église catholique Romaine à ouvrir les fenêtres et laisser entrer de l’air frais, un vent puissant a soufflé à travers cette Église, apportant beaucoup de changements dans une institution considérée comme étant stationnaire. Le temps était arrivé où l’Église immuable se transformerait. Les documents du Deuxième Concile du Vatican surgirent de cet environnement et reflétèrent le nouveau visage du Catholicisme. Les documents furent reçus avec enthousiasme par le monde catholique et avec approbation des autres traditions chrétiennes.

La papauté reçut également un nouveau visage. Dans toute sa longue histoire, la papauté n’a jamais joui d’une si grande visibilité. Le Pape ne reste plus dans les murs du Vatican ; parcourir le globe fait maintenant partie de ses devoirs. Le média accorde à la papauté la condition d’une célébrité. Les aspects honteux ou sinistres de son passé sont quasiment oubliés.

Le renouveau charismatique dans l’Église catholique a aussi contribué à la transformation de son image de marque. Quelles que soient les appréhensions que l’on puisse avoir à l’égard de ce mouvement, il faut reconnaître qu’il a produit des fruits positifs. Pour la toute première fois, les Écritures ont commencé à jouer un rôle indispensable dans la vie de nombreux catholiques.

Un problème fondamental demeure

Bien que les changements dans l’Église catholique aient été nombreux et favorables, le problème le plus fondamental n’a pas encore été résolu : le problème de l’autorité. Faut-il accepter les Écritures seules pour traiter toute question de foi et de pratique, ou bien faut-il, comme le prétend l’Église catholique, que les Écritures soient complétées par la tradition ? Il faut prendre une décision là-dessus, car il est impossible que toutes les deux positions soient correctes. Les siècles de tradition ont donné lieu à des doctrines inconnues de Jésus et ses apôtres.

Les catholiques acceptent l’autorité de leur Église en plus de celle des Écritures. Ils maintiennent que la plénitude de la Vérité n’est pas contenue dans les seules Écritures, mais dans les Écritures plus la tradition. Par « tradition » j’entends l’enseignement de l’Église catholique. Ce sont des enseignements dont l’origine n’est pas la Bible, mais qui ont évolué au cours des siècles et qui ont finalement été définis par l’Église comme dogmes (points fondamentaux de doctrine).

Cette idée se voit clairement dans la citation suivante, tirée de la Catéchisme de l’Église catholique (1992) :

« La Sainte Écriture est la parole de Dieu en tant que, sous l’inspiration de l’Esprit divin, elle est consignée par écrit… Quant à la Sainte Tradition, elle porte la parole de Dieu, confiée… aux apôtres, et la transmet intégralement à leurs successeurs… Il en résulte que l’Église à laquelle est confiée la transmission et l’interprétation de la Révélation, “ne tire pas de la seule Écriture Sainte sa certitude sur tous les points de la Révélation. C’est pourquoi l’une et l’autre doivent être reçues et vénérées avec égal sentiment d’amour et respect.” La charge d’interpréter de façon authentique la Parole de Dieu, écrite ou transmise, a été confiée au seul Magistère vivant de l’Église…, c’est-à-dire aux évêques en communion avec le successeur de Pierre, l’évêque de Rome. » (¶81,82,85)

Quant à moi, j’ai pris la décision de reconnaître les Écritures comme seule autorité dans la religion. Ce n’est pas l’Église, mais plutôt ce que dit la Bible qui détermine les limites de mes croyances.

Ceci n’a pas toujours été ma position. Les racines de mon héritage religieux sont bien dans le catholicisme, qui fit venir dans ma vie des bénédictions incontestables. Mais nous avons fini par nous séparer. Je me suis trouvé à un carrefour spirituel, et une décision s’imposait. Devais-je rejeter beaucoup de ce qu’on m’avait enseigné en tant que catholique, des enseignements qui n’étaient pas fondés sur la Bible, et baser ma foi plutôt sur l’Écriture seule ? Le chemin que j’avais besoin d’emprunter était clairement indiqué. « Moi, je suis la lumière du monde – dit Jésus ; Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres… » (Jean 8.12). Si je me fiais totalement à Jésus et ne suivais que ce qu’il disait, comment pourrais-je me tromper ? Je commençai ainsi une nouvelle vie en tant que son disciple. Dès ce jour j’ai eu le désir de partager ma foi avec d’autres personnes. Voilà pourquoi j’écris aujourd’hui.

Faut-il parler des erreurs religieuses ?

Je crains que certains me voient comme n’étant pas au courant du climat œcuménique de notre temps. On considère que l’idée de réfuter les croyances d’autrui appartient au passé reculé. Comment faut-il répondre à une telle attitude ?

En fait, la vie et les enseignements de Jésus, même pendant son ministère, suscitaient de la polémique, mais il ne fuyait pas la controverse. Il était souvent en conflit avec l’établissement religieux ; il réfutait leurs croyances et condamnait leurs pratiques qui étaient fondées sur la tradition et n’avaient aucun rapport avec la parole de Dieu. Jésus avait-il tort de signaler leurs erreurs ? Bien sûr que non.

L’apôtre Paul avait-il tort de défendre l’Évangile qu’il voyait miné par des traditions religieuses ? Il employa un langage si fort pour dénoncer ceux qui prêchaient un autre évangile que beaucoup de personnes de nos jours l’auraient trouvé offensif :

« Eh bien ! si nous-mêmes, si un ange venu du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous avons prêché, qu’il soit anathème ! (maudit). Nous l’avons déjà dit, et aujourd’hui je le répète : si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! » (Galates 1.8,9)

Ce sont bien des paroles très fortes. Mais remercions Dieu pour des hommes comme Paul qui désirent plus défendre le message salvateur de Jésus que jouir de la faveur de l’établissement religieux.

L’attitude de Jésus à l’égard de l’Écriture

En naviguant la vie, nous devons, si nous voulons atteindre notre destination céleste, imiter l’attitude de Jésus à l’égard des Écritures. Jésus dit : « L’Écriture ne peut être récusée » (Jean 10.35). (Le mot récuser signifie, selon Le petit Larousse 2003, « ne pas admettre l’autorité de quelqu’un, la valeur de quelque chose dans une décision ».) Une déclaration si claire devrait décider pour tous les temps la question de l’autorité des Écritures. L’obéissance à ce que dit la Bible n’est pas facultative.

Selon l’éducation que j’avais reçue, je croyais à l’autorité de l’enseignement de l’Église catholique. Mais en lisant les quatre Évangiles, je fus constamment frappé en voyant que Jésus se référait uniquement à l’Écriture et jamais à la tradition quand il enseignait sur la foi et la moralité. C’était très différent de la pratique de l’Église catholique de faire appel aux enseignements des Papes, à leurs décrets et à la tradition, mais rarement à la Bible. J’ai raisonné que si Jésus n’acceptait que les Écritures, je ne pourrais pas me tromper en suivant son exemple.

Je vous prie de lire les exemples qui suivent pour voir comment Jésus traitait quelques-unes des questions les plus importantes de la vie. Dans chaque cas, il renvoie les gens à la parole écrite de Dieu.

Dans le premier des quatre exemples, un expert dans la Loi (juive) posa une question à Jésus. C’était la question la plus importante qu’un homme puisse poser : « Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il écrit ? Comment lis-tu ? » (Luc 10.25,26). Je suis impressionné par le fait qu’il répond à une question concernant la vie éternelle en se référant, non pas à la tradition, mais aux Écritures.

Comment l’Église catholique répondrait-elle à la question que cet homme soumit à Jésus ? Chercherait-on la réponse dans les Écritures, ou bien ferait-on appel à une source additionnelle ? Ce ne serait pas aux Écritures, puisque l’Église catholique ne croit pas que toute la volonté de Dieu soit contenue dans les Écritures seules, mais que l’Écriture doit être complétée par l’enseignement de l’Église. Pourtant, je suis tout à fait persuadé que si l’on posait à Jésus la même question aujourd’hui, il ne dirait pas : « Vous devez écouter l’Église catholique. » Il nous renverrait plutôt aux Écritures, comme il le faisait toujours pendant son ministère sur la terre.

Un deuxième exemple se trouve dans une histoire que Jésus dit au sujet de deux hommes, un riche et un mendiant. Il arriva que tous les deux moururent. Le pauvre alla au paradis, et le riche se trouva aux tourments. Dans sa souffrance ce dernier plaida pour qu’on envoie quelqu’un auprès de sa famille pour l’avertir, de peur que ses frères ne finissent par subir le même sort que lui. Il fut informé que cela n’était pas nécessaire, car Dieu avait déjà pourvu les Écritures pour donner aux hommes la direction spirituelle dont ils avaient besoin. « Ils ont Moïse et les Prophètes ; qu’ils les écoutent » (Luc 16.29).

Cette histoire contient plusieurs leçons importantes, mais celle qui nous intéresse, c’est que le Seigneur croyait que les Écritures (Moïse et les Prophètes) étaient largement suffisantes pour montrer à l’être humain comment vivre pour Dieu. Jésus nous enseigne que les hommes peuvent éviter d’être perdus s’ils écoutent ce que Dieu nous dit dans les Écritures. Le problème n’est pas que Dieu ait été silencieux ; c’est que nous sommes de mauvais auditeurs.

Notre troisième exemple est tiré du récit de l’entretien de Jésus avec deux disciples sur la route d’Emmaüs, le jour même de sa résurrection. La mort du Christ avait enlevé toute joie et tout espoir du cœur de ces deux hommes. Mais ce soir-là, Jésus se révéla à leurs yeux, « et commençant par Moïse et parcourant tous les prophètes, il leur interpréta dans toutes les Écritures ce qui le concernait » (Luc 24.27). Quelle étude biblique merveilleuse cela devait être ! « Ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Écritures ? » (Luc 24.32). Au cours de cette discussion, Jésus aurait cité tous les textes majeurs de l’Ancien Testament qui se référaient à sa venue dans le monde et son œuvre de rédemption pour chacun de nous. Toutes ces grandes doctrines étaient contenues, non pas dans un corps de tradition pareil à celui que l’on retrouve dans l’Église catholique, mais dans les seules Écritures.

Finalement, Jésus dit à ses disciples avant son ascension : « Telles sont bien les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : il faut que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes » (Luc 24.44). On ne peut pas trop insister dessus : Jésus est venu, non pour accomplir la tradition, mais pour accomplir seulement ce qui était écrit dans l’Écriture (Matthieu 7.17). Jésus pouvait se référer aux Écritures pour établir son identité et la nature de sa mission dans le monde. Il pouvait indiquer les écrits de Moïse, Ésaïe, Daniel, David, etc., et dire : « Le voici ; lisez pour vous-même. »

Étudier les prophéties concernant Jésus a convaincu beaucoup de gens que les Écritures sont bien de Dieu. Par exemple, comment les prophètes qui ont vécu des siècles avant la naissance de Jésus pouvaient-ils connaître tant de détails le concernant ? Comment savaient-ils qu’il serait né d’une vierge dans la ville de Bethléem ? Qu’il serait élevé à Nazareth ? Qu’il serait trahi pour trente pièces d’argent ? Comment savaient-ils qu’il serait crucifié entre deux brigands et qu’il ressusciterait d’entre les morts ? Une seule explication est possible : « Ce n’est pas d’une volonté humaine qu’est jamais venue une prophétie, c’est poussés par l’Esprit Saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu » (2 Pierre 1.21). Ainsi les paroles de l’apôtre Paul : « Toute Écriture est inspirée de Dieu… » (2 Timothée 3.16).

Les enseignements de l’Église catholique ne pourraient jamais être reproduits à partir des Écritures seules, car de son propre aveu, une bonne partie de la croyance catholique est fondée sur la tradition et non sur l’Écriture. C’est un aveu auquel tout catholique devrait prêter très attention, car vous ne seriez jamais catholique si vous suiviez tout simplement les enseignements qui se trouvent dans la Bible.

L’Écriture, non pas la tradition, fait autorité en toute question de doctrine et de moralité. Jésus dit : « L’Écriture ne peut être récusée » (Jean 10.35).

Pourquoi les Juifs rejetèrent-ils Jésus ?

Je me suis souvent demandé pourquoi Jésus fut rejeté par un peuple si religieux qui croyait en Dieu. En plus, ils étudiaient beaucoup sa Parole – ils devaient reconnaître en Jésus le Sauveur promis. Jésus dit aux chefs religieux :

« Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui me rendent témoignage, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !… Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est de moi qu’il a écrit. » (Jean 5.39,44,46)

Le problème c’est que leur religion se basait en grande partie sur la tradition plutôt que la parole de Dieu. Leurs traditions les aveuglaient et les empêchaient de reconnaître le message très clair de l’Écriture. Jésus n’était pas la sorte de Messie auquel ils s’attendaient. Leur déception n’était pas due à quelque chose que l’Écriture avait dit, mais à ce que disait leur tradition au sujet du Messie. Ainsi, on évaluait Jésus selon la tradition.

La loi du sabbat fut donnée aux Juifs pour commémorer leur délivrance de l’Égypte (Deutéronome 5.15). Ils devaient sanctifier ce jour en s’abstenant de travailler (Exode 20.8-11). Au cours des siècles, les enseignants juifs avaient dressé une longue liste d’activités qu’ils considéraient comme interdites ou permises le jour du sabbat, et on imposait ces règles détaillées au peuple. À cause de cela Jésus accusa les docteurs de la Loi de « charger les gens de fardeaux impossibles à porter » (Luc 11.46). Lorsque Jésus vint et qu’il opéra des miracles le jour du sabbat, les autorités juives le dénoncèrent comme un pécheur, un rebelle à l’égard de la loi de Dieu. Mais Jésus viola-t-il réellement le commandement de Dieu ? Certes non ! Il viola simplement des traditions faites par des hommes.

Un jour de sabbat Jésus guérit un homme aveugle-né. Certains des Juifs dirent alors à son sujet : « Il ne vient pas de Dieu, cet homme-là, puisqu’il n’observe pas le sabbat… Nous, c’est de Moïse que nous sommes disciples. Nous savons, nous, que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est » (Jean 9.16,28,29). L’homme qui avait été guéri leur répondit : « C’est bien là l’étonnant : que vous ne sachiez pas d’où il est, et qu’il m’ait ouvert les yeux… Jamais on n’a ouï dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né. Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire » (Jean 9.30,32,33). Ils lui répondirent : « De naissance tu n’es que péché et tu nous fais la leçon ! Et ils le jetèrent dehors ! » Excommunié !

Qu’est-ce qui les empêchait de voir que Jésus était de Dieu ? Ils étaient aveuglés par leurs propres traditions de sorte qu’ils ne puissent pas admettre la possibilité qu’ils aient tort. Une fois que l’on abandonne l’Écriture comme règle, on se retrouve sur une pente glissante. Quand on ne reconnaît plus l’autorité de l’Écriture, on a beau l’étudier ; cela ne profite pas.

J’ai vu comment cela se passe, et combien les propos de Jésus sont pertinents pour notre époque. Dans mon travail d’évangéliste, je me suis souvent entretenu sur les Écritures avec des prêtres catholiques. Je me rappelle plusieurs occasions où nous avons discuté des merveilles de la croix du Christ et ce qu’elle représente pour nous – à savoir, que dans sa mort, Jésus a pleinement payé le prix de nos péchés, qu’il a subi la peine que nous avions méritée ; par conséquent, nous sommes libérés : « Il n’y a donc plus maintenant de condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » (Romains 8.1). Jusqu’à ce point, nous étions toujours d’accord. Puis, je demandais : « Étant donné que la mort de Jésus nous purifie de toute iniquité (1 Jean 1.7; Hébreux 7.25; 10.14; etc.), quel besoin y a-t-il du Purgatoire ? » [Pour les lecteurs qui ne connaissent pas ce mot, voici l’explication fournie dans le Catéchisme de l’Église catholique : « Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du ciel. L’Église appelle Purgatoire cette purification finale des élus qui est distincte du châtiment des damnés » (¶ 1030, 1031).] Sans exception, la réponse de ces prêtres à ma question était : « Mais l’Église catholique enseigne… » Peu importe l’efficacité des arguments avancés sur la base de ce que la Bible dit, peu importe la clarté des passages bibliques qui enseignent que Jésus nous pardonne pleinement et que l’idée du Purgatoire est une insulte au sacrifice du Christ, la réponse ne variait pas : « Mais l’Église catholique dit… » La même réponse était donnée quand on parlait d’autres pratiques ou doctrines qui étaient absentes de la Bible ou qui contredisaient carrément des enseignements bibliques.

Voyez-vous ce qui se passe ? Bien que les preuves de l’Écriture soient irrésistibles, on les rejette en faveur des traditions qui se basent sur les enseignements des hommes. Ce que Jésus dit au sujet des Juifs de son époque s’applique aussi à l’enseignement catholique : « Les doctrines qu’ils enseignent ne sont que préceptes humains. Vous mettez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes » (Marc 7.7,8).

S’attacher à ce qui ne change pas

Je vois la folie de suivre les enseignements des hommes quand je considère certaines croyances auxquelles les catholiques s’attachaient autrefois. Je me rappelle certaines règles que nous étions tenus à garder sous peine de « péché mortel ». Avant de recevoir la sainte Communion nous devions jeûner à partir de minuit le samedi. Rompre le jeûne et puis recevoir la Communion était un péché. Pareillement, il était strictement interdit de manger de la viande le vendredi. Ces lois ne sont plus en vigueur. Elles ont été faites par des hommes et ont été enlevées par des hommes, ce qui prouve qu’elles n’avaient pas été données par Dieu. Comment une chose pourrait-elle être un péché hier et ne pas être un péché aujourd’hui, or que nous vivons toujours sous la même alliance (Héb. 8.6-13) ?

J’ai quitté l’Église une fois que j’ai été convaincu que les Écritures seules font autorité finale. Ma façon de penser commença à changer lorsque je me suis mis à lire les Écritures. C’était une nouvelle expérience pour moi. Ce que je faisais m’effrayait et me passionnait à la fois. J’avais peur parce que je m’aventurais dans des eaux inconnues et sortais des frontières à l’intérieur desquelles, me disait-on, réside toute vérité, à savoir dans l’enseignement officiel de l’Église. Mais j’étais passionné en découvrant la simplicité d’un retour aux Écritures pour n’être rien qu’un chrétien, membre du corps de Christ. Je voulais m’attacher à quelque chose qui ne change jamais ; l’Écriture m’a fourni le seul message qui est à la fois vrai et immuable.

Tony COFFEY
(Dans Vol. 10, No. 3)