Élever nos enfants dans le Seigneur

« Mettez dans votre cœur et dans votre âme ces paroles que je vous dis… Vous les enseignerez à vos enfants et vous leur en parlerez quand tu seras dans ta maison quand tu iras en voyage quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. »
(Deutéronome 11.18,19)


En enseignant sur la prière, Jésus dit :

« Tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants. À combien plus forte raison, donc, votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. » (Matthieu 7.11, FC)

En effet, même des parents qui ne sont ni pieux, ni intègres, ni bons envers leurs employés, veulent, en général, donner ce qui est bon à leurs enfants. Ils dépensent assez volontiers pour les nourrir et les habiller, les soigner quand ils sont malades et les inscrire à l’école, sans parler de cadeaux pour leur faire plaisir si les moyens le permettent.

En tant que chrétiens, nous voulons faire autant pour nos enfants, mais nous voulons leur donner quelque chose de plus grande valeur que ces choses-là. Nous voulons leur donner une éducation spirituelle. Nous sommes prêts à tout faire afin que nos enfants grandissent dans la foi en Dieu, qu’ils se gardent purs dans ce monde corrompu, qu’ils connaissent les Écritures et qu’ils deviennent chrétiens fidèles.

Pourquoi l’éducation spirituelle de nos enfants est-elle si importante ?

La Bible nous ordonne d’élever nos enfants dans le Seigneur. Le Nouveau Testament enseigne : « Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur » (Éphésiens 6.4). C’est un devoir solennel qui nous est confié quand nous faisons des enfants. Nous ne pouvons pas forcer nos enfants à devenir chrétiens, mais nous ne devrions pas non plus négliger de les enseigner et les influencer autant que possible pour qu’ils apprennent à connaître et à aimer le Seigneur. La même responsabilité revenait aux parents sous l’Ancien Testament. Moïse avait dit au peuple d’Israël : « Ces commandements, que je vous donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants » (Deutéronome 6.6,7). Il leur avait dit aussi, en Deutéronome 4.9, d’enseigner à leurs enfants et aux enfants de leurs enfants toutes les choses que Dieu avait faites pour son peuple. Malheureusement, Israël n’a pas pris au sérieux cette responsabilité. La génération de Moïse et de son successeur, Josué, mourut, « et il s’éleva après elle une autre génération, qui ne connaissait point l’Éternel, ni ce qu’il avait fait en faveur d’Israël. Les enfants d’Israël firent alors ce qui déplaît à l’Éternel, et ils servirent les Baals » (Juges 2.10,11). La même chose se produit dans l’Église quand les chrétiens n’enseignent pas ce qu’il faut à leurs enfants ; l’apostasie s’installe.

La jeunesse est le moment le plus favorable pour enseigner nos enfants. Proverbes 22.6 dit : « Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. » On ne devrait pas prendre ce verset comme une garantie que si nous faisons notre part, nos enfants seront forcément des chrétiens fidèles – chaque personne a la liberté de choix. Néanmoins, les Proverbes présentent des principes qui tiennent vrai dans la plupart des cas.

Les enfants apprennent plus facilement que les adultes. (Témoignez, par exemple, la facilité avec laquelle ils apprennent de nouvelles langues.) Pendant l’enfance ils forment des habitudes qu’ils garderont le reste de leur vie. Leur conscience morale, le respect de l’autorité, la conception de Dieu – le meilleur moment pour cultiver toutes ces choses est pendant la jeunesse. L’Église catholique est réputée avoir souvent prétendu : « Donnez-moi l’enfant jusqu’à l’âge de sept ans, et je l’aurai toute sa vie. » Certes, il y a des exceptions ; mais les croyances et les valeurs de la majorité des hommes sont déterminées pendant leur jeunesse.

Le vrai amour cherche le bien éternel de celui qu’on aime. Certains parents ne disciplinent pas leurs enfants parce qu’ils ne supportent pas de les voir malheureux. Ils ne comprennent pas que le manque de correction pendant la jeunesse produira des conséquences malheureuses pour l’enfant quand il sera adulte.

« Celui qui refuse de frapper son fils ne l’aime pas. Celui qui l’aime n’hésite pas à le punir. » (Proverbes 13.24)

« Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. » (Hébreux 12.11)

Les conséquences négatives d’un manque d’éducation spirituelle et morale ne sont pas limitées à la vie adulte. Votre enfant passera l’éternité quelque part : soit au ciel, soit en enfer. Si nous aimons vraiment nos enfants, nous ferons tout notre possible pour qu’ils connaissent Dieu et sa volonté. Nous ne laisserons pas leur éducation au hasard ou à ceux qui ne sont pas dans la Vérité. Le salut de nos enfants vaut plus que toutes les bonnes écoles, tous les habits de fête, tous les jouets et toute autre chose que nous pourrions leur offrir dans ce monde.

Comment élever nos enfants dans le Seigneur ?

Les deux aspects les plus importants de notre responsabilité envers nos enfants dans le domaine spirituel sont l’exemple de notre vie quotidienne et l’enseignement biblique et moral que nous leur donnons.

1. Le bon exemple

Nous avons tous entendu l’expression « tel père, tel fils ». On remarque généralement que les enfants tendent à reproduire dans leurs vies et le bien et le mal qu’ils ont vu chez leurs parents. Malheureusement, certains parents se contentent de recommander le bien à leurs enfants sans le démontrer. Ils envoient les petits à l’école du dimanche, tandis qu’ils restent à la maison et n’étudient jamais la Bible. Ils défendent aux enfants de fumer ou de boire, tandis qu’ils font eux-mêmes ces choses. Il ne sert à rien de dire aux enfants : « Faites ce que nous disons et non ce que nous faisons. » Les jeunes reconnaissent facilement l’hypocrisie, surtout des adultes qu’ils voient de près tous les jours.

Si nous voulons influencer nos enfants par l’exemple de notre vie, nous devons veiller soigneusement sur nos actes et nos paroles. Nous devons aussi passer du temps avec eux. Certains parents sont si occupés, soit par le travail, soit par leurs propres loisirs, que les enfants ne les connaissent guère et sont plus aptes à apprendre les valeurs dans la rue.

2. L’enseignement

Un bon exemple chrétien est important mais ne suffit pas. Notre vie chrétienne authentique peut « préparer le sol » en sorte que les gens qui nous voient acceptent plus facilement l’Évangile ; mais nos bonnes œuvres ne peuvent pas leur montrer comment venir au Christ et recevoir le salut. La parole doit s’ajouter aux œuvres. Ainsi, non seulement nos enfants ont besoin de nous voir vivre la foi chrétienne, ils doivent aussi entendre la parole de Christ. « La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ » (Romains 10.17).

Prenez donc le temps nécessaire pour lire la Bible et prier avec vos enfants. Encouragez-les à poser des questions sur Dieu, et répondez à leurs questions avec patience. Accompagnez-les fidèlement aux réunions de l’Église – le culte ainsi que les études bibliques.

Conclusion

Surtout quand nos enfants sont petits, il n’est pas facile de les apprêter et arriver à l’église à l’heure pour les études bibliques, ni de les amener à être sages pendant le culte pour ne pas déranger pas les autres. Il est difficile pour les parents de suivre le culte quand leurs propres enfants ne sont pas tranquilles. Ménager son temps afin de prier et lire la Parole de Dieu en famille n’est pas évident. Mais toutes ces choses sont nécessaires. Pour certains parents qui ont envoyé leurs enfants pour vivre avec d’autres personnes, donner une éducation spirituelle à ces enfants exige de les faire revenir. Cela coûte du temps, de la liberté personnelle et de l’argent. Mais négliger le devoir sacré d’un parent chrétien peut coûter une âme éternelle. À quoi servirait-il de gagner le monde entier et perdre l’âme de son enfant ? Ou, que donnerait-on en échange de l’âme de son enfant (cf. Matthieu 16.26) ?

B. B.
(Dans Vol. 8, No. 5)


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