Combien de chemins mènent à Dieu ?

Existe-t-il plusieurs chemins qui mènent à Dieu ? Si nous parlons de chemin dans le sens d’un parcours par lequel nous passons, selon l’action providentielle de Dieu dans nos vies, la réponse est sans doute « Oui ! ». Tout en respectant la liberté de choix (le libre arbitre) qu’il a donnée à chaque être humain, Dieu crée et se sert de circonstances pour favoriser notre salut. Il est certainement à l’œuvre de plusieurs manières que nous ne serons jamais à même de comprendre.

Telle personne cherche le bonheur dans la drogue, l’argent, le sexe, l’éducation ou autre chose qu’offre le monde, et finit par être déçue et reconnaître que son âme ne trouvera jamais de repos jusqu’à ce qu’elle cherche le repos en Dieu. Telle autre personne est attirée par sa curiosité – elle veut découvrir ce livre « mystérieux » qu’on appelle la Bible. Une troisième personne cherche Dieu après avoir été touchée en voyant ou en étant l’objet d’un acte d’amour chrétien. Telle autre se trouve dans une situation désespérée, que ce soit un problème médical ou financier ou social ; elle prie Dieu, et Dieu le délivre du danger, peut-être de manière extraordinaire. La délivrance d’un problème physique, en effet, peut pousser à rechercher le salut spirituel. Des millions de Soudanais, victimes des violences perpétrées par un régime islamiste radical, se sont convertis au christianisme. Dieu s’est servi même de ces actes terribles : selon un de ces convertis, « les gens ont le vrai Islam, et ils préfèrent Jésus ».

Qu’on accepte ou rejette la prétention que la violence est un trait du « vrai » Islam, l’idée que ces Soudanais ont choisi Jésus nous mène à un tout autre sens de l’expression « chemin vers Dieu ». Évidemment, Dieu œuvre de diverses manières dans la vie de chacun, mais nous voulons savoir s’il y a diverses manières d’être sauvé par Dieu. Y a-t-il une seule vraie religion, ou bien est-ce que toutes les religions se valent ? Existe-t-il un ensemble de principes qu’il faut suivre pour être accepté par Dieu, ou bien peut-on atteindre le paradis par une religion quelconque ? Faut-il absolument connaître Jésus et croire en lui ?

« Je suis le chemin… »

Pour trouver la réponse, commençons par quelques-unes des nombreuses déclarations catégoriques à ce sujet dans la Bible.

« Jésus dit [à Thomas] : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14.6)

« [Jésus] leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. » (Jean 8.23,24)

« Sachez-le tous, et que tout le peuple d’Israël le sache ! C’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c’est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous… Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4.10,12)

« Le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force. » (2 Thessaloniciens 1.7-9)

« Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. » (1 Jean 5.10-12)

Pour nous qui croyons que la Bible est la parole inspirée de Dieu, notre réaction à ces versets est probablement ceci : « Il est donc clair que Dieu l’a dit. C’est réglé. Nous le croyons. » Mais considérons quelques vérités qui nous aideront à comprendre pourquoi Dieu parle de façon si catégorique à ce sujet.

Pourquoi Jésus serait-il le seul chemin ?

Le problème de l’homme

Avant de comprendre et d’apprécier l’Évangile, il faut reconnaître que le péché condamne l’homme et le sépare de Dieu. Ce n’est pas simplement l’homme dans un sens général ou abstrait. Chaque être humain, chaque personne responsable de ses actes, s’est rendu coupable de péché en faisant ce qui est contraire à la loi de Dieu, une loi écrite dans notre cœur, rendue encore plus détaillée dans l’Écriture. L’apôtre Paul consacre les premiers chapitres de son Épître aux Romains à la condition désespérée des hommes à cause du péché.

« Ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses… Par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres… L’irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l’injustice. Tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec… Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi. Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés…

Il n’y a point de juste,
Pas même un seul ;
Nul n’est intelligent,
Nul ne cherche Dieu ;
Tous sont égarés, tous sont pervertis ;
Il n’en est aucun qui fasse le bien,
Pas même un seul…
Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » (Romains 1.32; 2.5,6,8,9,12,13; 3.10-12,23)

Non seulement tous les hommes ont commis du mal et sont sous la condamnation, mais ils ne peuvent pas enlever leurs propres péchés ou les compenser par leurs bonnes œuvres. Une loi qui ordonne le bien et interdit le mal n’a pas la fonction de rendre juste celui qui est déclaré injuste à cause de sa désobéissance. « Si une loi avait été donnée qui puisse procurer la vie aux hommes, alors l’homme pourrait être rendu juste devant Dieu par le moyen de la loi. Mais l’Écriture a déclaré que le monde entier est soumis à la puissance du péché » (Galates 3.21,22, FC). Si quelqu’un a mis du poison (par analogie avec le péché) dans un plat, le fait d’y ajouter des ingrédients ayant des vitamines et protéines (les bonnes œuvres) n’empêchera pas le poison de tuer. Le pécheur ne peut rien faire pour effacer ou cacher son propre péché.

La nature de Dieu

Pour vraiment comprendre l’Évangile, il faut reconnaître aussi certains attributs de Dieu. Il est, bien sûr, souverain. Cela veut dire qu’il est le Roi et qu’il peut faire ce qu’il veut. « C’est moi qui suis Dieu. Je le suis dès le commencement, et nul ne délivre de ma main ; j’agirai : qui s’y opposera ? » (Ésaïe 43.12,13). Si l’on ne voyait que cette qualité de Dieu, on dirait que Dieu peut simplement effacer les péchés des hommes de façon arbitraire et ne pas en tenir compte. Il pourrait ainsi permettre aux hommes de s’approcher de lui, quel que soit le chemin qu’ils empruntaient.

Mais Dieu est non seulement souverain ; il est juste et saint aussi. Parfaitement juste et saint. Et il refuse de compromettre sa justice. « Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même » (2 Timothée 2.13). Parce que Dieu n’acceptera jamais de faire le mal, la Bible nous rappelle qu’il est impossible qu’il mente (Hébreux 6.18). Mais sa justice l’empêche également d’accorder sa faveur aux coupables. Le prophète Habacuc lui dit : « Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, et tu ne peux pas regarder l’iniquité » (Habacuc 1.13). Abraham demanda un jour au Tout-Puissant : « Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ? » (Genèse 18.25). Dieu n’est pas un juge humain que l’on peut corrompre ou qui fera du favoritisme. Il fait respecter sa sainte loi, mais cela veut dire qu’il doit administrer la peine qu’ordonne cette loi, celle qui déclare « dignes de mort ceux qui commettent de telles choses ».

Heureusement pour nous, Dieu est aussi un Dieu d’amour, plein de compassion et de miséricorde. Cet attribut est tellement remarquable chez Dieu que l’apôtre Jean dit simplement : « Dieu est amour » (1 Jean 4.8). À cause de son amour, il ne veut pas punir : « Je suis vivant ! Dit le Seigneur, l’Éternel, ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure » (Ézéchiel 33.11).

Comment Dieu peut-il donc être fidèle à sa propre nature, sa justice aussi bien que sa miséricorde ? La Bible parle de quelque chose qui s’appelle l’expiation. Expier, c’est couvrir un péché ou annuler l’effet du péché par un acte qui ôte la souillure ou la culpabilité. Dieu enseigna ce principe au peuple Israélite au moyen des sacrifices ordonnés dans la loi de Moïse. « Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait l’expiation » (Lévitique 17.11). Le Nouveau Testament souligne la même idée : « Presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon » (Hébreux 9.22). Puisque le salaire du péché, c’est la mort (Romains 6.23), le pécheur qui offre un sacrifice demande à Dieu d’accepter la vie de la victime à la place de la sienne.

Dieu enseigna ce principe à travers le sacrifice des animaux sous la loi de Moïse (même au temps des patriarches, tels qu’Abraham, Isaac et Jacob). Mais la personne qui réfléchissait aurait pu reconnaître un problème dans ce système : la vie d’un animal n’est pas égale à la vie d’un homme. Le Nouveau Testament confirme cette pensée gênante : « Il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés » (Hébreux 10.4). Il fallait un homme qui puisse donner sa vie pour les coupables, mais un homme pécheur ne pourrait jamais servir de sacrifice valable. (Voilà pourquoi les animaux qu’on sacrifiait, ombres et symboles du sacrifice à venir, devaient toujours être « sans défaut ».) Un homme criblé de dettes ne peut pas sortir son prochain de la dette ; il faut un riche. Or, étant tous des pécheurs, tous les hommes sont endettés, incapables de se sauver, incapables de sauver les autres. Pour nous sauver donc, il fallait une personne sans péché.

Jésus est la seule personne qui pourrait servir de sacrifice valable. Étant sans péché (1 Pierre 2.22; 1 Jean 3.5; etc.), Jésus n’avait pas de dette à payer ; au contraire, sa richesse spirituelle est inimaginable. Étant, pas simplement un homme, mais le Fils de Dieu, la valeur de sa vie dépasse celle de tous les hommes réunis. Il peut racheter par sa mort, non pas un seul pécheur, mais tous les pécheurs qui se confieront en lui. « Celui qui n’a point connu le péché, [Dieu] l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5.21).

Voilà donc pourquoi nous trouvons ces déclarations sans appel concernant le seul Sauveur : « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Timothée 2.5,6). « Sachez donc, hommes frères, que c’est par lui que le pardon des péchés vous est annoncé, et que quiconque croit est justifié par lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse » (Actes 13.38,39).

De faux arguments

Trop de personnes se laissent embrouiller et persuader par des arguments captieux contre l’enseignement de la Bible sur ce point, des arguments erronés qui ne font qu’égarer.

« Toutes les religions sont pareilles. Les noms pour Dieu varient, et on insiste sur différentes vérités, mais au fond c’est la même chose. » Il est vrai que les différentes religions ont beaucoup en commun – c’est normal, puisque, selon Romains 2.14,15, Dieu a écrit sa loi dans les cœurs de tous les hommes. Mais les différentes dénominations dites « chrétiennes » se contredisent sur beaucoup de choses : la manière d’adorer Dieu, la manière de déterminer sa volonté, les conditions du salut, les rôles des hommes et des femmes, et même la nature de Dieu (Existe-t-il en trois personnes divines ? S’agit-il d’une seule personne divine qui s’appelle Jésus ? Ou bien, Jésus n’est-il rien qu’un ange glorifié ?). Les divergences entre les religions mondiales sont encore plus frappantes : l’Islam (Sunnisme et Chiisme), le Judaïsme, l’Hindouisme, le Bouddhisme, le Confucianisme, le Shintoïsme, et toutes les religions tribales et traditionnelles du monde. Aucune de ces religions n’enseigne ce que dit le Christianisme sur l’œuvre de Dieu pour racheter les hommes pécheurs par le sacrifice de son propre Fils. Le Christianisme dit qu’il y a un seul Dieu éternel qui créa l’univers. L’Hindouisme dit que tout est Dieu : vous êtes Dieu, je suis Dieu, l’objet sur lequel vous êtes assis est Dieu. L’Islam nie que Jésus est le Fils de Dieu et qu’il est mort pour nos péchés. Non. Toutes les religions ne sont pas pareilles.

« Les différentes religions sont bien différentes, mais elles sont quand même toutes valables. » La liberté de culte ordonne que tous les points de vue religieux soient protégés ; toute personne a le droit de croire ce qu’elle veut. Mais on ne doit pas tirer de là la conclusion que tous les points de vue ont la même validité.

La base de ce raisonnement est l’idée que la vérité est subjective, qu’elle dépend du goût et de la volonté de la personne qui croit. Ainsi, vous auriez votre vérité, et moi, j’aurais la mienne. Soyons francs : nous n’acceptons pas un tel raisonnement dans les autres domaines de la vie – pourquoi l’accepter en ce qui concerne la vie spirituelle ? Si, par exemple, un maître d’école enseignait aux enfants que deux et deux peuvent faire cinq ou six si quelqu’un le croit sincèrement, ce maître ne garderait sûrement pas son poste. Si un fabricant de cigarettes prétendait, pour vendre ses produits, que le tabac n’est pas nuisible à la santé de la personne qui ne veut pas qu’il soit nuisible, on condamnerait cette société pour publicité mensongère. La vérité objective existe. Si ceux qui affirment avec confiance que toute vérité est subjective étaient capables de prouver que leur prétention est juste, ils auraient établi au moins une vérité objective et auraient démenti par là leur propre position.

« Une personne qui pense qu’elle a raison et que tous ceux qui disent le contraire ont tort est forcément arrogante et mesquine. »

Voilà un exemple classique de l’erreur de logique appelée ad hominem. Il s’agit d’un effort d’invalider un argument en s’attaquant au caractère de ceux qui l’avancent. C’est un sophisme évident, car la vérité d’une position ne dépend nullement des qualités de ceux qui y croient. Même si tous les chrétiens qui disent que le salut se trouve uniquement en Christ étaient réellement arrogants et immoraux, cela ne serait pas une preuve qu’ils avaient tort de croire ainsi.

D’ailleurs, il n’y a aucune raison d’accuser d’arrogance tous ceux qui croient qu’il y a une seule voie de salut. Supposez que vous avez fait tout votre possible pour découvrir la vérité et que vous avez été convaincu que le message du christianisme est vrai. Vous avez humblement accepté comme un don merveilleux de la part de Dieu l’Évangile concernant la mort et la résurrection de Jésus pour sauver les hommes du péché. Êtes-vous automatiquement arrogant et méchant pour avoir accepté que ce message est vrai, même si la conclusion logique est que ceux qui rejettent ce message sont dans l’erreur ? Pas du tout. Autrement, la même accusation s’applique à la personne qui insiste que toute vérité est subjective et que ceux qui croient qu’elle ne l’est pas sont dans l’erreur.

« Ceux qui croient en Jésus le font simplement parce qu’ils sont nés dans un milieu chrétien. Leur croyance ne peut pas être valable, car s’ils étaient nés en Arabie, par exemple, ils seraient certainement musulmans. »

Nous avons affaire ici à un faux raisonnement appelé « sophisme génétique ». C’est une méthode d’analyse consistant à critiquer ou à approuver une croyance ou une théorie non pas en analysant son contenu, mais en se fondant sur sa genèse, et tout particulièrement sur les intentions attribuées à son auteur. Le fait vous croyez certaines choses à cause du pays et de l’époque où vous êtes né n’a rien à voir avec la vérité de ces croyances. Si vous étiez né en Grèce il y a des millénaires (ou n’importe où au monde avant le temps de l’astronome polonais, Nicolas Copernic, du 16e siècle), vous auriez probablement cru que le soleil tournait autour de la terre. Est-ce que cela suggère que votre croyance que la terre gravite autour du soleil est fausse ou injustifiée ? Bien sûr que non ! Si vous avez accepté aveuglément que Jésus est le seul chemin parce que vos parents vous l’ont dit, ou si vous l’avez accepté après des années de recherches et de réflexion sur la fiabilité des documents du Nouveau Testament, les prophéties de l’Ancien Testament et les données historiques qui appuient la résurrection de Jésus, quel que soit le moyen par lequel vous avez fini par le croire, tout cela ne change pas la réalité concernant le Christ et son rôle dans le salut de l’homme.

Conclusion

La Bible est claire : Jésus est le seul chemin, et nul ne vient au Père que par lui. Quand Jésus priait dans le jardin de Gethsémané, peu de temps avant son arrestation, sa torture et son exécution sur la croix, il éprouvait de l’angoisse. Il suppliait Dieu de l’épargner. « Il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Matthieu 26.39). S’il avait été « possible » de sauver l’homme d’une autre manière, sans que ce soit par la mort de son Fils bien-aimé, pensez-vous que Dieu aurait refusé ce que Jésus demandait ? Aurait-il réellement demandé à Jésus de souffrir inutilement cette humiliation, cette douleur atroce, cette souffrance inexprimable, sans que cela soit nécessaire ? Si la mort de Jésus n’était pas le seul remède aux péchés des hommes, la venue de Jésus sur terre n’aurait pas de sens, et la fermeté des premiers chrétiens face à la persécution violente serait de la folie.

Il se peut que l’on nous traite d’hommes ayant l’esprit borné et que l’on nous persécute parce que nous refusons d’admettre que les autres voies de salut soient valables. Quoi qu’il en soit, restons fidèles à la vérité de l’Évangile. Ne minimisons jamais l’importance vitale de la croix de Jésus. Ne minimisons ni la gravité de notre péché, ni la sainteté de Dieu, ni la nécessité absolue de la mission de Jésus. Il n’est pas un chemin parmi tant d’autres – il est LE chemin.

B. B.
(Dans Vol. 16, No. 1)